Mme Ji Yunzhi habite dans la Préfecture de Bairin Zuoqi, ville de Chifeng, Région Autonome de Mongolie Intérieure. Elle a été arrêtée à de nombreuses reprises parce qu’elle pratique le Falun Dafa et suit les principes Authenticité-Compassion-Tolérance. En 2001, elle a été torturée dans le Camp de Travaux Forcés pour Femmes de Tumuji jusqu’à ce qu’elle devienne infirme. Dans le cadre de "précautions de sécurité" durant les Jeux Olympiques de 2008, elle a été arrêtée et emmenée dans un camp de travaux forcés, où elle a été torturée au point d’être à l’article de la mort. Voici les détails de la persécution que Mme Ji a subie en 2008.


Dans la soirée du 25 avril, huit à neuf fonctionnaires de police ont arrêté Mme Ji alors qu’elle rentrait au domicile de sa belle-famille. Elle a eu une attaque cardiaque, qui lui a déclenché une crise de tétanie et lui a fait perdre connaissance. Malgré son état, les policiers l’ont embarquée dans un véhicule de police pour l’emmener dans le centre de détention de la préfecture. Ils l’ont laissé sur le sol en béton gelé pendant plus d’une heure. Le docteur de la prison, Wang Jila, l’a traitée par acupuncture, mais il a enfoncé les aiguilles au sommet de sa tête et dans la plante de ses pieds jusqu’à ce qu’elle saigne puis dans son "point philtrum" (partie de la lèvre supérieure qui se trouve juste en-dessous du nez) jusqu’à l’os.


Mme Ji a continué d’avoir des spasmes après sont traitement. Le dos de ses mains se cognait de façon répétée contre le sol, lui provoquant des bleus et des gonflements. Le Dr. Wang a prétendu qu’elle simulait et a dit froidement : "Ce n’est pas la peine de simuler. Vous avez fait cela de nombreuses fois auparavant et de toute façon, vous avez quand même été emmenée au camp de travaux forcés." Les spasmes de Mme Ji ont duré toute la nuit, mais personne ne s’en est occupé. Wang Yulan et une autre détenue se sont à tour de rôle assises sur ses bras pour l’empêcher de bouger. Quand plus tard la police l’a interrogée, les spasmes ont fait que sa tête s’est cognée contre le mur. Les policiers ont répondu à cela en lui attrapant les cheveux et les tirant pour éloigner sa tête du mur.


Quand Mme Ji a perdu connaissance, les gardes l’ont traînée par les menottes pour la photographier. Ses orteils étaient en sang, ses poignets étaient profondément entaillés à cause des menottes, lui laissant une cicatrice permanente. Un policier en civil l’a giflée si fort au visage que celui-ci est resté enflé pendant un mois. Après qu’elle eut repris connaissance, elle a montré ses blessures et a dit au directeur adjoint Li Guozhu : "Regardez comment ils m’ont violemment battue". Li a simplement répondu : "C’est fini maintenant".


Mme Ji a été détenue dans le centre de détention de la préfecture pendant six jours environ. Quand elle a entamé une grève de la faim, sans eau, pour protester contre la façon dont elle était traitée, les gardes l’ont gavée jusqu’à ce qu’elle s’étrangle. Elle était couverte de bleus et de cicatrices. La direction du centre de détention a eu peur qu’elle ne meure sur place, si bien qu’ils l’ont emmenée, le 30 avril, dans le Camp de Travaux Forcés pour Femmes de la ville de Hohhot. Dans le camp, Mme Ji était dans l’incapacité de s’occuper d’elle-même. Elle a eu deux attaques cardiaques et devait à chaque fois être transportée d’urgence dans le Premier Hôpital de la ville de Hohhot.


La torture de Mme Ji a même continué à l’hôpital. Malgré son incapacité à garder la nourriture avalée, des détenus (que des femmes) ont été assignées à s’occuper d’elle—y compris Bai Cui'e, Liu Aiping et Wang Aixiang—pour la forcer à manger. Elles se sont assises sur elle pour la faire manger de force, la faisant perdre connaissance à deux reprises. En une occasion, après qu’elle eut commencé à avoir des spasmes elle a perdu connaissance quand Liu s’est assise sur elle. En réponse à cela, on a balancé de l’eau froide sur elle. En une autre occasion, les détenues ont pincé les lèvres de Mme Ji jusqu'à ce qu’elles se fendent et ont enfoncé deux cuillerées de lait dans sa bouche. Elles ont falsifié le registre pour dire qu’elles l’avaient gavée avec un bol de lait entier. Wang a même attaché les mains de Mme Ji au lit pour l’empêcher de bouger.
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Li Qifang, Chef du Département de Hôpital, a menacé Mme Ji : "Nous avons beaucoup d’autres méthodes pour vous gaver, dont des sondes nasales et des écarteurs de mâchoires. Si vous mourrez ici, votre famille ne saura jamais la raison de votre décès." La détenue Liu l’a violemment battue à plusieurs reprises après avoir été encouragée à le faire par les docteurs et les gardes. L’hôpital a classé deux fois l’état de santé de Mme Ji au niveau "critique". La seconde fois, c’était au début du mois d’octobre. Les docteurs lui ont diagnostiqué une maladie cardiaque, une maladie de la vésicule biliaire et d’autres maladies. Le camp de travail a finalement accepté de lui fournir une décharge pour raison médicale. Sa famille l’a ramenée chez elle le 8 octobre 2008.


Date de l'article original :12/01/2009