(Minghui.org) Le 18 juin, Mme Yang Suhua, une représentante des autorités chinoises, âgée de 80 ans et à la retraite, originaire de Jinzhou, province du Liaoning, a déposé une plainte criminelle contre l'ancien dirigeant chinois Jiang Zemin pour la persécution dont elle a été victime entre 2000 et 2010.
Pour avoir pratiqué le Falun Gong, une discipline spirituelle actuellement persécutée par le régime communiste en Chine, Mme Yang a été arrêtée quatre fois et son domicile a été pillé deux fois. Après avoir été arrêtée une première fois, elle avait été emmenée dans un centre de lavage de cerveau, où elle avait été torturée pendant un mois et demi. Lors de sa troisième arrestation, elle avait été condamnée à un an de travaux forcés.
Voici son récit personnel, tel qu'il est rédigé dans sa plainte pénale.
Découvrir le Falun Gong
Je suis une responsable retraitée du département administratif du Comité municipal de Jinzhou. J'ai souffert de maladies de la vésicule biliaire, de l'estomac et des articulations, ainsi que de problèmes gynécologiques. J'ai essayé tous les traitements médicaux existants que j'ai pu trouver, mais rien n'a fonctionné. J'étais déprimée et j'ai perdu espoir.
Tout a changé le 5 avril 1994 lorsque j'ai assisté aux conférences de M. Li Hongzhi (le fondateur du Falun Gong) dans la ville de Jinzhou. Le deuxième jour des conférences, tous les problèmes de santé qui m'avaient tourmentée pendant plusieurs dizaines d'années ont disparu. J'ai fait l'expérience du miracle du Falun Gong. Tout mon corps était léger.
J'ai suivi le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Je cherchais à l'intérieur mes lacunes lorsque j'entrais en conflit avec d'autres personnes. Je traitais les gens avec sincérité et bonté.
Mais en juillet 1999, l'ancien dictateur Jiang Zemin a lancé une persécution brutale contre le Falun Gong. Voici ce que j'ai subi au cours des années qui ont suivi.
Première arrestation, détention de quinze jours
Le soir du 20 juin 2000, j'avais accompagné un compagnon de cultivation à Pékin faire appel auprès des autorités du droit de pratiquer le Falun Gong. Nous avons été arrêtés à la gare ferroviaire de Jinzhou. Plus de vingt pratiquants locaux ont été arrêtés au même endroit en même temps.
Chacun d'entre nous a été emmené dans un poste de police de district. J'ai été emmenée au poste de police de Jintie. Un policier a menotté un de mes bras à un tuyau de chauffage. Plus tard, j'ai été emmenée au second centre de détention de la ville de Jinzhou, où j'ai été détenue pendant quinze jours.
Emmenée directement au centre de détention après ma libération
Lorsque j'ai été libérée du centre de détention le 5 juillet 2000, un policier appelé Tang du poste de police de Jintie m'a emmenée directement dans un centre de lavage de cerveau établi par le Comité des affaires politiques et légales et le Bureau 610 de Jinzhou. Il se trouvait dans l'ancienne usine d'objets en jade de la ville de Jinzhou.
Près de 100 pratiquants de Falun Gong se trouvaient détenus là. Certains d'entre eux avaient été transférés depuis des centres de détention. La plupart avaient été arrêtés alors qu'ils étaient chez eux, travaillaient dans les champs ou sur leur lieu de travail.
Par la torture et des vidéos de propagande, ils ont essayé de briser notre volonté de pratiquer le Falun Gong. Ils nous forçaient à faire des exercices physiques intensifs. Ils m'ont frappée et insultée, giflée au visage, m'ont attrapée par les cheveux et cogné la tête contre le mur. Li Xiejiang, le directeur du Bureau 610 de Jinzhou, était l'un des malfaiteurs les plus cruels.
J'ai été détenue là pendant environ un mois et demi. Le 18 août, l'agent Tang du poste de police de Jintie, le directeur Wang du Comité des affaires politiques et légales du district de Linhe, Chen Yuhua (un responsable du quartier résidentiel de Jintie) et les membres de ma famille sont venus me chercher.
Chen m'a emmenée avec ma famille au bureau du quartier résidentiel de Jintie, où on m'a ordonné de payer 1000 yuans. Je leur ai dit que je n'avais pas d'argent. Ma famille leur a finalement payé 500 yuans.
Seconde arrestation, je me retrouve dans le même centre de détention
Le matin du 18 janvier 2001, j'étais allée chez Mme Cai, une compagne de cultivation, pour y livrer des documents d'informations sur le Falun Gong. Un policier a ouvert la porte et m'a soudainement attrapée par le bras. Lorsque j'ai frappé à la porte, des agents du poste de police de Lin'an venaient en fait d'arriver pour fouiller son domicile.
Deux agents nous ont emmenés, Mme Cai, son mari et moi, au poste de police de Lin'an. Nous avons été détenus dans trois pièces séparées. Plusieurs policiers se sont relayés pour m'interroger sur l'endroit où j'avais reçu les documents d'information sur le Falun Gong. Un policier m'a frappée avec mon sac de vêtements.
Pendant ce temps, les deux agents qui avaient saccagé le domicile de Mme Cai sont allés fouiller mon domicile. Ils sont revenus et m'ont montré les souches de mes billets d'entrée aux conférences du Falun Gong à Jinzhou et Harbin, qu'ils prévoyaient d'utiliser comme des « preuves » contre moi.
Le lendemain à minuit, le 19 janvier, ils m'ont emmenée au centre de détention de Jinzhou. Les conditions de vie y étaient inhumaines.
