(Minghui.org) Le ministère des Affaires étrangères américain a publié le 27 février 2014 son « Rapport 2013 sur les pratiques des droits de l'homme ». Il indique que les prélèvements forcés d'organes sur des prisonniers se poursuivent en Chine. C'est la troisième année que les rapports annuels par pays sur l'état des droits de l'homme en Chine mentionnent la question des prélèvements d'organes sur des prisonniers, dont les pratiquants de Falun Gong.
Le rapport 2013 résume la situation générale des droits de l'homme en Chine comme suit : « La répression et la coercition, en particulier contre les organisations et les individus impliqués dans la défense des droits et des questions d’intérêt public, étaient monnaie courante. »
« Dans la dernière année, les membres des familles des militants, des dissidents, des pratiquants de Falun Gong, des journalistes, des personnalités religieuses non enregistrées et d'anciens prisonniers politiques ont été ciblés pour arrestation arbitraire, détention et harcèlement. »
Selon le rapport : « Le 7 avril, un nouveau magazine de Chine continentale, Lens, a publié un article sur la maltraitance dont la torture avec des matraques électriques, le gavage forcé, et la détention prolongée en cellule d'isolement au Centre de détention de Masanjia dans la province du Liaoning. »
Le camp de travail de Masanjia est tristement connu pour sa torture des pratiquants de Falun Gong détenus. Le site Minghui.org et d'autres agences de presse ont rapporté intensivement sur les cas de torture et de décès des pratiquants de Falun Gong dans le camp de travail.
De juillet 1999, lorsque la persécution du Falun Gong a été officiellement lancée, à avril 2004, plus de 4 000 pratiquants de Falun Gong ont été emprisonnés dans le camp de travail de Masanjia. Depuis 2000, le site Minghui a publié plus de 8 000 rapports sur les tortures infligées aux pratiquants de Falun Gong là-bas.
La chaîne CNN a présenté une histoire le 6 novembre 2013 au sujet d'une lettre de « SOS » cachée dans un paquet de décorations pour Halloween fabriquées dans le camp de travail. Mme Julie Keith de l'Oregon a découvert la lettre, qui avait été écrite par un pratiquant de Falun Gong. La lettre révélait l'origine des décorations, qui avaient été fabriquées en utilisant les travaux forcés, et demandait de l'aide.
Les pratiquants de Falun Gong sont emprisonnés dans des hôpitaux psychiatriques
Outre les prisons, les camps de travail et les centres de détention, le régime chinois emprisonne souvent les pratiquants de Falun Gong et d'autres militants politiques dans les hôpitaux psychiatriques.
Selon le rapport du ministère : « Il y avait des rapports généralisés faisant état de militants et de pétitionnaires internés dans des installations pour la santé mentale et involontairement soumis à un traitement psychiatrique pour des raisons politiques. »
« Selon le Legal Daily (un journal d'État portant sur les affaires juridiques), le ministère de la Sécurité publique administre directement 24 hôpitaux psychiatriques hautement sécurisés pour les malades mentaux criminels (également connus sous le nom d'installations d'Ankang ). De 1998 à mai 2010, plus de 40 000 personnes ont été internées à l'hôpital d'Ankang. »
« Les militants politiques, les adeptes des religions clandestines, les personnes qui font souvent appel au gouvernement, les membres du Parti démocrate chinois (CDP) qui est un parti interdit, et les pratiquants de Falun Gong font partie de ceux qui sont internés dans ces établissements. »
Le site Minghui.org a signalé de nombreux cas. Certains pratiquants ont même été torturés à mort dans les hôpitaux psychiatriques, tels que Li Riqing, décédé à l'hôpital psychiatrique de Xiangtan au cours du printemps 2008.
Ce qui suit sont deux exemples qui ont été signalés en 2013.
M. Zhao Xianghai, 43 ans, de la province du Hunan, a été emprisonné à l'hôpital psychiatrique de Xiangtan pendant six ans, et ses mains et ses pieds ont été continuellement enchaînés.
Liu Yong de Handan, province du Hebei, a été incarcéré à l'hôpital psychiatrique de Baoding pendant 12 ans. Deux mois après sa libération, le 12 septembre 2013, Liu Yong a été arrêté de nouveau chez lui, et de nouveau envoyé dans un hôpital psychiatrique.
M. Zhao Xianghai a été enfermé à l'hôpital psychiatrique, menotté, et enchaîné pendant six ans.
Suppression et mauvais traitements des avocats des droits de l'homme
Le Rapport du ministère des Affaires étrangères américain sur les droits de l'homme révèle également que le régime chinois ne permet pas que les avocats des droits de l'homme défendent certains clients, et les menace de sanctions s'ils choisissent de le faire.
