(Minghui.org)




Cet article a été publié la première fois en avril 2010.





Le matin du 25 avril 1999, plus de 10 000 pratiquants de Falun Gong ont commencé à se rassembler de façon ordonnée à l'extérieur du bureau des Appels de l'État à Pékin, près de l'enceinte du gouvernement central du PCC, Zhongnanhai. Ils cherchaient à obtenir le retour d'un environnement ouvert dont ils avaient bénéficié pendant des années pour pratiquer le Falun Gong, et plus précisément, à obtenir la libération des dizaines de pratiquants qui avaient récemment été arrêtés dans la ville voisine de Tianjin. La police de Tianjin leur a dit de se rendre au bureau des Appels de l'État à Pékin pour soumettre leur requête, et c'est exactement ce qu'ils ont fait.



Alors que le nombre de pratiquants a augmenté, les représentants fourbes du Parti ont dirigé la police pour qu'elle demande aux appelants de se mettre en ligne le long de Zhongnanhai. Les protestataires pacifiques, ne soupçonnant aucune arrière-pensée, ont obéi. Cela a donné aux représentants du Parti les munitions dont ils avaient besoin pour diffuser l'appel comme étant quelque chose qu'il n'était pas. Au lieu de décrire l'événement comme il s'est produit, une protestation remarquablement pacifique et tranquille de gens défendant leur cause, les représentants du Parti ont décrit que « l'enceinte du gouvernement central (Zhongnanhai) a été assiégée ». Les médias officiels de l'État ont alors lancé leur machine de propagande à un rythme effréné pour dénoncer cet incident, trompant non seulement les gens en Chine, mais aussi autour du monde.



Les autorités du PCC ont utilisé depuis lors leur interprétation fausse et trompeuse de l'incident pour « justifier » les mauvais traitements infligés au Falun Gong. Dans l'esprit de beaucoup de gens autour du monde, l'appel du 25 avril se réfère à l'« incident de Zhongnanhai », avec toutes les connotations négatives et la tromperie du PCC intactes.



Pour cette raison, il est important de présenter la vérité sur tout cet incident afin que les gens ne soient plus trompés. Cette fausse propagande allègue, parmi d'autres choses, que l'appel du 25 avril est une preuve que le Falun Gong est à la recherche du pouvoir politique, qu'il est une menace dangereuse et parfois violente pour la nation et son peuple. Ces allégations ont été maintes fois prononcées par les médias chinois en Chine et à l'étranger, aggravant le malentendu populaire de cet événement.



Une enquête honnête de l'évènement révèle une image remarquablement différente, radicalement différente de l'image effrayante décrite dans la propagande du PCC.



1. Séquence des évènements



Les pratiquants de Falun Gong sont allés à Zhongnanhai parce que le bureau de la Sécurité publique (BSP) de la ville de Tianjin avait récemment et illégalement détenu 45 pratiquants de Falun Gong. Comme le Falun Gong aide les gens à améliorer leur santé physique et mentale, le nombre de pratiquants a augmenté rapidement en Chine continentale. Selon un rapport du gouvernement chinois de 1998, le nombre de pratiquants de Falun Gong en Chine était entre 70 et 100 millions. Cela a été perçu par le Parti communiste chinois (PCC) comme une menace politique potentielle malgré que le Falun Gong n'ait aucune aspiration politique. Certains fonctionnaires du gouvernement ont tiré avantage de cette situation en créant des problèmes afin d'obtenir du crédit politique. Donc, les agences d'informations contrôlées par le gouvernement ont constamment publié des histoires non véridiques et des articles qui attaquent le Falun Gong.



L'appel du 25 avril a été déclenché par les récents développements à Tianjin, où un scientifique du PCC, nommé He Zuoxiu, a publié un article intitulé « Je ne suis pas d'accord que les adolescents pratiquent le Falun Gong » dans Science and Technology for Youth (un magazine publié par Tianjin Education College). Dans l'article, il a fabriqué des histoires comme quoi le Falun Gong rend les gens mentalement malades, et a insinué que le Falun Gong pourrait devenir une organisation similaire aux Boxers, qui ont mené une rébellion au 19e siècle et qui ont détruit la population. De nombreux pratiquants de Falun Gong ont été perturbés par cette diffamation. N'ayant aucune alternative, certains pratiquants ont utilisé l'approche approuvée par le gouvernement, l'appel. Le 18 avril, ils sont allés au Tianjin Education College pour expliquer des faits sur le Falun Gong. Cet article expliquera plus tard pourquoi il n'y avait pas d'autre moyen pour rapporter de telles accusations.



