(Minghui.org)

19 février 2005

Le 31 décembre, Gao Zhicheng, un des meilleurs avocats en Chine, a publié une lettre qu’il avait envoyée au Congrès national du people et à Wu Bangguo, président du comité permanent du NPC, détaillant le cas du pratiquant de Falun Gong Huang Wei de Shijiazhuang, dans la province de Hebei.

Gao indiquait que les fonctionnaires judiciaires chinois enfreignent la loi en connaissance de cause, privant les pratiquants de Falun Gong de leurs droits humains. Il appelait le NPC à surveiller et à corriger les injustices. Gao a reçu un soutien conséquent à la fois en Chine et de l’étranger à www.gmwq.com appelant à ce que les droits des pratiquants de Falun Gong soient protégés. Le correspondant d’Epoch Times Qin Yue a récemment interviewé Dai Xuewu de Shanghai, un de ceux qui ont offert leur soutien à Gao.

Dai était le porte-parole public du Parti démocratique de Chine à Shanghai de 1999 à 2000. Il fut arrêté en juillet 2000 pour avoir organisé des activités commémoratives pour le 11e anniversaire du massacre de la Place Tiananmen, le 4 juin 1989. Il fut emprisonné pendant trois ans dans le camp de travail forcé de Dafeng, où il rencontra de nombreux pratiquants de Falun Gong et assista à la torture physique et mentale des pratiquants aux mains de la police. Dai fut relâché en 2003.

Epoch Times : J’ai vu votre soutien à l’avocat Gao Zhicheng sur www.gmwq.com. Pourquoi soutenez vous Monsieur Gao?

Dai Xuewu : En 2000, sans aucune raison, j’ai été emprisonné dans le camp de travail de Dafeng à Shanghai. J’ai personnellement assisté à la persécution brutale de nombreux bons amis du Falun Gong. Je pense que les actions de M. Gao, d’après ce que je comprends du Falun Gong, sont justes. C’est une avancée concrète pour la défense des droits de l’homme. Donc, en tant que citoyen de Chine et activiste, j’avais le devoir de signer.

ET : Pourriez vous décrire le traitement des pratiquants de Falun Gong dont vous avez été témoin ?

Dai: Il y avait un pratiquant du nom de Liu Peng qu’ils ont enfermé pendant plus de 10 mois. J’étais alors enfermé moi-même. Je les ai vu l’attacher dans le milieu de la pièce. Il y avait des cordes l’attachant aux extrémités de la pièce pour l’empêcher de méditer ou de faire d’autres exercices du Falun Gong. Je l’ai souvent entendu crier. J’ai vu comment ils lavaient le cerveau des pratiquants de Falun Gong. C’est quelque chose d’indicible. Comparé à la façon dont a été traité Liu Peng, les techniques de lavage de cerveau sur certains autres pratiquants étaient encore plus éprouvant. Pourtant, d’après les pratiquants que j’ai personnellement rencontrés et d’après Internet, je sais que les pratiquants de Falun Gong sont non-violents. Le Falun Gong est une sorte de cultivation et pratique, comprenant des exercices. Jamais le gouvernement n’aurait du l’interdire, et ils n’auraient jamais du jeter les pratiquants de Falun Gong en prison.

ET : Pourquoi pensez-vous que les pratiquants de Falun Gong soient traités si injustement en Chine ?

Dai : Ce sont les méthodes habituelles des dirigeants du Parti communiste chinois pour maintenir leur pouvoir et leurs acquis personnels. Parmi les méthodes politiques de la Chine, aucune opposition n’est permise. Le Falun Gong n’est pas contre le Parti, mais la pratique prône la vérité, la compassion et la tolérance et se répand très rapidement, alors ils sont un peu effrayés. Ils le voient comme une menace. Donc, ils ont entrepris d’agir, mandatés par la nature mauvaise du parti. Comme les « Jiuping » ou « Neuf commentaires » du Parti communiste le déclare, « Le PCC est juste une organisation sectaire. »

ET : Pensez vous que les pratiquants sont comme le gouvernement les décrit ?

Dai : Non, non, non. C’est le PCC la secte qui est contre l’humanité. Le Falun Gong au contraire prone la vérité, la compassion et la tolérance. C’est une organisation civile qui peut vigoureusement revivifier notre culture chinoise traditionnelle. Comme la nature du PCC s’oppose à l’humanité, elle persécutera tout ce qui est authentique et compatissant.

ET : Y-a-t-il une base légale pour condamner les pratiquants de Falun Gong aux camps de travail ?

Dai: Sous l’autorité du PCC, les lois de la Chine sont comme les cartes du poker, entre leurs mains elles peuvent changer à volonté. Selon moi, ses soi-disant lois ne peuvent être comparées aux lois dans le reste du monde civilise. Les lois qu’ils créent ne sont pas contre l’humanité.

ET : Comment considérez vous le système des camps de travail en Chine?

Dai : J’ai personnellement enduré la torture dans un camp de travail chinois. Je sais que cette structure est la plus sombre, la plus barbare et la plus inhumaine. C’est un système qui viole les conventions des droits de l’homme des Nations Unies. Je suis aussi un des premiers à demander que les camps de travail soient abolis.

ET : Quels ont été vos pensées et vos sentiments après avoir lu les "Jiuping?"

Dai : J’ai pensé qu’ils étaient très bien écrits. Si je me base sur mes expériences personnelles, les commentaires peuvent faire comprendre et ressentir aux lecteurs que les nombreuses méthodes utilisées par le PCC sont anti-humaines, de même que les méthodes qu’ils utilisent pour maintenir leur pouvoir politique mortifère. Ce que ça a révélé est aussi très profond. Puisque les gens comme moi, la quarantaine ou plus, avons tous expérimenté la Révolution culturelle, je suis extrêmement familier avec les techniques du PCC. C’est pourquoi je sens que c’est très bien écrit, que c’est quelque chose de vraiment grand.

ET : Quels effets auront les commentaires en Chine?

M. Dai : Il y a des effets immenses. Récemment, le Président Hu Jintao a suggéré d’appendre de Cuba et de la Corée du nord, il a dit qu’il voulait conduire la voiture de l’histoire à l’envers. Cependant, lorsque les « Jiuping » sont sortis, beaucoup à l’intérieur du Parti se sont sentis très inquiets. S’ils devaient essayer de retourner à des temps plus répressifs, la population en générale ne l’accepterait pas.

ET : De quoi avez vous fait l’expérience dans le camp de travail ?

Dai : A l’intérieur, j’ai été emprisonné avec Li Guotao, Guo Quanbao et quelques pratiquants de Falun Gong. Ils nous ordonnaient de fabriquer des ballons de football. Ces ballons étaient juste comme ceux de la compagnie Adidas. Les produits étaient principalement pour l’exportation. Ils exigeaient des quotas, si nous ne pouvions pas y parvenir, ils nous punissaient et nous torturaient. Je me suis opposé à cela, alors ils m’ont enfermé.

http://english.epochtimes.com/news/5-2-19/26490.html

Publié : Samedi, 26. février 2005