(Minghui.org)

Par Yi Jiao

Mon père, Yi Sirong, est pratiquant de Falun Gong. Il nous a manqué à ma mère et à moi-même, au cours de sa longue détention. De nombreux parents et amis s’inquiétaient de son bien-être. Ma mère courait, presque épuisée entre l’agglomération de Chengdu et le district de Wanzhou pour secourir mon père, et de nombreux compagnons de pratique ont aussi fait de gros efforts pour l’aider.

Mon père était auparavant, électricien de l’usine métallurgique de Sichuan. Depuis qu’il a commencé à pratiquer Falun Gong en 1996, il a tenté de devenir une personne bonne et même meilleure, en vivant en accord avec les principes Authenticité-Compassion-Tolérance.

Mon père avait une addiction au tabac avant de s’engager dans la pratique, puis il a totalement éliminé cette mauvaise habitude. Les membres de notre famille ont été surpris par le pouvoir miraculeux de Falun Gong. Mon père a aussi cessé de boire et de jouer au mah-jong. Ma mère et moi étions heureux pour lui du fond du cœur!

Mon père était superviseur de groupe. Ses collègues lui envoyaient quelquefois des cadeaux pour obtenir un traitement de faveur. Avant de pratiquer Falun Gong, il acceptait ces cadeaux, mais plus depuis. Si les autres lui demandaient de l’aide, tant qu’il pouvait le faire, il faisait de son mieux pour aider. Il travaillait plus diligemment, et ses collègues et superviseurs appréciaient son travail.

Après que le régime communiste chinois ait commencé à réprimer Falun Gong, mon père et ma mère se sont rendus à Pékin pour y faire appel. La police les a arrêtés et ramenés au poste de police local où ils ont été détenus. Les dirigeants de la société de mon père et de ma mère s’y sont rendus et ont demandé leur libération, afin de les laisser revenir travailler. Mais la police a forcé ces employeurs à renvoyer mes parents de leurs postes. Plus tard, le frère de mon père, les collègues de mes parents, et le personnel du bureau de la communauté de rue se sont associés pour changer le nom de mon père par celui de mon oncle sur le certificat de propriété de mon père, ainsi, nous avons perdu notre maison.

Fin décembre 2000, la police a de nouveau arrêté mon père et l’a soumis à trois ans de travaux forcés. Nous l’avons à peine reconnu lorsqu’il est revenu. Notre père autrefois fort était devenu un cadavre ambulant. Il était si faible, qu’il semblait qu’un coup de vent pouvait le faire tomber. Sa chevelure noire, autrefois fournie était devenue une tête presque chauve. Les coups des gardes avaient fait tomber plusieurs de ses dents, et maintenant, il pouvait à peine manger de la nourriture solide.

Après que le régime a commencé à persécuter Falun Gong et que mes parents aient perdu leurs emplois, nous dépendions d’un peu d’économies et de l’aide de parents et d’amis. Père s’est reposé un peu puis a trouvé un travail d’électricien dans une société publique de gestion. Ainsi, il a pu pourvoir à mon éducation et aux besoins quotidiens. Un jour d’août 2004, cependant, plus de dix agents de police du département de la sécurité de Changdu, le poste de police routière de Fuqing et le Bureau 610 du district de Chenghua sont arrivés et ont tenté d’arrêter mon père. Il s’et échappé et s’est enfui de la maison, inquiet pour la sécurité de notre famille.

Le 31 juillet 2009, les agents du poste de police de Baiyan du district de Wanzhou ont arrêté mon père et l’ont détenu dans le centre de détention de Wanzhou. Ma mère n’a été informée qu’une semaine plus tard de son emprisonnement, mais nous ne savions toujours pas pourquoi et comment il avait été arrêté. Ma mère a décidé de se rendre dans le district de Wanzhou avec moi, pour voir mon père.

