(Minghui.org)

Nom: Mu Yuru (母玉茹)

Sexe: femme

Âge: inconnu

Adresse: ville de Qinhuangdao, province du Hebei

Occupation: non connue

Date de l'arrestation la plus récente : le 5 avril 2000

Lieu de détention le plus récent: camp de travaux forcés de Kaiping

Ville: Tangshan,

Province: Hebei

Mme Mu Yuru une pratiquante de Falun Gong est une résidente de la ville de Qinhuangdao dans la province du Hebei. Au cours des dix dernières années de persécution par le Parti communiste chinois, Mme Mu a été détenue dans des centres de détention et des camps de travail et soumise à des tortures inhumaines, y compris, mais sans s'y limiter, avoir été brutalement battue, assujettie à des chocs par matraques électriques, mise sur le banc du tigre, menottée les mains derrière le dos, enfermée dans de petites cellules, et suspendue dans les airs par les mains menottées.

Dans la soirée du 20 juillet 1999, un groupe de policiers est entré par effraction chez Mme Mu et l'ont arrêtée ainsi que les autres pratiquants qui étaient avec elle. La police les a emmenés au poste de police de l'agglomération de Beigang et les a détenus jusqu'au lendemain matin. A partir de ce moment-là, des agents du Bureau 610 de la ville de Qinhuangdao, le gouvernement de district, le gouvernement de l'agglomération, et des policiers du commissariat de police de l'agglomération de Beigang sont allés chez Mme Mu tous les jours pour la harceler. Elle a ensuite été détenue dans différents centres de détention et camps de travaux forcés à de nombreuses reprises.

Ce qui suit est la description de la persécution vécue par Mme Mu:

1. Détenue, surveillée et harcelée vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

À la mi-septembre 1999, j'ai été détenue sans explication, et je n'ai été libérée du centre de détention qu'après vingt jours.

Le 19 octobre 1999, je suis allée à Pékin faire appel pour la justice. Au bureau des recours, dès que j'ai mentionné, les mots « Falun Gong », j'ai été ramenée à ma ville natale. J'ai été détenue ensuite pendant un mois dans un centre de détention local.

Après avoir été libérée du centre de détention, le chef du poste de police m'a ordonné de porter un téléavertisseur, parce qu'il voulait me contacter plusieurs fois par jour. Si je ne retournais pas immédiatement son appel, il a dit qu'il enverrait des policiers à mon domicile pour me harceler. Un jour je suis allée rendre visite à ma mère. Dès que je suis arrivée, le véhicule de police est arrivé aussi, et les policiers m'ont forcée à rentrer chez moi. Peu importe ce que nous disions, ils n'ont pas écouté. Même le droit de rendre visite à ma mère m'a été refusé.

Le commissariat municipal de police de Beigang a envoyé quatre personnes pour me surveiller vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Ils ne m'ont pas laissée sortir de ma résidence du tout. Ce n'est qu'après le Nouvel An que les quatre personnes qui me surveillaient ont finalement quitté les lieux.

2. Détenue au centre de détention No 1 de la ville de Qinhuangdao

Le 11 janvier 2000, le commissariat municipal de police de Beigang m'a transférée au centre de détention No 1 de la ville de Qinhuangdao. Ils m'ont dit qu'ils me détiendraient pendant 15 jours, mais au quinzième jour on ne m'a pas libérée.

Les criminels Liu Yan et Lin Xia m'ont frappée et ont frappé les autres pratiquants au visage et à la tête avec leurs chaussures en cuir. Ils nous ont aussi frappés à coups de pied, tiré les cheveux et traînés par les cheveux pendant plus d'une heure. Ils ont également jeté nos couvertures dans les toilettes humides

C'était presque une routine quotidienne que les deux criminels se mettent à battre les pratiquants à midi. Les gardiens ont également participé à ces sévices. Un gardien surnommé, « Le Vieux Li noir » a roulé un livre et a frappé un pratiquant, lui causant un saignement de la bouche.

Par la suite, ils m'ont transférée ainsi que pratiquante Xie Jingzhen à la cellule numéro 22. Le gardien Chen a ordonné à la détenue Zhang Yanfeng de sortir. Après son retour, elle nous a sorties du lit et traînées aux toilettes. Elle nous a attachées par terre, a ouvert le robinet d'eau, inondant le sol, puis nous a frappées avec un balai. En nous battant et en nous injuriant, elle a même cassé un balai neuf. Elle nous a ensuite frappées sur la tête avec une grande bassine en plastique dur, puis elle nous a giflées au visage. Elle a continué jusqu'à ce qu'elle soit épuisée

Nous avons été forcées de nous asseoir dans l'eau glacée pendant plus de trois heures et nous avons ensuite été torturées avec la méthode appelée « menotté à l'arrière ». Nos mains et bras ont été menottés derrière nous pendant des jours et des nuits. En même temps, nous devions rester debout face au mur et parfois nous avons été contraintes à porter un casque. Les gardiens nous ont fait subir des chocs avec des matraques électriques. Quelques minutes plus tard, nos bras étaient engourdis et nous ne pouvions plus bouger. Ça nous faisait tellement mal que nous avions l'impression que nos articulations avaient été disloquées. Les menottes nous coupaient la chair et nos bras étaient très enflés et perdaient toute sensation.

3. Détenue au centre de détention de Funing

Deux policiers de Funing m'ont transférée au centre de détention de Funing et m'ont éloignée des autres pratiquantes. C'était l'hiver, mais je me trouvais seule dans une cellule froide. Il n'y avait pas de couettes, seulement un lit avec une planche de bois dur. Un gardien m'a dit que les autorités supérieures ne leur avaient pas permis de me donner de couette. Avec seulement un chandail, je tremblais de froid. J'y ai été détenue pendant une semaine.