Cela a donné un choc aux pratiquants lorsque le bureau de la Sécurité publique de Tianjin est arrivé pour les harceler. Le bureau de la Sécurité publique a refusé de communiquer avec les pratiquants d'une manière appropriée. Plutôt ils ont envoyé des gens pour frapper quelques pratiquants. Le 23 avril, ils ont commencé à disperser les pratiquants et à les détenir, ce qui a finalement bloqué la seule voie que les pratiquants de Falun Gong avaient pour rapporter la vérité au gouvernement. Les pratiquants se sont tournés vers Pékin le 25 avril pour plaider devant les autorités supérieures. Ils ont demandé la libération des personnes innocentes, un environnement ouvert et légal pour pratiquer les exercices et pour relâcher la pression que le gouvernement a exercé sur les pratiquants de Falun Gong pendant une longue période.



Au début, les pratiquants se sont rassemblés autour du bureau des Appels de l'État. Plus tard, plusieurs policiers leur ont dit qu'un seul endroit n'était pas sécuritaire et qu'un autre endroit était interdit. Suivant les instructions des policiers, les pratiquants se sont divisés en deux groupes le long de Zhongnanhai. Plus tard, He Zuoxiu est arrivé et il a essayé de déranger les pratiquants, mais personne ne lui a répondu.



Selon un témoin, dans la soirée du 24 avril, certains pratiquants travaillant au ministère de la Sécurité publique avaient déjà soumis leur noms apparaissant sur leur carte à Zhongnanhai, demandant d'avoir une opportunité pour discuter de la situation. Il n'y a eu aucune réponse. À 21 heures, les pratiquants ont commencé à se rassembler dans la rue Fuyou près de Zhongnanhai, certains avec un bagage, certains avec des tapis de méditation. La plupart d'entre eux venaient des villes à l'extérieur de Pékin.



À 6 heures le 25 avril, un témoin est allé à l'entrée nord de la rue Fuyou et a découvert que des policiers bloquaient le chemin vers Zhongnanhai. Aucun des pratiquants n'a essayé de persister à entrer, mais ils ont été témoins d'une scène étonnante. Les policiers ont tout d'abord dirigé les pratiquants du côté est de la rue vers le côté ouest, et ensuite les ont dirigés pour qu'ils marchent vers le sud en direction de Zhongnanhai. Entretemps, un autre groupe est arrivé de la direction opposée, aussi dirigé par des policiers, et les deux groupes se sont rencontrés juste devant l'entrée principale de Zhongnanhai. Selon les médias, il y avait 10 000 pratiquants rassemblés à l'extérieur de Zhongnanhai.



Peu de temps après il y avait des pratiquants qui s'approchaient de différentes directions. Ils ont rempli tous les trottoirs à l'extérieur de Zhongnanhai. Mais le trafic n'était pas bloqué du tout ; même la route pour les personnes handicapées était libre. Il y avait des hommes et des femmes de 70 ans et 80 ans, des femmes enceintes qui étaient presqu'à la fin de leur grossesse, et des mères tenant leurs nouveau-nés. Beaucoup d'entre eux n'avaient presque pas mangé ni bu de l'eau afin de réduire le temps nécessaire pour utiliser les toilettes.



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Les pratiquants n'ont pas erré dans les rues, ils n'ont pas chanté de slogans ni fait des signes de la main et n'ont commencé aucune querelle. En Chine, faire appel au gouvernement ne nécessite pas un permis du bureau de la Sécurité publique. Chaque pratiquant est allé représenter seulement son propre point de vue. Ils sont venus rapporter les mauvais traitements que leurs amis et eux avaient subi, et ils n'ont violé aucune loi ou aucun règlement. Puisque les pratiquants pensaient qu'ils avaient atteint leur but d'exprimer leur inquiétude et d'obtenir la compréhension et le soutien du gouvernement, ils se sont dispersés tranquillement à 23 h 30. (1)



2. Les raisons du rassemblement



En surface, l'appel du 25 avril semble avoir été déclenché par les arrestations à Tianjin et un article anti-Falun Gong écrit par He Zuoxiu. La raison sous-jacente émergeait de l'inquiétude des autorités centrales à propos de la popularité sans précédent du Falun Gong. Plusieurs années après la première conférence publique de M. Li Hongzhi en 1992, il y avait entre 70 et 100 millions de pratiquants de Falun Gong en Chine continentale. Une compréhension complète de cet incident est très complexe, car il a des causes à long et court termes et est lié aux luttes politiques au sein du Parti communiste.



