(Minghui.org) Dans son Rapport 2013 sur les pratiques des pays en matière de droits de l'homme, publié en février 2014, le Département d’État américain documente de larges rapports de mauvais traitements psychiatriques sur les dissidents politiques et les pratiquants de Falun Gong : « De 1998 à mai 2010, plus de 40 000 personnes ont été détenues dans les hôpitaux ankang [hôpitaux psychiatriques de haute sécurité]. »
Le Parti communiste chinois (PCC) a utilisé l'incarcération dans les hôpitaux psychiatriques comme un moyen pour écraser la volonté des pratiquants de Falun Gong. Des pratiquants de Falun Gong en bonne santé ont reçu des injections inutiles de substances inconnues dans les hôpitaux psychiatriques, et beaucoup en sont morts.
En décembre 2013, parmi les 3 653 cas de décès confirmés, 74 ont été torturés dans un hôpital psychiatrique à un moment donné. 36 décès ont été le résultat direct de la torture dans les hôpitaux psychiatriques. Ce rapport analyse ces 36 décès et documente les détails de quelques-uns.
Mme Guo Min, une jeune femme qui a été envoyée dans un hôpital psychiatrique parce qu'elle portait sur elle un livre de Falun Gong, est décédée après avoir été détenue pendant 11 ans à l'hôpital. Mme Ma Yanfang, une jeune agricultrice qui a voyagé à pied pendant 17 jours pour venir à Pékin faire appel en faveur du Falun Gong, a été tuée dans un hôpital psychiatrique.
La pire persécution par les hôpitaux psychiatriques a eu lieu dans la province du Shandong, et dans la ville de Weifang en particulier.
Un nouvel « outil » utilisé dans la persécution du Falun Gong
Le premier rapport sur les hôpitaux psychiatriques a été publié en chinois le 2 janvier 2000 : « Le 16 décembre 1999, le poste de police de Chengguan à Fangshan, Pékin, a envoyé plus de 50 pratiquants de Falun Gong à l'Hôpital psychiatrique de Zhoukoudian sans passer par aucune des procédures juridiques ou médicales. La raison invoquée était d'empêcher ces pratiquants de se rendre à Pékin pour faire appel pour le Falun Gong pendant les célébrations du retour de Macao à la Chine. Chaque pratiquant a dû payer 800 à 1 000 yuans pour 'les dépenses'. »
Ce rapport révélait un fait incontournable de la persécution : Le PCC utilisait les hôpitaux psychiatriques pour persécuter systématiquement les pratiquants de Falun Gong en bonne santé.
Le 21 janvier 2000, le New York Times publiait un rapport de synthèse confirmant de manière indépendante l'incarcération : « 'Ils ne sont pas des patients, ils sont là pour être rééduqués', a déclaré Yang Yang, un porte-parole du poste de police près de l'hôpital, aujourd'hui à l'Agence France-Presse. »
Il a également été souligné : « Bien que des centaines sinon des milliers de membres du Falun Gong soient toujours en détention ou dans des camps de travail, avant on ne savait pas que certains étaient détenus dans des hôpitaux psychiatriques. »
Le 21 janvier 2000, un mois après une détention à grande échelle, le site Minghui a publié six lettres d'appel de pratiquants de Falun Gong détenus là-bas. Le lendemain, Minghui a publié une lettre commune de 52 pratiquants de Falun Gong emprisonnés dans l'Hôpital psychiatrique de Zhoukoudian.
Les lettres racontaient les expériences des pratiquants, dont les menaces, la réduction des portions de repas, la non-autorisation de prendre un bain et l'énorme humiliation et le stress qu'ils ont subi de la part de leurs lieux de travail et des familles en raison du seul fait qu'ils avaient été envoyés dans un hôpital psychiatrique. Bien que souffrant de mauvais traitements, ils ont encore paisiblement fait appel aux agences gouvernementales locales de Fangshan pour restaurer la réputation du Falun Gong.
Minghui a publié le 7 février 2000 le récit personnel de M. Huang Jinchun, un juge de la cour civile à la Cour populaire intermédiaire de Beihai dans la ville de Beihai, région autonome de Zhuang du Guangxi.
