(Minghui.org)

Un appel téléphonique de mes parents lors de l'hiver 1998 m'a informé que mon père se trouvait à l'hôpital. Je pouvais à peine l'imaginer, une personne de santé robuste, dans un hôpital. Je me suis précipité à l'hôpital, où j'ai rencontré ma sœur et mon frère. Père avait eu une attaque cardiaque. Alité, il parlait lentement pour décrire la soudaine tension dans la poitrine et la difficulté à respirer qu'il a ressenti alors qu'il passait près de l'hôpital sur son vélo. Il est descendu de vélo et a appelé ma mère avant de rentrer à l'hôpital. Le médecin a déclaré qu'il avait une maladie cardiaque et l'a prévenu de rester couché sans bouger et lui a demandé pourquoi il était venu seul dans un état aussi grave. J'ai frissonné à ce qui aurait pu se passer si l'attaque cardiaque était survenue lorsqu'il se trouvait loin de l'hôpital.

Il avait 62 ans. Après être rentré à la maison, il avait de nombreuses bouteilles de médicaments près de son lit. Il a été averti d'éviter tout travail manuel conséquent et de ne jamais s'énerver. Père était une personne insouciante et était rarement malade. Suite à son accident, il est devenu dépendant des médicaments et est devenu frêle. Il était membre du parti communiste depuis plus de trente ans, et il était athée. Ma sœur lui a apporté une copie de Zhuan Falun et lui a expliqué que Falun Gong était une méthode populaire de qigong présentant de miraculeux pouvoirs de guérison. Lorsqu'il a ouvert le livre et a vu qu'il y était question de Bouddhas et de Taos, il a déclaré ne pas croire en ces choses. Ma sœur s'est inquiétée et a dit que beaucoup de gens s'étaient rétablis par la pratique et l'a pressé de pratiquer, mais il n'a pas voulu.

Un jour de printemps, l'année suivante, ma sœur a annoncé que les pratiquants de Falun Gong préparaient une conférence de partage d'expériences et a encouragé notre père à s'y rendre. Ma sœur et moi sommes passés chercher nos parents et nous sommes rendus à la conférence, qui se tenait dans un grand auditorium dans lequel s'étaient rassemblées pas moins de 1000 personnes. Nous avons écouté les touchantes histoires de cultivation et nous étions enveloppés d'une incroyable sensation d'harmonie. Pendant la conférence, mon père a senti un morceau de quelque chose lui tomber de la poitrine et disparaître. Il s'est instantanément senti léger et joyeux. Depuis lors, mes parents sont des pratiquants de Falun Gong.

Ils se sont rendus dans le parc tout proche chaque matin pour y pratiquer la méditation assise. Ils ont fait l'expérience des bienfaits pour la santé au bout de deux semaines. Chez eux, il y a une cour privée, ils ont donc proposé leur domicile comme lieu d'étude de la Loi. Huit pratiquants venaient chaque jour pour regarder les cassettes vidéo des enseignements du Maître. Mon père diffusait les cassettes pendant que ma mère faisait bouillir de l'eau pour tout le monde. C'était un environnement tellement merveilleux. Une nuit, ma mère a assisté à une scène miraculeuse par la fenêtre, et elle a appelé mon père. Ils ont vu deux boules de feu voler dans le ciel. Elles ont cogné la fenêtre, dans un grand fracas. Au début ils ont pensé que c'était des feux d'artifice, mais en en discutant le lendemain chez un autre pratiquant, ils ont appris que cette personne avait également vu des boules de feu se diriger vers lui. Ils ont décidé que c'était des Falun. Mon père a dit à Mère : « Des Falun sont venus à notre porte. Nous avons des relations prédestinées avec Falun Dafa » Mère a expliqué qu'elle avait vu un dôme rouge en forme de parapluie au dessus des pratiquants dans le parc.

Cependant en mai 1999, la police a commencé à harceler publiquement les pratiquants. Nous avons alors entendu dire que la police saisissait les assistants volontaires à leurs domiciles. Les médias ont diffusé leur campagne diffamatoire anti-Falun Gong. Il semblait que le ciel était tombé. L'air vibrait de terreur, à en suffoquer. Personne n'osait plus se rendre au parc pour y pratiquer les exercices de Falun Gong. Les gens ont arrêtés de venir chez mes parents pour étudier les livres de Dafa. Ma mère a eu peur et a arrêté la cultivation, mais mon père, soutenu par sa forte volonté et son tempérament, s'est opposé. Il a dit : « Les pratiquants sont des personnes bonnes et clémentes. N'est-ce pas une chose que le gouvernement devrait faire connaître ? » Il a parlé de demander à plusieurs anciens pratiquants d'organiser une protestation pacifique en face du quartier gouvernemental pour demander au régime de changer sa politique envers Falun Gong. Notre famille s'est inquiétée que l'énervement ne lui cause du tort et l'ont empêché d'y aller. Mon père pratiquait les exercices à la maison. Ma mère l'accompagnait parfois. Cependant, l'étude de la Loi en groupe n'existait plus. Mon père s'est découragé.

18 mois ont passé. Mon père a continué de pratiquer les exercices et à parler du Falun Gong avec de nombreuses personnes en différentes occasions. Il a gardé le contact avec les autres pratiquants. Un jour, trois voitures de police sont arrivées. Huit officiers ont fait irruption dans la maison et ont fouillé chaque pièce. Tout s'est retrouvé sens dessus dessous. Ils ont confisqué plusieurs livres de Dafa et une cassette d'exercices. Ils ont emmené mes deux parents au département de police.

