(Minghui.org) Le Parti communiste chinois a délibérément privé les pratiquants de Falun Gong de toutes les formes légales d’appel dont ils auraient pu disposer depuis qu’il a lancé sa répression nationale à l’encontre de la pratique en 1999. En réponse, les pratiquants utilisent divers moyens créatifs pour informer le public de la persécution du Falun Gong par le régime. Cependant, leur résistance non-violente entraîne souvent de sévères représailles de la part du Parti.
En août 2002, un groupe de sept pratiquants de Lanzhou, dans la province du Gansu, a intercepté une chaîne de télévision locale pour diffuser des programmes révélant la persécution. Deux mois plus tard, tous ont écopé allant de 10 à 19 ans de prison.
M. Qiang Xiaoyi, originaire de la province du Shaanxi, mais ayant plus tard déménagé dans la province du Gansu, faisait partie des condamnés. Il a réussi à survivre à la torture brutale dans trois prisons différentes au cours de ses douze ans d’emprisonnement. Cependant, tous n’ont pas été si chanceux : M. Li Zhirong, qui a été arrêté avec lui et envoyé dans la même prison, est mort sous la torture en 2006.
Ci-dessous, M. Qiang détaille ce par quoi il est passé entre les mains du régime communiste et les mauvais traitements subis par les autres pratiquants en prison et dont il a été témoin.
Arrêté et condamné pour avoir intercepté des signaux télévisés
J’ai été arrêté dans mon appartement de l’agglomération de Lanzhou le 14 août 2002 — peu après que six autres pratiquants et moi ayons intercepté les programmes télévisés locaux.
La police m'a immobilisé les mains en utilisant deux anneaux de métal vissées sur une plaque métallique. Alors qu’ils attachaient les vis, j'ai ressenti une énorme pression sur mes poignets et mes mains sont devenues noires et violettes en seulement quelques minutes. Rapidement, elles sont devenues engourdies et ont perdu toutes sensations. J’ai été torturé de cette manière durant trois jours et nuits.
Le tribunal du district de Chengguan de l’agglomération de Lanzhou les a condamnés tous les sept à de lourdes peines le 27 octobre 2002. J’ai écopé de 15 ans, mais j’ai été libéré plus tôt, du fait de mon état critique.
Durant mes 12 ans d’incarcération, j’ai été envoyé dans trois prisons différentes et j'ai enduré une torture brutale.
Suspendu pendant deux mois dans la prison de Lanzhou
En novembre 2003, M. Wei Junren et moi avons été transférés d’un centre de détention à la prison de Lanzhou. Lorsque nous avons refusé de nous soumettre à un test sanguin, des dizaines de policiers nous ont immobilisés au sol et nous ont prélevé du sang de force.
Lorsque les gardes nous ont ordonné d’effectuer des travaux épuisants, nous avons refusé et expliqué que nous n’étions pas des criminels et avions été condamnés pour notre seule croyance. En conséquence, ils me suspendaient lorsque les autres allaient à l’atelier et ne me laissaient reprendre pied que lorsqu’ils revenaient. J’ai été suspendu de cette manière durant plus de deux mois.
Illustration de torture : Suspension
Rapidement, j’ai commencé à manifester des symptômes de maladie grave et je suis devenu de plus en plus faible, jusqu’à ce que je ne puisse plus marcher. On m’a diagnostiqué une anémie toxique, du diabète et une hépatite avec un ictère, ce qui pouvait emporter ma vie à tout moment. Les médecins ont déclaré que j’avais besoin de transfusions sanguines et ont averti ma famille de ma situation critique.
Je ne voulais pas de transfusion, alors la police m’a obligé à écrire une déclaration par laquelle j’en acceptais la responsabilité. Ils m’ont détenu dans une salle isolée et ont attendu que je meure.
Cependant, mon état a commencé à s’améliorer quinze jours plus tard. Même mon médecin ne pouvait le croire et a déclaré à ses supérieurs : « Quand il est arrivé ici, le pigment sanguin de Qiang Xiaoyi était aussi bas que 3 grammes, et actuellement, il est revenu à 10 grammes sans aucun traitement. » Les autres médecins ont soupçonné les équipements, mais n’ont trouvé aucun problème avec eux.
40 jours plus tard, les médecins ont déclaré que j’avais totalement guéri. Lorsque j’ai été ramené dans la prison de Lanzhou, un gardien était stupéfait de constater combien j'avais changé et a déclaré : « Qiang Xiaoyi, tu pratiques le Falun Gong vraiment bien. Enseigne-moi que je puisse aussi m'affranchir de la maladie. »
Témoin d’un passage à tabac mortel dans la prison de Dingxi
Trois jours plus tard, j’ai été transféré dans la prison de Dingxi, où j’ai pu voir le pratiquant de Falun Gong, M. Bi Wenming, suspendu pendant trois jours et battu à mort.
M. Bi Wenming
Les gardiens ont dissimulé la véritable cause de la mort et ont affirmé qu’il s’était suicidé parce que la pratique l'avait rendu fou. La famille de M. Bi a insisté pour effectuer une autopsie, mais ils ont été informés par les autorités de la prison que son corps avait déjà été incinéré.
Lorsque les pratiquants de la prison de Dingxi ont entamé une grève de la faim en guise de protestation, les gardes les ont torturés en utilisant des matraques électriques.
Battre à mort dans la prison de Tianshui est qualifié de « suicide »
Le 14 décembre 2005, j’ai été transféré dans la prison de Tianshui, aussi appelée prison n°3 de la province du Gansu.