4. Détenue au camp de travaux forcés de Kaiping de la ville de Tangshan- - Soumise au travail forcé, à des passages à tabac brutaux, à la suspension et aux chocs électriques

Le 5 avril 2000 j'ai été transférée au camp de travaux forcés de Kaiping de la ville de Tangshan et assujettie à trois ans de travaux forcés.

Le 16 janvier 2001, lorsque nous étions au repos, à midi, le chef du camp Xu Deshan et le chef adjoint Ran Daguo ont emmené des gardiens de sexe masculin au camp de travaux forcés de Kaiping. Ce même jour, ils ont également transféré certains gardiens du camp de travaux forcés de Hehuakeng à Kaiping pour participer à la torture des pratiquantes.

Xu Deshan et son groupe ont apporté des grosses caisses remplies de menottes. Ils ont traîné les pratiquantes à l'extérieur de leurs cellules. Certains ont tiré les cheveux des pratiquantes et les ont traînées au stade, et certaines ont été traînées par les pieds. Plusieurs gardiens m'ont tiré les cheveux et m'ont traînée hors de la cellule jusqu'au stade. Lorsque nous sommes arrivées là, les gardiens m'ont frappée par terre à coups de pied. Ensuite ils m'ont accrochée à un panier de basket de façon à ce que mes pieds touchent à peine le sol. Ils m'ont menotté les mains si fortement que, en seulement quelques minutes, mes mains sont devenues bleues et gonflées. C'était extrêmement douloureux. Après plus de quatre heures, ils m'ont laissée tomber.

Ce même jour, les pratiquantes ont été accrochées partout dans le camp de travail, sur tous les arbres, les paniers de basket, même le mât du drapeau. Plusieurs pratiquantes ont même été menottées ensemble à un arbre. Plus d'une centaine de pratiquantes ont été torturées ce jour là.

Le 19 janvier 2001, nous avons été contraintes de faire l'entraînement du matin en marchant au pas cadencé de l'entrainement militaire. Comme la pratiquante Hao Jianling voulait parler au gardien chef , elle a été suspendue la tête en bas à partir d'un gros arbre. Elle avait les pieds dans les airs, la tête en bas et les mains attachées derrière le dos

La pratiquante Fu Weiping a été enfermée dans la même cellule que moi. Après avoir dit quelque chose pour montrer sa sympathie envers Hao Jiangling, les gardiens l'ont attachée à un poteau de badminton avec les mains derrière elle.

Zhang Yuqing, Li Wei, Dang Lihua, Cai Shumei et Kang Shuxiang ont toutes été détenues dans ma cellule et ont toutes été brutalement battues. J'ai été suspendue à un autre support en fer par Fu Weiping. Le gardien Wang Xueli a crié, « Prenez une matraque électrique » Par la suite, il a fait subir des chocs électriques à Fu Weiping tandis que les autres gardiens donnaient des chocs aux autres pratiquantes. À ce moment-là, on a entendu dans tout le stade les gémissements malheureux des pratiquantes souffrant de cette horrible torture. Mme Fu a reçu des chocs pendant plus d'une demi-heure et ensuite les gardiens l'ont traînée à sa cellule. Ensuite, on l'a frappée afin qu'elle se mette à genoux et on a continué à lui donner des chocs électriques à la tête et au cou.

Ce même jour, Li Wei et Dang Lihua ont également été brutalement torturées. Trois gardiens ont fait subir en même temps des chocs à Li Wei. Après mon retour à la cellule, j'ai vu que le visage de Li Wei et celui de Fu Weiping étaient enflés et pleins de cloques. Leurs bouches étaient également gonflées et leurs visages avaient été brûlés par les chocs électriques, et leurs yeux n'étaient pas plus large qu'une simple couture car ils étaient très enflés.

5. Persécution dans une « petite cellule » au camp de travaux forcés de Kaiping de la ville de Tangshan

En avril 2001, après avoir été brutalement torturée pendant un certain temps, ma pression artérielle s'est élevée entre 180 et 190. Néanmoins, les gardiens m'ont forcée à marcher au pas cadencé militaire. Un jour, les gardiens Wang Jianzhong, Wei Qun et Qin Xiaoyan m'ont traînée, tirée et emmenée dans une voiture de police à l'hôpital. À l'hôpital, on a découvert une tache noire sur mon poumon. Après avoir entendu le diagnostique, les gardiens n'ont pas osé s'approcher de moi car ils avaient peur que je sois contagieuse. Par conséquent, ils m'ont transférée de la Division n° 2 à une petite cellule de la Division n° 3.

À l''intérieur de cette petite cellule, Fu Weiping avait été électrocutée au point d'invalidité et ne pouvait marcher. Elle n'était plus en mesure de prendre soin d'elle. Le gardien nous a contraintes à rester sur un même lit. Elle ne pouvait pas marcher, suite à la torture, et je souffrais de tuberculose, de problèmes cardiaques et d'hypertension artérielle. Personne ne se souciait de nous. Ils avaient enfermé Fu Weiping dans une petite cellule parce qu'ils ne voulaient pas qu'on sache qu'elle avait été torturée au point d'invalidité.

J'ai été torturée si sévèrement par les gardiens du camp de travaux forcés que je me suis évanouie deux fois.

Traduit de l’anglais au Canada le 7 août 2009