(Minghui.org) Mme Ge Xiulan de la ville de Tianjin a été arrêtée le 2 mars 2015 par la police locale, et sa maison et son entreprise ont été saccagées. Pendant les trois dernières années, elle a fait appel à diverses entités gouvernementales concernant les sept ans de condamnation illégale de son mari en raison de sa croyance en le Falun Gong.

Tout en refusant l'autorisation de voir son mari en prison, les autorités l'ont menacée et ont interféré avec ses tentatives pour faire appel. La prison a reconnu que la raison pour laquelle Mme Ge n'était pas autorisée à voir son mari était qu'elle aussi pratique le Falun Gong.

Mme Ge fait fonctionner une petite entreprise afin de gagner sa vie tout en essayant par tous les moyens possibles de demander justice pour son mari.

Visite refusée à répétition

M. Huang Liqiao a été arrêté par la police de la ville de Tianjin pendant qu'il posait des affiches de Falun Gong le 7 avril 2012. Il a entamé une grève de la faim pour protester et a été gavé. La cour du district de Hebei l'a condamné à sept ans d'emprisonnement le 26 septembre 2012.

Mme Ge a retenu un avocat et a fait appel à la cour de Yizhong de la ville de Tianjin, mais le tribunal a confirmé la condamnation originale.

On a diagnostiqué à M. Huang de la tuberculose le 8 octobre 2012, alors qu'il était toujours en train de faire une grève de la faim et il a été transféré à la prison de Xiqing à Tianjin.

Lorsque Mme Ge s'est rendue à la prison le 8 novembre, le capitaine Zhang Hui et le capitaine adjoint Wang Xin lui ont dit que si elle voulait voir son mari, elle devait avoir des papiers d'approbation des trois bureaux gouvernementaux suivants : le Bureau du maintien de la stabilité sociale, le Comité des affaires politiques et juridiques et le Bureau de l'administration pénitentiaire.

Elle s'est de nouveau rendue à la prison le 10 janvier 2013 et s'est interrogée sur la légalité qu'on lui nie ses droits de visite. Le capitaine adjoint Wang Xin a répondu : « Il n'y a aucune base juridique. Vous pouvez nous poursuivre partout où vous voulez. » Wang l'a ensuite traînée par les vêtements hors du bureau.

Peu de temps après, Mme Ge passait le Nouvel An chinois 2013 seule à la maison, lorsque les policiers du poste de police de Yahe sont venus et ont fouillé sa maison.

Elle s'est de nouveau rendue à la prison le 11 avril 2013. Le capitaine Zhang Hui lui a dit qu'il était impossible qu'elle puisse voir son mari tant qu'elle n'aurait pas obtenu l'approbation du Bureau 610 dans le cadre du Comité des affaires politiques et juridiques.

Quand elle s'est rendue au Comité le 16 janvier 2014, elle a été renvoyée. Les réceptionnistes lui ont dit qu'ils n'étaient pas autorisés à lui donner les coordonnées d'aucun autre fonctionnaire et qu'ils ne pouvaient non plus prendre aucuns documents du cas.

« Les membres de la famille qui pratiquent le Falun Gong sont interdits de visite »

Bien que M. Huang ait continué sa grève de la faim, les autorités l'ont transféré à la prison de Gangbei (aussi connue comme prison de Binhai) le 15 mars 2014. Le droit de visite de Mme Ge a été également refusé à plusieurs reprises par cette prison.

Quand elle a remis une lettre de plainte au Bureau de la Justice, un fonctionnaire dénommé Huang lui a crié : « Quel genre d'avocat oserait prendre votre cas ? Ils sont forcément des dégonflés ! »

Elle a ensuite remis la lettre de plainte au Bureau de l'administration pénitentiaire, et on lui a dit que c'était illégal pour la prison de nier son droit de voir son mari et qu'elle devrait faire parvenir sa poursuite au Parquet. Alors elle s'est rendue au Parquet le 29 juillet 2014. Bien que le fonctionnaire ait convenu qu'elle devrait être autorisée à voir son mari, ils lui ont dit qu'ils ne pouvaient pas prendre son cas.

Elle est retournée à la prison de Gangbei le 12 août 2014 et a demandé une explication écrite des motifs juridiques pour lesquels on lui refusait le droit de voir son mari.

Quelques jours plus tard, le directeur Yan du Bureau d'appel de la prison lui a remis la réponse écrite, qui déclarait : « Selon l'alinéa 7 de l'article II du Bureau des règlements de l'administration pénitentiaire, les membres de la famille de pratiquants de Falun Gong détenus, qui sont eux-mêmes des pratiquants et qui refusent d'abandonner la pratique, ne sont pas autorisés à voir les membres de leur famille qui sont en détention. »

Le directeur Yan a également affirmé que la prison était dirigé d'une manière civilisée et qu'aucune maltraitance n'existait. Mme Ge a fait valoir : « Quand le pratiquant de Falun Gong Li Xiwang a été transféré ici, il est mort en moins dix jours. Maintenant mon mari est détenu ici aussi. Comment puis-je ne pas m'inquiéter lorsque vous ne m'avez pas permis de le voir, même une fois ? »

Continuer de faire appel jusqu'à être arrêtée

Mme Ge a déposé une demande le 24 septembre 2014 pour un réexamen et la révision de la condamnation de son mari au Bureau de l'administration pénitentiaire. Zhang Chunbo, un fonctionnaire du bureau, a rejeté sa demande une fois de plus.

Elle a ensuite déposé la demande le 17 novembre 2014 au Bureau de Justice. Wang Guohua, un fonctionnaire du Bureau, a confirmé la décision précédente et a déclaré que c'était la décision finale de la procédure d'appel.

Néanmoins, Mme Ge a continué à faire appel pour son mari jusqu'à ce qu'elle soit arrêtée le 2 mars 2015.

Arrestation à répétition et torture

Le mari de Mme Ge, Huang Liqiao, est un ingénieur à la Société de canalisation de Tianjin. Il a été soumis à de multiples arrestations et des peines de travaux forcés depuis 2000, au cours desquelles il a été brutalement torturé. Les rapports détaillés :

Mr. Huang Liqiao Brutally Tortured in Several Forced Labor Camps in Tianjin

Mr. Huang Liqiao Tortured in Shuangkou Forced Labor Camp in Tianjin City

Falun Gong Practitioner Mr. Huang Liqiao Suffers Brutal Torture at the Shuangkou Labor Camp in Tianjin

Lors d'une de ses condamnations dans un camp de travail, son employeur l'a congédié. Il a ensuite déposé une poursuite contre son employeur en avril 2010. Son cas a été accepté par la Cour de Dongli le 21 juin 2010. Lors du procès le 13 juin 2011, M. Huang a dit au tribunal que c'était une violation de la liberté de croyance que son employeur le licencie en raison de sa pratique du Falun Gong. Il a exigé des réparations de son employeur et le rétablissement de son travail.

Bien que le défendeur n'ait offert aucune réfutation, la Cour de jusqu'à l'arrestation de M. Huang en avril 2012.

Traduit de l'anglais au Canada