Une pratiquante de Falun Gong âgée de Dandong, province du Liaoning, persécutée
(Minghui.org)Je suis une femme âgée, pratiquante de Falun Dafa de Dandong, province du Liaoning. J’ai été persécutée par le Parti communiste chinois (PCC) pour ma pratique du Falun Gong et j’ai souffert deux ans de travaux forcés. J’ai été blessée gravement. Je ne peux plus voir clairement avec mon œil gauche. J’ai perdu sept dents et mon poids est moins de 90 livres (45kg). Cependant la coercition du PCC ne peut pas changer mon cœur. Je crois encore fermement dans le Falun Dafa.
1. Arrêtée
Le 6 novembre 2005, ma vieille mère de 94 ans est morte soudainement. Sur le chemin de retour après ses funérailles, une voiture de police a arrêté la camionnette que je conduisais et plusieurs policiers sont sortis. Ils n’ont montré aucun mandat mais ils m’ont embarquée dans la voiture de police et m’ont alors conduite au poste de police de Qidaogou. Au poste de police, j’ai demandé au policier Wang Pin : « Pourquoi m’avez-vous arrêtée ? » Il m’a demandé : « Qui est votre supérieur ? » J’ai dit : « Quel supérieur ? Je n’ai aucun supérieur. » Le policier Ma a dit : « Si tu ne parles pas, quelqu’un va te faire parler. » J’ai dit : « Ma mère vient tout juste de mourir. J’étais à ses funérailles. Pourquoi m’arrêtez-vous illégalement ? Vous violez la loi ! » Le policier Wang Bin a dit à la policière Zhang Jun de me fouiller. Après que Zhang m’ait fouillée, elle a hoché la tête en direction de Wang Bin, indiquant qu’elle n’avait rien trouvé.
Alors le policier Dai Qingguo est entré. Il a déclaré être le chef du poste de police de Qidaogou et m’a dit que son nom était déjà sur la liste des personnes perverses du site Minghui/Clartés et Sagesse, juste à côté des politiques du PCC et du secrétaire du comité de la loi, Wang Baozhi. Je lui ai dit : « Cela signifie que vous avez fait de mauvaises choses, c’est pourquoi votre nom est sur la liste. Si vous pouvez commencer à bien agir et à cesser de mal agir, alors vous serez enlevé de la liste. » Aussitôt après, ils m’ont à nouveau traînée dans une voiture de police et m’ont conduite au poste de police local pour découvrir mon adresse de résidence et fouiller ma maison. Puis ils m’ont à nouveau traînée dans la voiture de police. J’ai crié : « Falun Dafa est bon ! » Wang Bin m’a demandé pourquoi je criais. Je lui ai dit que je voulais que les gens tout autour sachent que le Falun Dafa est bon et que je n’étais pas arrêtée parce que j’avais fait de mauvaises choses. Pendant ce temps, un autre groupe de policiers ont fouillé la maison de ma mère. À ce moment-là, deux voisins aidaient en surveillant la maison de ma mère et ils ont été témoins de tout. Les policiers ont pris le sac de travail de mes proches et la vidéo de l’anniversaire de ma mère quand elle était encore en vie. À la fin, ils m’ont envoyé dans un centre de détention en déclarant que je n’avais pas coopéré avec eux.
Quand je suis arrivée au centre de détention, quatre policiers m’ont traînée dans la cour. Les genoux de mes pantalons ont été presque complètement déchirés.
2. Torturée au centre de détention
J’ai perdu connaissance. Quand je suis revenue à moi, j’ai vu que j’étais dans une petite pièce d'environ dix mètres carrés, mais il y avait déjà plus de 20 personnes là. On nous a donné l’ordre de coudre des gants jusqu’au soir. Deux pratiquantes de Falun Gong étaient déjà détenues là depuis deux ans et demi. Elles étaient toutes deux très faibles. Une d’elles, dans la soixantaine, avait ses dents de devant cassées par les policiers, mais les deux croyaient fermement dans le Falun Dafa.
