(Minghui.org)


Erjie est une pratiquante que je connais bien, c’est la sœur de Rongrong. La maman d’Erjie a cinq filles. Sa fille aînée est décédée quand elle était dans sa trentaine. Erjie est son deuxième enfant. Elle est mariée et elle vit dans un petit village à pas mal de kilomètres de la maison de sa mère. Son mari est originaire d’une famille qui, pendant des générations, ne comptait que des fermiers. Ils vivent dans une région montagnarde. Quand Falun Dafa a atteint cette région montagnarde, la maman d’Erjie et ses quatre enfants ont tous commencé la pratique.


C’était au printemps de l’année 2007, quand Rongrong et moi sommes allées à la maison d’Erjie pour leur parler du xiulian [cultivation pratique]. Erjie paraît avoir 45 ou 46 ans, mais en fait, elle en a soixante.


Erjie a dit qu’au début, il lui était difficile de cultiver parce qu’elle ne savait pas lire, car elle n’avait que deux années d’enseignement à l’école. Pendant les années qui ont suivi, elle a oublié tout ce qu’elle avait appris à l’école. Elle était la seule personne qui pratiquait le Falun Gong dans toutes les villages des environs et elle n’avait donc personne à qui elle pouvait demander des choses sur Falun Gong.


Au début, elle a demandé à son mari de l’aider, mais il ne la soutenait pas dans sa pratique du Falun Gong et il refusait de l’aider, donc, elle a demandé de l’aide à ses enfants. Elle faisait un dessin, basé sur la signification du mot qu’elle lisait, afin de pouvoir le retenir. Ses grands efforts ont valu la peine, car maintenant, elle sait, en plus du Zhuan Falun, lire également les articles du Maître.


La seconde difficulté a été les interférences de son mari. Avant le 20 juillet 1999, son mari acceptait qu’elle pratique, même s’il ne la supportait pas dans sa pratique, mais après le début de la persécution du Falun Gong, il avait très peur. Il la battait et l’injuriait chaque fois qu’il la voyait pratiquer le Falun Gong.


Afin d’éviter ces difficultés avec son mari, elle allait dans une chambre très froide pour pratiquer les exercices du Falun Gong, sans le dire à son mari. Ses doigts gelaient quand elle faisait le deuxième exercice, mais son mari a continué à la battre et à l’injurier quand il a tout appris. Quand il la voyait étudier la Loi, il éteignait la lumière. Si elle la rallumait, il allait couper le courant.


Plus tard Erjie a trouvé un moyen. Elle a noté les vers de Hong Yin sur ses bras et elle les mémorisait pendant qu’elle travaillait. Elle a fini par tout mémoriser ainsi. Quand son mari coupait la lumière, elle récitait Hong Yin dans sa tête. Un jour, elle a pensé: «Je ne devrais plus faire cela en cachette; je dois avoir des pensées droites.» Pour cela, elle a récité Hong Yin à haute voix. C’était un peu bizarre, car son mari ne pouvait plus rester là, quand il entendait cela, il partait. Erjie savait que la perversité qui le contrôlait avait peur d’elle.


Un jour, elle a demandé à son mari: «Pourquoi es-tu parti quand j’ai commencé à réciter la Loi?» Son mari lui a répondu:«Je n’en sais rien. J’ai eu très peur quand tu as commencé. Il fallait que je m’en aille. A partir de maintenant, je ne vais plus t’arrêter dans ta pratique et je ne vais plus éteindre la lumière. Tu peux étudier la Loi et faire les exercices quand tu veux. Tu ne devrais plus faire les exercices dans la chambre froide.


La troisième difficulté était de sortir pour clarifier la vérité sur Falun Gong. Au début, son mari l’arrêtait tout le temps. Parfois, il l’injuriait à haute voix. Erjie avait à amadouer son mari au début et elle lui disait qu’elle sortait faire du magasinage.


Erjie nous a raconté: «Un jour, j’ai eu la pensée que sortir pour clarifier la vérité et sauver les êtres est la chose la plus droite. Je ne pouvais pas faire de compromis comme cela. Il me fallait faire passer à travers [cette difficulté]. A cette époque, je sortais plus fréquemment s’il essayait de m’arrêter. Chaque jour, je sortais sans arrêt. Finalement, il s’est amendé et il a dit: «Je ne vais plus t’embêter. Tu dois juste être prudente. Ne te laisse pas arrêter par la police.» Je lui ai répondu: «Le Maitre et la Loi me protégeront. Personne n’ose m’arrêter!» Je reviendrai chaque fois en sécurité. Il m’a crue et il ne m’a plus retenue.»


Elle a continué: «Un jour, j’ai clarifié la vérité sur Falun Gong à mon fils à la maison et il a essayé de m’arrêter. Je lui ai dit d’un air sérieux: «Ne m’arrête pas. C’est comme si quelqu’un était tombé à l’eau et que j’essayais de l’en sortir. M’arrêter revient au même que de le repousser plus loin dans l’eau. C’est comme si je sauvais les gens et que toi, tu leur fait du tort. Tu fais de mauvaises choses et cela n’est pas bon pour toi!» Depuis ce jour-là, il n’a plus essayé de m’arrêter. Je savais que mes pensées droites et mon cœur pur l’ont fait comprendre, pour son propre bien.


