(Minghui.org)

Quand je remarquais certaines insuffisances chez ma mère, ou des choses qui ne sont pas en accord avec la Loi, je les lui pointais toujours, en ajoutant mes propres compréhensions sur la question. Cependant, cela m’a entraîné des réprimandes de ma mère et parfois, elle m’a même dit des choses comme : « Je n’ai pas besoin que tu me surveilles. Cultive-toi toi-même ! » Cela a créé une barrière entre nous. Au début, je regardais à l’extérieur et, je pensais que ma mère appartenait à ceux qui ne pouvaient pas accepter la critique et ne pouvaient pas bien la prendre.

Plus tard, quand ma mère m’a fait remarquer mes insuffisances, je me suis sentie vraiment mal et je n’ai pas pu l’accepter. Comme un miroir, ma mère m’a fait voir ce que j’étais.

J’ai ensuite regardé à l’intérieur. Le Maître dit dans « Lucidité » (Points essentiels pour un avancement diligent) :

« au cours du travail la manière de parler, le cœur de bonté ajouté à la raison peuvent changer le cœur des gens », « …si quelqu’un peut ne prendre que le profit d’autrui comme objectif, et ne garder aucun but personnel ni aucune compréhension personnelle, ses paroles pourront faire pleurer ses interlocuteurs. »

J’ai réalisé que mes mots étaient trop agressifs. Comment pouvais-je manquer de respect envers ma mère ? N’aie-je pas mal agi et perdu du De ? Ma mère pensait, en tant que sa fille, que je devrais l’écouter. Alors quand elle m’a confrontée sur un ton autoritaire, je n’ai pas voulu accepter ses critiques. Je me suis sentie mal à l’aise et cela montrait aussi que je ne savais pas recevoir la critique.

J’avais essayé de l’aider et de la laisser se corriger elle-même en utilisant le critère de la Loi. En fait, cela m’a montré ma mentalité à vouloir changer les autres, bien que cela était enfoui très profondément en moi pour que je puisse le sentir. Quand les mots ou les actions des autres n’étaient pas en accord avec mes propres notions, j’indiquais que cela ne rencontrait pas les critères de la Loi et que c’était égoïste et ainsi de suite, au lieu de baser mon criticisme sur la compassion et pour le bien des autres. En fait, j’essayais de concilier mon propre attachement, au lieu de l’affronter. Ainsi, j’étais incapable de rencontrer « la manière de parler, le cœur de bonté ajouté à la raison », et encore moins « ses paroles pourront faire pleurer ses interlocuteurs ! » 

Alors, comment pouvons-nous indiquer avec compassion les insuffisances et les fautes des autres, et éviter les conflits ? Je pense, premièrement, que nous ne devrions pas critiquer, ni blâmer, ni commenter quand cela n’est pas nécessaire. C’est beaucoup plus important de regarder en nous-mêmes et de s’assurer que ce que nous sommes en train de penser est en accord avec la Loi. Nous ne devrions pas utiliser nos propres conceptions personnelles pour juger une situation ; à la place, nous devrions leurs montrer différents points de vue, et ensuite utiliser la Loi comme standard pour le bon ou le mauvais. Finalement, nous devrions leur indiquer leurs lacunes avec une pleine compassion et sans aucun égoïsme. Si nous utilisons cette méthode, ils devraient accepter ce que nous disons. S’ils ne l’acceptent pas, ou même s’ils rejettent nos mots, nous devrions leur pardonner, ne pas attaquer ou justifier quoi que ce soit, sinon la perversité tirera profit de cette faille.

Nous devrions laisser le temps et l’espace pour permettre aux compagnons de pratique de penser et de regarder à l’intérieur. Petit à petit, ils réaliseront ce qui est mauvais et ils corrigeront le problème en regard avec la Loi, mais seulement s’ils sont des pratiquants authentiques. Nous devrions tous bien nous examiner nous-même et finalement nous formerons une entité indestructible.

Traduit de l’anglais en Belgique