Dans l'article, M. Huang décrivait sa torture dans l'Hôpital psychiatrique de Longxiangshan : « À cause des injections de médicaments, je me sentais épuisé, endormi quoique agité et instable toute la journée. Ils [les membres du personnel] se moquaient de moi : « As-tu dit que tu pratiquais le Falun Gong ? Lequel est le plus puissant, le Falun Gong ou les médicaments ? » J'ai fait de mon mieux pour me contrôler. J'ai finalement surmonté l'effet de la drogue après plus de 10 jours. Quand ils ont découvert que je continuais à faire les exercices de Falun Gong, ils ont utilisé des doses plus fortes. Il ont continué ainsi pendant deux mois dans l'hôpital psychiatrique. »
En septembre 1999, M. Huang est allé à Pékin faire appel pour la fin de la persécution du Falun Gong. Le 15 novembre 1999, le ministère provincial de la sécurité publique l'a arrêté et envoyé à l'Hôpital psychiatrique de Longqianshan dans la ville de Liuzhou, région autonome de Zhuang du Guangxi. Parce qu'il a continué à pratiquer le Falun Gong à l'hôpital psychiatrique, le personnel de l'hôpital lui a injecté des sédatifs tous les jours pour le faire dormir. Les injections avaient des effets secondaires importants et pouvaient nuire aux capacités mentales.
M. Huang n'était pas le seul juge incarcéré dans un hôpital psychiatrique. Mme Yu Jing, une pratiquante de Falun Gong et juge à la Haute Cour de la province du Fujian, a été détenue dans des hôpitaux psychiatriques à deux reprises, en décembre 1999 et en mars 2000. Quand elle a résisté, le médecin a ordonné à quatre patients masculins souffrant de troubles psychiques de l'attacher sur un lit et de lui injecter de force des drogues dommageables pour le système nerveux.
Un document interne de référence du PCC : « Méthodes pour 'réformer' ou 'transformer' les pratiquants de Falun Gong. » détaillait ainsi : « Les médicaments peuvent être utilisés si nécessaire pour atteindre l'objectif de 'transformation' scientifique à travers des approches médicales et la politique des expériences cliniques. »
Le 18 juin 2000, le Centre d'information de Hong Kong pour les droits de l'homme et la démocratie a confirmé la mort de l'ingénieur en informatique M. Su Gang, 32 ans, à l'Hôpital psychiatrique de Changle dans la ville de Weifang, province du Shandong, le 10 juin 2000. C'était le premier signalement de décès suite à l'abus psychiatrique d'un pratiquant de Falun Gong. Cela a également été rapporté par des médias indépendants comme la BBC.
Avant le décès de M. Su, un autre pratiquant de Falun Gong, M. Yang Weidong, a été tué à l'Hôpital de Kangfu dans la ville de Weifang, province du Shandong, en décembre 1999. En raison des restrictions de l'information, sa mort n'a pas été rapportée avant le 24 août 2000.
En avril 2004, l'Organisation Mondiale pour enquêter sur la persécution du Falun Gong (WOIPFG) a interrogé plus de 100 hôpitaux psychiatriques dans 15 provinces en Chine. 83% d'entre eux ont admis qu'ils avaient « reçu et traité » des pratiquants de Falun Gong, et plus de 50% ont déclaré que les pratiquants n'avaient pas de problèmes de santé mentale et avaient été détenus dans le seul but de les forcer à renoncer à leur croyance.
Selon le rapport d'enquête, les professionnels de la santé savaient que « l'acceptation et le traitement » des pratiquants de Falun Gong étaient une tâche politique. Certains psychiatres considéraient même les actions pacifiques des pratiquants de Falun Gong, telles les grèves de la faim, comme critères pour les accepter. Les effets du traitement psychiatrique étaient mesurés d'après la renonciation à la pratique par les pratiquants de Falun Gong. Une déclaration de garantie promettant de ne pas pratiquer le Falun Gong faisait partie d'une liste de contrôle pour la libération.
Dans un cas cité par le rapport de la WOIPFG, un médecin de l'Hôpital psychiatrique de la ville de Liaoyang a révélé : « Leurs esprits [des pratiquants de Falun Gong] sont si fermes et tenaces, ils ne changeront pas. Nous leur appliquons d'abord des traitements médicaux et mentaux et de nombreuses autres méthodes... Nous avons plus de 10 méthodes. Nous utilisons des médicaments psychiatriques. »
En date du 24 mars 2014, Minghui a publié un total de 7 710 rapports au sujet des abus psychiatriques sur des pratiquants.
