(Minghui.org)


L‘article ci-dessous a été publié dans le journal Welt am Sonntag le 5 février 2006

Jing Wang est une petite dame de 32 ans qui vit en Allemagne depuis huit ans. Ella fait ses études dans les Universités de Weimar et de Heidelberg et aujourd’hui elle travaille comme interprète à Berlin. Pourtant quand on l’interroge sur la situation des droits de l’homme dans son pays natale Mme Wang a des idées bien arrêtées. Elle travaille pour le journal Epoch Times, un journal en langue chinoise, publié dans neuf langues différentes et distribué à 700 000 exemplaires. Cet hebdomadaire traite particulièrement des violations des droits de l’homme en Chine.

“Vous devriez écrire plus souvent sur la véritable situation en Chine” a insisté Mme Wang lors de notre première rencontre dans l’immeuble Springer Building à Berlin. Elle pense que cela est vraiment inquiétant de voir que les entreprises occidentales voient la Chine tout simplement comme un marché qui monte en puissance et non un parfait système de répression contrôlé par le Parti communiste chinois. "Chaque fois qu’un pays fait fi des droits de l’homme, à un certain point les investisseurs aussi rencontreront des problèmes " dit-elle, puis elle a expliqué que le système légal chinois ne se rapproche même pas des standards internationaux mais qu’il est complètement contrôlé par le Parti. En général les entreprises étrangères portent peu d’intérêts aux droits de l’homme et ils peuvent croire que l’essor économique indiscutable bénéficie à la population chinoise.

Pourtant ce n’est pas du tout le cas. C’est exactement cette économie en plein boom qui a conduit aux expulsions arbitraires, aux accusations de " corruption " inventées de toutes pièces et à la persécution des syndicats qui oeuvrent pour défendre les chômeurs. Il y a 68 différentes transgressions qui sont punissables par la peine de mort. 10 000 personnes ont été exécutées en 2004 à la République populaire de Chine. Toute forme d’opposition est brutalement réprimée par les pouvoirs communistes et les minorités ethniques et religieuses sont traitées particulièrement durement.

Jing Wang est une adepte du Falun Gong , mouvement qui est persécuté depuis 1999 en Chine. Elle est bien renseignée sur les violations des droits de l’homme y compris les enlèvements, la torture, les camps de travail forcé et les peines de mort. Le code pénal permet les arrestations arbitraires et la condamnation des individus gênants sous le prétexte qu’ils menacent la sécurité publique ou qu’ils sont contre-révolutionnaires ou subversifs. Mme Wang dit que les communistes se sentent particulièrement menacés par les groupes, tel que le Falun Gong, qui ont une orientation spirituelle et qui sont devenus extrêmement populaire ces dernières années.

En outre, le nombre de Chrétiens chinois augmente de jour en jour, particulièrement les protestants qui sont estimés à 100 millions. Un cinquième de ce nombre est sous le contrôle de l’état alors que la grande majorité fait partie des églises souterraines appelées "Eglises à domicile " et sont constamment menacées de persécution.

Vue la montée des mesures répressives, Jing Wang espère que l’effondrement du Parti communiste ne tarde plus. Depuis 2004, près de 8 millions Chinois ont démissionné du Parti. Avec un doux sourire elle a dit en partant : " Vous les Allemands avez connu pratiquement la même chose en 1989. Auriez vous pariez sur le SED (le Parti socialiste de l’Allemagne de l’Est) à l’époque ? "


Traduit de l’anglais sur : http://www.clearharmony.net/articles/200602/31508.html