(Minghui.org)

Nom : Li Shujie (李樹傑)
Genre : féminin
Âge : 60 ans
Adresse : Inconnue
Profession : Directrice adjoint de la chambre de commerce
Date de la dernière arrestation : 7 avril 2006
Dernier lieu de détention : Camp de travail forcé pour femmes de Hohhot (呼和浩特女子勞教所)
Ville : Hohhot
Province : Région autonome de Mongolie intérieur
Persécution endurée : Emprisonnement, interrogatoire, fouille du domicile, extorsion, contraintes physiques, passage à tabac, travail forcé.

(Par un correspondant de Mongolie intérieure) Mme Li Shujie, 60 ans, était directrice adjointe à la chambre de commerce de Balinzuoqi, Mongolie intérieure. Avant qu'elle ne commence à pratiquer le Falun Gong, Mme Li souffrait d'arthrite rhumatismale et d'une pharyngite chronique depuis 20 ans. Elle avait également des maux de tête graves et un ovaire cystique. Après vingt jours de pratique du Falun Dafa en 1998, ses maladies ont disparu.

Après que la persécution ait commencé en 1999, le commissariat de police de Zuoqi a enregistré les empreintes digitales et la signature de Mme Li et l'a forcée à signer un accord promettant de ne jamais aller à Pékin faire appel au nom du Falun Gong. En février 2000, en raison de ses performances exceptionnelles au travail, la compagnie d'assurance-vie de la ville de Chifeng a approuvé son voyage à Singapour, en Malaisie et en Thaïlande. Cependant, Wang Qige du Bureau de sécurité publique de Balinzuoqi a refusé sa demande de passeport parce qu'elle pratiquait le Falun Gong, et que les pays qu'elle prévoyait de visiter comptaient un grand nombre de pratiquants de Falun Gong.

Le 21 juin 2001, le " Bureau 610 " de la ville Chifeng a ordonné à Wang Jingren, un commissaire résident, de prendre la tête de l'arrestation de Mme Li. Selon l'ordre, le commissaire a été aidé par Bao Xiaoyu, un fonctionnaire du nom de famille de Wang ( prénom inconnu) du bureau de sécurité publique de Chifeng, et deux autres personnes. Ils ont confisqué des articles de Falun Dafa et des cassettes de musique. Wang et un policier l'ont harcelée, menaçant que si elle n'admettait pas avoir fait circuler des matériaux de Falun Gong, son mari perdrait son travail et ses enfants se verraient refuser tout emploi.

Le 3 juillet, les policiers ont interrogé Mme Li pendant quatre jours consécutifs. Elle n'était pas autorisée à se reposer et ne recevait qu’un seul repas par jour. Les policiers l'ont menottée aux armatures du lit, aux tuyaux, et aux châssis de la fenêtre. Ses poignets sont devenus gonflés et meurtris et elle ne pouvait plus bouger son bras. Le 7 juillet, Mme Li et un autre pratiquant, Chen Yanping, ont été emmenés au centre de détention d'Aluke'erqinqi (bannière d'Arhorchin).

La famille de Mme Li était terrifiée. Ils lui ont rendu visite 18 fois au centre de détention en deux mois. Li Guo, secrétaire de la commission judiciaire politique, a pris 2.000 yuans à la famille avant d’autoriser la visite. Mme Li a été illégalement condamnée à deux ans dans un camp de travail forcé. Le 16 septembre 2001, Bai Xiuzhen et Zhai Yajie du bureau de sécurité publique de Balinzuoqi ont emmené Mme Li au camp de travail forcé pour femmes de Hohhot.

Dans le camp, chaque pratiquante était suivie et surveillée par deux détenus, surnommées « cangues personnel, » des peines réservées à l’utilisation de drogue illégale. Les cangues personnels les surveillaient pendant toutes leurs activités, y compris au travail, au moment des repas, pendant le sommeil et l’utilisation de la salle de bains. Les pratiquantes se réveillaient à 5H30 du matin et travaillaient dans un atelier jusqu'à 21H00, parfois jusqu'à 23H00 .La tâche de Mme Li était d’envelopper des baguettes jetables dans du papier. Devant travailler plus de dix heures par jour, ses doigts saignaient et sont devenus raides. Elle est devenue si épuisée physiquement que ses problèmes d'hypertension et de cœur ont refait surface.

En mai 2002, le personnel du camp a recouru à des moyens extrêmes pour forcer les pratiquantes à écrire des rapports promettant de renoncer au Falun Gong. Les pratiquantes ont été forcées à se tenir debout pendant de longues périodes, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, pour les forcer à écrire des rapports. Leurs jambes et leurs pieds ont si méchamment enflé que leurs chaussures les blessaient. Leurs yeux sont devenus rouges et leurs orbites noircies. Elles s’évanouissaient souvent. Mme Li a eu trois crises cardiaques et a été remise sur pied par des stimulants cardiaques. Mme Li a entendu qu'il y avait des gens torturés à mort dans le camp, et que le personnel les jetait du haut du bâtiment en disant qu'ils s'étaient suicidés, et elle était terrifiée.