A. Des causes à long et court termes



La cause à long terme de l'appel du 25 avril était la répression en cours du Falun Gong. Avec la transmission rapide du Falun Gong, les autorités centrales avaient peur de perdre leur contrôle sur les gens. Le gouvernement a donc essayé de nuire au Falun Gong par l'entremise des médias, en frappant d'interdiction les livres, faisant des enquêtes secrètement et perturbant les points de pratique des exercices ces dernières années. Le gouvernement avait déjà essayé de détruire l'environnement des pratiquants pour la pratique du Falun Gong. Il n'y avait pas d'autres moyens pour exprimer les faits sur la répression que de faire appel aux autorités centrales. Le rassemblement du 25 avril visait uniquement cela.



Les autorités centrales ont commencé à critiquer le Falun Gong le 17 juin 1996. Ce jour-là, le Guangming Daily (l'organe officiel du Conseil de l'État, des articles qui reflètent seulement les opinions des responsables du gouvernement) a publié un article critiquant le Falun Gong comme étant « anti-science » et a étiqueté les pratiquants d'être des personnes « stupides ».



Le 24 juillet 1996, le bureau de Publication des nouvelles chinoises a émis un avis concernant la « confiscation immédiate de cinq livres, y compris le Falun Gong (2) » à travers le pays. Suite à cela, des dizaines de journaux et de magazines ont commencé à se joindre à la campagne contre le Falun Gong. Certains érudits officiels comme He Zuoxiu étaient aussi actifs dans la campagne. Ils ont utilisé le fait qu'ils soient considérés comme des « scientifiques » pour diffamer le Falun Gong. Le bureau central des publications nationales et le ministère central de la Propagande ont aussi ordonné à toutes les maisons d'édition de ne pas publier des livres relatifs au Falun Gong.



Certains ministères officiels ont commencé à enquêter sur le Falun Gong au début de 1997. Le ministère de la Sécurité publique a lancé une enquête sur le Falun Gong à travers le pays, en utilisant le raisonnement que le Falun Gong était dans la catégorie des soi-disant activités religieuses illégales. Puisque la pratique du Falun Gong ne contient pas de telles activités, cette enquête n'a rien trouvé qui justifierait une poursuite. Des ministères apparentés ont ensuite formé une équipe pour surveiller le Falun Gong. Entretemps, ils ont ordonné à toutes les divisions de l'éducation physique d'enquêter sur les activités du Falun Gong. Bien que toutes les réponses des divisions de l'éducation physique fussent positives, et même si leurs rapports ont indiqué que le Falun Gong est une activité qui améliore la santé, guérit les maladies, et n'a pas d'éléments religieux illégaux, le ministère de la Sécurité publique a néanmoins insisté qu'il était nécessaire de surveiller de près toutes les activités du Falun Gong.



Le 21 juillet 1998, certains ministères ont encore émis un « Avis pour faire une enquête sur le Falun Gong », insistant que M. Li Hongzhi propageait une secte perverse et que d'« importants » membres du Falun Gong s'engageaient dans des activités criminelles. L'avis a aussi ordonné à tous les bureaux locaux de la Sécurité publique et de la protection politique d'enquêter sur les activités internes de ces personnes et de chercher des preuves de crimes quelconque au sein du Falun Gong. Il est évident que les bureaux de la Sécurité publique ont étiqueté le Falun Gong comme étant engagé dans des activités criminelles, sans aucune preuve. C'était, en d'autres mots, un incident de condamnation avant enquête.



Après l'émission de ce document, de nombreux bureaux locaux de la Sécurité publique ont annoncé que les activités du Falun Gong étaient considérées comme des assemblées illégales. Ils ont dispersé les pratiques d'exercices en groupe, confisqué les biens personnels des pratiquants, détenu, arrêté, battu et utilisé la violence verbale envers les pratiquants de Falun Gong. Dans certaines régions les pratiquants ont reçu des amendes, et les livres ayant rapport avec le Falun Gong ont été interdits. Les pratiquants ont essayé de nombreuses fois de faire appel par l'entremise des voies normales, mais ils n'ont pas réussi.



