Le 12 janvier 2007
Parmi ces marchandises qui garnissent les étagères des magasins de détail à travers le pays et marquées « Made in China » certaines ont été fabriquées dans le système de rééducation des camps de travail chinois.
Il est estimé qu’environ quatre à six millions de personnes sont détenues dans ces camps, connues sous le nom chinois de Laogai.
Les biens de consommation fabriqués arrivent dans les marchés d'outre-mer. On signale que plus de 200 produits différents fabriqués dans les Laogai sont exportés.
Tout en ayant une place importante dans l’économie de la Chine, ce travail d'esclave non payé est un outil qui a été utilisé par le régime communiste pour maintenir son contrôle sur la population chinoise pendant des décennies. C’est un système mis en place pour réprimer ceux qui ont des points de vue politiques, sociaux ou religieux différents de ceux du Parti communiste chinois (PCC). Ces camps visent à écraser les détenus physiquement, mentalement et spirituellement.
Ceux qui sont incarcérés dans ces camps de travail sont constitués de deux groupes de personnes, les criminels et le groupe le plus large des détenus, qui sont des dissidents comme les membres des églises clandestines, les pratiquants du Falun Gong et les avocats de la démocratie ou qui s'expriment librement .
Selon Amnesty International, ces Chinois qui sont condamnés à des peines dans des camps de travail ne sont pas autorisés à être représentés par un avocat et ne sont pas entendus à la Cour. La « condamnation » est en général prononcée par la seule police chinoise. Un Chinois peut être détenu dans un camp de travail jusqu’à quatre ans avec un grand risque d’être battu et torturé, particulièrement s’il refuse d’admettre « ses crimes ».
Dans une enquête récente de l’Organisation Mondiale pour Enquêter sur la Persécution du Falun Gong des preuves ont été trouvées de produits fabriqués sous contrat dans des camps de travail chinois pour la Lanzou Zzhenglin Nongkin Food Ltd, Jin Printing Co Ltd, Qiqihaer Siyou Chemical Industry Co. Ltd et Beijing Mickey Toys Co. Ltd qui fabriquent des jouets mous qui sont exportés aux USA, Canada, Australie, Brésil, Hongrie et Japon.
D’autres produits qui ont été répertoriés comme étant fabriqués dans des camps de travail sont des balles en caoutchouc pour une marque de sport bien connue, des chandails tricotés, des coussins, des seringues, des baguettes aseptisées, des affiches et des papiers d’emballage imprimés.
Les produits de jardinage toxiques tels que des pesticides et des herbicides faisaient aussi partie des objets emballés par des prisonniers. Aucune mesure de sécurité, vêtements de protection ou lunettes ne sont fournis quand les détenus entrent en contact direct avec ces substances qui empoisonnent et irritent gravement la peau.
L’ancienne détenue Jennifer Zheng dans son livre Témoin devant l'Histoire donne des descriptions détaillées sur les abus et les atrocités qui ont lieu dans un Laogai de Pékin.
“On nous obligeait à travailler sept jours par semaine de 5h30 du matin à 1h00 ou 2h00 du matin le lendemain. S’il y avait un quota à remplir nous travaillions pendant des jours sans dormir » a-t-elle écrit. Mme Zheng a dit que certains des jouets qu'elle a été forcée de fabriquer étaient pour Nestlé.
Pendant son emprisonnement Mme Zheng a été choquée avec des bâtons électriques jusqu’à perdre conscience. Elle a été aussi privée de sommeil dans une tentative de la rééduquer et la forcer à renoncer à sa croyance dans la pratique spirituelle du Falun Gong.
Mme Zhang est l’une des dizaines de milliers de pratiquants du Falun Gong qui ont été envoyés dans des Laoigai. Parmi les presque 3000 morts confirmés de pratiquants du Falun Gong en Chine suite à la persécution on pense que la plupart se sont produites dans les Laogai.
Tandis que cette réserve de main d'œuvre à bas prix accroît l'économie de la Chine, cette approche adoptée par le PCC rappelle la façon de procéder des Nazis dans les camps de concentration et des Soviétiques dans les Goulags. Ce travail de masse gratuit est une des explications de la raison pour laquelle les produits venant de Chine sont si bon marché.
La question demeure alors que nous entrons dans la Nouvelle Année, le monde occidental peut-il se permettre cette crise morale cachée à l'intérieur du capitalisme, se produisant en Chine, après que nous ayons dit « Plus jamais ça » ?
Bien que les revendeurs soient assurés par les entreprises exportatrices que le produit a été fabriqué dans des conditions humaines, comment pouvons-nous en être complètement sûrs quand sur le continent chinois les camps de travail sont si largement répandus et continuent à être pour la plupart jamais contrôlés ?
« Le monde extérieur croit que la Chine a changé. Les conditions des droits de l’homme se sont améliorées et tout le monde veut faire des affaires avec la Chine sans exactement connaître la véritable situation en Chine, sans savoir que tellement de personnes sont torturées et assassinées dans des camps de travail » a écrit Jennifer Zhang.
Source : http://en.epochtimes.com/news/7-1-12/50387.html
Traduit de l’anglais de :
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Catégorie: Reportages média