Persécution en cours dans les hôpitaux psychiatriques
En décembre 2013, parmi les 3 653 décès confirmés, 74 ont été torturés une fois dans un hôpital psychiatrique. 36 décès ont été le résultat direct de la torture dans les hôpitaux psychiatriques.
Les hôpitaux psychiatriques de la province du Shandong ont été responsables de la plupart des décès (8), suivis par la province du Heilongjiang (4). Les hôpitaux psychiatriques dans les provinces du Hubei, Hunan, Jilin, Sichuan et Hebei ont chacun été responsable de 3 décès. Soixante-quinze pour cent d'entre eux (27) étaient des femmes.
La moyenne d'âge des 36 pratiquants qui sont décédés dans les hôpitaux psychiatriques se situait entre 32 (Su Gang et Rong Fengxian) et 68 (Liu Xiaolian) ans, avec la majorité entre 51 et 60 ans.
Les 34 hôpitaux psychiatriques suivants ont été responsables de la mort de 36 pratiquants de Falun Gong.
Wei Fang, province du Shandong : La pire dans la torture psychiatrique
La ville de Weifang, province du Shandong, a été l'une des pires zones relatives à l'abus psychiatrique sur des pratiquants de Falun Gong.
M. Yang Weidong
M. Yang Weidong, ancien directeur d'un bureau de santé militaire à Changsha, a pris sa retraite de l'armée en 1990 et est devenu un médecin inspecteur au centre de médecine de Weifang, district de Weicheng, ville de Weifang. M. Yang était studieux, responsable et honnête. Il traitait les gens avec respect et prenait plaisir à aider les autres ; il était bien considéré par ses pairs.
Avant qu'il ne commence à pratiquer le Falun Gong, il souffrait d'une affection cardiaque grave, d'une trachéite sévère, de problèmes de la vésicule biliaire et d'autres maladies potentiellement mortelles. Il devait s'asseoir pour dormir, parce qu'il avait des difficultés à respirer s'il s'allongeait. Après avoir pratiqué le Falun Gong, toutes ses maladies ont été guéries sans traitement médical. Il était très reconnaissant et parlait souvent à autrui des avantages du Falun Gong.
Le PCC a commencé à persécuter les pratiquants de Falun Gong en juillet 1999. La propagande visant le Falun Gong inondait les informations. Le 19 novembre 1999, M. Yang est allé à Pékin pour parler au nom du Falun Gong.
Dans la matinée du 23 novembre 1999, des policiers du poste de police de Nanguan dans le district de Weicheng l'ont ramené et détenu dans une pièce humide et sombre dans un couloir étroit du sous-poste de police de Nanguan. Aucune couverture ne lui a été fournie bien que le temps ait été très froid. Il n'a presque rien mangé et n'a cessé de tousser pendant deux jours.
Dans la soirée du 24 novembre 1999, il a été envoyé au centre de détention de Weicheng par son unité de travail et a été condamné à la détention administrative. Alors qu'il était dans le centre de détention, la santé de M. Yang s'est détériorée. Le garde lui a posé quelques questions au sujet de son état de santé, mais n'a rien fait pour l'aider.
Le 8 décembre 1999, son employeur l'a envoyé au Département de psychiatrie de l'Hôpital Kangfu pour essayer de le forcer à abandonner sa pratique du Falun Gong par la torture et la drogue. Son état de santé s'est encore détérioré. M. Yang a développé un œdème du foie et ses membres inférieurs sont devenus enflés. Le 25 décembre 1999, M. Yang est mort, quelques jours après sa libération.
M. Su Gang
Une mort encore plus inquiétante s'est produite dans la ville de Weifang peu de temps après. Un pratiquant de Falun Gong de 32 ans, M. Su Gang, a été envoyé par les autorités à l'Hôpital psychiatrique de Changle sans en avertir sa famille. Il a été surdosé avec des injections forcées dommageables pour le système nerveux central, chaque jour pendant neuf jours avant qu'il ne meure le 10 juin 2000.