En Chine continentale, il y a seulement une voix officielle, donc beaucoup d'articles ont été publiés qui critiquaient, juraient et diffamaient le Falun Gong durant les années précédant l'interdiction officielle. Aucun article défendant le Falun Gong ne pouvait être publié. Dans ces conditions où d'autres options n'étaient pas disponibles, les pratiquants de Falun Gong sont allés à Pékin pour demander au gouvernement de leur donner un environnement de pratique libre de toutes contraintes. En résumé, l'appel du 25 avril a été causé par la diffamation à long terme dont le Falun Gong a souffert aux mains du gouvernement. De plus, les pratiquants n'avaient pas d'autre voie pour rapporter les faits en Chine continentale – il n'y a aucun autre moyen pour pratiquer la liberté de parole.



L'autre raison à court terme pour faire appel, tel que mentionné ci-dessus, visait à demander la libération des pratiquants arrêtés dans l'incident de Tianjin. La tentative de rapporter cet incident aux autorités à Tianjin a donné lieu à la détention de 45 pratiquants par le bureau de la Sécurité publique de Tianjin. En Chine continentale, un appel est non seulement un droit protégé légalement, mais il est aussi la seule voie que les pratiquants peuvent utiliser pour rapporter les faits. L'appel des pratiquants à Pékin était un appel légal ; la seule anomalie était que le nombre de personnes qui se sont présentées était aussi grand.



B. Causes politiques





La répression du gouvernement, qui a mené à l'incident du 25 avril, était probablement liée aux luttes politiques parmi les hauts responsables. Différents groupes au sein du gouvernement central avaient des opinions diverses sur le Falun Gong. Parmi eux, quelques-uns ont essayé de capitaliser sur la destruction du Falun Gong afin de faire avancer leur carrière politique. Selon un reportage du Central News (4 mai de Taipei), le complot politique du gouvernement derrière l'incident du 25 avril pourrait être décrit comme une « libération avant de capturer » et une « ruse de souffrance [par le gouvernement] avant d'accuser [le Falun Gong] ». Le but était de faire apparaître que Zhongnanhai était sous pression, et ensuite d'interdire le Falun Gong, permettant au gouvernement de démontrer sa puissance pour détruire cette soi-disant menace.



Dès 1996, le développement rapide du Falun Gong a suscité l'attention de certains ministères dans le gouvernement central. Luo Gan, secrétaire général du Conseil de l'État à l'époque, a ordonné au ministère de la Sécurité publique de faire une enquête secrète. Le personnel dans le système de la sécurité publique a participé clandestinement aux diverses activités du Falun Gong, mais aucune preuve de comportement criminel n'a été trouvée.



Même sans preuve, il y avait quand même deux opinions à l'intérieur du gouvernement sur comment faire face au Falun Gong. Un côté pensait que le Falun Gong n'était pas un problème politique. Donc, il ne devait pas être frappé d'interdiction. L'autre côté s'inquiétait de la croissance de popularité et de l'influence du Falun Gong qui, selon eux, pourrait potentiellement être une force s'opposant au régime du Parti communiste. Ils ont insisté à le frapper d'interdiction. Luo Gan, secrétaire du comité central des Affaires politiques et juridiques au début de 1998, prônait activement l'interdiction du Falun Gong. Le premier ministre Zhu Rongji avait rejeté l'idée, et le président Jiang Zemin n'avait pas exprimé d'opinion.



Luo Gan est un proche de He Zuoxiu de l'Académie des sciences chinoise. He Zuoxiu a utilisé les médias pour diffamer ouvertement le Falun Gong, et a essayé de créer un conflit entre le Falun Gong et le gouvernement central. Son but était de créer des incidents qui entraîneraient tous les groupes dans le Parti communiste à accepter qu'interdire le Falun Gong était correct et nécessaire. Après l'incident du 25 avril, Luo Gan a rapporté que le Falun Gong avait des dizaines de millions d'adhérents, qu'il était de nature religieuse et superstitieuse, et que M. Li Hongzhi, qui vit actuellement à New York, était soupçonné d'avoir un réseau complexe de connexions internationales. Il a rapporté que le Falun Gong était, par conséquent, une menace potentielle à la stabilité sociale. Ces opinions étaient même largement répandues à Hong Kong et dans les médias internationaux dans le but d'exagérer la « menace » potentielle du Falun Gong.



