(Minghui.org) La police fabrique des preuves, le procureur s'enfuit de la salle d’audience et le juge-président contrefait une signature. Ces événements bizarres se sont produits dans la ville de Jiamusi, province du Heilongjiang, lors du procès de la pratiquante de Falun Gong Mme Wang Lixin.
Le 19 juillet 2010, Mme Wang a été arrêtée par des policiers du poste de police de Changqing parce qu'elle distribuait des documents relatifs au Falun Gong. Son procès a eu lieu le 18 octobre 2010, dans le tribunal de la banlieue de Jiamusi. Son avocat l’a très bien défendue et a clairement prouvé que la police avait fabriqué les preuves.
Ceux qui officiaient au procès n’ont rien trouvé à dire en réponse, et le procureur s'est enfuit de la salle d’audience. Le juge a déclaré : « Quel genre de procès est-ce là ? Il n’y a même pas un procureur. » Cependant, après que le procès ait été ajourné en toute hâte, Mme Wang a tout de même été condamnée à trois ans et demi de prison.
Quand elle a fait appel, le juge du tribunal intermédiaire l’a trompée en lui faisant signer quelque chose qui ne l’a pas aidé dans son affaire. Sans autre audience, elle a été transférée à la prison pour femmes de la province du Heilongjiang.
Ci-dessous le témoignage personnel de Mme Wang.
Le Falun Gong a changé ma vie
Je m'appelle Wang Lixin, je suis de la ville de Jiamusi, dans la province du Heilongjiang. j'avais été autrefois atteinte d’une anémie aplasique congénitale, d’une thrombopénie et d’une anémie due à une carence en fer. Ma pression artérielle était très basse, 90/60 mm Hg. Du fait de ma mauvaise santé, j’avais fort mauvais caractère. Chaque fois que les choses n’allaient comme je le voulais, je me mettais à hurler après mon mari et mon enfant.
En 1997, j’ai commencé à pratiquer le Falun Gong avec l’aide de ma sœur aînée. J’ai été attirée par les principes de la pratique. J’ai retrouvé mon assurance et l’espoir. En ce temps- là, la lumière de Bouddha brillait sur moi et je sentais ma vie comblée.
Arrêtée et harcelée
En 1999 le régime communiste chinois a commencé la persécution du Falun Gong. Comme j’en avais beaucoup bénéficié, j’ai senti que je devais le dire. Le 24 décembre 2012, je suis allée à Pékin faire appel du droit à pratiquer le Falun Gong et j’ai été arrêtée le 26 décembre.
J’ai refusé de donner mon nom ou de dire d’où je venais. Ceci a fait que la police de Pékin m’a insultée et humiliée. J’ai été jugée à quatre reprises puis envoyée dans le centre de détention du canton de Daxing. Le bureau de Jiamusi à Pékin a contacté le Bureau 610 de Jiamusi, et l’agent de police Chen Wanyou m’a ramenée à Jiamusi. J’ai été relâchée après que la police ait extorquée 3 000 yuans à ma famille et qu’ils leur ai fait promettre de surveiller mes activités.
La police entre en force, menace mon mari et cause sa mort
En 2001, j’ai ouvert un magasin dans le village de Qianjin dans la banlieue de Jiamusi. Je clarifiais les faits concernant la persécution à mes clients et passais les vidéos dans mon magasin. J’ai été dénoncée par l’agent de sécurité Jiao Shizhong et arrêtée par pas moins d’une dizaine de policiers du poste de police de Changqing. Le chef Cao Changbin était de service. Ils ont fouillé ma maison et fouillé chaque recoin de mon magasin, y compris la remise, le cellier à légumes, les toilettes et le local à charbon. Ils ont emporté tous mes livres du Falun Gong, mes DVD, brochures, diapositives et mes lanternes. J’ai pu m’échapper et un gentil couple m’a cachée.
La police était furieuse de ne pas pouvoir me trouver, ils ont mis des barrages à toutes les intersections et recherché dans chaque maison. Après tout ça, ils n’ont pas pu me trouver, donc ils ont déchargé leur colère sur mon mari. Chaque jour ils harcelaient ma famille. Mon mari leur a dit : « Ma femme avait avant un très mauvais caractère. Après qu’elle ait commencé à pratiquer le Falun Gong, son caractère et sa santé se sont considérablement améliorés. Pourquoi voudriez-vous l’arrêter ? Quel loi a-t-elle enfreint ? »
Mon mari était très inquiet à mon sujet et il est tombé gravement malade après toutes ces intimidations et menaces de la police. Il est décédé six mois plus tard. Je ne pouvais pas rentrer chez moi. Mon fils a perdu son père et je lui manquais beaucoup, ses notes à l’école en ont pâti.
En 2003, j’ai travaillé dans un supermarché de la Rue Zhanqian. J’ai expliqué la persécution à mes collègues et ai été dénoncée par Wang Zhishan. J’ai été arrêtée par les policiers du poste de police de Shunhe. Une autre pratiquante a été arrêtée avec moi. Après que ma famille et mes amis aient appris cela, ils ont contacté des personnes influentes et essayé de me sortir de là. Le poste de police de la ville les a contraints à payer des amendes et a dit que je devais signer une déclaration stipulant que je ne pratiquerai plus le Falun Gong. J’ai refusé.
L’autre pratiquante et moi avons été secrètement envoyées dans le centre de détention de la ville de Jiamusi. J’ai clarifié les faits à mon garde et n’ai pas voulu passer les portes du centre de détention. Ils ont appelé un policier du nom de Wang Wei et quatre prisonnières costaudes. Wang m’a fait trébucher et je suis tombée, il m’a maintenue au sol et m’a menottée. J’ai résisté, et jusqu’à aujourd’hui, j’ai encore une profonde cicatrice au poignet. Chen Wanyou a extorqué 7 000 yuans à ma famille et déclaré que j’étais libérée pour raison médicale. J’ai été libérée mais j'ai ultérieurement appris que j’avais été condamnée à deux ans dans un camp de travaux forcés.
