(Minghui.org) L'avocat de la défense Wang Lei de la province du Henan a reçu un appel téléphonique, le 18 mars 2016, du juge Jin Shu de la Cour d'appel intermédiaire de la ville de Qiqihar.

M. Jin a affirmé : « Compte tenu de ce qui est arrivé au cours du premier procès de Mme Yu Guimin, vous n'êtes pas autorisé à la défendre dans le second. »

Interrogé, le juge a dit que sa décision était fondée sur l'article 250 de la procédure pénale. Rappelant que cette procédure « impose des pénalités aux participants pour avoir troublé l'ordre de la cour », l'avocat a affirmé : « C'est le juge du tribunal de district qui a agi illégalement dans cette affaire. »

Le procureur est retiré de la salle d'audience

Mme Yu Guimin et Mme Yang Xiuhua ont été jugées par le tribunal du district de Fularji le 3 novembre 2015. Les deux femmes sont des pratiquantes de Falun Gong, une discipline spirituelle qui est persécutée par le régime communiste chinois.

M. Wang, l'avocat de la défense de Mme Yu, a exigé que le juge exclue toute preuve obtenue par la torture.

Mme Yu a montré les cicatrices profondes sur ses poignets, d'avoir été menottée. Elle a demandé au juge présidant Liu Qinghua s'il voulait voir ses autres blessures qui sont arrivées au cours de l'interrogatoire. Liu a rejeté la demande.

Lorsque Wang a indiqué que le tribunal a violé la loi de procédure pénale en ignorant la question de la preuve illégale, le juge Liu a répliqué : « Vous n'êtes pas autorisé à parler du droit pénal. »

« C'est contraire à la Constitution », a objecté M. Wang.

« Vous n'êtes pas autorisé à parler de la Constitution », a déclaré le juge.

M. Wang a protesté : « Le président Xi favorise 'gouverner le pays conformément à la loi' et 'gouverner le pays conformément à la Constitution.' Pourquoi n'ai-je pas le droit de le mentionner ? »

Le juge Liu a ensuite ordonné aux huissiers de faire sortir l'avocat de la salle d'audience.

Le juge menace et fait pression sur l'accusée pour qu'elle laisse tomber l'avocat

Mme Yu a été condamnée à trois ans de prison pour avoir donné une carte d'accès Internet à un étranger, permettant de contourner la censure en ligne.

Le juge Liu a menacé que si elle faisait appel du verdict, elle recevrait une peine plus lourde.

M. Liu a préparé une demande écrite pour rejeter l'avocat de la défense et a demandé à son collègue Wang Longhuai de le présenter à Mme Yu au centre de détention. Lorsque Mme Yu a refusé de signer le document, M. Liu l'a de nouveau menacée.

Des juges accusés de collusion

Le procureur Wang est arrivé à la ville de Qiqihar le 28 février 2016 pour représenter Mme Yu. Deux agents de police locaux sont apparus à sa chambre d'hôtel vers 23 h 30 et l'ont emmenée au poste de police de Longhualu pour interrogatoire.

M. Wang a approché le juge Jin Shu de la cour intermédiaire concernant les actes du juge Liu lors du premier procès. Il a également présenté deux documents : l'un était la déclaration de Mme Yu de la façon dont elle a été torturée pendant les interrogatoires et l'autre était la plainte de Mme Yu contre le juge Liu. Le juge Jin a demandé les plaidoiries de l'avocat, qu'il a soumis.

Cependant, quinze jours plus tard, la juge de la cour intermédiaire a nié avoir reçu les actes de la procédure. Au cours d'un appel téléphonique le 18 mars 2016, elle a dit : « Même si je recevais vos plaidoiries, vous ne pourriez toujours pas représenter Mme Yu au cours de [l'audition des appels]. »

M. Wang a plus tard approché le Parquet de la ville de Qiqihar, la cour supérieure provinciale du Heilongjiang et le Parquet provincial pour déposer des plaintes contre le juge Liu du tribunal du district de Fularji pour violations de la loi.

Traduit de l'anglais au Canada