M. Su était un ingénieur en logiciels auprès de la société pétrochimique de Qilu. Il est allé à Pékin plusieurs fois pour faire appel pour le Falun Gong entre février et mai 2000. Le 23 mai 2000, les agents de sécurité au travail l'ont emmené à l'Hôpital psychiatrique de Changle. Il a été détenu à l'hôpital psychiatrique pendant neuf jours, et a été surdosé avec des injections forcées chaque jour. Après avoir appris que M. Su était dans un hôpital psychiatrique, son oncle Su Lianxi a entamé une grève de la faim, et M. Su a été libéré le 31 mai 2000. À la maison, M. Su paraissait lent, rigide et extrêmement faible. Il est décédé le matin du 10 juin 2000.
Le père de M. Su Gang, Su De'an, et son oncle, Su Lianxi, ont écrit une lettre ouverte aux autorités concernant le décès de Su Gang. Quand ils ont essayé de remettre la lettre aux chefs d'entreprise de Su Gang, des dizaines de personnes envoyées par la société les ont arrêtés et interrogés au poste de police. Ils ont publié une lettre ouverte sur le site Minghui plus tard. Juste pour avoir dévoilé de l'information au sujet de la mort de Su Gang à la presse, M. Su Lianxi a été envoyé dans un camp de travail pour trois ans.
Mme Ma Yanfang
Mme Ma Yanfang
Mme Ma Yanfang, 33 ans, était employée à la Fabrique de céramique de Zhucheng à Zhucheng, ville de Weifang, province du Shandong. Elle a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1998. Quand elle a essayé de faire appel pour le Falun Gong à Pékin en octobre 1999, elle a été arrêtée à mi-chemin et emmenée dans un centre de détention de Zhucheng. Elle y a été détenue pendant 30 jours et a reçu une amende de 3 000 yuans. Elle a ensuite été renvoyée à sa fabrique pour travailler sous surveillance avec un salaire réduit.
Mme Ma est retournée à Pékin en mai 2000. Elle a voyagé à pied pendant 17 jours pour atteindre Pékin. Quand elle n'avait plus d'argent, elle a coupé et vendu ses longs cheveux. Elle a été arrêtée à Pékin et renvoyée à son lieu de travail en détention. Elle a fait une grève de la faim pour protester. Les autorités de son usine l'ont envoyée dans un hôpital psychiatrique à Zhucheng.
Les médecins à l'hôpital psychiatrique lui ont injecté des produits chimiques et l'ont forcée à prendre des médicaments non identifiés. Mme Ma est morte en septembre 2000 après deux mois à l'hôpital psychiatrique.
L'usine où Mme Ma travaillait a affirmé qu'ils avaient signé un accord avec ses parents, où les parents promettaient de ne pas se renseigner davantage au sujet de sa mort. La mère de Mme Ma a répondu en larmes : « Elle est ma fille. Comment ne pourrais-je pas chercher comment elle est morte ? »
Cas de décès dans la province du Hubei
Une fleur de lotus qui jamais ne se fane – Mme Liu Xiaolian
Survivre à une extrême torture – une fleur de Lotus qui jamais ne se fane, un reportage du 29 décembre 2003 publié sur le site Minghui raconte l'histoire de Liu Xiaolian, une femme âgée remarquable qui a enduré une torture brutale et est demeurée ferme dans sa croyance.
Mme Liu était une dame bienveillante du village de Babaodao, canton de Chibi, ville de Chibi, province du Hubei. Elle avait de nombreuses maladies et depuis 1958, elle était aveugle de l'œil droit. Elle a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1995. Deux semaines plus tard, elle a retrouvé la vue de son œil droit ! Elle a toujours dit aux autres combien la pratique du Falun Gong lui avait donné la santé et le bonheur.
En décembre 2000, Mme Liu est allée à Pékin faire appel pour le Falun Gong. Elle a été arrêtée sur la place Tiananmen et battue. Trois jours plus tard, elle a été envoyée à la ville de Haicheng, province du Liaoning, où elle a été exposée au froid extrême et n'a pas reçu assez de nourriture. Le 17 janvier 2001, elle a été emmenée au deuxième centre de détention de la ville de Chibi et transférée plus tard au premier centre de détention. Elle a été sauvagement battue, mais a refusé d'être « transformée ».
Le 28 juin 2002, les responsables du centre de détention ont d'abord emmené Mme Liu à la Clinique pour les femmes et les enfants, tentant de lui faire injecter des drogues inconnues, mais les médecins là-bas ont refusé de coopérer. Ils l'ont ensuite emmenée à l'hôpital de la ville de Chibi, lui ont menotté les mains et les pieds aux quatre coins d'un lit, bandé les yeux et lui ont injecté des drogues.