La police fabrique des preuves, le procureur s'enfuit et le juge contrefait une signature
Le 19 juillet 2010, j’ai distribué des brochures relatives au Falun Gong avec une autre pratiquante Mme Li Xiurong, dans la zone résidentielle du département de police. Nous avons été dénoncées par Ma Tianhong. Nous n’avons pas coopéré et avons refusé de monter dans la voiture de police. Comme de plus en plus de personnes s’arrêtaient pour regarder, nous leur avons clarifié les faits. Zhao Zhiming a appelé plus de policiers en renfort et ils nous ont fait monter de force dans leur véhicule. J’ai eu des bleus aux bras et aux jambes. Au poste, ils ont tenté de nous faire signer des documents nous incriminant. Ils ont saccagé ma maison. Ils ont jeté par terre des affaires qui ne m’appartenaient pas et ont emporté des photos. Nous n’avons rien avoué mais ils nous quand même inculpées.
Dans le centre de détention, j’ai refusé de porter l’uniforme carcéral, refusé de faire un quelconque travail d’esclave, et, chaque fois qu’il y avait des inspecteurs, je me mettais à parler fort et demandais à être libérée. Je me rappelle qu’une fois un inspecteur a dit : « Nous sommes du Comité politique et légal, et nous vous avons fait arrêter. Pour quelle raison hurlez-vous ? » Je leur ai quand même clarifié les faits. Yu du second centre de détention a donné l'ordre de me passer les menottes et de me mettre les fers aux pieds puis de me placer dans une minuscule cellule. Mais comme j’étais très faible et que je m’étais évanouie plusieurs fois, ils ne m'y ont pas laissée.
Nous avons résisté à la persécution en entamant une grève de la faim. Quand une autre pratiquante de Falun Gong, Mme Sun Libin, a été très malade et que personne ne prenait soin d’elle, j’ai essayé d’appeler le docteur du centre de détention, et la policière Li Caifang m’a insultée. Elle m’a appelée fouineuse. Ma famille et mes collègues ont essayé de m’aider, et de nouveau la police a tenté de leur extorquer une grosse somme d’argent.
Au procès, un avocat de Pékin m’a défendue et a demandé que je sois libérée. Sa plaidoirie a été très puissante, les fonctionnaires du tribunal en sont restés sans voix. Le procureur s'est même enfui de la salle d’audience. Le juge président Li Caihong a soupiré et a dit : « Quel genre de procès est-ce là ? Il n’y même pas un procureur. » Le procès a été conclu en toute hâte. Cependant, j’ai été néanmoins condamnée à trois ans et demi de prison.
J’ai fait appel de la condamnation à une plus haute instance. Le juge président Song Peixia et deux autres sont venus dans le centre de détention et m’ont trompée en me faisant signer un formulaire. Ils ont dit qu’ils en avaient besoin pour mon affaire. Je n’ai pas été prudente et l’ai signé, ensuite ils ont immédiatement changé leur histoire et ont dit qu’il n’y avait plus d’utilité de faire appel. J’ai plus tard appris que j’avais été piégée. Ils ne voulaient pas me rejuger. Sans en notifier ma famille, ils m’ont secrètement transférée ainsi que Mme Li Xiurong dans la prison pour femmes du Heilongjiang.
Soumise au lavage de cerveau et torturée
Le 29 décembre 2010, j’ai été placée dans la 9ème section de la prison pour femmes du Heilongjiang. Le chef de Section Yu Shufan et le détenu chargé de la surveillance Pu Shulan m’ont forcée à m’asseoir sur un tabouret dans un tout petit espace. Si je mettais les pieds en dehors de la limite, ils me donnaient des coups de pied. Tous les jours, Il y avait différentes personnes qui venaient me parler pour tenter de me laver le cerveau. Ils m’ont également forcée à regarder des vidéos qui calomniaient le Falun Gong. Certaines nuits, j’ai été contrainte de rester éveillée jusqu’à minuit. J’étais souvent insultée et battue. Plusieurs jours plus tard, le côté gauche de mon corps a commencé à s’engourdir et souvent je ne pouvais pas le sentir du tout. J’ai commencé à prendre peur et ai pensé à mon fils qui n’avait personne pour s’occuper de lui. Après avoir été menacée par les prisonniers chargés de la surveillance et par la police, j’ai signé les trois déclarations totalement contre ma volonté.
J’ai plus tard été transférée dans la 13ème section de la prison et soumise au travail d’esclave. J’étais très faible. J’ai attrapé un mauvais rhume pendant plus de 10 jours, ce qui a provoqué une névralgie faciale. Ma bouche s’est tordue, mon œil s'est affaissé et la moitié de mon corps était engourdi. Trois jours plus tard, j’étais libérée pour raison médicale. J’ai été obligée de me rendre à l’hôpital qu’ils m’avaient assigné, qui était extrêmement coûteux. Même sans aucune injection ni médicament, le coût journalier était de plusieurs centaines de yuans. Ils ont appelé ma famille et ont dit qu’ils ne me prendraient pas en charge à moins que ceux-ci ne paient d’avance. Mon état de santé a continué d'empirer. Ils ont obtenu de l’argent de mes anciens collègues étant donné que j'ai été hospitalisée pendant tout un mois entier.
Prison pour femmes du Heilongjiang
Organismes impliqués dans cette persécution :
Poste de police de Changqing : +86-454-8591197
Articles correspondants :
Traduit de l'anglais en Europe
Copyright © 2023 Minghui.org. Tous droits réservés.