(Minghui.org)

Nom: Chen Xuzhong (陈旭中)

Sexe: masculin
Âge: 41 ans
Adresse: Jinchang, province du Gansu
Profession: inconnue
Date de l’arrestation la plus récente: le 15 novembre 2011
Endroit de détention le plus récent: centre de détention de la ville de Jinchang (金昌看守所)
Ville: Jinchang
Province: Gansu
Persécution endurée: détention, pillage de domicile, être paradé dans la rue, travaux forcés, privation de sommeil, station debout prolongée, lavage de cerveau, marche en position militaire forcée, suspendu par les mains menottées dans le dos, confinement solitaire.

Les policiers communistes de la ville de Jinchang dans la province du Gansu ont arrêté le pratiquant de Falun Gong Chen Xuzhong à son travail, au bureau du fournisseur d'énergie de Jinchang, le 15 novembre 2011. Cinq policiers de la division de la sécurité nationale et du poste de Binhelu ont participé à son arrestation. C'est la troisième fois qu'il a été arrêté après avoir effectué cinq ans de travaux forcés.



Le pratiquant de Falun Gong Chen Xuzhong de Jinchang


Aux environs de 18h le 15 novembre, M. Chen a été arrêté et son domicile a été pillé. Son ordinateur et son téléphone portable ont été confisqués. Il a été emmené au poste de police de Binhelu et interrogé jusqu’à minuit. Il est innocent et n’avait rien à «confesser».


Le 16 novembre, M. Chen a été envoyé au centre de détention de Jinchang. L’organisation liée au cas a monté un coup contre lui. Les officier du poste de police de la rue Binhe ont confisqué sa carte d’identité, son permis de conduire, ses cartes bancaires et ses clés (cela n’était pas listé sur la liste de propriétés confisquées).


Le 14 décembre, une approbation pour l’arrestation de M. Chen a été émise. Au même moment, l’approbation pour l’arrestation a aussi été émise pour deux autres pratiquants, Yu Chenghong et Liu Zhiping. Le Bureau du procureur municipal de Jinchang a pris ce cas en charge.


Chen Xuzhong a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1998. Il en a bénéficié autant physiquement que mentalement. Depuis lors, il a vécu selon les principes d'Authenticité-Bienveillance-Tolérance, et a suivi le chemin pour retourner à son soi véritable.


La persécution au premier camp de travail de la province de Gansu


En mars 2002, les pratiquants ont distribué des documents clarifiant la vérité sur une grande étendue dans les régions voisines. Un total d’environ 50 pratiquants ont été arrêtés. Le 24 mars, Peng Weiping, un commissaire politique du bureau de la sécurité publique du canton de Yongchang et Li Guoyu du département de sécurité et politique, avec des gardes, sont allés à l’unité de travail de M. Li. Ils n’ont donné aucun document avant de fouiller son domicile et son bureau, et ils n’ont d’ailleurs rien trouvé. Ils ont ordonné à M. Chen d’aller avec eux et ont dit qu’il serait sauf. Il les a crus. En résultat, il a été détenu et envoyé à un camp de travaux forcés et il a été détenu pendant trois ans.


Le 14 mai, un rassemblement public a eu lieu au stade municipal de Yongchang. Plus de 20 pratiquants avec des pancartes listant des insultes, qui pendaient à leur cou, ont été déclarés comme «arrêtés» et envoyés en camps de travaux forcés. Le stade a été rempli de curieux. Les gardiens de sécurité ont entouré les pratiquants et les ont forcés à s’agenouiller afin d’entendre leur verdict. M. Chen a été condamné à trois ans de travaux forcés. Les gardiens ont fait parader les pratiquants aux alentours et ont fait signer le verdict aussitôt que la parade s’est terminée à 14 d’entre eux. Ni leurs employés ni leurs familles n'ont été notifiés du verdict. Les pratiquants ont été forcés à aller dans deux fourgonnettes et emmenés au premier camp de travaux forcés provincial de Gansu, qui est situé à Pingantai dans le district de Honggu, ville de Lanzhou.



