(Minghui.org)
Mme Chen Jingyu est une pratiquante de Falun Gong originaire de la ville de Changchun, dans la province du Jilin. Elle a souffert de graves sévices au poste de police local, au centre de détention et au camp de travaux forcés. Voici son témoignage.
Arrêtée et battue aux mains des policiers du poste de Shuguanglu
Wang Yongbiao et Qin Dayong, deux policiers du poste de Shuguanglu dans le district de Nanguang, à Changchun, m’ont capturée le 23 avril 2008, à 9h, alors que je faisais mes courses au centre commercial d’ Ouya. Peu de temps après qu’ils m’aient emmenée au poste de police, plusieurs autres policiers sont arrivés. L’un d’eux m’a demandé mon nom. J’ai refusé de lui répondre alors il m’a frappée à la tête violemment plusieurs fois. J’ai eu des vertiges et j’ai commencé à trembler. Comme ils ont eu peur, ils m’ont emmenée à l’hôpital. Les médecins n’ont cependant pas trouvé l’origine du problème.
Cette nuit là, les policiers m’ont transférée, ainsi que plusieurs autres pratiquantes au Troisième centre de détention de Changchun dont les responsables ont refusé de m’accepter en raison de mon état de santé. Les policiers ont dû nous ramener au poste de police. Plusieurs policiers m’ont menottée les mains derrière le dos et m’ont tiré les bras au dessus de la tête. Ensuite elles ont écrasé mes bras contre une table, ce qui était horriblement douloureux. Je ne pouvais plus respirer. Je n’ai pu savoir le nom que de deux d’entre elles : Zhang Wei et Chen Zhixin. Elles ont écrasé mes empreintes digitales de force sur un document et m’ont attrapée par les cheveux pour prendre une photo.
Injections de substances inconnues au Centre de détention
Le lendemain le chef du poste de police Zhang Xueqing et ses complices ont emmené plusieurs d’entre nous au centre de détention à nouveau, où il a obligé les responsables à nous garder. Durant ma détention d’un mois au centre, j’ai souffert de deux crises. Chaque fois le médecin du centre de détention m’a injecté des substances inconnues contre ma volonté. Je me sentais étourdie et me suis évanouie plusieurs fois après ces injections. Une fois quand je me suis réveillée, une pratiquante dans la même cellule m’a dit que j’avais dormi une journée entière.
Les conditions de vie étaient très dures au camp. Une pratiquante dans la cellule d’à côté a entamé une grève de la faim, et les gardiens l’ont gavée de force. Aucune des détenues n’avait le droit de sortir des cellules qui étaient fermées par plusieurs verrous. On ne voyait jamais la lumière du jour. Un mois plus tard j’ai été soumise à un an de travaux forcés. Le formulaire de travail forcé indiquait que j’étais restée muette durant tout l’interrogatoire et que j’avais refusé de signer le document.
Empruntes prises de force
J’étais extrêmement faible quand j’ai été envoyée au camp. Je pouvais à peine rester debout et j’avais du mal à respirer. Intimidé par le chef de police Zhang Xueqing, cependant, le camp m’a admise malgré tout. Le lendemain, dès que les gardiennes sont arrivées au travail, elles ont demandé à plusieurs personnes de m’amener dans leur bureau où plusieurs d’entre elles ont essayé de prendre mes empreintes. Je fermais les poings très forts, mais elles ont fini par les ouvrir de force pour prendre mes empreintes. Comme je ne pouvais pas rester debout, elles m’ont allongée sur le sol en béton. Jin Lihua a dit plus tard qu’elle était celle qui avait pris mes empreintes mais je savais qu’il y avait aussi la gardienne Sun Jia et la chef de division Shen Minglian.
Résister au lavage de cerveau
J’ai été détenue dans la Division 3. Dès que je suis arrivée, les gardiennes ont essayé de me « réformer ». Je savais au fond de moi qu’il n’y avait rien de mal à pratiquer le Falun Gong, donc j’ai fermement refusé de les écouter. Ensuite ils ont trouvé plusieurs « aides » qui avaient été envoyées par des agents du bureau 610 de la prison de la province de Jilin. Elles m’ont obligée à regarder des vidéos diffamant le Falun Gong. Une « aide » vivait au camp de travaux forcés donc elle pouvait me parler jour et nuit, pour essayer de me faire adopter d’autres croyances. Ces gardiennes et ces « aides » ont ordonné aux pratiquantes d’écrire les « cinq déclarations ». Elles n’utilisaient pour cela que mensonges et intimidations, ce qu’elles n’osaient pas révéler en public.
