(Minghui.org)

Nom : Tian Guifang (田桂芳)
Genre : féminin
Age : Inconnu
Adresse : Canton de Chaigoubao, Comté de Huaian, Province de Hebei
Profession : Inconnue
Date de la dernière arrestation : 23 juin 2008
Dernier lieu de détention : Centre de détention de Houtun, Ville de Zhangjiakou (张家口后屯拘留所)
Ville : Zhangjiakou
Province : Hebei

Persécution infligées : détention, extorsion d'argent, travaux forcés, gavages forcés, passages à tabac, interdiction d'aller aux toilettes, pendaison, lavages de cerveau, tortures

En raison de sa croyance en Falun Gong, Mme Tian Guifang a été détenue à trois reprises et envoyée une fois dans un camps de travaux forcés. En plus, elle a été humiliée, menacée, on lui a extorqué de l'argent.

Depuis que la persécution a commencé en 1999, Mme Tian Guifang a été persécutée par le bureau 610 local et par la division de la sécurité domestique.

Détention et amende pour avoir pratiqué les exercices dehors

Après que Mme Tian Guifang et plusieurs autres pratiquants aient pratiqué les exercices de Falun Gong à l'extérieur en juin 2000, elle a été détenue par la police pendant une semaine, et les policiers lui ont extorqué 740 yuans. Durant la détention, les pratiquants devaient aussi travailler dans une ferme aux environs et faire des travaux agricoles très difficiles.

Torture-par-gavage-forcé

Mme Tian Guifang et d'autres pratiquants sont allés à Pékin faire appel en faveur du Falun Gong en octobre 2000. Ils ont été arrêtés par la police de Pékin et remmenés par leur police locale, ensuite ils ont été enfermés au centre de détention local. Quand ils ont entamé une grève de la faim pour protester, le chef adjoint du centre de détention a donné ses ordres à trois ou quatre policiers armés. Les policiers ont traîné Mme Tian hors de la pièce et l'ont jetée sur un lit dans une autre pièce. Ensuite 5 ou 6 sont venus pour la maintenir de force à la tête, aux jambes et aux bras afin qu'elle puisse être gavée de force à l'aide d'un tube inséré dans son nez. En raison de cette torture, Mme Tian a vomi du sang. Le gavage forcé a été répété à plusieurs reprises.

Camp de travaux forcés de Kaiping : soumise à des températures très basses, incapable de marcher après des passages à tabac

Après avoir été détenue pendant un mois, le chef de la division de la sécurité et de la politique Qu Rong, Sun Zhan et Ji Wenhui ont envoyé ces cinq ou six pratiquants au camp de travaux forcés de Kaiping Labor Camp à Tangshan. De nombreux pratiquants de Falun Gong y sont détenus. Chaque jour les gardiens les forçaient à réciter le règlement du camp et à chanter des chansons à la gloire du Parti communiste (PCC). Les gardiens ont aussi ordonné à des détenus de lire aux pratiquants des articles diffamant le Falun Gong. En plus, les gardiens ont forcé des pratiquants à exécuter des entraînements militaires le matin, à faire des travaux très sales tels que manipuler des excréments humains, et à rester debout pendant des périodes de temps prolongées. L'hiver, les pratiquants étaient forcés à rester 7 ou 8 heures sans vêtements chauds. Des détenus étaient placés à côté d'eux pour les surveiller, afin que les pratiquants ne puissent pas bouger. Durant plusieurs nuits, Mme Tian Guifang a été obligée à rester debout dans le froid jusqu'à minuit. Une fois rentrée elle ne pouvait plus marcher ni bouger ses jambes. Le froid avait provoqué des engelures sur le visage de Mme Tian. Quand sa famille l'a vue lors d'une visite, un gardien du nom de Jia a menti, disant que c'était dû à la nourriture épicée. Un gardien du nom de Qin a incité les membres de sa famille à s'agenouiller devant elle pour lui demander de se « transformer », que sinon, son mari demanderait le divorce.

Des gardiens ont ordonné à des détenus de battre et insulter les pratiquants, de les empêcher d'aller aux toilettes. Un jour alors qu'un gardien battait une pratiquante brutalement, Mme Tian et une autre pratiquante ont essayé de l'arrêter. Alors un gardien du nom de Wang a tiré Mme Tian dehors pour la frapper violemment à la tête. Résultat, elle avait des bourdonnements dans les oreilles, puis elle a perdu l'ouïe. Ensuite le gardien a traîné Mme Tian dehors dans un champ couvert de neige, il a remonté les manches de Mme Tian, lui a tiré les bras dans le dos vers le haut, et il l'a pendue à un arbre par les bras pendant 7 ou 8 heures. Quand Mme Tian a été détachée, ses bras et ses mains étaient gonflés et insensibles. Les gardiens l'ont alors traînée dans une autre pièce, où un gardien du nom de Wei l'a jetée par terre pour la forcer à s'agenouiller pendant une période de temps prolongée. Mme Tian a été maintenue dans cette cellule réduite pendant plus de 40 jours, il y faisait froid et sombre. Suite à ces persécutions, ses jambes et ses pieds étaient très atteints. Elle ne pouvait plus marcher ni se lever du lit. Dans les affres de la douleur, la couverture qui la recouvrait était parfois trempée de sueur.