Mon père a refusé de coopérer avec eux et a eu une attaque cardiaque d'avoir subi trop d'émotions. Ils l'ont emmené dans un hôpital où ils ont continué d'enregistrer ce qu'il disait pendant qu'on lui plaçait une intraveineuse. Ma sœur a été avertie de l'arrestation illégale et s'est rendue à l'hôpital. Elle a demandé la libération de nos parents et a pris un air sévère lorsqu'elle a vu les policiers interroger notre père dans la salle des urgences. Les policiers ont menacé de l'arrêter. Comme ils ne pouvaient retirer aucune information utile de mon père, ils ont placé des gens pour le surveiller à l'extérieur du service. Le médecin a murmuré à mon père et lui a dit de ne pas trop s'énerver. Il a reçu un « avis d'état critique » comme il se trouvait dans un état dangereux.

Trois jours plus tard, ma sœur a ramené notre père à la maison. Les policiers ont conduit notre mère dans un camp de travaux forcés au bout de trois jours au département de police. Ma sœur s'est rendue au camp de travaux forcés et a demandé à voir Mère tout en tenant dans sa main l'« avis d'état critique » de notre père. Notre mère est rentrée à la maison au bout d'une semaine. Elle semblait traumatisée. Elle avait un regard vide sur le visage lorsqu'on lui demandait ce qu'il s'était passé après l'arrestation. Elle pouvait à peine se souvenir de quoi que ce soit, et a simplement dit que les policiers l'avaient conduite quelque part et interrogée pendant un long moment dans un bâtiment. Ils ont arrêté de lui poser des questions seulement après avoir échoué à soutirer aucune information qui leur semble utile.

Mère a sangloté : « J'ai été une bonne personne toute ma vie. Pourquoi aie-je été arrêtée ? » Elle ne savait pas que ses enfants étaient interrogés pendant qu'elle et notre père étaient détenus. Les agents du Bureau 610 ont ordonné aux fonctionnaires de nos lieux respectifs de travail de nous parler et ils ont essayé de nous forcer à écrire des déclarations de garantie. J'ai vu que les cheveux poivre-et-sel de ma mère étaient presque tous devenus blancs. Nous avons arrêté de parler du Falun Gong ensemble et avons fait de notre mieux pour passer plus de temps avec nos parents.

Notre père a souffert de deux autres attaques cardiaques, et prend aujourd'hui plus de médicaments qu'avant de pratiquer Falun Gong. En dépit de sa mauvaise santé, les policiers l'ont harcelé à son domicile au moins deux fois par semaine, craignant qu'il n'aille faire appel à Beijing.

Quelques pratiquants ont rendu visite à mes parents, et mon père leur a dit de ne plus venir parce que son domicile était placé sous surveillance policière. Ils ont arrêté de recevoir des nouvelles au sujet de Dafa, et mon père ne pouvait plus lire aucun ouvrage de Dafa après que les policiers les aient emmenés. Cependant, il n'a jamais arrêté de penser à Dafa.

Cinq années ont passé. Pendant cette période, des inondations, des sécheresses, des épidémies, des tempêtes de poussière et d'autres désastres « naturels » se sont produits comme si nous suivions le scénario d'un film. La relation prédestinée de mon père avec Dafa a été arrangée il y a longtemps et ne pouvait pas être altérée. Un jour, ma mère est soudain tombée malade et a été rapidement conduite aux urgences. Les aiguilles intraveineuses sont passées d'une main aux deux mains puis à ses pieds, et elle continuait de s'affaiblir de jour en jour. Un jour, une compagne de pratique a apporté des marque-pages portant les mots « Falun Dafa » et elle a invité ma mère à répéter : « Falun Dafa est bon, Authenticité Bienveillance Patience est bon. » Deux semaines plus tard, ma mère est sortie de la période la plus dangereuse de la maladie. Elle pouvait entendre les conférences audio du Maître diffusées à côté de son lit, ce qu'elle n'avait pas pu écouter depuis longtemps. Elle a quitté l'hôpital au bout d'un mois, et mes parents ont repris la pratique de Dafa. Les compagnons de pratique leur ont de nouveau appris les exercices et ont apporté Zhuan Falun et les conférences que le Maître a données dans le monde entier. Père s'est occupé de Mère, et ils ont étudié la Loi ensemble. Père a pratiqué les exercices avec diligence. Mère ne pouvait pas rester longtemps debout, elle s'asseyait donc sur le rebord du lit et pratiquait les exercices autant qu'elle pouvait. Chaque fois que nous leur rendions visite, nous les voyions se concentrer sur l'étude de la loi. Nous avons été témoins des changements physiques et de l'amélioration morale, particulièrement grands chez mon père. Il a jeté ses remèdes et marchait avec vigueur. Il cuisinait trois repas par jour, et de temps en temps, lorsque ma mère se plaignait de lui, il souriait toujours et ne se défendait jamais. Les voisins le voyaient souvent aider ma mère lorsqu'ils allaient se promener.

Plusieurs années ont passé, et mon père continue d'écrire de nouvelles pages de sa vie dans la cultivation de Dafa. Il ne peut vivre sans Dafa et il respecte les principes « Authenticité Bienveillance Patience. » En même temps, il valide les miracles et merveilles de Dafa. À l'automne 2007, des fleurs sacrées d'udumbara ont fleuri au domicile de mes parents.

Traduit de l'anglais en France