Le lendemain, l’instructrice de la prison, Wang Jing a incité la gardienne Liu à me faire revêtir les vêtements des prisonnières. J’ai dit : « Je n’ai commis aucun crime. Je suis illégalement envoyée ici. Il n’y a rien de mauvais à pratiquer le Falun Gong. Je refuse de porter ces vêtements. » L’instructrice Wang a vu que je refusais de porter les vêtements et elle a déplacé mon siège pour que je sois proche de l’entrée des toilettes. J’ai été forcée de coudre des gants dans la pénombre et forcée de dormir près de l’entrée des toilettes la nuit. Ma place pour dormir se situait juste à un pied des toilettes. Les toilettes n’avaient pas de porte et étaient seulement recouvertes par un rideau. Il y avait une petite fenêtre sur le haut du mur des toilettes pour la ventilation, qui était aussi recouverte par un rideau. En hiver, l'air froid s'engouffrait dans la pièce. L'endroit où je dormais était humide et froid. En outre, puisque nous étions nombreuses à être enfermées dans la même pièce et que nous allions aux mêmes toilettes, le rideau était tiré constamment, ce qui me dérangeait. De plus, j'étais forcée à travailler pendant 16 heures chaque jour. J'ai beaucoup souffert.
Une semaine après avoir été emprisonnée, l'instructrice a appelé toutes les pratiquantes dans le couloir. Plusieurs médecins en blouse blanche nous ont fait des prises de sang. Un instructeur a giflé une pratiquante parce qu'elle refusait de se laisser faire un prélèvement sanguin.
Après dix jours d’emprisonnement, les policiers Wang Bin et Ma du poste de police de Qidaogou et l’instructrice Wang du centre de détention m’ont fait demander au bureau. Ils m’ont donné l’ordre de signer un subpoena [une assignation à comparaître]. J’ai dit que c’était illégal et je leur ai demandé de me relâcher immédiatement. Mais ils se sont juste mis à rire sauvagement.
L’instructrice Wang m’a transférée dans une autre pièce et m’a torturée cruellement. Wang Bin m’a interrogée quelques fois et m’a demandé qui était mon « supérieur » chaque fois. J’ai dit : « Je vous l’ai déjà dit plusieurs fois. Je n’ai aucun contact de haut niveaux ou de bas niveau. » À la fin, un fonctionnaire qui venait probablement du département de la sécurité publique m’a dit : « C’est votre dernière chance. » Je lui ai dit : « Je n’ai commis aucun crime. Je veux juste être une bonne personne et suivre les principes d’Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Mais vous m’avez arrêtée et vous me détenez. Et les policiers m’ont fouillée et sont entrés par effraction dans ma maison sans aucun mandat de perquisition. Vous serez responsables pour toutes les conséquences légales. » Alors le poste de police, le centre de détention et le bureau de la sécurité publique ont conspiré pour tromper ma fille et lui faire signer un document. Ils lui ont dit que si elle signait, je pourrais rentrer à la maison. Ma fille a été trompée par leurs mensonges et elle a signé de son nom. La police a alors utilisé la signature de ma fille pour m’envoyer au Camp de travaux forcés de Masanjia.
3. Détenue à l’intérieur du repaire noir du Camp de travaux forcés de Masanjia
Le 20 décembre 2005, les policiers Ma et Liu Ge du Poste de police de Qidaogou m’ont emmenée moi et une autre pratiquante du Camp de travaux forcés de Masanjia.
Les examens physiques à l’Hôpital de Masanjia ont montré que je faisais de l'arythmie et de la tachycardie. Mais les policiers m’ont quand même envoyée à la soi-disant « école d’éducation idéologique » à l’intérieur du Camp de travaux forcés de Masanjia (le nom a changé plus tard pour l'Atelier pour femmes du Camp de travail de Masanjia). Dans la salle principale du Camp de travaux forcés de Masanjia, le gardien Liu Ge a apporté le document me condamnant aux travaux forcés et m’a ordonné de le signer. Le contenu du document n’était que mensonges et fabrications. Ils m’avaient condamnée à deux ans de travaux forcés sous le motif de « pertubation de l’ordre social ». J’ai refusé avec fermeté de signer. Ils ont dit qu’ils pouvaient quand même m’envoyer au camp de travaux forcés sans ma signature.
J’ai suivi deux personnes qui se qualifiaient elles-mêmes de pratiquantes au bureau de Guan Liying, le chef de la Première brigade, Seconde équipe. Il y avait trois petits bancs. Je me suis assise sur un banc et je leur ai demandé si elles étaient des pratiquantes de Falun Gong. Elles ont dit que oui. Je leur ai demandé pourquoi elles m’avaient amenée là. Elles ont dit qu’elles voulaient discuter. Je leur ai demandé si elles étaient envoyées pour me « transformer ». Elles n’ont rien dit. J’ai dit : « Si vous êtes envoyées pour me 'transformer' et me faire abandonner ma croyance, nous n’avons rien à discuter. Je ne vous écouterai pas du tout. » J'étais assise là jusqu’à 23 heures. Alors elles m’ont ramenée à la salle de la prison.
