(Minghui.org)

Le 12 avril 2003, j’ai été dénoncée à la police comme pratiquante de Falun Gong et j’ai été arrêtée. J’ai été détenue au centre de détention de Fuxing, province du Liaoning. En mars 2004 j’ai été condamnée à quatre ans d’emprisonnement du centre de détention de Fuxing à la prison pour femmes de la province du Liaoning.

J’ai fait l’expérience et j’ai été témoin de toutes sortes de tortures utilisées pour persécuter les pratiquants de Falun Gong : privation de sommeil, sanctions physiques, déversement d’eau glacée sur tout le corps en hiver, coups permanents, dormir sur une surface dure, ne pas être autorisé à aller aux toilettes, ne pas avoir de papier toilette, confiscation de nourriture et autres biens, confiscation d’argent, être suspendu, étouffé, confiné dans une cage, et la liste continue. Le gavage avec des substances inconnues a fait développer des troubles mentaux à de nombreux pratiquants. Les tortures ont causé toutes sortes d’incapacités.

Me torturer pour me faire renoncer au Falun Dafa

J’étais assignée à la deuxième équipe de la deuxième brigade quand je suis arrivée. Le premier jour, les gardes Shi Jinghe et Sun Yuanyuan ont ordonné aux prisonnières de me battre et elles ont tenté de me forcer à me « confesser ». J’ai dit que la pratique du Falun Dafa n’est pas un crime, que suivre Vérité-Compassion-Tolérance n’est pas un crime. J’ai essayé de leur parler. Les prisonnières Ma Ning, Cheng Qili et Dong Yuezhen m’ont frappée au visage, donné des coups de pied et insultée. Elles m’empêchaient de dormir la nuit. Pendant la journée, elles étaient toujours là, me forçant à travailler plus et plus longtemps. Elles ont utilisé diverses méthodes de torture jusqu’à ce que je n’en puisse plus et que je signe leur déclaration dénonçant le Falun Gong.

Des substances inconnues m’ont rendue incapable de penser ou de me concentrer

En novembre 2006, je ne pouvais plus supporter le dur labeur et j’ai commencé une grève de la faim pour protester. La gardienne Shi Jing me surveillait alors que les prisonnières m’emmenaient à l’hôpital. On m'a fait une injection et j’ai commencé à parler de façon incohérente et à avoir de terribles hallucinations. J’ai perdu la capacité de penser et j’ai commencé à dire des absurdités. Ma vision est devenue trouble. Ils ont dit que j’étais têtue et ils ont augmenté la dose de drogue. Je ne pouvais plus me concentrer et je me suis évanouie. Plus tard ils m’ont ramenée dans l’enceinte de la prison, me prenant papiers et stylos. Ils ne m’ont pas autorisé à me rendre aux toilettes. La prisonnière Yi Zhenjun m’a donné des coups de pieds et m’a frappée. Zhou Lili à mis plus de drogue dans un peu de lait et a essayé de me le faire boire de force. J’ai résisté et elle m’a déversé le lait sur la tête.

Le chef de cellule a essayé de me forcer à « donner » mes organes

Un jour, j'avais sommeil après un repas et je me suis endormie. Il y a des règles strictes disant que les prisonnières ne sont pas autorisées à s'endormir pendant la journée, mais ce jour-là ils m’ont laissée. Je me suis réveillée quand les autres prisonnières sont rentrées dans la soirée. La chef de cellule Wang Huijuan est venue et m’a appelée : « Le chef de la brigade arrive pour te voir. » Alors je me suis levée et on m'a dit : « La chef de la brigade veut que tu donnes tes organes. » J’ai refusé de répondre et ils sont finalement partis. Deux jours plus tard, deux policières de l’office de police de la prison sont venues. L’une d’elle, nommée Ma, m’a demandé : « As-tu des difficultés financières à la maison ? ». Je n’ai pas répondu. L’autre policière a levé quatre doigts et a demandé : « Combien ? » J’ai répondu : « Quatre. » Puis elle a levé deux doigts et a demandé : « Combien ? » Je n’ai pas répondu. Puis elles sont parties. Après avoir réfléchi à ce qu’elles ont dit, j’ai réalisé qu’elles me demandaient de donner mes organes. Je ne pouvais plus prendre cela calmement désormais. J’ai crié : « Falun Dafa est bon ! » La prisonnière Zhou Lili et la chef de prison Wang Huijuan m’ont emmenée dans une pièce et m'ont mise toute nue. Elles ont déversé de l’eau froide sur tout mon corps et ne m’ont pas autorisée à utiliser les toilettes. J’ai perdu le contrôle de mes intestins. Elles m’ont ramenée dans l’enceinte de la prison à sept ou huit heure du soir. La détenue Sun Lijie est venue m’injurier et me frapper la tête.