Reconstitution de torture: ne pas pouvoir fermer les yeux


Dans le camp de travaux forcés, les pratiquants ont été séparés et envoyés dans l’une des sept divisions. M. Chen était dans la cinquième division. Il a été fouillé et ses bagages ont été vérifiés. Deux toxicomanes ont été assignés pour le suivre. Il ne pouvait parler à personne, surtout aux autres pratiquants de Falun Gong. L’instructeur politique Li Zhenggang a instigué le chef de l’équipe Ma Jingzhou (un toxicomane) à torturer M. Chen en le privant de sommeil pendant quatre jours. Ils l’ont aussi forcé à se tenir debout pendant une longue période. À minuit, M. Chen était très endormi et il a commencé à osciller en avant et en arrière. Aussitôt qu’il fermait les yeux, les détenus le tapaient pour qu’il se réveille. C’était vraiment angoissant. Il a été forcé de faire des travaux d’esclave pendant la journée, il ne pouvait pas prendre de pause pendant le dîner et il devait encore se tenir debout la nuit. La santé de M. Chen s’est gravement détériorée. Il est devenu traumatisé et a perdu connaissance. Les détenus ont dit que cette méthode de torture était nommée «laisser souffrir l’aigle», et ils l’ont apprise du notoire camp de travaux forcés de Masanjia de la province du Liaoning. Les pratiquants étaient torturés ainsi jusqu’à ce qu’ils s’écroulent, se soumettent et abandonnent leur pratique.


En mai 2003, le camp de travail a tenté de «transformer» les pratiquants collectivement et a lancé une autre campagne de torture. Le chef d’équipe, Li Wenhui, a fait faire les travaux durs à M. Li, de pousser manuellement les charrettes pleines de briques chaque jour, et ne lui a pas permis de dormir la nuit. Cela a duré quatre jours et quatre nuits.


En 2002 et 2003, les conditions de vie dans le camp de travail étaient extrêmement pauvres. Seulement un seau d’eau était fourni à chaque cellule d’environ 20 personnes. De l’eau boueuse était utilisée pour se brosser les dents. L’eau chaude n’était pas bouillie, et après l’avoir bue, le ventre gonflait. L’eau froide était limitée, et les pratiquants pouvaient seulement prendre un bain une fois par mois. La nourriture était très pauvre et à peine suffisante, tandis que la quantité de travail était énorme. Il n’y avait pas de pause durant la journée. Après un jour de travail d’esclave, les pratiquants pouvaient à peine se tenir droit. Durant la saison des récoltes, ils devaient partir travailler à 6h30 et ne finissaient pas avant 21h, donc 13 ou 14 heures de travail. Leurs vêtements étaient trempés avec de la sueur encore et encore. Des grains de sel se cristallisaient lorsque leurs vêtements séchaient.


Les jointures de leurs doigts étaient douloureuses après avoir pelleté pendant longtemps, et les pratiquants ne pouvaient étirer leurs doigts, qui se mettaient en poing. Ils devaient faire des travaux de ferme, incluant la plantation de maïs et de légumes, enlever les mauvaises herbes et labourer. Les gardiens assignaient les travaux, demandaient un travail rapide et ne permettaient aucune pause. Les pratiquants devaient travailler plus fort que les paysans. Leurs travaux incluaient aussi le transport de sacs de ciment et de sable, pelleter des tranchées, retirer les semis, transporter des briques dans des brouettes, et bâtir avec du ciment. Le travail à bon prix des détenus faisait des revenus pour les gardes du camp de travaux forcés. La charge de travail était très lourde et le temps était serré. Les pratiquants devaient faire les durs travaux que les ouvriers ordinaires ne voulaient pas faire. Creuser les tranchées était un travail si dur qu’après une journée de travail, les pratiquants étaient déshydratés et étourdis. Mais le jour suivant, ils étaient forcés de continuer à creuser des tranchées. Ils devaient transporter des briques par brouette sur une longue distance. Leurs pieds avaient des ampoules et leurs jambes avaient des spasmes. Le jour suivant, ils devaient continuer à transporter des briques.