Erjie prend soin de quatre ou cinq mille habitants des villages en montagne. Elle a réfléchi sur comment leur expliquer la vérité du Falun Gong et comment les sauver. Elle a commencé par sa sœur cadette et elle a distribué du matériel de clarification de la vérité en 2003, et depuis lors, elle a toujours continué à clarifier la vérité. Plus tard, elle a aidé les gens à quitter le PCC et ses organisations affiliées.


Erjie a dit qu'elle s'est rendue dans tous ces villages, à plusieurs reprises. Dans ces villages, il ne reste que très peu de gens qui ne l’ont pas entendue parler de la clarification de la vérité.


Un jour, Erjie est sortie clarifier la vérité. Elle est montée dans les montagnes et elle est allée dans un petit village à une quinzaine de kilomètres de chez elle. En voyant qu'il était tard et qu'il allait bientôt commencer à pleuvoir, elle a pensé qu'elle ne pourrait plus retourner chez elle ce-soir-là, mais elle ne savait pas où elle pourrait être logée. Un peu plus tard, Erjie est entrée dans un jardin. En voyant une femme âgée qui dormait dans une chambre, elle est entrée dans la chambre pour y déposer sur le lit une affiche de la clarification de la vérité et elle a quitté la chambre. Puis, elle a entendu: «Je vous en prie, entrez». Erjie a répondu:«Madame, je ne veux pas entrer parce que je ne veux pas déranger votre sommeil.» La dame âgée a dit: «Mais vous ne dérangez pas du tout, entrez s'il vous plaît.J'aimerais vous parler.»


Erjie est entrée dans la chambre et a clarifié la vérité à la dame âgée. La dame lui a dit:«Mon mari a lu vos dépliants auparavant et nous savons tous que Falun Gong est bon.»


Erjie nous a raconté: «Nous avons appris que nous étions parentes, pendant la conversation. Elle était très heureuse et ne voulait plus que je parte. Elle m'a même préparé un repas et je suis donc restée. Depuis ce jour, je loge chez eux quand je vais clarifier la vérité dans leurs environs. Cela a résolu le problème de logement et de nourriture. Le vieux couple ne comprend pas seulement la vérité sur Falun Gong, mais ils sont également d'accord avec les principes de Dafa. Ils m'écoutent souvent quand je lis la Loi (à haute voix). Maintenant, ils pratiquent également et ils sont devenus des compagnons de pratique. Le Maître a arrangé tout cela, très bien, pour moi!»


Le pratiquants sont l'espoir des êtres


Erjie a vécu beaucoup de difficultés pendant ces années. Chaque fois qu'elle a connu un moment dur, elle a continué à avancer, que ce soit un peu dur ou même très dur, elle a toujours pensé au «Tempérer son cœur et sa volonté» du Hong Yin:


«Parvenir à la plénitude parfaite, obtenir le Fruit de Bouddha


Prendre la souffrance comme de la joie


Les peines physiques ne comptent pas comme souffrance


Cultiver le cœur est le plus difficile à supporter


Chaque obstacle doit être franchi


Il y a des démons partout


Cent épreuves tombent d’un seul coup


pour voir s’il peut vivre


Capable d’endurer les souffrances dans ce monde


Sortir de ce monde, être un Bouddha»


Erjie nous a raconté: «Au début quand je clarifiais la vérité, il était dur de passer les tests de xinxing, mais la souffrance physique est également dure à surmonter. Nous vivons dans la montagne et parfois, les buissons sont aussi hauts que les personnes. On ne sait pas si on saura en sortir après y être entré. Parfois, je ne retrouve plus mon chemin. Je suis une femme et je n'avais jamais fait de la marche à pied sur les sentiers de montagne. Au début, j'avais peur. Chaque fois que j'avais peur, je me rappelais: «Tu es une pratiquante de Falun Dafa. De quoi aurais-tu peur?» Je n'avais pas peur en pensant ainsi. Marcher sur les routes de montagne m'aide égaler à obtenir un corps physique solide. Je grimpe les collines et je descends les colline facilement. Dès le début, j'ai toujours distribué de main à main le matériel de clarification de la vérité. Je ne sais pas écrire, donc les gens notent leur propre nom pour quitter le PCC et ses organisations affiliées. Ils vont demander aux autres de les aider s'ils ne savent pas comment écrire et ils utilisent tous leur propre nom. Parfois, plus que vingt personnes quittent par jour. Parfois, trois ou cinq personnes quittent par jour. Je ne me souviens pas du nombre de personnes que j'ai aidées à quitter le PCC.


Après le dîner, Erjie a pris plusieurs bouts de papier d'une petite boîte et me les a remis. «Ceci est la liste des personnes qui ont quittées le PCC et ses organisations affiliées,» a-t-elle dit. Je l'ai acceptée avec les deux mains. Les papiers étaient des emballages de cigarettes, des pages de calendriers, toutes sortes de papiers. Certains avaient noté: «Je quitte le PCC», d’autres avaient noté: «Je quitte les Jeunes pionniers», etc... En voyant tous ces papiers, j'ai eu les larmes aux yeux. Il est bien clair qu'Erjie y a mis son cœur pour apporter le salut!


Quand le soleil s'est couché, nous avons quitté cette cours inoubliable et nous avons dit au revoir à Erjie.



Traduit de l'anglais en Belgique