Cette même nuit, Mme Liu a saigné de la bouche, du nez, des oreilles et des yeux. Ses oreilles étaient dans une douleur extrême. Elle a également vomi et a eu la diarrhée, elle a uriné du sang et eu des caillots de sang dans ses selles. Cinq jours plus tard, ses selles étaient encore foncées, sanguinolentes et sentaient mauvais. Elle avait des douleurs quand elle urinait ou essayait de déféquer. Elle était incapable de manger ou de boire. Réalisant qu'elle était sur le point de mourir, les fonctionnaires du centre de détention l'ont relâchée après avoir extorqué 3 000 yuans à sa famille.
La famille de Mme Liu pensait qu'elle ne vivrait pas encore longtemps, mais elle a miraculeusement survécu. Bien qu'elle fut encore faible, dès qu'elle fut capable de marcher, elle est sortie pour parler aux gens de la persécution qu'elle avait subie.
La police locale s'est rendue à son domicile le lendemain et l'a enlevée de son lit. Le 17 octobre 2002, elle a été envoyée au premier centre de détention de la ville de Chibi. Le 6 décembre 2002, un total de 18 personnes, dont le directeur adjoint Deng Dingsheng, une dizaine de gardes et quatre détenus ont torturé Mme Liu. Les détenus lui ont saisi les bras et les jambes en tirant durement dans les quatre directions. Deng lui a saisi la tête et a aussi tiré fort. Les jointures de Mme Liu se sont disloquées. D'autres gardes se sont joints plus tard. L'un après l'autre ils l'ont battue avec de lourdes chaînes. Sa tête saignait et les os dans ses bras, les jambes, les mains, la poitrine et la région lombaire ont été brisés. Les responsables du centre de détention ont pensé qu'elle allait mourir et ont notifié sa famille de la ramener chez elle.
Avec une ténacité incroyable et une volonté de fer, Mme Liu a non seulement survécu, mais a aussi raconté son expérience aux gens. Le rapport sur Minghui le 22 mars 2004, Survivre à une extrême torture – une fleur de Lotus qui jamais ne se fane (II), a raconté son expérience en survivant à la torture et en dénonçant la persécution.
Plus tôt, le site Minghui en chinois a publié le 21 décembre 2003, Un avertissement solennel aux persécuteurs à Chibi : Vos crimes contre Liu Xiaolian sont enregistrés. Les responsables du PCC ont riposté en enlevant Mme Liu Xiaolian de nouveau le 28 décembre 2003.
Le 4 février 2004, Theo Van Boven, Rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture, a lancé un appel d'urgence pour secourir Mme Liu. Bien que la torture ait diminué, elle n'a jamais cessé. Mme Liu a été condamnée à deux ans de travaux forcés. Après cinq mois, elle était sur le point de mourir et a dû être ramenée à la maison le 29 mai 2004.
Le 26 avril 2006, les policiers ont arrêté Mme Liu de nouveau et l'ont détenue dans l'Hôpital psychiatrique de Pufang à Chibi. Quand ils lui ont dit d'écrire une déclaration de garantie de ne plus pratiquer le Falun Gong, Mme Liu a répondu : « Le juste ne va jamais coopérer avec la perversité. »
Dans son récit sur le site Minghui, Mme Liu a raconté ce qui lui était arrivé à l'hôpital psychiatrique : « Sous la direction du directeur Zhang et de ses complices, j'ai été soumise à des chocs électriques à haute tension et piquée avec des aiguilles électriques pendant quatre heures. On a également ordonné aux jeunes patients psychiatriques masculins de m'injurier, de me battre et de m'harceler sexuellement. J'ai été gavées de force avec des drogues nocives. On m'a donné des perfusions intraveineuses contenant 5 kilos de produits toxiques sur une période de 24 heures. Ensuite, la peau sur tout mon corps est devenue foncée et j'ai perdu connaissance pendant 48 heures. Quand je suis revenue à moi, j'avais perdu la capacité de parler. Le médecin n'a cessé l'abus médical que lorsqu'il a vu que j'étais devenue muette. »
L'Hôpital psychiatrique de Pufang à Chibi
Le 1er septembre 2006, Mme Liu a été encore une fois de plus envoyée à l'Hôpital psychiatrique de Pufang à Chibi. Zhou Xinhua, le secrétaire adjoint du Comité du Parti communiste dans le canton de Chibi, a dit au mari de Mme Liu : « 'La fleur de lotus qui jamais ne se fane' flétrira cette fois, c'est sûr. Si nous la tuons, à combien s'élèvera la compensation que tu vas venir chercher chez nous pour ses frais funéraires ? »
Dans l'hôpital psychiatrique, Mme Liu a été gavée, injectée de substances inconnues, soumise à des chocs avec des aiguilles électriques et étouffée sous des couettes pendant plusieurs heures. Elle était au seuil de la mort. Les responsables sont le Dr Han Hai, le Dr Shen Zubo et le directeur Zhang Hongjing.