Il y avait dix lits superposés dans la chambre où dormaient environ 17 ou 18 personnes. À 4 h, alors que tout le monde dormait, je fus réveillée par ces deux collaboratrices. Je me suis habillée, j’ai pris mes affaires de toilette et je les ai suivies dans l'une des quatre salles qui étaient séparées par des écrans. Elles m'ont dit que cela avait été utilisé par le chef d'équipe pour ranger des documents. Plus tard, elles m'ont emmenée au bureau du chef d'équipe lorsqu'il est venu travailler. J'ai appelé cette pièce séparée la « chambre noire ». Après cela, j’ai été réveillée tous les matins à 4 h., et j’ai été emmenée dans cette chambre noire. Ces deux collaboratrices me lisaient parfois quelque chose que le chef d'équipe leur avait dit de me lire. Parfois, elles me parlaient de leurs réalisations perverses après avoir subi un lavage de cerveau. Elles rapportaient mon état au chef d'équipe tous les jours. Sept jours plus tard, toutes les deux m’ont dit : « Le chef d'équipe a dit que si vous écrivez une lettre de repentir avant la fin décembre, votre peine sera réduite de dix jours pour chaque mois. La durée totale de votre terme de deux ans sera réduit à huit mois. » Mon cœur n’a pas du tout été ébranlé et je n'ai pas écrit un seul mot.
Le 23 janvier 2006, le chef d’équipe a détenu sept pratiquantes et les a séparées les unes des autres du côté droit du troisième étage, avec une chambre pour chaque pratiquante. Deux collaboratrices ont été envoyées pour surveiller chaque pratiquante. Chaque jour les pratiquantes étaient détenues pendant 16 heures et il ne leur était pas permis de parler les unes avec les autres, ni de se laver. Quand elles allaient aux toilettes, les collaboratrices les suivaient. Elles leur permettaient de manger seulement à l’intérieur de leur chambre de détenues. Il y avait quelqu’un qui mettait la nourriture près de la porte de fer tous les jours et les collaboratrices la leur apportaient.
Quinze jours plus tard, j’ai été de nouveau ramenée dans la chambre noire. Chaque jour j’étais réveillée à 4 heures du matin et j’étais forcée de m’asseoir sur un petit banc pendant 16 heures, jusqu’à 22 heures le soir. Comme j’étais assise sur un petit banc pendant longtemps tous les jours, la peau de mes fesses s'est abîmée. Dix jours plus tard, le chef d’équipe m’a ramenée dans la cellule de la prison et m’a forcée à peler de l’ail avec d’autre prisonnières.
En avril 2006, la camp de travaux forcés a dit à la Troisième brigade qu’il avait besoin de détenues pour faire la gymnastique de la radio dans la cour de la prison. Le chef d’équipe Guan Liying a annoncé que toutes les prisonnières devaient aller dehors faire de la gymnastique tous les jours durant les rencontres. Le lendemain, le gardien Zhao est venu dans ma chambre et m’a demandé si je comprenais que le chef d’équipe exigeait que nous fassions nous aussi de la gymnastique. J’ai dit que je ne ferais pas une telle chose et que je ne ferais que les exercices de Falun Gong. Les deux autres pratiquantes ont aussi refusé. Quelques minutes plus tard, la chef d’équipe est venue et m’a donné l’ordre de prendre le petit tabouret et de la suivre. Elle m’a amenée dans la chambre noire et elle m’a crié dessus. Elle m’a demandé pourquoi j’avais incité les deux autres pratiquantes à ne pas faire la gymnastique. Je lui ai dit que chacun avait sa propre manière de penser et que je n’avais incité personne. Puis elle m’a dit de me lever, ce que j’ai fait. Aussitôt elle m’a demandé de m’asseoir. Mais je suis restée encore debout. Elle a dit : « Vous restez debout comme ça . » Puis elle est partie. Après deux heures , elle est revenue en ramenant trois pratiquantes. Elle m’a dit de m’asseoir. J’ai refusé. Elle m’a tout à coup jetée au sol. Je me suis relevée. Elle a dit au gardien Zhao d’aller chercher les menottes au bureau du chef d’équipe et ils m’ont menotté les mains dans le dos, puis attachée au tuyau du radiateur.
