(Minghui.org) Une femme de 70 ans a été plaquée au sol et s'est fait entailler le petit doigt droit avec un couteau à fruits suite à son refus de coopérer avec la police venue pour prélever un échantillon de son sang.
Mme Pang Jihong était ciblée pour son refus de renoncer au Falun Gong, une discipline spirituelle persécutée par le Parti communiste chinois.
Mme Pang
Le doigt blessé
Ce n’est pas la première fois que la résidente de Guiyang se fait prélever du sang par la police. Elle s’y était soumise lorsque la police était venue une première fois lui prélever du sang il y a quelques années. Les policiers avaient affirmé à l'époque que le gouvernement était en train d’établir une gigantesque base de données d’échantillons de sang de tous les citoyens chinois pour aider à l’investigation policière des affaires criminelles.
Mme Pang a peu après découvert que seuls les pratiquants de Falun Gong se voyaient ordonner de donner leur sang. Elle en est venue à soupçonner que la base de données en question était utilisée pour le prélèvement d'organes approuvé par le Parti communiste chinois sur des pratiquants de Falun Gong vivants.
Elle a refusé cette fois-ci et a été finalement confrontée à la brutalité policière. Lorsque la police lui a entaillé le doigt, le sang a jailli et éclaboussé tout autour. L’entaille à son petit doigt n’était pas refermée une semaine plus tard. Elle a également subi des blessures à la cage thoracique lors de sa lutte pour échapper aux policiers.
Mme Pang raconte ce qui lui est arrivé le 26 octobre 2016 :
Trompée à ouvrir la porte
J'étais à la maison le 26 octobre quand un homme m’a appelée pour me rappeler de faire une demande d’une carte de tarif senior gratuite. Quelques minutes plus tard, j'ai entendu frapper à la porte et j’ai vu plusieurs policiers en uniforme à travers le judas. J’ai compris que l'appelant venait tout simplement de vérifier que j’étais à la maison.
Je leur ai dit : « Chaque fois que vous venez ici, vous fouillez ma maison, prélevez mon sang ou m’arrêtez. »
Un homme a promis qu'ils ne me feraient rien de tout cela cette fois-ci. J'ai ouvert la porte par politesse.
Comme je ne voulais pas traiter la police en ennemis, j’ai décidé de leur offrir des fruits comme je le ferais à mes invités.
J'allais leur éplucher des pommes quand j’ai remarqué un grand homme avec un caméscope. Il a dit : « Nous sommes ici pour prélever votre sang. »
Je lui ai répondu : « Je n’ai violé aucune loi en pratiquant le Falun Gong. Vous m’avez prélevé du sang une fois déjà. Pourquoi êtes-vous revenus ? »
Un autre policier a dit : « Il [l'homme avec le caméscope] est notre chef. Nous devons tout filmer pour montrer aux supérieurs que nous sommes venus à votre domicile. »
J’ai protesté contre leur violation de mon droit de ne pas être photographiée dans un espace privé. Le chef a rangé son caméscope après avoir pris quelques images de moi.
Parler du Falun Gong pendant l’impasse
Comme la police essayait de m’amener à coopérer avec eux, je leur ai expliqué pourquoi je ne pouvais pas arrêter de pratiquer le Falun Gong. Je souffrais de tuberculose depuis des décennies, mais tous mes symptômes ont disparu après avoir commencé la pratique du Falun Gong.
Je leur ai dit également que la persécution est erronée, car aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong.
Le chef m'a interrompue et a dit : « Nous devons prélever votre sang aujourd'hui que vous coopériez avec nous ou pas. »
Un jeune policier s’est approché de moi avec une seringue à la main.
J’ai sauté sur le canapé et me suis assise sur le dossier. Ce faisant, j'ai ouvert la fenêtre.
