(Minghui.org)
Mme Zhang Yinying, 52 ans, une employée du Bureau de l'environnement et de la santé dans le canton de Dongcheng à Pékin, a commencé à pratiquer le Falun Dafa en février 1998. Elle a été détenue dans un camp de travaux forcés trois fois en raison de sa conviction dans la cultivation et pratique. Mme Zhang a été torturée dans le camp de travaux forcés pour femme de Daxing à Pékin et au camp de travaux forcés de Masanjia à Shenyang dans la province du Liaoning. Suite à la torture, elle a perdu presque toutes ses dents.
Elle nous raconte son expérience ci-dessous :
I. Détenue dans le camp de travaux forcés pour femmes de Daxing
J'ai été emmenée au Centre de camp de travaux forcés de Pékin le 23 août 2003. J'ai été transférée au groupe n°5 du camp de travaux forcés pour femmes de Daxing le 1er septembre 2003. Chen Xiuying était à la tête de ce groupe. J'ai été punie et forcée de me tenir debout jour et nuit, car je refusais d'abandonner ma conviction. Parfois je n'avais pas l'autorisation d'aller aux toilettes et j'étais obligée de faire mes besoins dans mes pantalons. À chaque repas, je ne recevais qu'un petit morceau de pain à la vapeur et un peu de légumes ou du bouillon. Plus tard, ils ne m'ont même plus donné de pain à la vapeur pour le petit-déjeuner.
Vers la mi-novembre, j'ai été emmenée au groupe « Attaque du rocher ». Ils m'ont verrouillée dans une petite chambre avec six détenues qui avaient reçu l'ordre de me battre. Certaines m'ont frappée, tandis que d'autres se sont acharnées sur mon estomac. L'une d'elles a utilisé une bouteille d'eau pour me frapper aux jambes. J'ai eu deux yeux au beurre noir après cette nuit-là.
Deux fois après avoir été battue par l'équipe « Attaque du rocher », j'ai eu les yeux au beurre noir. Les gardiens étaient tous au courant de ces activités, mais ils ont fermé les yeux. Ils m'ont frappée au visage avec leurs chaussures et ont frappé ma mâchoire à maintes et maintes reprise, faisant ainsi tomber mes dents. Le chef était Du Jingbin et les gardiens qui m'ont surveillée étaient Gao Yuhong, Tang Jingjing et Yang Fan. Li Xiuying a été le chef pendant un moment.
Les repas dans le groupe « Attaque du rocher » se composait d'un morceau de pain à la vapeur de la grosseur d'une noix, d'une cuillerée de légumes et d'une petite quantité de soupe de riz. La fenêtre était souvent intentionnellement ouverte afin qu'il fasse très froid. Ils mettaient aussi la nourriture ou l'eau sur le rebord de la fenêtre et ne m'autorisaient à manger qu'une fois qu'ils étaient devenus froids. Une détenue du nom de Zhang Yumin m'a parfois versé de l'eau dans le cou et d'autres détenues me crachaient dessus sans raison.
Une fois en décembre, j'ai soudainement perdu connaissance. Lorsque j'ai repris conscience, j'ai réalisé que j'étais à l'hôpital de Daxing Renhe, où j'ai reçu du sang par voie intraveineuse. Plus tard, j'ai été transférée à l'hôpital de Tiantanghe, qui est affilié avec le camp de travaux forcés. J'étais émaciée. Plus tard le commandant He m'a dit : « Vous ressembliez à un cadavre sec lorsque je vous ai vue là-bas. »
Parce que j'ai persisté à faire les exercices de Falun Gong, Ma Jun m'a versé un seau d'eau dessus et m'a ensuite maintenue dans l'eau. J'étais trempée de la tête aux orteils, y compris mes chaussures. Plus tard, j'ai fait une grève de la faim pour protester. Par conséquent, ils m'ont gavée avec une solution salée très concentrée. Ils ne m'ont pas permis d'utiliser les toilettes, alors j'ai dû déféqué et uriné dans la pièce. Les fenêtres ont également été intentionnellement laissées ouvertes puisque c'était l'hiver. J'ai eu très très froid et de la difficulté à m'endormir.
Parmi les détenues il y en avait une qui portait toujours une paire de chaussures avec des semelles en plastique dur durant son quart de travail parce qu'ils causaient plus de douleur et qu'il étaient plus facile pour elle de donner des coups de pied aux pratiquantes. Elle m'a tellement frappée que mes jambes ont commencé à saigner. Plusieurs autres détenues se sont également acharnées sur mes mains.
J'ai été transférée au centre de formation du camp de travaux forcés quand ils ont réalisé que je ne serais pas « transformée ». Là, j'ai souffert de torture lorsque j'ai fait les exercices de Falun Gong ou que j'ai crié « Falun Dafa est bon ». Parfois, ils m'ont lié les mains et couvert la bouche avec une serviette.
Lorsque j'ai fait une grève de la faim pour protester contre la torture, une détenue m'a de temps en temps frotté les gencives avec une cuillère. Tout pratiquante qui criait « Falun Dafa est bon » était détenue dans une cellule isolée à l'arrière du centre de formation. La cellule était étouffante et petite avec un lit en pierre, une toilette et une minuscule fenêtre.