Après une longue période de torture continuelle, jour et nuit, j’étais très faible. Je sentais ma poitrine serrée et je ne pouvais plus ouvrir les yeux. Mon corps était très lourd et mon front suait abondamment. Plus tard, je me suis évanouie. Vers 22 h, deux pratiquantes m’ont ramenée dans la cellule de la prison. Je ne pouvais rien voir du tout de mon œil gauche. Plus tard, la chef d’équipe m’a amenée dans la salle de cours de l’autre côté et m’a enfermée dans un coin de la chambre en utilisant des bureaux. Elle m’a forcée à faire des fleurs pour les décorations des cimetières et a dit aux collaboratrices de me surveiller.
4. Brutalement persécutée dans la première section des femmes emprisonnées au camp de travaux forcés de Masanjia
Lors de la Journée du Festival des bateaux-dragons, le gardien Zhao m’a dit que le chef d’équipe voulait que moi et deux autres pratiquantes prenions nos affaires personnelles. Zhao nous a alors conduites à l’extérieur du camp de travaux forcés. J’ai vu une voiture de police stationnée là et quatre autres pratiquantes avaient aussi été amenées. Nous avons été conduites à la Première section des femmes prisonnières. De là, nous avons été envoyées à trois endroits différents. Une pratiquante âgée dans la soixantaine et moi avons été assignées à une équipe de personnes âgées. Il y avait là 13 prisonnières dans cette équipe d’aînées. Chaque jour, nous étions forcées à broder sur les manteaux de l’armée. Parmi les 13 pratiquantes, 11 d’entre elles ont été envoyées dans un camp de travaux forcés parce qu’elles appartenaient à des églises chrétiennes. Elles ont dit que si quelqu’un venait inspecter ou visiter, nous serions immédiatement ramenées à l’entrepôt et enfermées. Le camp de travaux forcés essayait de faire en sorte que personne de l’extérieur ne sache qu’elles étaient arrêtées et détenues pour leurs croyances religieuses.
Après avoir fait les travaux forcés pendant plus de trois mois à la Première section des femmes prisonnières, plus de 20 pratiquantes du Falun Gong, y compris moi-même, avons été ramenées à Seconde section dans une voiture de police, le 12 septembre 2006, à midi. La police nous a réunies toutes ensembles et nous a donné l’ordre d’écrire une déclaration de garantie d’abandonner le Falun Gong. La chef d’équipe et les fonctionnaires de la section d’instruction nous ont détenues chacune dans une chambre séparée et ils ont commencé à nous torturer. J’étais détenue dans une chambre médicale. Dans la pièce, il y avait une femme médecin et quatre policiers et une policière. Le gardien Fan criait : « As-tu entendu ce que j’ai dit ? » Je ne lui répondais pas. Il a alors utilisé une pièce dure en carton et m’a frappé la tête. Un gardien trapu a dit : « Menottons-la ici (à un lit superposé en fer) ! », ils ont alors séparé mes mains et les ont tendues et menottées au cadre supérieur du lit en fer. Aussitôt j’ai eu mal au cœur et j’ai eu le souffle court et j’avais des douleur au cœur. Je suis tombée et les menottes m’ont entamé profondément dans les poignets. Je suais abondamment. Alors un gardien m’a traînée dans la pièce voisine et a menotté ma main droite à la barre la plus haute du lit en fer et ma main gauche à la barre la plus basse. Mes deux jambes ont été attachées très serrées à la tête du lit. Mes bras étaient inclinés, je ne pouvais ni me lever ni m’accroupir. Ceci a duré de midi à minuit, ce qui a gravement blessé mon corps. Le collaborateur Wan Shuzhen et quelques gardiens faisaient le tour des pièces et aidaient la police à torturer les pratiquantes. À la fin, aucune des pratiquantes ne pouvaient plus marcher suite à ces tortures. Nous nous déplacions seulement avec l'aide de nos mains.
