(Minghui.org)


Le cas du professeur, Mme Wu Xiaohua soumis par le groupe de travail du Falun Gong sur les droits de l’homme, a attiré l’attention internationale. Le cas du professeur Wu a aussi été pris en charge par le groupe de travail de la détention arbitraire des Nations Unies. La professeur Wu était l’une des victimes que le groupe de travail désirait interroger pendant sa visite en Chine au mois de septembre 2004. Toutefois, la République Populaire de Chine a refusé toutes les demandes, n’a pas fourni d’information sur la situation du moment et n’a autorisé aucune forme de contact entre le groupe de travail des Nations Unies et Mme Wu.

Les comptes-rendus du groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations Unies concernant le professeur Wu Xiaohua :


Wu Xiaohua, est une femme de 47 ans, anciennement professeur au département des arts qui ont rapport à l’environnement au lycée d’ingénierie de construction civile d’Anhui situé dans la ville de Hefei de la province de Anhui. Selon les comptes-rendus elle a été mise en surveillance à son domicile en octobre 2001, alors que le sommet de coopération économique de la région asie-pacifique avait lieu à Shanghai. Plus tard, elle a été envoyée à un camp de travaux forcés pour femmes. Elle a été selon les allégations, torturée dans le camp de travail de beaucoup de manière différentes dont avoir sa bouche remplie de chiffons et de tissus précédemment trempés dans de l’urine ou du sang provenant de règles. A la mi octobre 2001, au dixième jour de grève de la faim qu’elle avait entamée pour protester contre sa détention, elle a été envoyée à l’hôpital populaire numéro 4 de la ville de Hefei.

 A l’hôpital on lui a retiré ses vêtements puis on a électrocuté tout son corps avec des aiguilles et des matraques électriques. Dr Li, un médecin, l’a torturé avec des électrochocs jusqu’à ce qu’elle s’évanouisse. On lui a aussi administré de force des injections et fait avaler des médicaments. Il a de plus été rapporté que la professeur Wu avait été arrêtée pour avoir fait appel au gouvernement et réclamé la fin de la persécution du Falun Gong. Elle a été supposément torturée au centre de détention pour femmes de Anhui dans la province d’Anhui. Plus tard elle a été transférée à l’hôpital populaire numéro quatre de la ville de Hefei où elle a aussi été torturée, notamment en étant enfermée dans une pièce avec un bassin d’eau qui était remplie de moustiques pendant une nuit et en étant forcée d’utilisée une porcherie remplie de toiles d’araignée comme toilette. A la fin du mois d’avril 2001, elle a une fois de plus été arrêtée.

Le Parti Communiste Chinois (PCC) a continué de persécuter Mme Wu. A la fin d’avril 2003, Mme Wu Xiohua avait entièrement purgé sa peine de 18 mois d’emprisonnement dans un camp de travaux forcés. Parce qu’elle a refusé d’abandonner la pratique du Falun Gong, sa peine a été étendue de deux mois. Mme Wu a entamé une grève de la faim pour protester contre l’extension et la police a ordonné à des détenus de brutalement la gaver de force. Pour accomplir cette tâche, quatre de ses dents lui ont été arrachées. Elle a souffert de torture brutale tant dans le camp de travaux forcés que dans l’hôpital mental qui l’a laissé dans un état de survie et elle a été au seuil de la mort plusieurs fois. La persécution inhumaine de longue durée a rendu ses cheveux presque totalement blancs et elle est devenue extrêmement pâle. En conséquence Mme Wu a été relâchée, mais sous liberté surveillée le 13 mai 2003.

Après avoir été relâchée elle a continué ses efforts pour exposer les faits de la persécution. Elle a été arrêtée deux fois dans d’autres villes, dénoncée aux autorités par des gens. Chaque fois elle a été relâchée immédiatement. La nuit du 16 novembre 2003, Mme Wu a une fois de plus été arrêtée après avoir été dénoncée pour avoir encore exposé les faits. Un de ses bras a été blessé pendant l’arrestation. Elle a été détenue dans le deuxième centre de détention de la ville de Hefei dans la province d’Anhui.

