(Minghui.org)
Par un correspondant du Sichuan
La pratiquante de Falun Gong, Mme Tan Chun, 66 ans, est de la municipalité Daishi, agglomération de Guangan, province du Sichuan. Son époux est décédé il y a longtemps. Elle soutient sa famille entière en collectant des matières recyclables, faisant des ménages et autres petits boulots. Son petit-fils de 6 ans, sa mère âgée de 92 ans, et son fils aveugle de naissance dépendent tous d’elle.
La fille de Mme Tan lui a envoyé un mandat en octobre 2009, pour l’aider dans ses dépenses quotidiennes pour son petit-fils et son fils aveugle. Les fonctionnaires locaux l’ont appris et ont fouillé son domicile prétextant qu’elle consommait de la drogue en intraveineuses. Ils ont détenu son fils aveugle en garde à vue toute la nuit, et ont emmené la dame âgée dans un centre de détention où elle a été détenue pendant un mois.
Ci-dessous le récit de Mme Tan sur ses épreuves :
Le 13 octobre 2009, j’ai reçu de l’argent de ma fille. Les fonctionnaires locaux Xiang Yuncheng et Zeng Xiangyi se sont présentés à ma porte le matin suivant, déclarant que l’argent provenait d’une " organisation de Dafa", pour que je fabrique des matériaux informant les gens sur Dafa et la persécution. Ils ont estimé que c’était des « revenus illégaux. »
Xiang Yuncheng a passé plusieurs appels téléphoniques, et l’agent Tang Guofu du poste de police de la municipalité Dashi, les policiers Dai Wenwu et quelques autres, le personnel du comité de rue, Liu Wei et Zhang Qizgeng, le responsable de l’équipe de sécurité, Liu Jiatong, le responsable éducatif et politique de l’école de Daishi, Xie Zhongfu, et le responsable de la municipalité Daishi, Ding Yulin sont rapidement arrivés chez moi. Sans présenter de mandat d’arrestation, ils sont entrés en force. Ils ont inventé une histoire comme quoi je consommais de la drogue en intraveineuses et avais chez moi des aiguilles, de la cocaïne, un fax, et de la fausse monnaie
Bien que mon fils soit aveugle et gravement handicapé, ces personnes l’ont tout de même emmené au poste de police, où ils l’ont interrogé et intimidé pendant toute une journée. Ils ne l’ont libéré qu’aux alentours de dix-huit heures.
Avant de m’arrêter, ils ont appelé des agents supplémentaires, dont le responsable de la sécurité intérieure Zhang Qiang, un employé, et un responsable adjoint du poste de police. Il y avait plus d’une dizaine de personnes. Ils ont confisqué trois lecteurs MP3, trois copies de Zhuan Falun, un portrait de Maître Li, de l’argent liquide, plus de 40 CD, des enveloppes, plusieurs centaines de sacs plastiques, un sac de coton, et un lecteur DVD que ma fille m’avait envoyé. Ma fille avait un coffre-fort chez moi, que la police n’a pas épargné. Ces personnes sont restées pendant plus de dix heures, mettant ma maison sans dessus dessous. Ils ont même fouillé mon poulailler et ma pile de produits recyclables.
Puis, ils m’ont emmenée au poste de police, où ils m’ont battu et ont tenté de me faire révéler les sources des matériaux de Falun Gong et les noms des pratiquants avec lesquels j’étais en contact. J’ai simplement refusé de répondre. La nuit, une policière m’a fouillé et a confisqué yuans, mes clés et ma carte d’identité qu’elle a trouvé dans mes poches.
Le 15 octobre 2009, la police m’a emmenée dans le bureau de police du district de Guangan, avant de me transférer le lendemain au centre de détention de Guangan.
Apprenant l’arrestation de mon fils et la mienne, ma fille et mon gendre, qui travaillent hors de la ville, se sont précipités dans notre ville natale. Ils ont vu des effets personnels et des matériaux recyclables jonchant le sol. Leur fils et leur vieille grand-mère étaient restés seuls, effrayés, sans personne pour prendre soin d’eux. La grand-mére est si malade qu’elle est alitée. Mon fils sourd est devenu mentalement désorienté suite au choc après avoir tenté de faire bouillir une marmite d’eau. Tout en nettoyant le désordre, ma fille a aussi noté que mon carnet de dépôt avec plus de 10 000 yuans avait aussi disparu. Mon époux décédé avait économisé pendant plus de 20 ans pour accumuler cette somme d’argent. Je n’ai pas voulu en dépenser un peu, en dépit de la difficulté à soutenir ma famille. Les fonctionnaires locaux et la police, cependant, ont simplement volé nos économies durement épargnées.
Ma fille, le cœur brisé, s’est rendue au poste de police, suppliant pour me voir, mais la police a refusé.
Ma fille a dû s’agenouiller devant les policiers pendant plusieurs heures. Ils l’ont finalement autorisée à me voir après qu’elle soit allée du premier au cinquième étage- sur ses genoux. La réunion a été terminée après que nous ayons pu échanger juste quelques mots.
Chaque jour, ma fille se rendait dans les départements impliqués, demandant ma libération. Elle leur a dit combien ma famille avait besoin de moi, mais les fonctionnaires ne faisaient que se renvoyer la balle. En conséquence, ma fille a couru d’un endroit à l’ autre pendant plus de trois semaines. Finalement, les agents de la division de sécurité intérieure lui ont demandé d’écrire une déclaration de garantie, comme condition de ma libération. Ils lui ont aussi ordonné de laisser son numéro de téléphone et son adresse de façon à pouvoir l’intimider et la harceler. J’ai été libérée un mois plus tard.
Durant ma détention, le responsable du Parti communiste de la municipalité Daishi, Jin Chaoming a œuvré avec le chef du poste de police, Tang Guofu, pour demander à toutes les personnes sur la liste de la sécurité sociale de la ville de diffuser des rumeurs selon lesquels des pratiquants de Falun Gong utilisaient des drogues en intraveineuses. Le principal de l’école élémentaire de Daishi, Li Caiji a colporté ces mensonges parmi les professeurs leur ordonnant d’empoisonner les esprits de leurs élèves et des parents. De nombreuses personnes qui ne connaissaient pas la vérité ont développé de la haine à l’égard de Dafa et des disciples de Dafa. Les fonctionnaires locaux sont aussi allés contrôler les biens de mon jeune frère et ont confisqué ses livrets de banque ainsi que ceux des autres membres de ma famille. Plus tard, mon frére a réussi à récupérer ses livrets. Toute ma famille travaillait hors de la ville. Les fonctionnaires locaux ont tenté de geler leurs comptes en banque. Je suis allée discuter avec les employés de banque expliquant qu’ils n’avaient pas le droit d’interférer avec les actifs personnels des citoyens ; sans quoi, ils violaient la loi. Compte tenu de mes nombreux efforts, les fonctionnaires locaux ont finalement abandonné leurs tentatives de geler les biens et les comptes de banques des membres de ma famille, mais ils ont cessé le paiement des bénéfices de la sécurité sociale pour mon fils.
Responsable du poste de police de la municipalité Dashi, Tang Guogu: 86-826-2745111 (travail), 86-826-2742179 (bureau), 86-13982666001 (portable)
Responsable de la municipalité de Daishi, Ding Yulin: 86-13982696968 (portable)
Traduit de l’anglais en France
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