Après cela, les gardiens de la section de l’instruction du camp de travaux forcés nous ont divisées en trois groupes de plus de 20 pratiquantes et un autre de plus de 40 pratiquantes de la seconde section. Chaque groupe était détenu dans une pièce. Le jour, les gardiens étaient envoyés pour nous surveiller. La nuit, deux gardiens étaient envoyés pour nous surveiller des deux côtés de la pièce. Le lendemain, ils changeaient pour une autre équipe de deux pour nous surveiller. Il y avait deux pièces au bout du couloir à côté de la porte en fer. Les gardiens hommes vivaient et mangeaient là et surveillaient les pratiquantes 24 heures sur 24. Ils sortaient souvent de la pièce pour nous contrôler. Un jour, le chef de la troisième équipe a appelé plusieurs pratiquantes pour qu'elles attendent dans le couloir. Quand j’ai été appelée et que je suis sortie de la pièce, j’ai trouvé qu’il y avait déjà plus de dix pratiquantes des trois groupes. Les policiers ont dit qu’ils allaient nous faire une injection. J’ai dit que je ne voulais pas d’injection parce que je n’étais pas malade. Ensuite, les trois femmes médecin en blanc ont commencé à nous faire des injections. Je me tenais à la fin du groupe. Quand les médecins sont arrivées vers moi, j’ai encore refusé de les laisser me faire une injection. Le chef d’équipe Shi Yu et un autre instructeur m’ont crié après et m’ont menacée qu’ils allaient immédiatement appelé des gardiens hommes pour me dévêtir. Puis une doctoresse m’a injecté de force une substance inconnue.
Au début novembre 2006, la Première section des femmes prisonnières a fusionné avec la Seconde section des femmes prisonnières. Nos cinq pratiquantes de Falun Gong âgées ont été envoyées dans l’équipe des âgées de la Première Section. Un jour, des chefs masculins de l’équipe de la section de l’instruction ont emmené nos cinq pratiquantes à un cours et nous ont demandé de répondre à des questionnaires. Nous avons toutes refusé. Les chefs de l’équipe ont mis de force les feuilles de questionnaires dans nos mains et ont dit qu'il fallait répondre à toutes les questions par oui ou par non. Juste après avoir écrit nos noms et que nous nous préparions à répondre aux questions, les chefs d’équipes ont soudainement pris toutes nos feuilles et ont dit que nous n’avions pas besoin de répondre aux questions puisque nous avions écrit nos noms. Il était évident qu’ils allaient remplir les réponses en fonction de ce qu'ils voudraient plus tard pour accommoder leurs buts pervers.
Environ dix jours avant le Nouvel An 2007, nous avons été forcées de faire des travaux manuels forcés à l’extérieur, consistant à enlever la peinture sur les manteaux en coton de l’armée. Le chef d’équipe nous a forcées à utiliser du tétrachlorure de carbone pour enlever la peinture. Parce que j’ai été exposé et que j’ai inhalé des vapeurs toxiques pendant une période prolongée, j’avais très froid à la fin des travaux. La nuit, j’avais très froid et je tremblais tout le temps, même après m’être recouverte avec deux couvertures de coton. Après cela, je me suis mise à tousser gravement tous les jours et je ne pouvais pas m’étendre pour dormir la nuit. Aussitôt que je m’étendais, je ne pouvais plus respirer et j'avais une toux creuse. Mes côtes me faisaient mal quand je respirais et je suais beaucoup. Ma poitrine était toujours mouillée à cause de la sueur. Je ne pouvais pas toucher mes côtes les plus hautes sans ressentir une douleur extrême et je ne pouvais pas dormir sur le côté. Il y avait du sang dans ma salive. Je ne pouvais pas respirer quand je montais des escaliers. Les racines de mes cheveux étaient toujours mouillées. Quand je tirais sur mes cheveux, la peau de mon cuir chevelu a commencé à venir avec les cheveux.
Le 5 octobre 2007, avant d’être libérée, la chef d’équipe Wang Guangyun m’a appelée à son bureau et m’a dit de signer mon nom sur la liste d’enregistrement des prisonniers. J’ai dit que je ne l’avais pas signée lors de mon arrivée et je refusais de la signer à mon départ. Elle a alors appelé trois personnes, deux criminels et une personne en service. Deux d’entre eux m’ont attrapé les mains et l’un d’eux a mis de l’encre sur mon doigt et mis de force mon empreinte digitale sur la liste d’enregistrement.
Après deux ans de travaux forcés, j’ai été blessée très gravement. Je ne peux pas voir clairement avec mon œil gauche et j’ai perdu sept dents. Mon poids est tombé à moins de 90 livres (45kg).
Traduit de l’anglais au Canada
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