(Minghui.org)
Nom : Pei Yi (裴毅)
Sexe : féminin
Âge : 58 ans
Adresse : Jardin de Yueya, Lingkou, Liqizhuang, district de Xiqing, Tianjin
Profession : inconnue
Date de la dernière arrestation : 30 novembre 2008
Dernier lieu de détention : Centre de détention de Xiqing ( 西青看守所)
Ville : Tianjin
Persécution endurée : détention, interrogatoire, pillage du domicile, extorsion, torture, cellule d'isolement, coups.
En janvier 2008, Mme Pei Yi, pratiquante de Falun Gong, a été arrêtée par des policiers à Tianjin. Elle a été incarcérée au Centre de détention de Xiqing pendant un mois et envoyée ensuite au Camp de travaux forcés pour femmes de Banqiao. Mme Pei a protesté en engageant une grève de la faim et elle a été plus tard libérée. En novembre 2008, elle a de nouveau été arrêtée et ensuite libérée après avoir engagé une grève de la faim.
Fin 1998, Mme Pei a commencé à pratiquer le Falun Gong. Ses maladies, comme des problèmes cardiaques, une hyperostéogénie des vertèbres cervicales, une colite chronique et des problèmes de peau, ont disparu.
Détenue au Commissariat de Liqizhuang et interrogée
L'après-midi du 23 janvier 2008, Mme Pei parlait aux gens du Falun Gong près de la sortie n°12 du périphérique extérieur. Cinq officiers de police ont emporté son sac et ont essayé de la menotter. Ses poignets ont été blessés et se sont mis à saigner dans la lutte. Finalement ils l'ont fait entrer de force dans une voiture de police et l'ont conduite au Commissariat de Liqizhuang.
Dès son arrivée au commissariat, les officiers ont essayé de la mettre dans une cage en bois noir. Comme elle refusait de coopérer, ils l'ont emmenée dans la salle d'interrogatoire. Ils lui ont dit de s'asseoir sur une chaise spécialement construite sur laquelle étaient attachées des menottes et des chaînes, mais elle a refusé. L'après-midi, Mme Pei a voulu se rendre aux toilettes, mais ils ont refusé de la laisser aller. Après un long moment, six ou sept policiers en civil l'ont menottée de force à la chaise et ont emporté son sac. Ils ont plus tard enlevé les menottes en raison de ses fortes protestations. Il faisait nuit à ce moment-là, mais ils ne lui ont rien donné à manger. Plus tard, plusieurs policiers se sont relayés pour l'interroger. Ils ont poursuivi jusque 3h30 du matin, mais Mme Pei ne leur a donné aucune information. Deux policiers sont restés pour la surveiller. Tôt le lendemain, ils l'ont emmenée au centre de détention de Xiqing. Les policiers là-bas la connaissaient et ont envoyé des gens harceler sa famille. Ils ont emporté son ordinateur et celui de sa fille ainsi que des imprimantes.
Incarcérée au Centre de détention de Xiqing
Une cellule du Centre de détention de Xiqing était réservée aux femmes. C'était une petite pièce, de moins de 20 m², mais plus de 20 femmes se trouvaient à l'intérieur. Il y avait une toilette et une bassine dans la même pièce. Les prisonnières enfermées là recevaient trois repas par jour, avec du pain de maïs à la vapeur pour le petit déjeuner et le dîner, et un petit pain à la vapeur pour le déjeuner. Pour le déjeuner et le dîner, du chou chinois était le seul ingrédient supplémentaire distribué. Le chou était bouilli en entier sans être coupé.
Mme Pei a été détenue pendant 33 jours. Pendant sa détention, le commissariat local, le Bureau 610, la division de sécurité intérieure et le Bureau de police du district de Xiqing se sont relayés pour l'interroger. Sa fille a engagé un avocat. Cependant, l'officier de police Tian de la division de sécurité intérieure a déclaré qu'elle devait renoncer au Falun Dafa avant de pouvoir être autorisée à avoir un avocat. Il a aussi menacé : « Si votre avocat ose défendre votre innocence, nous ferons en sorte qu'il perde son travail ! » Un autre policier de la division de sécurité intérieure du nom de Wang a obligé son avocat à accepter leurs conditions avant de la rencontrer. Plus tard, il n'a plus été autorisé à la voir parce qu'elle refusait de porter l'uniforme des détenus. Finalement, l'avocat a abandonné son dossier.