Là, les pratiquants étaient isolés dans de petites cellules. Chacun était surveillé et maltraité 24 heures sur 24 par huit détenus. Nous étions privés de sommeil et n’étions pas autorisés à utiliser les toilettes.
M. Liu Zhirong
M. Liu Zhirong, également arrêté pour avoir intercepté des signaux télévisés, a été assassiné durant cette période. Les responsables de la prison ont déclaré à sa famille qu’il s’était suicidé.
Le pratiquant de Falun Gong, M. Cao Dong a dévoilé la cause véritable du décès de M. Liu entre les mains des gardes de la prison. Suite à cela il a été secrètement arrêté par le Ministère de la Sécurité d’État et condamné à quatre ans pour « avoir dévoilé des secrets d’État. »
Après l’arrivée de M. Cao, la prison de Tianshui a créé une section spéciale consacrée aux passages à tabac et à la torture des pratiquants de Falun Gong pour les forcer à abandonner leur croyance.
M. Cao a été mis à l'isolement sans être autorisé à contacter quiconque durant la totalité de sa peine. Le jour de sa libération, les agents du Bureau 610 local l’ont emmené à minuit.
Travaux forcés et torture pour ma seule croyance
Après que j’ai commencé à pratiquer le Falun Gong en 1996, ma vie est devenue plus significative et pleine. Lorsque le régime communiste a commencé à diffamer le Falun Gong et son fondateur en 1999, j’ai fait appel auprès du gouvernement et du public pour restaurer la réputation de la pratique.
Cependant, ce simple acte, m’a mené de nombreuses fois en garde à vue policière. Avant mon arrestation en 2002, j’ai été détenu en de multiples occasions et envoyé dans un camp de travail durant 21 mois.
Arrêté place Tiananmen
Plusieurs pratiquants et moi nous sommes rendus à Pékin fin 1999, mais nous avons été empêchés d'accéder au Bureau des Appels. Nous n’avions nulle part où faire appel, alors nous sommes allés place Tiananmen pour pratiquer publiquement les exercices de Falun Gong. En conséquence, nous avons été arrêtés et détenus jusqu’à ce que des responsables de notre gouvernement local nous ramènent et nous détiennent 15 jours supplémentaires.
Lors de ma détention, la police a extorqué plus de 3 000 yuans (plus de 420 euros) à ma famille en les menaçant de m’envoyer dans un camp de travaux forcés. Mon père a vendu un de nos bœufs et donné l’argent, mais j’ai été quand même condamné à un an et demi de travaux forcés.
Violent lavage de cerveau dans le camp de travaux forcés
J’ai été alors emmené dans le camp de travaux forcés de Zaozihe, dans la province du Shaanxi. Ma première impression a été celle d'un enfer sur terre.
Les gardes incitaient des drogués, des violeurs et autres criminels à « transformer » les pratiquants de Falun Gong en recourant aux coups, aux décharges avec des matraques électriques et autres formes de torture. Ils forçaient les pratiquants à effectuer des travaux intensifs dans la journée et à étudier la propagande du Parti communiste diabolisant le Falun Gong pendant la nuit.
On nous a alors ordonné d’écrire des rapports de pensées. Si un pratiquant refusait, les gardiens l'enfermaient dans une salle sombre, où six drogués le torturaient à tour de rôle. Certains pratiquants sont alors devenus défigurés ou handicapés.
Suspendu pendant trois jours
Parce que je refusais de renoncer à ma croyance en le Falun Gong, ils ont prolongé ma peine de trois mois dans le camp où les tentatives de lavage de cerveau ont continué.
Cinq détenus m’ont mis dans une salle sombre, m’ont menotté et suspendu, seuls mes orteils touchant le sol. Les menottes sont devenues de plus en plus serrées et graduellement ont pénétré ma chair. Mes doigts sont devenus noirs et violets, puis noirs, jusqu’à ce que mes mains perdent toute sensation.
Illustration de torture : Suspension
La souffrance était au-delà de mon endurance. J’avais l’impression que plusieurs montagnes appuyaient sur moi. Alors que j’étais sur le point de m’effondrer, des courants chauds ont soudain circulé depuis le haut de ma tête et j'ai senti que tout mon corps devenait léger. Je savais que mon Maître compatissant me protégeait à tout moment.
Les gardiens m’ont suspendu de la sorte pendant trois jours et deux nuits. Ils ont détruit ma volonté en ne me permettant pas d’utiliser les toilettes. Je n’avais pas d’autre choix que de me soulager dans mes pantalons. Lorsque j’ai été relâché, mes poignets avaient perdu toute sensation et ressemblaient à une bouillie de chair et de sang.
Ne voulant pas que les autres prisonniers voient mes poignets mutilés, les gardes m’ont emmené dans un hôpital et m’ont empêché d’entrer en contact avec quiconque. Ils m’ont libéré à la fin de ma peine prolongée.
Cependant, peu après ma libération, la police est venue chez moi et a tenté de m’arrêter à nouveau. Je me suis échappé en prétextant me rendre aux toilettes.
Afin d’éviter une arrestation ultérieure, je me suis rendu à Lanzhou, province du Gansu, mais j’ai été à nouveau arrêté environ un an plus tard, pour avoir intercepté des signaux télévisés afin de révéler la persécution au public.
Information de contact des tortionnaires :
Liu Jiangtao, chef de division dans la prison de Tianshui : +86-13993803558
Wei Dong, ancien fonctionnaire de la Section n°1, Bureau de police de l’agglomération de Lanzhou (actuellement instructeur au poste de police de Pengjiaping, district de Qilihe, agglomération de Lanzhou) : +86-931-2304482, +86-13399313166
Traduit de l'anglais en Europe
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