Nous sommes arrivés à Wanzhou, le 27 août 2009, un mois après l’arrestation de mon père. Nous nous sommes rendus immédiatement dans le centre de détention de Wanzhou, espérant donner à mon port quelques objets de nécessité quotidienne que nous avions amenés avec nous. Les fonctionnaires du centre de détention ont été incapables de trouver son nom sur leur liste et nous ont dit qu’il n’y avait là, personne de ce nom. Nous avons dû retourner au poste de police pour nous enquérir de la situation.

Ma mère a demandé aux agents du poste de police de Baiyan s’ils avaient arrêté mon père et où ils l’avaient détenu. Les agents du bureau de réception du premier étage ont affirmé de pas être informés et qu’ils devaient en référer à leurs supérieurs à l’étage au dessus. Un d’entre eux a monté les escaliers et l’autre a demandé à ma mère et à moi, d’attendre un moment. Une longue période s’est écoulée, et l’agent qui avait monté les escaliers n’était pas revenu. Une femme policière est arrivée et a parlé avec les agents qui étaient avec nous. Elle nous a dit de monter à l’étage, pour y parler plus précisément. Attendant avec anxiété de savoir ce qui était arrivé à mon père, nous l’avons suivi au bureau des attestations, au troisième étage. Elle nous a dit qu’ils avaient arrêté mon père, parce qu’il avait violé une loi. Lorsque nous lui avons demandé quelle était cette loi, elle a évité de répondre à notre question et a simplement ajouté qu’elle ne connaissait pas les détails. Son attitude était hostile depuis le début. Nos demandes répétées sur les circonstances [de l’arrestation] de mon père ne l’ont pas persuadée de nous dire les faits.

La femme policier nous a empêché de partir et cinq autres agents de police nous ont entourés. Ils nous ont traînés et tirés avec rudesse et nous ont emmenés en haut des escaliers pour nous interroger. Un agent de police au nom de famille de Yang s’est montré et a déclaré qu’il était responsable du cas de mon père. Il nous a dit que notre père avait été détenu dans le centre de détention de Wanzhou et menait une grève de la faim en guise de protestation. Il avait été détenu pendant plus d’un mois lorsque nous avons finalement su l’endroit de sa détention.

Une fois de plus, nous nous sommes rendus dans le centre de détention pour nous renseigner sur les circonstances [de l’arrestation] de mon père. Cette fois, le garde est revenu sur son ancienne déclaration et admis que notre père était détenu là. Il a rapidement découvert que le nom de mon père se trouvait sur une liste.

Nous avons décidé d’engager un avocat pour nous représenter, mais il fallait une notification écrite de la détention de mon père, que nous n’avions pas. Nous nous sommes rendus à nouveau au poste de police, le 3 septembre 2009, et leur avons demandé de nous fournir une notification de détention de mon père. Nous avions attendu la notification pendant deux heures un document que nous aurions du obtenir un mois auparavant. Cela a pris deux heures à deux employés pour nous le préparer parce qu’ils devaient faire un rapport, obtenir son approbation et l’imprimer au moment où nous le demandions, puisqu’elle n’était pas préparée d’avance. La notification en main, dans l’après-midi, nous avons aussi reçu le jugement pour les travaux forcés. Ils ont accusé mon père d’avoir ‘’violé l’exécution des lois d’état par l’utilisation d’un culte.’’ Les accusations spécifiques stipulaient : ‘’Un ordinateur portable, un MP3, un MP4 contenant des matériaux de Falun Gong ont été découverts au domicile du pratiquant de Falun Gong, Li xxx, dont l’adresse est xxx. Il a été arrêté sur place par la police.’’ Les accusations ressemblaient à des balivernes fabriquées !

En une journée, nous avons obtenu la notification de détention dans la matinée, et dans l’après-midi, mon père a été transféré dans le camp de travaux forcés de Wanzhou. Les fonctionnaires ont fait de leur mieux pour nous empêcher de le rencontrer.

J’appelle toutes les personnes bienveillantes dans le monde à aider à faire cesser la persécution de bonnes personnes comme mon père par le régime communiste.