Quand j’ai eu des problèmes d’estomac, la gardienne Huo Yan m’a emmenée à la clinique pour une injection. Elle a refusé de me dire ce qu’ils m’avaient injecté.
Esclavage et sévices
La colle utilisée pour les travaux d’esclaves était toxique ; parfois je ne pouvais même pas garder les yeux ouverts. Nous devions demander l’autorisation pour tout, y compris pour aller aux toilettes. Les gardiens séparaient les pratiquantes déterminées de celles qui avaient cédé sous la pression, de peur que ces dernières puisent reprendre le xiulian en parlant aux premières. Si après un mois une pratiquante refusait toujours d’abandonner le Falun Gong, elle était soumise à encore plus de travaux forcés. Toute personne qui n’avait pas atteint le quota devait rester jusqu’à ce qu’elle ait terminé. Quand nous étions épuisées et voulions prendre une pause, les gardiennes hurlaient sur nous comme des folles.
La nourriture au quotidien était toujours la même : choux, pommes de terre, radis chinois et légumes en conserves. C’est seulement durant les vacances ou lorsque des inspecteurs venaient que nous mangions un peu mieux. Les règles affichées dans la cantine indiquaient que les détenues avaient 30 minutes pour manger, mais en réalité nous n’avions que quelques minutes pour avaler notre bol. Une fois le temps écoulé nous devions partir, que nous ayons fini ou pas.
Dang Baofen est une pratiquante de la ville de Shulan, dans la province de Jilin qui ne pouvait pas faire de travaux forcés en raison de sa faible vue. Les gardiennes l’ont donc placée dans une cellule d’isolement où elle a été forcée à regarder des vidéos diffamant le Falun Gong. La chef adjoint de la division Jiang Lijun la battait même.
Zou Xia était gardienne dans la Division 3. L’une pratiquante détenue dans sa division était Rong Chunling qui souffrait d’une forte pression artérielle. Dès que sa pression augmentait, ses geôliers lui faisaient des injections forcées et lui donnaient des médicaments de force ; son état n’a fait qu’empirer. Résultat elle s’évanouissait souvent. Malgré cela, la chef de division et les gardiens la soumettaient aux travaux forcés. Elle a fait une demande de libération pour raisons médicales mais le camp a refusé, en dépit du fait qu’elle remplissait les conditions d’une libération sous conditions. Actuellement elle est toujours au camp.
Zang Li était gardienne à la Division 3. Elle frappe les pratiquantes quand elles refusent de répondre aux questions d’un examen visant à diffamer le Falun Gong. Ju Mingxia a décrit comment Zang persécutait les pratiquantes pour les forcer à écrire, et les geôliers ont prolongé sa peine d’un mois.
Informations supplémentaires
Quand Qin Dayong et Wang Yongbiao sont venus m’arrêter, ils m’ont aussi confisqué mon relevé de compte bancaire et d’autres biens. Ils ne m’ont rendu mon relevé bancaire qu’après que ma famille l’ait réclamé à de nombreuses reprises. Mes autres effets personnels ne m’ont été rendus que quatre mois après mon arrestation.
Quand les Jeux Olympiques ont été terminés, plusieurs policiers sont venus au camp pour ordonner que plusieurs d’entre nous qui avaient été arrêtées ensemble remplissent certains formulaires. C’était sans doute parce qu’ils n’avaient suivi aucune procédure lors des arrestations et des condamnations ; sinon pourquoi auraient-ils besoin d’autres formulaires nous concernant ? J’ai demandé de qui ils dépendaient ; ils n’ont pas osé répondre. J’ai fermement refusé de leur obéir.
Wang
Yongbiao au poste de police Shuguang: 86-1590440543 (portable)
chef
du camp de Heizuizi, Ma Liting: 86-431-85384323 (bureau),
86-431-85924643 (domicile), 86-13843020118 (portable), 86-13604338661
(portable)
Traduit de l’anglais en France le 30 août 2009
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