(Minghui.org)

Par une pratiquante de France

Depuis des années, des pratiquants de Falun Gong de Paris ou d'autres pays autour organisent des activités à la proximité de la Tour Eiffel. Ils distribuent des dépliants et émettent des enregistrements audio aux touristes chinois sur le sujet de la persécution de Falun Gong par le parti communiste chinois (PCC), et ils souhaitent aux touristes de quitter le PCC, la ligue communiste de la jeunesse chinoise, ainsi que le « petit pion rouge ». Le 26 mars, le journal gratuit français le plus distribué " 20 Minutes " a publié un reportage intitulé " Lutte à distance contre la propagande du régime chinois " sur ces activités. Ci-dessous est le reportage.

C'est un combat à distance qui se joue à Paris. Ce mardi, comme trois fois par semaine, des activistes des droits de l'homme, la plupart d'origine chinoise, disposent des banderoles et des panneaux à proximité de la Tour Eiffel (7e). Depuis 2005, ils informent les touristes chinois sur les emprisonnements, tortures et les prélèvements d'organes dont sont victimes en Chine les pratiquants de la religion Falun Gong. Le Falun Gong est une pratique traditionnelle, présentée comme XX le PCC, Parti Communiste Chinois, qui traque ses adeptes. Entre 1996 et 1998, le PCC, qui comptait 60 millions de membres, a établi qu'entre 70 et 100 millions de personnes le pratiquaient. « Le Parti veut tout contrôler. Il persécute les Falun Gong car nous sommes nombreux » explique Monsieur Zhang, ingénieur et journaliste.


L'œil du PCC est omniprésent

Lorsque ces militants approchent les touristes, on mesure le fardeau de la propagande et la crainte du Parti. Le contact est difficile. Certains s'énervent et refusent d'écouter, beaucoup semblent gênés qu'on les aborde sur ce sujet. Ils jettent un œil furtif aux panneaux, tendent l'oreille en prenant des photos, mais souvent ça ne va pas plus loin. « Les gens ont peur. Dans les groupes, il y a souvent des espions du régime », explique Hauv Trang, 67 ans. Ce dernier raconte que régulièrement des individus se mêlent aux touristes pour les photographier. « Tous ceux qui sont liés au Falun Gong sont fichés et surveillés », explique Monsieur Zhang. Les visas pour nous rendre en Chine nous sont systématiquement refusés ». Mais au fil du temps, l'information fait boule de neige et les réactions sont de plus en plus favorables. « C'est plus facile qu'avant, les gens écoutent plus », témoigne Gnoch Meng, tracts à la main. « Je vous soutiens. Ce que vous faites est honnête et droit », lui glisse ce touriste chinois. Il n'en dira pas plus et partira avec des documents sous le bras, mais s'en séparera sûrement avant son départ, par sécurité.

Anthony Nataf

Persécutions

Les autorités chinoises sont parmi les plus farouches adeptes de la censure. « Lorsqu'un gouvernement restreint la discussion et la diffusion d'idées sur Internet, comme cela est régulièrement le cas en Chine, il impose ses arrière-pensées politiques et fixe des limites au déba t», dénonce Roseann Rife, de l'organisation de défense des droits humains Amnesty International. Régulièrement, les autorités emprisonnent des internautes après qu'ils ont réussi à déjouer ses filtres.

A. Le g.