En fait, le Falun Gong est une pratique peu structurée, n'ayant ni inscription pour être membre ni hiérarchie. Comment ces pratiquants, n'ayant pas d'organisation, semblaient être « bien organisés et dirigés ? » Est-ce que c'est pour cette raison que les agents de la sécurité publique se sont fait passer pour des pratiquants ? Trois jours avant l'appel du 25 avril, les bureaux de la Sécurité publique avaient déjà reçu l'information concernant l'appel et ont commencé à surveiller de près la situation. Ils n'ont pas rapporté ce renseignement à l'époque avant l'incident, mais ils ont préféré prendre le blâme plus tard. N'était-ce pas une « ruse de souffrir avant d'attaquer » ?



D'autres preuves ont montré que l'incident du 25 avril était un piège tendu par le personnel de la sécurité publique, et d'innocents pratiquants de Falun Gong sont tombés dans le piège avant qu'ils le sachent. La partie suivante analysera ce point.



3. Certaines clarifications



A. Les autorités ont dupé les pratiquants pour qu'ils cernent Zhongnanhai



On prétend que les pratiquants de Falun Gong « ont cerné » Zhongnanhai parce qu'ils ont formé un cercle autour du domaine. En fait, cet arrangement a été planifié par le ministère de la Sécurité. Dans la première partie de cette discussion, nous avons partagé une description des évènements par un témoin. Il a mentionné que les pratiquants de Falun Gong ont été dirigés par la police pour prendre deux routes qui convergeaient devant l'entrée de Zhongnanhai et formaient un cercle. Même si ce témoin nous disait les faits, il n'avait pas remarqué que la police avait dupé les gens. Il a simplement déclaré ce qu'il avait vu. Beaucoup de gens, y compris les pratiquants de Falun Gong, n'étaient pas au courant de la situation après avoir lu sa description. Ce n'est que le 24 juin que certains pratiquants ont signalé ce complot dans un article qu'ils ont publié sur Internet.



Trois jours avant l'incident du 25 avril, le ministère de la Sécurité avait reçu l'information et surveillait de près la situation. Ils ont choisi de ne pas rapporter le renseignement et de prendre plutôt la critique après. Il a été aussi rapporté que quand on a demandé à He Zuoxiu ses commentaires sur l'incident, il a dit : « Pour le moment, je ne veux pas faire de commentaires, parce que je ne veux pas nuire à l'arrangement au complet. » (3)



Est-ce que certaines personnes dans certains ministères ont planifié l'incident du 25 avril ? Se pourrait-il que les articles de He Zuoxiu et l'arrestation des pratiquants de Falun Gong au ministère de la sécurité publique étaient de petits pièges faisant partie de tout un complot ?



B. Les pratiquants de Falun Gong sont allés à Pékin uniquement pour faire appel à la justice



Les pratiquants sont allés à Pékin et à Tianjin parce qu'il n'y avait pas d'autres moyens pour rapporter la vérité et demander réparation pour la diffamation répandue contre eux. L'approche qu'ils ont prise se nomme « appel », qui est un droit protégé par la loi chinoise. Selon le point 41 de la « Constitution de la République populaire de Chine », les citoyens ont le droit de critiquer et faire des suggestions à une institution quelconque et au personnel. Les citoyens ont le droit de faire appel, intenter un procès ou parler franchement aux institutions nationales concernant le comportement des institutions ou du personnel qui enfreint la loi ou n'arrive pas à prendre ses responsabilités. Il est mentionné dans le 10e Code des « Codes d'appels » chinois que des problèmes dans le processus d'appel devraient être soumis aux bureaux de la direction concernés ou à une hiérarchie supérieure, car ces ministères ont le droit légal de prendre des décisions.



Après que le bureau de la Sécurité publique de Tianjin ait arrêté les pratiquants le 23 avril, certains pratiquants se sont rassemblés au bureau des Appels du gouvernement municipal de Tianjin pour faire appel et présenter les faits. L'appel n'a pas été bien reçu cependant. À la place, environ 40 autres personnes ont été arrêtées. Par conséquent, les pratiquants de Falun Gong ont dû faire appel à un échelon supérieur au gouvernement municipal de Tianjin, qui est le gouvernement central à Pékin. En Chine, faire appel ne requiert pas une demande au bureau de la Sécurité publique. Chaque pratiquant se représente tout simplement, rapportant le traitement injuste que lui ou ses amis et proches ont subi. Les appels à Tianjin et Pékin n'ont enfreint aucune loi gouvernementale.