Le 23 septembre 2002, on a permis à Mme Li de purger le reste de sa peine en dehors du camp. Le bureau 610 de Chifeng avait initialement violé les règles officielles et ordonné au bureau 610 de Balinzuoqi de suspendre son salaire pendant 14 mois pendant son emprisonnement dans le camp. Elle a été plus tard payée à seulement 70 pour cent pour les tâches exécutées en dehors du camp.

Le 7 avril 2006, le bureau 610 de Balinzuoqi a ordonné aux policiers Na Shun et Du Yi d'arrêter Mme Li et une autre pratiquante Mme Wang Xiaoyan , qui rendait visite à Mme Li. Les policiers ont pris des livres de Falun Dafa et un lecteur MP3. Le 8 avril, Du et Na ont interrogé Mme Li. Ils ont saisi ses cheveux, en arrachant une grande partie, et ses vêtements, et l'ont traînée au bureau d'interrogatoire. Le 10 avril, Du et Na l'ont traînée à l'extérieur et l'ont obligée à apposer ses empreintes digitales sur un rapport écrit calomniant Falun Dafa. Le coeur de Mme Li a lâché et elle a perdu connaissance. Sept personnes n’ayant aucune connaissance médicale ont exécuté un massage cardiaque. Après qu'elle ait repris conscience, elle a senti une douleur extrême dans sa cage thoracique et avait de la difficulté à respirer. Na et Du ont apposé ses empreintes digitales sur les documents et l'ont laissée seule sur son lit sans appeler un médecin.

Wang Jila et Zhang Fengwen du bureau de sécurité publique ont emmené Mme Li, Mme Wang Xiaoyan, Mme Li Shengjun, et Mme Li Yufen au camp de travail forcé pour femmes de Hohhot à 2 heure le matin du 11 avril, sans passer par les examens physiques appropriés. Chacune d'elles a pris deux ans dans le camp. La journée était froide et Mme Li ne portait qu’une mince chemise. Elle s'est évanouie quand elle est arrivée au camp. Les policiers l'ont portée dans le camp et l'ont laissée seule.

Mme Li a été enfermée dans une pièce dont toutes les fenêtres étaient couvertes de papier. Le lit de bois était à même le sol. Elle a été surveillée par quatre collaboratrices vingt-quatre heures sur vingt-quatre et ne pouvait pas avoir de contact avec aucune autre pratiquante. Les gardes et d’autres personnes qui avaient renoncé au Falun Gong ont continuellement essayé de la soumettre à un lavage de cerveau. Quand Mme Li a refusé de renoncer au Falun Gong, les gardes ont commencé à gronder, hurler et à la mépriser. Elle n'a pas été autorisée à se doucher et elle a été forcée à se tenir debout pendant une longue période comme punition. Elle a été forcée à dormir à même le sol froid et sa poitrine lui faisait si mal qu'elle ne pouvait pas se retourner. Elle est devenue très faible suite à sa grève de la faim, la récidive de ses maux physiques, et la torture.

En juillet 2006, le camp a commencé l'entraînement militaire. Mme Li ne pouvait pas suivre. Elle a informé le personnel du camp de ses maladies et voulu arrêter l’entraînement. Le personnel du camp l'a ignorée et l'a forcée à continuer. Elle s'est sentie mal pendant l’entraînement et a encore demandé à en être dispensée. Un garde l'a portée à l'officine et on lui a diagnostiqué de l'hypertension. Le personnel médical a approuvé qu'elle se repose. Elle ne pouvait pas manger et se sentait écœurée et étourdie. Elle s'est évanouie sur le chemin vers sa cellule. Elle n'a pas pu marcher pendant deux jours.

Au printemps 2007, Mme Li a été transféré à une autre brigade. Elle a été forcée à travailler non-stop jusqu'à ce qu'elle ait des vertiges et tombe par terre. Elle tremblait et ses lèvres sont devenues bleues. Elle ne pouvait pas tenir debout et ses doigts sont devenus raides.

En octobre 2007, Mme Li a été forcée de décharger un camion complet de navets. Elle ne pouvait pas suivre le rythme du travail et s'est évanouie. Personne n'a osé prendre soin d'elle parce que chacun devait travailler. Elle s'est réveillée spontanément une demi-heure plus tard. À midi, son problème de cœur s’est manifesté à nouveau. Elle ne pouvait plus respirer et son visage est devenu bleu. Elle a été laissée seule jusqu'à ce qu'elle retrouve son souffle.

Au printemps 2007, le mari de Mme Li est tombé dans la neige et s'est cassé le poignet. Il a eu de l'hypertension en même temps. Mme Li était aussi très malade dans le camp de travail forcé de Hohhot. Son mari a écrit au camp demandant la libération de son épouse pour traitement médical. Pendant plusieurs mois il n'a pas reçu de réponse. Sa maladie a empiré sans personne de proche pour s'occuper de lui. En février 2008, Mme Li a été libérée. En moins d'un mois, le mari de Mme Li, 63 ans, est mort.

Traduit de l’anglais en France