(Minghui.org)
Nom :Zhang Hui (张会)
Genre : Féminin
Âge : 45
Adresse : Inconnue
Emploi : Caissière de pharmacie
Date de la dernière arrestation : 21 juin 2000
Dernier lieu de détention : Camp de travaux forcés de Tumuji dans la région autonome de Mongolie Intérieure (内蒙古图木吉劳教所)
Ville : Tumuji
Province : Région autonome de Mongolie Intérieure
Persécution subie : Coups, contrainte physique, privation de sommeil, travail forcé, injections forcées
Principaux persécuteurs : Wang Guirong (王桂荣), Luo Jinfang (罗进芳)
Mme Zhang Hui travaillait comme caissière à la pharmacie de médecine occidentale du groupe hospitalier de la mine de charbon de Huolinhe. Parce qu'elle pratiquait Falun Gong, le régime communiste chinois l'a illégalement incarcérée dans un camp de travaux forcés. Sous la grave persécution subie au camp de travaux forcés de Tumuji, elle a perdu la santé et n'a plus eu que la peau sur les os. Fin 2000, les autorités l'ont libérée sous condition médicale. Elle était devenue si maigre qu'il était difficile de la reconnaître. Ses mains tremblaient et elle ne pouvait plus manger, ni boire, pas plus qu'elle ne pouvait parler. Même lorsqu'elle dormait la nuit, son esprit se trouvait dans un état de peur extrême.
Avant de pratiquer Falun Gong, Zhang Hui souffrait d'un cas grave d'atrophie de l'estomac. Elle a commencé à pratiquer en février 1998 et a rapidement retrouvé la santé. De nombreuses personnes qui connaissaient Mme Zhang Hui ont dit qu'elle semblait être une personne complètement différente.
Le Parti communiste chinois a commencé à persécuter Falun Gong de toutes parts, le 20 juillet 1999. Zhang Hui s'est trouvée sous la surveillance des autorités locales et des gens la suivaient sur le chemin du travail ainsi qu'au retour. Bi Fa, secrétaire du comité du Parti communiste du groupe hospitalier de la mine de charbon de Huolinhe, a coopéré avec le bureau 6-10 pour passer les pratiquants au lavage de cerveau et les ''transformer''. Ils ont essayé de forcer Zhang Hui à abandonner sa croyance. Sa famille et ses amis, par crainte du PCC, ont également essayé de la forcer à abandonner la pratique.
Le 31 décembre 1999, Bao Duleng et d'autres du département de police de la ville de Huolinguole, l'ont arrêtée et placée dans un centre de détention local pour l'interroger. Elle y a été enfermée pendant deux jours.
En février 2000, afin d'en appeler à la justice pour Falun Gong, elle s'est rendue à Beijing. Elle a par conséquent été arrêtée par des policiers à Beijing. Quatre jours plus tard, le département de police de sa ville natale a envoyé Bao Duleng (chef de l'équipe de sécurité politique), l'officier Kong Fanlin de la division de police de la mine de charbon, et Zhang Xiurong, directeur du département pharmaceutique du groupe hospitalier de la mine de charbon de Huolinhe, et tous les trois l'ont ramenée et enfermée pendant 15 jours.
Lors de la première journée de son retour au travail, les directeurs de l'hôpital ont exigé que le bureau industriel de la mine la licencie. Un autre employé de l'hôpital, Meng Hulun, a également été licencié. L'hôpital a ordonné à Liu Jing, secrétaire du comité de la ligue de la jeunesse, groupe affilié au PCC (elle est aujourd'hui directrice déléguée de l'équipe infirmière du département de gynécologie et d'obstétrique), et Wang Jie (déjà retraité), chef de l'agence de contrôle des naissances, de surveiller Zhang Hui de près. Avant qu'elle ne soit officiellement licenciée, on lui a demandé de faire le ménage et de rédiger un rapport sur sa pensée.
Le 21 juin 2000, Zhang Hui s'est rendue à Beijing pour de nouveau faire appel. Elle a été arrêtée par la police au cours du voyage, et renvoyée, puis de nouveau placée en détention. La même année, le 22 juillet, elle a été soumise au travail forcé pendant deux ans. Avec d'autres pratiquants de Falun Gong, elle a été envoyée au camp de travaux forcés de Tumuji dans la région autonome de Mongolie Intérieure.
Au camp de travaux forcés, tous les pratiquants ont souffert de différents niveaux d'abus. Les gardes les insultaient, les surveillaient constamment et les suivaient sans répit. Ils n'étaient autorisés ni à parler, ni à croiser les jambes lorsqu'ils s'asseyaient. On ne leur permettait pas non plus de fermer les yeux sans permission. Même lorsqu'ils allaient aux toilettes, quelqu'un devait les suivre et les garder sous surveillance. Les gardes déshabillaient souvent les pratiquants pour chercher des articles du Maître.
Dans l'équipe des femmes, les ''surveillantes personnelles'' sont des prostituées. Elles ont un pouvoir spécial et absolu et l'autorité sur les pratiquantes. Elles collaborent avec les gardes pour surveiller, contrôler, soumettre au lavage de cerveau et ''transformer'' les pratiquantes. Elles forcent les pratiquantes à effectuer des tâches lourdes et physiques, sans raison valable. Les gardes mettaient souvent la pression sur ces ''surveillantes personnelles'', et leur faisaient miroiter des réductions de leur propre peine, pour les encourager à torturer les pratiquantes, en utilisant des méthodes telles que l'accroupissement forcé ou la position debout pendant des périodes prolongées, la privation de nourriture et de sommeil, pour n'en citer que quelques-unes.