Détenue au Camp de travaux forcés pour femmes de Banqiao
Après 18 mois de détention, les policiers ont envoyé Mme Pei au Camp de travaux forcés pour femmes de Banqiao. On lui a demandé de passer des examens physiques, mais elle a refusé. Les deux policiers qui l'avaient amenée là, ainsi que deux autres officiers de police armés l'ont portée de force à l'hôpital de la prison, et sa veste de coton a été déchirée. Elle a souffert de tortures si brutales que son état de santé s'est gravement détérioré. Elle a souffert d'ischémie du myocarde et d'hypertension. Le camp de travail a refusé deux fois de la recevoir. La troisième fois, ils l'ont admise malgré que sa tension atteigne 230/120 mmhg. Après avoir enduré la torture pendant une longue période, Mme Pei a senti sa tête devenir très lourd, et elle n'arrivait plus à voir clairement. Malgré cela, les gardiens ont continué de la forcer à s'asseoir sur un petit tabouret et de faire face au mur de 10h du matin à 23h.
Les policiers ont désigné une délinquante pour drogue pour la surveiller. Le tabouret sur lequel elle était obligée de s'asseoir était fait de plastique et il y avait des bosses dessus. Mme Pei était obligée de se tenir droite et n'était pas autorisée à fermer les yeux. Dès qu'elle fermait les yeux, la délinquante pour drogue la secouait pour l'empêcher de dormir. Lorsque c'était l'heure de manger, elle n'était pas autorisée à se lever. D'autres prisonnières lui apportaient la nourriture. Lorsqu'elle devait aller aux toilettes, la délinquante pour drogue devait la surveiller. Des détenues la surveillaient constamment. Pendant la nuit, elle s'est réveillée et a essayé de pratiquer la méditation assise. Plusieurs détenues l'ont immédiatement arrêtée et ont appelé un garde. Dès qu'elle prenait une position de méditation, elle se faisait frapper et arrêter par les gardiens ou les détenues.
Le jour suivant, elle a entamé une grève de la faim pour protester. Elle a été envoyée dans une cellule seule, avec trois détenues pour la surveiller. Elle était forcée de se lever à 5h du matin et à s'asseoir sur le tabouret jusque 23h. Elle était constamment surveillée, même lorsqu'elle allait aux toilettes. Chaque jour, deux collaboratrices venaient pour lui laver le cerveau. Au quatrième jour de sa grève de la faim, le camp de travail a envoyé chercher sa famille. Ils ont demandé à sa famille de la persuader d'arrêter sa grève de la faim et ont également demandé qu'ils signent une déclaration d'approbation de gavage. Lorsque la fille de Mme Pei a vu cela, elle a fondu en larmes. Elle a demandé aux policiers : « Comment pouvez-vous torturer ma mère de la sorte ? » Elle a refusé de signer le formulaire d'approbation. Dix jours plus tard, Mme Pei a été libérée et ramenée chez elle par sa famille.
De nouveau arrêtée illégalement
Le soir du 30 novembre 2008, Mme Pei a été arrêtée par des officiers de la division de sécurité intérieure de Xiqing et du Commissariat de Liqizhuang. Ils ont fouillé son domicile et emporté ses livres de Falun Dafa, un ordinateur, une imprimante et quelques documents de Falun Gong. Au commissariat, elle a refusé de répondre aux questions des policiers. Ils l'ont emmenée au Centre de détention de Xiqing la même nuit. Bien que sa tension s'élève à 170/110 mmhg, le centre de détention l'a acceptée. Le lendemain, on lui a demandé de se faire photographier, mais elle a refusé puisqu'elle n'avait rien fait de mal. Le policier chargé de la photographier lui a donné des coups de poings à plusieurs reprises.
Mme Pei a alors entamé une grève de la faim en protestation. Le directeur du centre de détention s'est rendu dans la section des femmes et a dit aux détenues que si elle continuait sa grève de la faim, il ne laisserait aucune détenue acheter quoi que ce soit à la cantine de la prison, ce qui a mis les détenues contre elle. Ils ont limité l'espace de repos des détenues afin que chacune doive dormir sur le côté, serrée contre les autres. Mme Pei était souvent à bout de souffle. Le neuvième jour de sa grève de la faim, elle a été envoyée à l'hôpital. Un examen médical a montré que le niveau de corps acétones dans l'urine était trop élevé et on lui a mis une perfusion intraveineuse. Alors qu'elle protestait, des policiers l'ont maintenue de force sur le lit et lui ont mis un chiffon dans la bouche pour l'empêcher de parler.
Pendant sa grève de la faim, Mme Pei est devenue très faible. Les policiers ne voulaient pas être tenus responsables au cas où elle décéderait, ils ont donc décidé de la renvoyer chez elle. Ils ont demandé de l'argent à sa famille, mais la famille a refusé d'obtempérer. Le dixième jour, elle a été libérée et emmenée chez elle.
Même après la libération de Mme Pei, les policiers ont continué de la harceler. Le personnel du Bureau de police du district de Xiqing, la division de sécurité intérieure de Xiqing, le Commissariat de Liqizhuang, et le Procuratorat de Xiqing se sont rendus à son domicile pour la harceler.
Écrit le 2 mars 2010
Traduit de l'anglais en France
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