M. Li a toujours enseigné aux pratiquants de Falun Gong qu'ils ne doivent pas enfreindre la loi. Tout pratiquant véritable suivra cet enseignement, un des principes du Falun Gong, et n'enfreindra pas la loi. Par conséquent, à travers les incidents, les pratiquants ont toujours maintenu un comportement bon et paisible. Ils étaient disciplinés et coopéraient avec les arrangements de la police et les directions qu'elle donnait. Ils sont restés debout là où le personnel du bureau des Appels et les agents de la circulation leur a demandé d'être, attendant d'être reçus par des agents. Dans le processus, il n'y avait aucune utilisation de signes ou slogans, et il n'y avait aucun blocage de la circulation. Les pratiquants ont même ramassé tous les détritus au sol dans ce lieu. De tels détails ont été rapportés par les médias internationaux.



C. Le rassemblement du 25 avril n'a pas été organisé par Maître Li Hongzhi



Dans le rapport de 10 000 mots préparé par le bureau de la Sécurité publique chinois, M. Li Hongzhi, le fondateur du Falun Gong, a été accusé d'avoir orchestré tout l'incident du 25 avril en coulisses. En fait, alors que M. Li se dirigeait en Australie pour participer à une conférence du Falun Gong, il s'était arrêté à Pékin en chemin, mais il n'était pas à Pékin le 25 avril. Pour réduire le coût de son billet d'avion, il a fait une halte à Pékin et à Hong Kong. Il est resté pendant 48 heures à Pékin durant le transfert et a quitté Pékin le 24 avril pour Hong Kong. Le gouvernement chinois prétend que ce n'était pas un accident et que M. Li planifiait les choses tout en utilisant l'excuse du transfert des avions.



Le gouvernement chinois s'est demandé comment, sans aucune organisation, tant de personnes sont arrivées à Zhongnanhai en même temps. En fait, c'était principalement en raison du réseau personnel des pratiquants et de l'endroit où ils font les exercices. Le Falun Gong s'est répandu en majeure partie par les pratiquants individuels qui, après en avoir bénéficié personnellement, en parlaient à leurs amis et familles. Beaucoup de gens pratiquent dans les parcs avec des groupes. Sans avoir une organisation, et sans qu'il y ait une personne officielle pour le planifier, n'importe quelle activité aurait été sue par tant de gens dans une courte période par ce genre de réseau personnel.



  1. Comment 10 000 personnes peuvent se rassembler sans être « organisées » ?

















Certaines personnes ont de la peine à imaginer comment tant de personnes vont faire appel par elles-mêmes. Est-ce qu'elles ont pu vraiment prendre cette décision indépendamment ? On n'a qu'à se remémorer qu'en 1980, des rassemblements spontanés en Europe ont surgi partout dans les pays et dans de nombreuses parties du monde pour John Lennon assassiné. Les gens sont arrivés avec des banderoles, des dessins, des bougies, de la musique et des souvenirs. Qui a organisé ça ? Quel comité les a envoyés ? Qui a distribué les photos et disques qu'ils ont apportés ? Nous savons bien sûr que ce sont des gens qui ont suivi spontanément leur cœur ? C'est également le cas avec l'appel du 25 avril.



Certains ont fait la remarque : « Bon, la discipline à Zhongnanhai a été décrite comme étant plus grande que celle de la police officielle sur place. Cela demande de l'entraînement. » Oui, cela demande beaucoup d'entraînement pour arriver à discipliner une grande quantité de personnes. Mais si chaque individu s'est discipliné chaque jour pendant des années – apprenant des principes et s'améliorant jusqu'à ce que les comportements émotionnels impulsifs soient éliminés, apprenant à avoir de la considération tout d'abord pour autrui, s'entraînant pour toujours devenir une meilleure personne sous tous les aspects ? Le Falun Gong est une discipline sérieuse. Chacun de ces individus près de Zhongnanhai manifestait simplement ce qu'il avait appris dans le Falun Gong, suivant les principes qui les ont améliorés spirituellement, fait avancer et s'élever. C'est le standard du comportement qu'ils essaient de maintenir chaque jour – chez eux, dans leur lieu de travail, à l'école, etc. Pourquoi leur comportement à Zhongnanhai serait-il différent ? Si on l'analyse en profondeur, ce n'est pas si difficile à comprendre. C'est beaucoup plus facile pour un individu de se discipliner qu'une foule. C'était une foule de personnes disciplinées. Aucun trafic n'a été perturbé, personne n'a chanté de slogans, il n'y avait aucune banderole ou signes de la main et personne n'a été harcelé ou intimidé. Les pratiquants de Falun Gong ont non seulement ramassé leur détritus, mais aussi ramassé les mégots de cigarettes que les policiers ont laissé tomber. Il est très clair que ce n'était pas une protestation politique.