Le camp de travaux forcés de Tumuji est en fait une ferme. Les gardes forcent les pratiquants à l'esclavage dans le but de générer des revenus substantiels pour le camp de travail. Zhang Hui s'est vu assigner la tâche de peler des poivrons. Elle devait les ouvrir et en retirer les graines. Elle travaillait de 6h du matin à 18h le soir. Avec une heure de pause pour le déjeuner. Brûlés par les poivrons épicés, ses doigts ont horriblement gonflé, et la douleur était difficile à supporter. Après une longue période de travail, dès qu'elle faisait la moindre pression sur ses doigts, ils saignaient. La forte épice des poivrons dans ses blessures causaient une immense douleur, le genre de souffrance qu'il est très difficile de décrire avec des mots. Bien qu'elle souffre déjà terriblement, les gardes la faisaient toujours surveiller par les ''surveillantes personnelles''. Si elle était lente ou ne remplissait pas son quota les ''surveillantes '' personnelles la frappaient et l'insultaient, et lui administraient d'autres punitions physiques.
Un jour de septembre 2000, Wang Guirong (superviseur du lavage de cerveau forcé) et Luo Jinfang, chef de la deuxième équipe des femmes, ont appelé Zhang Hui. Elles lui ont dit : « Votre mari est venu vous voir ». Elles l'ont ainsi trompée pour la faire entrer dans un bureau des gardes, qui servait en fait de pièce pour torturer les pratiquants de Falun Gong. Des journaux couvraient les fenêtres. Elles ont ensuite essayé de la ''transformer'' et de la forcer à écrire une déclaration de garantie promettant de ne plus jamais pratiquer Falun Gong. Elle a refusé. Plusieurs personnes présentes dans la pièce ont alors commencé à la battre. On l'entendait crier grâce en dehors de la pièce. Une prisonnière qui effectuait de petits travaux dans le camp de travaux forcés ne pouvait plus supporter de l'entendre, et elle a voulu jeter un coup d'œil, prétextant apporter de l'eau dans la pièce où elle essayait d'entrer, mais ils ne l'ont pas laissée entrer. Par une fente dans la porte, elle a vu une personne habillée d'une blouse blanche, le médecin de la prison. L'épreuve a duré en tout plus de trois heures. Deux personnes ont porté Mme Zhang dans sa cellule. On a plus tard observé que son visage avait gonflé au point de la défigurer. Avec le temps, toute sa tête a tellement gonflé qu'on ne pouvait plus voir ses yeux, et elle était incapable de répondre aux questions.
A partir de ce moment, Zhang Hui était constamment assise là, le visage inexpressif. Si quelqu'un se dirigeait vers elle, elle se tenait le visage à deux mains. Si quelqu'un la poussait, elle se cramponnait à sa jambe. Si personne ne la poussait, elle restait assise sans bouger. Elle acceptait la nourriture qu'on lui donnait. Mais si on ne lui en donnait pas, elle ne savait pas en demander. Elle ne reconnaissait pas les gens, mais murmurait de manière incompréhensible. Elle avait perdu la raison. Mais les autres prisonniers continuaient de la harceler et prétendant qu'elle faisait juste semblant. Même si elle savait très bien ce qui était arrivé à Zhang Hui, la garde Wang Guirong disait : « Regardez ça, vous les pratiquants de Falun Gong, vous devenez malades mentaux à force de pratiquer ». Plus tard, on a appris que les gardes avaient injectés des drogues inconnues à Zhang Hui.
Au camp de travaux forcés de Tumuji, les primes des gardes sont déterminées par le nombre de pratiquants qui abandonnent leurs croyances. Pour avoir soi-disant ''transformé'' un pratiquant, la prime d'un garde est de 5.000 yuans. Si personne n'est transformé, les gardes ne gagnent aucune prime en argent. Afin de gagner des primes en argent, les gardes ont falsifié le document de ''transformation'' de Zhang Hui et l'ont transmis aux autorités supérieures. Pour la faire taire à ce sujet, ils lui ont injecté des drogues qui ont endommagé son système nerveux central. Dans les camps de travail, il est très courant d'injecter des drogues inconnues aux pratiquants de Falun Gong qui refusent de se plier. Les gens qui ont participé à la torture de Zhang Hui incluent également : Jia Mei, Yin Guijuan, et quelques autres.
Un jour, les gardiens du camp ont ordonné à des prisonniers de tirer de force Zhang Hui dans le champ pour désherber les haricots. Comme elle restait assise là sans bouger, les prisonniers l'ont poussée sur le sol, l'ont frappée à coups de poings et de pieds. Elle était couverte d'hématomes noirs et pourpres, de boue et de plants de haricots.
Fin 2000, grâce aux efforts de la famille de Zhang Hui, elle a été libérée sous condition médicale. Lorsqu'elle est rentrée chez elle, elle n'avait plus que la peau sur les os. Elle ne pouvait plus marcher d'un pas assuré, et ses mains tremblaient continuellement. Elle ne pouvait plus ni manger, ni boire, ni parler. Elle ne pouvait même plus dormir calmement la nuit parce que son esprit se trouvait dans un état extrême de peur et de nervosité. En raison de son état mental et de son incapacité à effectuer les tâches ménagères, son mari a divorcé et a tout emporté. Après avoir été licenciée de son entreprise, elle a demandé à prendre sa retraite pour raison médicale. Sa soeur a accueilli Zhang Hui sous son toit et s'est occupée d'elle.
Cela fait aujourd'hui neuf ans, et bien que l'état de Zhang Hui se soit amélioré et qu'elle puisse prendre soin d'elle et s'occuper des tâches quotidiennes, elle n'a toujours pas retrouvé son état mental normal.
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