M. Chen a été transféré à une cellule dans un nouvel édifice à la fin de 2003. Le camp de travail a continué de torturer M. Chen avec de durs travaux ainsi qu’un entraînement militaire en tentative de le forcer à abandonner ses croyances.



Reconstitution de torture: être suspendu par les menottes


En mars 2004, le camp de travail a envoyé tous les pratiquants à la sixième équipe sous la sixième brigade (équipe spéciale visant le Falun Gong). En mai, l’équipe a tenté de forcer les pratiquants à écrire les trois déclarations promettant d’abandonner leur croyance. M. Chen n’a pas coopéré, alors le chef adjoint de l’équipe a instigué le toxicomane Hou Jun à torturer M. Chen. Il a forcé M. Chen à marcher et ensuite se tenir debout pendant une nuit entière. Le chef d’équipe Bian Yunsheng lui a menotté les bras dans le dos et l’a suspendu par les barreaux de fer de la fenêtre avec les menottes, avec la pointe des pieds touchant à peine le sol. Le poids de son corps entier reposait sur ses poignets. Les menottes lui entaillaient la chair. C’était extrêmement douloureux à chaque minute, et il était trempé de sueur. Après un moment, il a perdu la sensation dans ses bras. Il a été ainsi suspendu pendant une nuit entière, jusqu’au matin suivant. Lorsqu’il a été libéré, il sentait comme si ses bras n’étaient pas les siens. Les cicatrices laissées derrière ses mains par les menottes n'ont disparues qu'une année plus tard. Il ne pouvait lever des objets lourds et sentait une douleur vive et de l’engourdissement dans ses doigts avant qu’il se soit graduellement rétabli, après environ six mois.


Le chef d’équipe Li Wenhui a placé M. Chen en confinement solitaire pour ne pas avoir abandonné sa croyance. Il a aussi été privé de sommeil pendant six jours et six nuits. Ses bras étaient menottés derrière son dos et attachés à un conduit de chauffage. Il ne pouvait ni s’accroupir ni se tenir debout. Très vite il a senti ses jambes s'engourdir, et il a dû ajuster son corps pour mettre son poids sur une jambe, puis sur l’autre. Mais après un certain temps, les deux jambes sont devenues engourdies. Chaque minute était une torture. Afin de transformer les pratiquants, les gardes se servaient de la torture de «laisser l’aigle souffrir», en levant les bras derrière le dos, en les menottant derrière le dos, et en ne permettant pas aux pratiquants d’utiliser la toilette pour les torturer.


La persécution dans le premier camp de travail pour une deuxième fois


Le 12 octobre 2006, M. Chen a été envoyé au premier camp de travail provincial de Gansu pour une deuxième fois. Il a été enfermé en confinement solitaire en novembre pendant huit ou neuf jours et a été privé de sommeil. Les persécuteurs lui ont lavé le cerveau. La personne en charge de la persécution était l’instructeur politique Li Wenhui (garde numéro 6222238). En mai 2007, le détenu criminel Zhang Hongniu a rapporté M. Chen aux gardes et l’a faussement accusé, alors M. Chen a été puni en étant forcé de se tenir debout pendant de longues périodes chaque nuit, en subissant le lavage de cerveau, et en étant privé de sommeil avant minuit. Cela a duré une semaine. Deux pratiquants, Li Yuanji et Cao Qiang, ont aussi été punis à cause de Li Wenhui. La personne qui a instigué la persécution est le chef d’équipe Han Ximing (garde numéro 6222219).



En août 2008, Chen Xuzhong a été libéré après avoir enduré une énorme torture. Lorsqu’il est retourné au travail, il a été traité injustement par son unité de travail. Il a reçu un salaire de seulement six cent yuans par mois et travaillait dans la section administrative en tant que portier.



Édifice du bureau du procureur municipal de Jinchang et de la cour intermédiaire municipale de Jinchang



Bureau de l’électricité municipale de Jinchang


Pour les noms et numéros de téléphone des persécuteurs, veuillez vous référer à l’article original en chinois.


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Traduit de l’anglais au Canada