(Minghui.org) Pour avoir gardé sa croyance dans le Falun Gong, une femme à Harbin, Heilongjiang, a passé presque sept ans en détention sur une période de 12 ans. De sa première arrestation en janvier 2000 à sa plus récente libération à la fin de novembre 2012, Zhang Shuzhen, âgée de 64 ans, a été condamnée une fois à la prison et deux fois au camp de travaux forcés. Sans compter les multiples détentions durant cette période à de nombreux endroits.

Mme Zhang a fait l'expérience d'abus physiques et mentaux inimaginables pendant son emprisonnement. Ci-dessous est racontée son expérience depuis que le Parti communiste chinois a commencé à persécuter le Falun Gong, une pratique de cultivation de soi qui se centre sur les principes de « Authenticité – Bienveillance - Tolérance ».

Lorsque la persécution a commencé, Mme Zhang a décidé de se prononcer en faveur du Falun Gong. Quelques jours avant le Nouvel An chinois 2000, elle et deux pratiquants ont pris un autobus à Harbin, avec l'intention d'aller à Pékin. À Pékin, elle a demandé sa direction à un étranger qui lui a dit de prendre un passage souterrain pour atteindre le bureau des appels place Tien'Anmen. Au passage souterrain, elle a été arrêtée par un policier qui l'attendait. Le policier a confisqué ses documents d'identification ainsi que 4500 yuans.

Mme Zhang a été ramenée à Harbin le 5 mars et détenue au deuxième centre de détention d'Acheng pendant 72 jours. Dans le centre de détention, d'autres pratiquants et elle ont été battus par les gardiens chaque jour lorsqu'ils faisaient les exercices ensemble. Pour les empêcher de pratiquer, les gardiens ont aussi interféré avec leurs exercices à l'aide d'un haut-parleur.

Les pratiquants écrivaient les enseignements du Falun Gong sur du papier et les passaient entre eux. Si un gardien trouvait le papier, les deux pratiquants étaient menottés ensemble aux barreaux de fer de la fenêtre. Mme Zhang a été torturée de cette façon. Les pratiquants ont protesté avec une grève de la faim. Neuf jours plus tard, le centre de détention a été d'accord pour leur permettre de faire les exercices.

Elle a été libérée en avril. Son père, qui était rempli de chagrin à cause de son arrestation, est mort le jour suivant.

Le 19 juin, Mme Zhang s'est jointe à 50 pratiquants pour aller au centre de détention d'Acheng demander la libération de leurs compagnons de pratique illégalement détenus qui faisaient une grève de la faim. Les gardiens ont mis de côté le groupe et ont appelé les policiers des villes des pratiquants pour qu'ils les ramènent. Mme Zhang a été illégalement détenue à nouveau pendant 45 jours et elle a été libérée le 3 août.

Le camp de travaux forcés de Wanjia

Mme Zhang a d'abord été arrêtée le Jour de l'an de 2001 par les policiers de la compagnie d'électronique d'Acheng pour laquelle elle travaillait. L'ordre d'arrestation a été émis par le Bureau 610 du district d'Acheng. Elle a été détenue au premier centre de détention d'Acheng pendant 18 jours et ensuite elle a été illégalement envoyée au camp de travaux forcés de Wanjia à Harbin pendant deux ans. Son fils a perdu son emploi au département de police à cause de son arrestation.

Dans le camp, Mme Zhang a souffert de persécution brutale; elle a été battue, attachée et suspendue par les bras, gavée de force, isolée en confinement solitaire et placée dans la section pour hommes du camp.

 

Reconstitution de torture : Suspendu par le dos avec une corde

 

Reconstitution de torture : Gavage de force brutal

En mai 2001, Mme Zhang a remarqué que les pratiquantes placées en confinement solitaire étaient souvent emmenées pour être cruellement gavées. D'autres pratiquantes et elle ont demandé que les gardiens arrêtent cela. Pour avoir parlé de ça, les autres pratiquantes qui ont protesté et elle ont été sévèrement battues et ensuite attachées et suspendues dans le camp des hommes. Elle a été confinée dans le camp des hommes pendant 21 jours. Là, elle était forcée de se tenir debout devant un mur « à réfléchir à ses erreurs » et la nuit, de dormir sur une chaise de métal. Elle n'a pas eu l'autorisation de se laver.