J'ai été libérée le 5 novembre 2005.
II. Condamnée aux travaux forcés pour la troisième fois
Dong Zhiguo et environ huit autres policiers du poste de police de Anwai ont saccagé ma maison et y ont creusé un trou profond de deux pieds le 14 février 2006. L'un d'eux a dit : « Quelqu'un a votre travail vous a signalée à la police. » Comme ils n'ont pas pu trouver ce qu'ils voulaient, ils m'ont emmenée au poste. Ils ont saccagés ma maison à nouveau dans l'après-midi. Le même soir, Dong Zhiguo m'a envoyée à un centre de détention où de nombreux pratiquants y ont été arrêtés. Les gardiens nous mentaient en disant : « Toute personnes qui écrit une déclaration de repentir sera relâchée après les deux sessions. » Deux pratiquantes de la même cellule que moi ont écrit la déclaration, mais elles ont quand même été condamnées illégalement aux travaux forcés.
Au centre de Pékin et au camp de travaux forcés pour femmes, les gardiens nous ont torturées de plusieurs façons, y compris par la privation de nourriture, en nous obligeant à rester dehors en hiver ou à rester debout pendant longtemps, en nous battant et en nous interdisant d'utiliser les toilettes. J'ai été détenue au centre pendant un moment avant d'être transféré au centre de formation pour femmes.
III. Torturée au camp de travaux forcés de Masanjia Liaoning : suspendue et choquée avec des matraques électriques
Lorsque la Chine a accueilli les Jeux Olympiques en 2008, le Parti communiste chinois (CCP) les a utilisés comme prétexte pour persécuter les pratiquants. Cinq pratiquants auraient dû être relâchés cette année-là, mais leur peine a été prolongée de six mois. Nous avons été emmenées au fameux camp de travaux forcés de Masanjia Liaoning.
Immédiatement après que nous sommes arrivées au camp de travail, j'ai crié fort « Falun Dafa est bon ! » Un surintendant du camp de travail a dit : « Je vais vous battre si vous le criez encore. Ce n'est pas Pékin ici. » Un surintendant m'a traînée car je marchais trop lentement. Après avoir subi des tortures pendant de nombreuses années, je ne pouvais plus marcher aussi rapidement qu'auparavant.
Les gardiens du camp de travail de Masanjia portaient tous leurs vêtements habituels. Les informateurs ont déclaré qu'ils provenaient de niveau administratif. À tour de rôle (4 dans un groupe), ils m'ont suspendue et battue. Puis ils m'ont attaché les mains à la tête d'un lit, attaché les chevilles au pied du lit et accroché mon corps au lit qui était superposé. Ils ne m'ont pas libéré les mains, jusqu'à ce qu'elles deviennent noires et bleues. Après un certain temps, ils m'ont de nouveau suspendue. Ils m'ont torturée comme cela pendant une journée entière. La même nuit, les gardiens Ma Qingshan et Lao Fan ont mis mes empreintes sur les trois déclarations qu'ils avaient préparé en mon nom contre ma volonté. Ils ont écrit le nom du Maître sur une carte et essayé de m'obliger à le piétiner. Je leur ai alors dit : « Ce que vous faites est un crime. » Ils m'ont répondu : « Nous n'avons peur de rien. Nous faisons cela depuis des années. »
J'ai plus tard été détenue dans une pièce d'entreposage séparée des autres pratiquants. Ils m'ont menottée sur un lit et m'ont dit : « Nous vous enverrons au crématoire demain. » Je n'avais pas peur, même si j'étais détenue dans la salle d'entreposage depuis cinq jours. Durant ces jours, ils m'ont attachée ou ont diffamé Dafa et les conférences vidéo du Maître. Le cinquième jour, Ma Qingshan et Lao Wang m'ont suspendue à tour de rôle. Mes jambes étaient couvertes de contusions noires et bleues et mes mains étaient enflées. J'ai eu du mal à me rendre aux toilettes et j'ai eu mal à la poitrine pendant longtemps.
Les gardiens ont torturé cruellement des pratiquantes jusqu'à ce qu'elles pleurent et sentent comme si leurs cœurs avaient été arrachés. Toutefois, les gardiens ont dit que quiconque pleurait était considéré comme fou.
Un jour j'ai crié fort : « Falun Dafa est bon ! » En conséquence, les gardiens Zhang Guirong et Zhang Liang m'ont donné des coups de pied et des coups de poing. Puis ils m'ont suspendue et m'ont dit qu'ils n'allaient pas me libérer les mains à moins que j'écrive une déclaration afin de cesser de pratiquer le Falun Gong. Cette nuit-là, j'ai été transportée à l'hôpital parce que j'ai commencé à cracher beaucoup de sang.
Pendant plusieurs années, j'ai subi de graves tortures. Lorsque j'ai été libérée en 2009, j'avais perdu toutes mes dents, sauf les quatre molaires. Les agents du PCC local qui ont participé à la persécution étaient au courant de mon cas et m'ont étroitement surveillée au travail et à la maison. Après avoir pris ma retraite, les policiers ont embauché des personnes qui m'ont surveillée 24h sur 24.
Traduit de l'anglais au Canada
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