(Minghui.org)
Le premier camp de travaux forcés pour femmes de la province de Shandong est situé au 20 Route Xiangshuiquan, à Jinan, dans la province du Shandong. Toutes les pratiquantes qui y sont détenues ont d’abord dû suivre un examen médical à l’hôpital de la police. Ensuite chaque pratiquante a dû faire un examen sanguin, mais les résultats des tests ne nous ont pas été fournis à nous pratiquantes.
Toutes celles qui arrivaient étaient menottées et bâillonnées avec du scotch avant d’être emmenées vers une équipe spéciale destinées exclusivement aux pratiquants. Les gardiens assignaient deux prisonnières « aides », d’anciennes pratiquantes, pour surveiller les nouvelles. Pendant que ces « aides » parlaient aux pratiquantes, les gardiennes tentaient de déterminer avec quelles pratiquantes elles voulaient parler. Leur but étant de trouver des moyens de forcer les pratiquantes à abandonner leurs convictions. Au début de la peine de chaque pratiquante, les gardiens appelaient leurs familles de manière répétée en leur demandant de venir leur rendre visite. Les gardiens menaçaient souvent les familles, en leur disant de persuader la pratiquante de renoncer à ses convictions en les menaçant de divorcer ou de renier leur lien familial.
Quand nous avons entamé une grève de la faim pour protester contre les mauvais traitements, les gardiens nous ont plaquées au sol pour nous gaver de force en nous insérant un tube par le nez. Beaucoup de nous saignions abondamment. Les gardiens avaient peur que nous révélions ces mauvais traitements à nos familles, par la suite ils ont donc interdit toute visite.
Les gardiens ont déployé tout un arsenal de tactiques et de méthodes de torture pour persécuter les pratiquantes détenues. Voici les principales.
Placer les pratiquantes dans des cellules d’isolement pour leur faire subir un lavage de cerveau
Beaucoup de pratiquantes ont été maintenues dans une cellule d’isolement dès leur arrivée -- pendant trois mois, voire plus. Une pratiquante a été isolée pendant trois mois. Comme elle ne pouvait parler à personne, quand elle est enfin sortie de la cellule elle avait perdu la faculté de parler normalement.
Enfermées dans les cellules d’isolement, nous n’avions pas le droit de voir qui que ce soit sauf les gardiens et les « aides ». La porte était toujours fermée, et nous devions manger, boire, faire nos besoins et dormir dans la même cellule. Nous avions perdu toute dignité, et les gardiens nous brutalisaient selon leur bon vouloir. Sun Qunli battait souvent les pratiquantes et les insultait. Les insultes étaient d’une violence extrême et visaient à nous donner l’impression d’être les plus incapables, les plus stupides et les plus abjectes au monde. Les gardiens essayaient aussi de nous faire croire qu’eux-mêmes étaient les personnes qui nous étaient les plus chères au monde. Le gardien Sun Jun disait : « Pourquoi avez-vous peur d’être réformées ? » Dans notre équipe, le taux de réforme est de 100 pourcent. C’est juste une question de temps avant que vous abandonniez vos convictions. »
Les gardiens nous forçaient à regarder des vidéos diffamant le Falun Gong et Maître à longueur de journée, de 6h du matin à minuit, parfois pendant un mois durant. Ils écrivaient le nom de Maître sur le sol et sur les bancs pour nous forcer à marcher et nous asseoir dessus. Ils écrivaient aussi le nom de Maître sur nos chaussures, sur nos bras et nos jambes.
Nous refusions de reconnaître que nous étions des détenues, donc nous n’avions pas le privilège d’aller aux toilettes et ne pouvions pas nous laver, ni dormir. Nous devions uriner dans nos tasses de thé. Nous refusions aussi d’avoir les cheveux coupés et de porter l’uniforme des détenues, un jour sept ou huit gardiens nous ont rasé les cheveux de force et nous ont déshabillées. Tous les objets que nos familles nous avaient envoyés nous ont été retirés. On ne nous a laissé que nos vêtements.
Forcer les pratiquantes à rester accroupies pendant des périodes de temps prolongées
Nous devions rester accroupis pendant plus de 10 heures d’affilées ou plus. Deux « aides » surveillaient chaque pratiquante, pour vérifier que l’on ne bouge pas. Leur but était de traquer nos moments de faiblesse pour nous forcer à écrire des déclarations renonçant à nos convictions. Si nous avions besoin d’aller aux toilettes de toute urgence, on nous disait d’écrire d’abord une déclaration. Quand nous refusions d’obéir, ils se jetaient sur nous, nous mettant un crayon dans la main pour nous forcer à écrire. Ensuite ils prenaient nos empruntes digitales sur les déclarations, en disant : « Maintenant que vous avez écrit de telles déclarations, votre Maître ne veut plus de vous. » Nous ne reconnaissions pas ce genre de « réforme », mais voilà comment ils atteignaient un taux de réforme de 100 pourcent.
Souvent après de telles tortures, nous ne pouvions plus marcher pendant une semaine.