Tromperie manquée

Une nuit, une détenue m’a chuchoté que si j’étais emmenée quelque part, je ne reviendrais pas. Plus tard cette nuit-là, les gardes sont venues et m’ont ordonné de m’habiller et de les suivre. Elles ont dit qu’elles m’amenaient dans un hôpital extérieur à la prison pour de l’aide médicale. J’étais effrayée. Que pouvaient-elles bien vouloir faire au milieu de la nuit ? J’ai crié : « Falun Dafa est bon ! . Je n’irais pas. Falun Dafa est bon ! Falun Dafa est bon ! ». Ils sont finalement partis.

Un jour j’étais en train de dire : « Falun Dafa est bon. », les détenues m’ont scotché la bouche et m’ont attachée à un chauffage. Cela m’a pris longtemps pour récupérer et je ne pouvais plus parler après cela.

Voilà ce dont je peux me souvenir, juste un petit extrait de ce qui s'est passé à la prison pour femmes de la province du Liaoning. Il y a toujours de nombreuses pratiquantes de Falun Gong qui sont torturées là-bas.

Aperçu de la prison pour femmes de la province du Liaoning

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Entrée de la prison pour femmes de la province du Liaoning

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Pièce des visiteurs à l’entrée

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Atelier de travail dans la prison

La prison pour femmes de la province du Liaoning est située dans le quartier sud-ouest de la ville de Shenyang. Elle a onze divisions (aussi appelées brigades). Chaque brigade a plusieurs équipes. Les pratiquantes de Falun Gong sont réparties à travers chaque équipe, ainsi il y a quatre ou cinq pratiquantes surveillées par des criminelles. Il y a près de 20 gardes pour chaque brigade excepté pour la cinquième brigade. Près de 200 gardes sont directement impliqués dans la persécution quotidienne des pratiquantes. Plus de dix autres personnes, y compris les chefs et officiers de la prison, sont aussi directement ou indirectement impliqués dans la persécution ayant lieu dans cette prison.

Voici la hiérarchie dans une prison : directeur, sous-directeur, officier de police de la prison, chef de brigade puis sous-chef de brigade. Le plus bas niveau est celui de garde.

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Carte de la prison pour femmes de la province du Liaoning

1. Entrée de la prison
2. Pièce des visiteurs
3. Ateliers de travail, confection de vêtements, pour la troisième et la quatrième brigade
4. Ateliers de travail, confection de travaux manuels et vêtements, pour la deuxième et la septième brigade
5. Ateliers de travail, confection de textiles, pour la huitième, dixième et onzième brigade
6. Ateliers de travail, confection de travaux manuels et vêtements, pour la première et la neuvième brigade
7. Bureau de police de la prison et supermarché au premier étage
8. Enceintes de la prison
9. Cellules de prison pour la troisième et la quatrième brigade
10. Cellules de prisons pour les nouvelles arrivantes, deuxième et sixième brigade
11. Cellules de prison pour la septième brigade (personnes âgées et handicapées)
12. Cellules de prison pour la huitième et la neuvième brigade
13. Hôpital de la première brigade
14. Équipe de haute surveillance
15. Pièce des chaudières
16. Cafétaria (ateliers de travail pour la sixième brigade) et salle de bain
17. Cellules de détention secrète

Notes : les cellules de la prison et les lieux où les pratiquantes de Falun Gong sont persécutés sont identifiés par les pratiquantes locales. Les pratiquantes sont torturées dans le bureau de police de la prison, l’hôpital de la prison, l’équipe de haute surveillance et dans les cellules de détention secrète. Entre août et septembre 2007, toutes les pratiquantes féminines arrêtées ont été envoyées dans cette prison de la province du Liaoning.

Personnes impliquées dans la persécution :

Fang Suxia, sous-directeur de la prison
Gardes de la deuxième brigade : Dong Yuexin, Sun Yuanyuan, Shi Jing, Li Jing
Gardes de la huitième brigade : Zuo Xiaoyan, chef adjoint de la brigade; Li Xiaohong; Jiao Lingling; Zhang Lei; Wang Ling; Liu Qili; Guo Guijie; Zhang Jian.

Détenues impliquées dans la persécution :

Zhou Lili, Liu Min, Liu Xiaowei, Chen Qili, Wang Xiuyun, Sun Lijie (qui a torturé à mort un pratiquant de Falun Gong), Sun Yuwen, Yi Zhenjun, Wang Huijuan, Wang Hongyan, Sun Yan, Yan Lijie, Ma Ning, Yan Guifang, Qi Shuhai, Dong Yuezhen, Zhao Feng, Shi Yuwen, Nie Chunling, Gong Yufeng.

Traduit de l’anglais en Belgique