Le camp de travaux forcés de Gaoyang : lavage de cerveau forcé et torture jusqu'à être totalement émaciée

Le chef de division du camp de travaux forcés de Kaiping, ainsi que des gardiens, ont trompé plusieurs pratiquants – y compris Mme Tian – ils sont montés dans une fourgonnette pour être envoyés au camp de travaux forcés de Gaoyang, dans la province de Hebei, en juin 2001. En arrivant, les pratiquants ont été placés dans une grande pièce, où ils ont été fouillés et inspectés. Dès que Mme Tian Guifang est entrée dans la pièce, une gardienne l'a battue et lui a donné des coups de pied. Les pratiquantes étaient traitées très durement au camp de travaux forcés de Gaoyang. Elles étaient suivies par des collaborateurs partout où elles allaient, on les forçait à réciter le règlement du camp chaque jour, ils devaient parler fort pour s'annoncer dès qu'ils entraient dans une pièce, devaient saluer chaque gardien dès qu'ils en voyaient un, ils devaient chanter des chansons sur le PCC avant les repas, la nourriture était couverte de mouches, et l'on trouvait des insectes morts dans le chou fermenté. Les pratiquants n'avaient pas le droit de se laver ni de changer de vêtements. Résultat, beaucoup de pratiquants attrapaient la gale et dégageaient des odeurs nauséabondes. Parfois les pratiquants avaient le droit de prendre une douche, mais il n'y avait alors que de l'eau froide. Durant la journée, les pratiquants devaient travailler à la ferme. Les gardiens maltraitaient des pratiquants plus qu'ailleurs au camp de travaux forcés de Gaoyang. Souvent les pratiquants étaient emmenés la nuit pour être torturés et « transformés ».

Les gardiens avaient aussi un autre moyen de faire des lavage de cerveau. Mme Tian et d'autres pratiquants étaient séparés les uns des autres. Deux gardiens e deux détenus la surveillaient en permanence, jour et nuit. La nuit, les pratiquants devaient dormir sur le sol. Le matin, ils devaient se lever à 5h pour nettoyer la cour et le sol. Ensuite on forçait les pratiquants à s'asseoir sur un tabouret pliable, les mains sur les genoux, pour réciter le règlement du camp, écouter les détenus lire des articles diffamatoires sur le Falun Gong, ou regarder des programmes contre le Falun Gong. Quand les gardiens et les détenus n'étaient pas satisfaits, ils forçaient les pratiquants à rester debout pendant longtemps, les privaient de sommeil, les électrocutaient avec des matraques électriques, ils leurs donnaient des coups de pied ou les frappaient. Quand on forçait les pratiquants à regarder la TV, c'était à moins d'un mètre de distance, avec le volume très élevé, et la lumière dirigée vers leurs yeux pour les éblouir. Les pratiquants n'avaient pas le droit de bouger et devaient garder la même position en permanence. À part manger et aller aux toilettes, les pratiquants devaient rester assis pendant 16 ou 17 heures par jour. Au bout de deux mois, Mme Tian Guifang a eu des troubles de la vue et elle n'entendait presque plus rien, elle avait aussi des bourdonnements dans la tête. En plus de souffrir de vertiges et de nausées, ses membres inférieurs étaient souvent insensibles ou pris de crampes. Elle est devenue très maigre, au point qu'elle n'avait plus que la peau et les os, sa famille a demandé sa libération à plusieurs reprises. Mais les gardiens disaient : « Elle ne sera relâchée que quand elle sera sur le point de mourir. » « Sa famille est venue lui rendre visite une fois par mois, le voyage était très difficile pour eux. La famille de Mme Tian n'a eu le droit de l'emmener qu'au bout de la huitième ou neuvième visite.

Une fois chez elle, Mme Tian Guifang avait les membres inférieurs quasiment paralysés et ses os étaient déformés. Elle ne pesait plus qu'environ 45 kg. Elle a continué à pratiquer le Falun Gong et a progressivement recouvré sa santé.

Arrêtée-ànouveau,-son-domicile-saccagé

Les policiers locaux, menés par le chef du poste de police Zhang Bin, ont arrêté Mme Tian à nouveau le 23 juin 2008, alors qu'elle rendait visite à une autre pratiquante. Les policiers ont aussi confisqué ses effets personnels, notamment ses livres de Falun Gong, un photo du fondateur du Falun Gong Maître Li Hongzhi, et d'autres biens. Les policiers l'ont envoyée au centre de détention de Houtun à Zhangjiakou, où on l'a forcée à travailler pendant 11 heures par jour, en plus de faire le ménage. Après qu'elle ait été relâchée, les policiers ont continué à l'appeler chez elle pour la harceler.

Personnes impliquées dans la détention de Mme Tian Guifang en octobre 2000 :

Zhang Yu, ancien secrétaire du Parti du comté de Huaian

Zhang Zhiqing, ancien chef de police du département
Wang Xiang, ancien chef adjoint du département de police
Qu Rong, Zhang Zhan, Ji Wenhui : policiers du Bureau de la sécurité et de la politique du département de police
Ruan Xiulin, ancien secrétaire du parti du centre de détention
Zhang Fu, chef du centre de détention
Cai (nom de famille), médecin à l'hôpital Huaian en charge du gavage forcé

Traduit de l’anglais en France