Le visage du jeune homme a pâli et il a reculé en disant : « S'il vous plaît, non. Nous allons partir. »
Je lui ai dit : « Le Falun Gong interdit de tuer. Vous pensez que je vais sauter par la fenêtre ? Non, je laisse juste entrer un peu d'air frais. »
Le chef m'a grondée : « Vous nous menacez. » Il a levé à nouveau son caméscope pour me filmer.
J’ai exhorté la police à cesser de commettre des crimes contre les pratiquants de Falun Gong comme moi.
Un policier a dit : « Nous voulons juste quelques gouttes de votre sang et il n'y aura pas d'effet sur votre santé. Pourquoi ne coopérez-vous pas avec nous ? »
Je leur ai dit qu'ils n’avaient aucune base légale pour prélever mon sang.
Quelques policiers m’ont suppliée : « Grand-mère, s'il vous plaît faites-nous une faveur. »
Je me sentais triste et n’ai rien dit.
Le chef a appelé trois autres policiers, l'un d'entre eux étant son chef adjoint prénommé Chen.
Chen a admis qu'ils violaient mes droits de l'homme, mais a dit qu'ils n’avaient pas le choix et devaient suivre les ordres de leurs supérieurs.
J’ai demandé à savoir qui exactement étaient leurs supérieurs et Chen n’a pas pu me donner de nom.
Un policier est intervenu : « Le Parti communiste est notre supérieur. Nous sommes payés par le Parti et devons obéir à ses ordres. »
J'ai essayé de les convaincre qu'ils devaient faire les choses en fonction de la loi et de leur conscience, mais personne n'a écouté.
Le chef a alors ordonné à deux femmes de mon comité de rue local de venir. Je connaissais ces deux femmes, qui avaient une fois essayé de me persuader d'arrêter ma pratique du Falun Gong.
La police entaille mon doigt
Une femme a demandé pourquoi j'étais assise si près de la fenêtre. Je lui ai dit que l'air était étouffant, avec tant de policiers dans mon salon.
Comme je parlais avec les deux femmes, Chen a soudainement attrapé mes jambes et m’a fait tomber du canapé. Quelques policiers m’ont fermement tenue au sol, tandis que d'autres continuaient à piquer ma main gauche. Ils n’arrivaient pas à prendre mon sang dans la lutte.
Puis, j'ai entendu une femme dire : « S'il vous plaît, ne lui faites pas de mal. » La chose suivante que j’ai sentie était quelqu'un me coupant le petit doigt droit avec le couteau à fruits avec lequel j’avais prévu leur éplucher les pommes.
Chen a ordonné : « Continuez à extraire son sang ! »
J’ai continué à me débattre et n’ai aucune idée de la quantité de sang qu’ils ont pris.
Au moment où ils se sont arrêtés, j’ai remarqué que le chef était déjà parti. Chen a également essayé de partir. Je l’ai rattrapé et lui ai demandé le nom de chacun d’entre eux.
Il a hésité, mais a accepté que tout le monde écrive son nom. Comme je lisais les noms de ses agents griffonnés sur un morceau de papier, Chen est parti aussi vite que possible.
Seuls six policiers ont écrit leur nom.
Taches de sang et blessures
J'ai trouvé des taches de sang sur ma paume droite, sur mon canapé, sur le plancher en bois, sur une paire de chaussettes propres et un peu de papier émietté.
Mon couteau à fruits était introuvable. Je me suis souvenue avoir vu un jeune policier jouer avec en disant : « Si vous ne nous laissez pas prélever votre sang, nous obtiendrons votre sang si vous vous coupez le doigt. » Rétrospectivement, je me suis aperçue qu'il faisait allusion à ce qu'ils pourraient faire.
Mon doigt est resté enflé pendant plusieurs jours et il a fallu une semaine pour que l’entaille se referme. Ma cage thoracique me faisait également très mal et la douleur empirait quand je marchais ou toussais.
Les taches de sang partout dans l'appartement de Mme Pang
Traduit de l'anglais en Europe
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