Pendant les deux années suivantes de détention, Mme Liu a continué à être torturée physiquement et psychologiquement. En septembre 2008, tout son corps était enflé, elle avait du mal à manger et était incapable d'uriner. Le médecin a dit qu'elle ne vivrait que pendant environ 20 jours. Sa famille a reçu l'ordre de la la porter chez elle.
Mme Liu Xiaolian à l'article de la mort, son corps gonflé
Après avoir été torturée pendant plus de cinq ans et quatre mois, Mme Liu est décédée le 26 octobre 2008. Cette même nuit, six policiers en civil ont surveillé son domicile pour saisir tous les pratiquants de Falun Gong qui pourraient lui rendre visite.
Juste après sa mort, des fonctionnaires du Bureau 610 de la ville de Chibi ont appelé les responsables de la ville de Chibi pour les féliciter. Craignant que la famille de Mme Liu ne cherche justice, ils ont payé 7 000 yuans à sa famille pour les frais médicaux et funéraires.
Mme Guo Min
Une autre pratiquante de Falun Gong dans la province du Hubei, Guo Min, a été emprisonnée dans des hôpitaux psychiatriques depuis qu'elle était dans ses 20 ans et est morte après 11 ans.
Mme Guo, qui travaillait à la branche de la ville de Xima du Bureau des impôts de Xishui a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1996. Après que la persécution ait commencé, elle ne voulait pas renoncer à sa foi malgré la pression de sa famille, de son employeur et de sa communauté. En mars 2000, elle était en chemin vers la maison d'un parent dans la ville de Hangzhou, lorsque la police de la gare ferroviaire de Hangzhou a trouvé un livre de Falun Dafa en fouillant son sac et l'a arrêtée. Le Bureau de l'impôt sur Xishui a envoyé le président du syndicat, Tang Yuanhong, à Hangzhou, pour ramasser Mme Guo et l'emmener à l'Hôpital psychiatrique de Kangtai dans la ville de Huanggang, province du Hubei.
L'Hôpital psychiatrique de la Croix-Rouge de Xishui
Deux ans plus tard, Tang Yuanghong et sa sœur, Tang Yuanming, une directrice de bureau des impôts, ont transféré Mme Guo à l'Hôpital psychiatrique de la Croix-Rouge de Xishui et l'ont détenue là pendant plus de huit ans. Parce qu'elle a été forcée de prendre des médicaments nocifs dommageables pour le système nerveux pendant une longue période, Mme Guo a vu ses menstruations s'arrêter et son estomac est devenu terriblement gonflé. Elle a enduré la torture physique et mentale. Elle a fait une hémorragie en juillet 2010 et on lui a diagnostiqué un cancer utérin à un stade avancé.
Elle est morte à l'hôpital psychiatrique le 29 août 2011. Elle avait tellement mal à cause du cancer qu'elle est tombée de son lit et n'a pas eu la force de se relever. Elle était incontinente, mais personne ne prenait soin d'elle.
Les abus psychiatriques continuent toujours
Aujourd'hui, les pratiquants de Falun Gong sont toujours persécutés dans des hôpitaux psychiatriques.
M. Zhao Xianghai, un opérateur de grue à la société de fer et d'acier de Xiangtan dans la province du Hunan, considéré comme une bonne personne par ses collègues et voisins n'a jamais été connu pour avoir des problèmes de santé mentale. Toutefois, en raison de sa croyance dans le Falun Gong, le Bureau 610 local l'a envoyé à l'Hôpital psychiatrique de la ville de Xiangtan en août 2007. Il y est détenu depuis lors.
Une tentative récente de lui porter secours a été stoppée par le Bureau 610 local.
Traduit de l'anglais au Canada
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