En août 2001, Mme Zhang a été placée à nouveau en confinement solitaire pour avoir refusé de faire des travaux forcés. La cellule solitaire fait moins de 18 pieds carrés (ndt : moins de 5,50m²) et n'a aucune fenêtre. La lumière est donnée par une ampoule dans le corridor. La cellule contient une cage d'environ 32” par 12” par 24” (ndt : 0,81m x 0,30m x 0,61m) pour dormir. C'est impossible de se coucher dans la cage ; on peut seulement étirer les jambes pour se reposer.

Le confinement solitaire est un endroit très insalubre. Mme Zhang a eu rapidement la gale et du pus sortait de toutes les parties de son corps ; elle a développé des ulcères sur les mains. Elle avait beaucoup de fièvre. En plus de sa douleur physique, elle était bombardée avec un haut-parleur. Elle a fait une grève de la faim de neuf jours pour protester contre la brutalité. Les responsables de la prison ont rapidement reconnu qu'elle était proche de la mort. Le camp l'a libérée le 30 septembre 2001.

Après sa libération, Mme Zhang ne pouvait pas faire les exercices à cause de son état de santé. Elle pouvait seulement se coucher face au sol pour écouter les enseignements du Maître. Elle a graduellement récupéré et elle était dans un meilleur état un mois plus tard.

Mme Zhang était surveillée par les policiers du Bureau 610 du district d'Acheng depuis sa libération. Un jour en janvier 2003, les policiers ont arrêté un pratiquant qui passait par le domicile de Mme Zhang. Les policiers ont forcé ce pratiquant à admettre que les documents d'information qu'ils avaient confisqué venaient de chez Mme Zhang.

Ils ont arrêté Mme Zhang le jour-même et l'ont envoyée au premier centre de détention d'Acheng. Trois mois plus tard, elle a été envoyée au camp de travaux forcés de Wanjia à nouveau, pour trois ans, sans aucune procédure légale. Elle a été libérée le 6 juin 2005.

Quatre ans dans la prison pour femmes du Heilongjiang

Mme Zhang a été arrêtée la dernière fois le 23 août 2009 lorsqu'elle distribuait des documents d'information sur le Falun Gong dans le district de Nangang à Harbin. Elle a été détenue au deuxième centre de détention pour femmes et elle a ensuite été condamnée à quatre ans dans la prison pour femmes du Heilongjiang.

Pendant sa détention, à maintes reprises, on a forcé Mme Zhang à s'asseoir sur un petit tabouret sans bouger. Elle a été privée de sommeil. Elle ne pouvait endurer la torture et a acquiescé d'abandonner le Falun Gong. Elle a rapidement développé des crampes très douloureuses à l'estomac qui faisaient qu'elle était pliée complètement en deux. Elle était émaciée et semblait avoir pris de l'âge du jour au lendemain. Sa condition physique détériorée l'empêchait de pouvoir continuer les travaux forcés et elle a été libérée le 22 novembre 2012.

 

Reconstitution de torture : S'asseoir sur un petit tabouret

Mme Zhang a tenté des médicaments chinois pendant quatre mois après avoir été libérée, mais sa santé s'est détériorée davantage. Sous les conseils des pratiquants de Falun Gong, elle a recommencé à pratiquer le Falun Gong. Son dos courbé s'est miraculeusement mis droit une semaine plus tard. Lentement, elle a regagné son poids et sa santé s'est aussi améliorée.

La cultivation amène arrestations et emprisonnement

La cultivation de Mme Zhang dans le Falun Gong lui a entraîné des arrestations et des détentions encore et encore pendant une période de 12 ans. Depuis qu'elle a commencé la cultivation en 1996, elle a bénéficié grandement du Falun Gong. Lorsqu'elle a été retraitée en 1998, elle a continué de façon diligente à pratiquer le Falun Gong et à parler aux autres des bénéfices que cela procurait. Lorsqu'elle a fait cela, et aussi récemment qu'en 2012, Mme Zhang a été la cible d'une persécution implacable.

Traduit de l'anglais au Canada.