(Minghui.org)

Par un correspondant de la province de Shandong, Chine



Nom : Shao Qiang (邵强)


Genre : Masculin


Âge : 36 (Né en 1976)


Adresse : Agglomération de Qingdao, province de Shandong


Profession : Ancien ingénieur de la société d’affaires aériennes N° 2 de Qingdao


Date de la dernière arrestation : 31 décembre 2000


Dernier lieu de détention : Prison de Jinan (济南监狱)


Ville : Qingdao


Province : Shandong


Persécution subie : Privation de sommeil, travaux forcés, condamnation illégale, tabassages, emprisonnement, incarcération solitaire, torture, agression sexuelle, contrainte physique


Le pratiquant de Falun Gong, M. Shao Qiang est de la ville de Qingdao, province du Shandong. Lui et un autre pratiquant ont déployé en décembre 2000 Place Tiananmen, une bannière de 99 mètres de long où on pouvait lire : " Falun Dafa Hao [Falun Dafa est bon]" et "Zhen-Shan-Ren Hao [Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon] ". Pour cela, il a été condamné à une peine de dix ans de prison. M. Shao a presque perdu l'esprit suite à la torture subie dans la prison de Jinan. Après sa libération, le 31 décembre 2008, il a graduellement retrouvé sa santé mentale et physique grâce à l’étude des enseignements du Falun Dafa et la pratique des exercices. Nous révélons à présent les crimes commis contre lui.


Entre 2001 et 2004, les gardes de prison ont souvent placé M. Shao en incarcération solitaire pour refus d’abandonner sa croyance. Ils l’ont intimidé et torturé dans une minuscule pièce sombre, l’ont privé de sommeil, et piqué le dos de ses mains avec des aiguilles. Ils l’ont aussi battu sans arrêt jusqu’à ce qu’ils soient épuisés.


Le garde Li Wei a ordonné aux détenus criminels Wang et Guo d’ouvrir la bouche de M. Shao avec un crochet sur une chaine, utilisé pour attacher les gens en hauteur. Li a alors mis de force son pénis dans la bouche de M. Shao. Ensuite, le gang a attaché la main droite de Shao et son pied gauche à une chaine pendant une semaine, le laissant incapable de redresser son dos pour marcher.


Une autre fois, Li Wei et un chef de division nommé Wang ont demandé à un détenu condamné à mort et à quelques autres de tordre les bras de Shao derrière son dos et de les immobiliser avec une chaine. Après l’avoir brutalement battu, ils l’ont enchaîné et laissé dans un endroit passant pour que les détenus puissent le voir. Ce jour-là, il n’a pas eu de repas. Même aujourd’hui ses talons portent encore des marques visibles de chaînes, laissées ce jour-là.


M. Shao a été transféré dans la quatrième division début 2003, où les gardes lui ont ordonnaient de transcrire les règlements de la prison dans une petite salle après une longue journée de travail forcé.


À plusieurs reprises, les gardes ont enfermé M. Shao dans une minuscule pièce sombre après l’avoir brutalement battu. Sa seule nourriture quotidienne consistait en deux pains à la vapeur. Ils lui ont laissé une cuvette pour qu’il se soulage. Dans l’espace confiné, l’odeur est rapidement devenue insupportable. Chaque fois que les gardes enfermaient M. Shao dans cette pièce, ils l’y laissaient pendant un mois, période durant il était totalement coupé du monde extérieur. Quelques pratiquants ont tenté de lui rendre visite mais ils se voyaient répondre qu’il souffrait de désordre mental et ne pouvait rencontrer personne. Sa famille a éprouvé aussi de grandes difficultés pour le voir, les fonctionnaires de la prison leur disant simplement qu’il était en incarcération solitaire et qu’aucune visite n’était autorisée. Lorsqu’ils ont finalement été autorisés à le voir, ils ont découvert des meurtrissures sur ses mains, son visage et son cou. Lorsque la mère de M. Shao lui a rendu visite en mars 2003, elle a remarqué des cicatrices sur ses mains. Il lui a expliqué que les gardes ne l’autorisaient pas à dormir et piquaient ses mains chaque fois qu’il s’endormait.


Lorsque le frère âgé de M. Shao est allé lui rendre visite en juin 2004, il a noté que le visage et le cou de son frère étaient couverts de tuméfactions. Le frère a informé leur mère de cette découverte perturbante. Elle s’est immédiatement rendue à Jinan et est restée pendant neuf jours à déposer des plaintes auprès de divers départements chargés de la mise en application de la loi. Partout où elle se rendait, on lui disait que les gardes de la prison n’étaient pas autorisés à battre les détenus. Elle a alors écrit toutes ses observations sur les blessures de son fils chaque fois qu’elle lui rendait visite, et imprimé des copies pour les envoyer aux divers départements.


Lorsqu’elle a rencontré le directeur du Procuratorat local, elle lui a demandé instamment de se rendre à la prison pour voir son fils, ce qu’il a accepté. Cependant, lorsqu’ils se sont revus le lendemain, il a nié avoir vu des blessures sur le corps de M. Shao. Elle a objecté : "S’ils n’avaient jamais battu Shao Qiang, alors, je ferai de fausses accusations. Mais s’ils le battent mais n’osent pas le reconnaître, ils violent la loi en toute connaissance de cause. " Le directeur a adouci son ton et promis qu’elle ne verrait plus de cicatrices sur le corps de son fils dans le futur.



La mère de Shao Qiang, protestant à l’extérieur du Bureau de la prison de la province du Shandong, demandant la libération inconditionnelle de son fils.


En 2006, un ami a écrit une lettre à la famille de M. Shao, détaillant ses épreuves en prison, et les pressant de le secourir immédiatement. Après avoir reçu la lettre, sa famille est allée le voir, le 23 juillet 2006. Sa mère a décrit sa situation sur une pancarte, puis est allée la montrer à l’extérieur des magasins et des attractions touristiques. Elle a aussi montré la pancarte à l’extérieur du Bureau de gestion de la prison de la province de Shandong, pendant 12 jours, et à l’extérieur de la prison de Jinan pendant huit jours, révélant efficacement les crimes de la prison au public et effrayant les malfaiteurs.


Le 31 décembre 2008, M. Shao a été libéré après huit ans d’emprisonnement.



Traduit de l'anglais en Europe