« Le gouvernement a suspendu ou révoqué les licences des avocats ou leurs cabinets pour les empêcher d'accepter la défense de dossiers sensibles, tels que ceux des dissidents pro-démocratie, des militants des églises de maisons, des pratiquants de Falun Gong, ou de ceux qui critiquent le gouvernement. »
Le rapport des Droits de l'homme a fourni deux exemples concernant les cas de pratiquants de Falun Gong.
« En mai les autorités de la province du Sichuan ont détenu et battu les avocats Tang Jitian et Jiang Tianyong alors qu'ils tentaient de se rendre à une prison noire à Ziyang qui selon des sources détenaient des adeptes du mouvement Falun Gong interdit. »
« En avril, un tribunal de la province du Jiangsu a placé un avocat des droits de l'homme de Pékin, Wang Quanzhang, en détention judiciaire pendant 10 jours pour des 'violations graves de la procédure judiciaire'. Les violations comportaient l'utilisation de son téléphone portable pour copier un ensemble de documents originaux qu'il soumettait à la Cour lors du procès d'un pratiquant de Falun Gong. »
Les avocats chinois des droits de l'homme qui protègent les pratiquants de Falun Gong ont souvent été espionnés, arrêtés et battus. Leurs demandes légitimes d'accès aux éléments de preuve et à leurs clients ont souvent été rejetées, et la défense a souvent rencontré des interférences.
Selon Voice of America (la Voix de l'Amérique), le tribunal de district de Zhongshan dans la ville de Dalian, province du Liaoning, a annulé une session du tribunal et a envoyé un avis la nuit avant le début du procès de 13 pratiquants de Falun Gong.
Le lendemain matin, la police a arrêté deux avocats de la défense et les a détenus. L'un d'eux, l'avocat Cheng Hai, a été battu par des policiers.
Le 7 novembre 2013, le centre de détention de la ville de Jilin a rejeté la demande d'un avocat de rendre visite à son client, Bao Wenjun, un pratiquant de Falun Gong. L'avocat a souligné que le priver du droit de visites était illégal. Mais le centre de détention a affirmé qu'ils avaient reçu des ordres du Bureau de la sécurité nationale, qui interdisaient aux avocats de rencontrer les pratiquants de Falun Gong.
Deux avocats de Pékin ont déployé le 17 octobre 2013 une banderole devant le Parquet du district de Haigang dans la ville de Qinhuangdao, province du Hebei, divulguant les violations du Parquet.
Le Parquet a empêché les avocats de consulter les cas de cinq pratiquants de Falun Gong à quatre reprises, pendant la période du 17 septembre au 17 octobre 2013.
Le site Minghui.org a publié une série en huit parties : « L'injustice prévaut – le système judiciaire dans la Chine d'aujourd'hui. »
L'exil des pratiquants de Falun Gong
Pendant les quinze années de persécution du Falun Gong, de nombreux pratiquants de l'étranger n'ont pas été capables d'entrer en Chine. Certains ont même vu leurs demandes de renouvellement de passeports rejetées par les consulats ou les ambassades de Chine.
Par exemple, Mme Dan Bihan, une pratiquante sino-américaine, s'est vue refuser l'entrée en Chine à la douane de Hong Kong en juin 2002. Les agents des douanes l'ont enveloppée dans un sac en tissu, l'ont emportée dans un avion, et l'ont renvoyée aux États-Unis.
Lin Chuan et Shi Wei, un couple chinois qui pratique le Falun Gong en Virginie aux États-Unis, ont rempli le formulaire de renouvellement de leurs passeports en 2003. Mais l'ambassade de Chine a retenu leurs passeports sans donner de raisons.
Les pratiquants de Falun Gong Kuang Jiyun et sa femme du Kansas ont signalé en 2003 que le renouvellement de leurs passeports avaient été suspendu de façon permanente par le consulat de Chine à Chicago.
Selon le rapport des Droits de l'homme : « Le gouvernement continue de refuser la rentrée à de nombreux citoyens chinois considérés comme des dissidents, des militants de Falun Gong ou des « fauteurs de troubles ».
Le ministère des Affaires étrangères des États-Unis publie des rapports annuels sur les droits de l'homme dans plus de 200 pays dans le monde chaque année. C'était la 38e année du rapport.
Traduit de l'anglais au Canada
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