4. Résumé : Qui a en réalité « perturbé la stabilité sociale » ?



Les pratiquants de Falun Gong sont connus comme étant des citoyens exemplaires. Dans le lieu de travail, ils sont des employés diligents, dévoués et honnêtes, ils ne s'attachent pas aux gains et pertes personnels, ils sont sévères envers eux-mêmes, ils sont bons et ont de la considération pour autrui. Beaucoup de pratiquants de Falun Gong étaient connus comme étant les meilleurs employés dans leurs unités de travail. Dans la ville de Changchun, il y avait un dicton qui circulait parmi les employeurs qui embauchaient : « Nous allons engager quiconque est pratiquant de Falun Gong, parce que nous voulons avoir l'esprit en paix. » Chez eux, les pratiquants sont de bons maris, de bonnes épouses et de bons enfants, travaillant toujours afin de s'assurer qu'il y ait une vie familiale harmonieuse et paisible. Ces qualités ne perturbent pas l'ordre social, mais le renforcent.



M. Li Hongzhi a clairement déclaré : « Tous les pratiquants de Falun Gong doivent obéir strictement aux lois des différents pays. Tout comportement qui viole les politiques et lois d'un pays est interdit par les vertus du Falun Gong. » L'accent sur la compassion, l'harmonie et la sérénité contribue à la stabilité de la société, ce qui se conforme bien avec le désir du gouvernement chinois d'avoir la « stabilité avant tout ». Peu importe qu'ils soient dans la rue, au travail ou avec leur famille, tous les pratiquants de Falun Gong essaient de leur mieux d'aider les autres et de faire partie de la société d'une façon positive. Au lieu de faire l'éloge et faire sienl'effet positif du Falun Gong dans la société, le gouvernement a plutôt poussé des millions et millions de bonnes personnes à se ranger du côté opposé au gouvernement chinois et a créé des conflits, créant de grands problèmes sociaux. Des parents ont été emmenés dans des prisons ou envoyés dans des camps de travail, laissant leurs enfants derrière eux parfois sans personne pour s'en occuper. Des familles et des communautés ont été physiquement déchirées par la persécution orchestrée par le gouvernement chinois. Des mères sont contraintes de diffamer leurs filles, les fils rapportent leurs pères, et les voisins font la police et rapportent l'un ou l'autre. Au sens littéral, personne n'avait le droit de rester neutre. D'innombrables élèves ont été renvoyés de l'école parce qu'ils pratiquent le Falun Gong. De nombreux adultes ont été congédiés de leur emploi et frappés d'une grosse amende parce qu'ils ne renoncent pas à leur pratique. Qui donc, nous le demandons au gouvernement chinois, a troublé la stabilité sociale ? Si le Falun Gong avait, de quelque façon, perturbé un tant soit peu la stabilité sociale (et cela n'a pas encore été démontré), alors le gouvernement chinois l'aurait déjà clairement et objectivement emporté sur la pratique plus d'une centaine de fois.



Références et notes de bas de page



  1. 4/26, Central Daily


  2. Le livre d'introduction Falun Gong de Chine a été renommé Falun Gong après le début de la persécution en Chine en juillet 1999.


  3. Mingbao, 5/5/99, édition électronique (journal de Hong Kong)



Source : http://clearwisdom.net/html/articles/2008/4/25/96734.html




La plupart du contenu dans cette page est tirée directement de :



http://clearwisdom.net/eng/info_pak/book1e/eb1p3.html



Pour voir plus de photos du rassemblement de Zhongnanhai :



http://clearwisdom.net/emh/articles/2000/4/25/8417.html





Que s'est-il passé à Zhongnanhai le 25 avril 1999?



Clip vidéo - 00:16:47)



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Traduit de l'anglais au Canada