Juste après qu’elle ait été envoyée au camp de travaux forcés, elle a été menottée à une grande planche pendant neuf jours d’affilés. Mme Wu a entamé une grève de la faim pour protester contre sa détention et la persécution. Elle n’a pas pu bouger au niveau du bassin pendant 50 jours et n’avait plus que la peau sur les os. Elle était gravement émaciée lorsqu’elle a finalement été jetée hors du camp.

Conclusion du groupe de travail

Dans son commentaire à la réponse du gouvernement chinois, la source stipule que le gouvernement de la Chine a utilisé « la perturbation de l’ordre social » comme prétexte pour détenir Zhong Bo, Liu Li, Wu Xiaohua, Gai Suzhi, Chen Gang, Zhang Wenfu, Liu Junhua, Zhang Jiuhai et Zhu Xiaofei. Selon les sources, le gouvernement a échoué à dire sous quelles accusations spécifiques il les avait trouvé coupables. La source mentionnait qu’il était vraiment étrange que des personnes d’âges différents (de 25 à 62 ans), de professions différentes (des ouvriers, des professeurs, des retraités) et vivant dans différentes localités avaient soudainement développé la même tendance à « perturber l’ordre social » et de plus, pour beaucoup, de manière répétitive. Selon les sources, Zhong Bo, Liu Li, Wu Xiaohua, Gai Suzhi, Chen Gang, Zhang Wenfu, Liu Junhua, Zhang Jiuhai et Zhu Xiaofei sont tous des pratiquants de Falun Gong qui ont été persécutés pour avoir exercé leur liberté de croyance qui est garantie par la Constitution chinoise. Ils ont été détenus de manière répétitive et torturés pour avoir refusé de renoncer au Falun Gong.

Le groupe de travail observe de plus que le gouvernement n’a pas nié le fait que Chen Gang, Zhang Wenfu, Wu Xiaohua, Liu Junhua, Zhang Jiuhai et Zhu Xiaofei soient des pratiquants de Falun Gong ou que leurs détentions avaient un lien avec la pratique de cette discipline.

Comme il n’y a pas de preuve comme quoi le Falun Gong est une croyance violente, dans le cadre des cas mentionnés précédemment, l’exercice de leur droit devrait être protégé par l’article 18 sur la liberté de croyance et par l’article 19 sur la liberté d’opinion et d’expression de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Même si la sentence de rééducation à travers les camp de travaux est selon le gouvernement une mesure plus favorable offrant de meilleures possibilités à la personne concernée, comparé à une condamnation à une peine de prison imposée par le jugement d’un tribunal, cela constitue malgré tout dans l’opinion du groupe de travail, une privation administrative de la liberté qui peut avoir un caractère arbitraire, comme défini par le groupe de travail dans ses délibérations du mois d’avril 1993 (se référer à E/CN.4/1993/24, chap. II).

Dans son rapport sur sa visite en Chine (E/CN.4/1998/44/Add.2, para. 95) le groupe de travail a stipulé que la mesure de rééducation par le travail ne devrait pas être appliqué à toute personne exerçant ses droits fondamentaux qui sont garantis par la Déclaration universelle des droits de l’homme. Dans les cas présents, la détention constitue une mesure désignée pour restreindre la liberté de ces personnes à choisir par eux même leur croyance.

Le groupe de travail est ainsi d’avis que ces personnes ont été poursuivies en justice et condamnées à des mesures administratives de rééducation par le travail et qu’elles ont été privées de leur liberté, principalement pour avoir exercé des droits de l’homme fondamentaux définis dans les articles 18 et 19 de la déclaration universelle des droits de l’homme ; droit à la liberté de conscience et de religion (article 18) et droit à la liberté d’opinion et d’expression (art. 19).

A la lumière de ce qui a été mentionné précédemment le groupe de travail émet l’opinion suivante :

La détention de Chen Gang, Zhang Wenfu, Wu Xiaohua, Liu Junhua, Zhang Jiuhai et Zhu Xiaofei est arbitraire et contradictoire aux articles 18 et 19 de la déclaration universelle des droits de l’homme et tombe dans la catégorie II des catégories applicables quand aux cas soumis au groupe de travail.

En conséquence le groupe de travail exige que le gouvernement prenne les mesures nécessaires pour remédier à la situation de ces personnes et de se mettre en conformité avec les standards et les principes définis dans les déclarations universelles des droits de l’homme et l’encourage à ratifier la convention internationale sur les droits civils et politiques.

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