Forcer les pratiquantes à s’asseoir sur des bancs en plastique
Les bancs en plastique utilisés pour cette torture ne faisaient que 12 cm de hauteur, ils étaient percés de trous. On nous forçait à nous asseoir sur ces bancs le dos droit, les mains sur les genoux, et les yeux droits devant. Nous n’avions pas le droit de nous parler, ni de nous lever, ni de marcher. Chaque jour de 4h du matin à minuit nous devions rester assis là sans bouger. Parfois on nous forçait à endurer cette torture pendant plusieurs mois d’affilées. Deux « aides » surveillaient chacune de nous. S’ils trouvaient que notre position n’était pas bonne, ils nous donnaient des coups de pied. En été les bancs étaient humides. Notre chair se coinçait dans les trous du banc et suintait. Souvent nous avions des cicatrices sur les fesses. Quand nous allions aux toilettes, nous devions faire attention en enlevant notre pantalon parce que notre peau irritée, le pus et le sang collaient à la toile.
Empêcher les pratiquantes de se laver
C’était une pratique méprisable. Les gardiens augmentaient les mauvais traitements en utilisant cette méthode les jours où il faisait très froid ou très chaud. Pendant les jours les plus chauds nous n’avions pas le droit de nous changer ni de nous laver. Les gardiens ordonnaient aux « aides » de bloquer les robinets des toilettes avec des plastiques. Nous n’avions même pas le droit de nous changer pendant nos règles. Nous avions toutes des problèmes de peau.
Priver les pratiquantes de sommeil
Parfois on nous empêchait de dormir pendant cinq jours d’affilées, voire plus. Nous ne pouvions même pas cligner des yeux sinon les « aides » nous frappaient. Pour nous maintenir éveillées, les « aides » nous versaient de l’eau dessus. Ils nous plantaient leur stylo plume dans le dos. Beaucoup d’entre nous avions des bleus partout.
En plus des sévices corporels, de telles privations de sommeils prolongées causaient chez certaines d’entre nous des problèmes mentaux. Et les gardiens osaient dire que c’était à cause du Falun Gong.
Soumettre les pratiquantes aux travaux forcés
L’atelier était un endroit dangereux. La matière pour rembourrer les peluches volait et pénétrait partout. Même si nous portions des masques chirurgicaux, notre bouche, nos narines et nos corps étaient remplis et couverts de peluche. Beaucoup d’entre nous toussaient et attrapaient des maladies de peau. En plus le masque que l’on nous donnait n’était jamais changé. Donc quelle que soit notre période de travail, on gardait le même masque du début à la fin.
Chaque jour nous avions quatre pauses pour aller aux toilettes : à 5 h et 9 h du matin, 15 h et 20 h l’après midi et le soir.
Chaque personne avait trois tâches à finir par jour. Mais si nous avions fini avant la fin, les gardiens augmentaient notre quota à cinq tâches. Si nous faisions les cinq par jour, les gardiens nous donnaient plus de travail. La charge augmentait jusqu’à atteindre notre limite et être épuisées. Chaque soir nous étions épuisées à l’extrême, et pourtant nous devions continuer à nous asseoir toutes droites en suivant nos réunions quotidiennes.
Nous avions deux pauses par jour pour nous laver les mains, une le matin et l’autre le soir. Chaque équipe (composée d’au moins 12 personnes) n’avait que cinq minutes au total. Quoi que nous fassions, que ce soit nous laver le visage, nous brosser les dents ou laver nos vêtements, nous devions être dehors en cinq minutes, toute l’équipe. Si nous ne finissions pas à temps, on nous criait dessus lors des réunions. D’après les règles du camp, chaque équipe devait disposer de 10 minutes chaque semaine pour bien se laver et laver les cellules. Mais souvent nous ne disposions d’aucune pause sur plusieurs mois. Etrangement, dès que l’agence de contrôle envoyait des inspecteurs au camp, ces derniers voyaient des murs fraîchement repeints, des machines bien entretenues, du linge propre et des cellules impeccables.
Il y avait des caméras de surveillance à chaque coin de mur, sur les murs dans les ateliers et les cellules. Les gardiens savaient précisément ce qui se passait partout dans le camp.
Dans une des cellules strictement surveillées dirigée par Yang Xiaolin, il y avait 12 détenues, trois d’entre elles étaient des pratiquantes et les autres des criminelles, prostituées, dealers, droguées ou autres. Les trois pratiquantes devaient porter des badges bleus et les non pratiquantes des badges jaunes. Les pratiquantes n’avaient le droit de parler à personne, elles étaient surveillées jour et nuit par les gardiens et les détenues à la fois. Les gardiens incitaient souvent les non pratiquantes à insulter et frapper les pratiquantes, promettant des réductions de peine à celles qui coopéraient le plus avec les gardiens.
Les gardiens assouplissaient souvent leur attitude envers les pratiquantes qui arrivaient en fin de peine, parce qu’ils avaient peur qu’une fois sorties elles parlent des exactions qu’ils avaient commises. Ils rappelaient que toutes les tortures subies par les pratiquantes venaient des « aides » et que tout ce qu’ils faisaient était de traiter les pratiquantes avec beaucoup de tendresse et d’amour.
Chef
de camp Hao Taofang
Chefs adjoints Hao Xiuyun, Liu Yulan, Wang
Qinghe, Yang Ping et Niu Xuelian
Téléphone du camp
de travaux forcés : 86-531-88931747
Membres du comité
politique : Yang Qing, Diao Chunfeng, Pan Zhisheng
Chef du
comité de discipline Lu Weidong
Traduit en France de l'anglais le 19 janvier 2009
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