J'ai dormi à côté de dizaines de détenues sur une planche en bois élevée de quelques centimètres seulement au-dessus du sol en ciment. Il y avait à peine assez de place pour me coucher droite sur le côté. Si je bougeais un peu, je risquais de réveiller la personne à côté de moi et j'étais insultée et je recevais des coups de pied s'il s'agissait d'une détenue criminelle.
Tout ce que nous faisions se faisait à l'intérieur de la cellule, y compris aller aux toilettes. Notre nourriture n'était composée que d'un morceau de pain de maïs et de quelques feuilles de légumes dans un bouillon liquide dans lequel se trouvait du sable et des vers. Nous ne recevions pas d'eau chaude à boire. La couverture, alors qu'elle était très sale et sentait mauvais, me coûtait une taxe d'utilisation de 70 yuan. Pendant la journée, nous étions forcés à nous asseoir le long de la planche en bois sans bouger.
Environ quatre mois plus tard, à la mi-mai, les pratiquants de Falun Gong du centre de détention ont commencé une grève de la faim. Le Bureau 610 de Jinzhou a ordonné au centre de détention de nous libérer temporairement.
Troisième arrestation, un an de travaux forcés
Le 15 juin 2001, alors que je faisais des réparations dans ma maison, plusieurs agents du poste de police de Lin'an sont venus me voir et ont dit que leur supérieur voulait me rencontrer. Ils m'ont promis que cela ne prendrait que quelques minutes. Je les ai suivis au centre de détention et ils m'ont enfermée.
Le matin du 16 juin 2001, Li Weimin, directeur du bureau de police du district de Linhe, et plusieurs agents m'ont emmenée au tristement célèbre camp de travaux forcés de Masanjia.
Lorsque la voiture de police s'est garée à l'entrée du camp de travail, un policier a sorti un morceau de papier et m'a dit de le signer. C'était une condamnation à un an de travaux forcés. J'ai refusé de le signer.
J'ai ensuite été emmenée dans la 4e division, 2e groupe, 2e camp. Ils ont ensuite adopté une approche « douce », feignant la gentillesse et se relayant pour me forcer à abandonner ma foi. Ils m'ont privée de sommeil la nuit.
Au camp de travail, nous étions soumises à de nombreuses formes de tortures inhumaines.
On nous forçait à nous lever à 5 h 30 le matin et nous n'avions que cinq minutes pour nous laver et aller aux toilettes. On nous forçait à accomplir du travail d'esclave et à nous asseoir sur de petits tabourets en plastique avec les deux mains sur les genoux sans bouger. Il y avait du matériel de surveillance dans les chambres.
Des policiers fourbes et une quatrième arrestation
Vers 19 h, le soir du 26 octobre 2010, quelqu'un a frappé à ma porte. Alors que ma belle-fille se préparait à ouvrir la porte, je l'ai arrêtée et ai demandé qui était là. La personne a répondu : « Je suis du service des statistiques et du recensement. »
Mais lorsqu'on a ouvert la porte, environ six agents ont forcé le passage. L'un d'entre eux a dit qu'ils venaient du Bureau de police de Linhe. Ils ont immédiatement commencé à saccager ma maison et ont confisqué mes livres du Falun Gong, des photos du fondateur du Falun Gong et quelques sacs. Un policier a essayé de prendre une photo de moi en même temps.
Ils ont emporté mes affaires. Un agent du poste de police de Jintie est resté et m'a dit de le suivre au poste. J'ai refusé de l'accompagner.
Ma belle-fille s'est opposée à ce qu'il m'emmène. « Elle a déjà plus de 70 ans. Vous ne pouvez pas l'emmener. »
Il a dit qu'il devait vérifier quelque chose et que cela ne prendrait que quelques minutes. Nous n'avons pas pu le croire cette fois-ci. Finalement, il a promis à ma belle-sœur qu'il me ramènerait rapidement. Je l'ai suivi au poste de police.
*Au poste de police, il m'a posé beaucoup de questions. Je lui ai répondu que je n'avais aucune idée et que je ne pouvais répondre à ses questions. Il m'a ensuite demandé si je connaissais Qu Wei. Je lui ai répondu : « Oui. Je l'ai rencontré sur notre site de pratique local du Falun Gong avant que le PCC ne lance la persécution. »
Il a pris des notes pour les archives et m'a ensuite demandé de les signer. J'ai refusé.
Vers 23 h, ils m'ont emmenée avec Mme Wu, une autre pratiquante, au centre de détention de la ville de Jinzhou. Mme Wu, qui était malade et alitée, avait été transportée depuis son domicile jusqu'au poste de police.
Une policière qui nous avait reçues lui a demandé un document officiel. Les agents qui nous avaient emmenées là ont promis de présenter les documents le lendemain. Trois jours plus tard, Mme Wu et moi-même avons été libérées et sommes rentrées chez nous. Je pense que c'était parce que les policiers n'avaient présenté aucun document officiel au centre de détention.
Historique
En 1999, Jiang Zemin, à la tête du Parti communiste chinois, lançait la répression violente du Falun Gong sans tenir compte des autres membres du comité permanent du Politburo.
La persécution a conduit à la mort de nombreux pratiquants de Falun Gong au cours des 17 dernières années. Beaucoup plus auraient été torturés en raison de leur croyance et même tués pour leurs organes. Jiang Zemin est directement responsable de la mise en place et du maintien de la persécution brutale.
Sous sa direction personnelle, le Parti communiste chinois a créé un organe de sécurité illégal, le « Bureau 610 », le 10 juin 1999. L'organisation supplante les forces de police et le système judiciaire dans l'exécution de la directive de Jiang concernant le Falun Gong : ruiner leur réputation, couper leurs ressources financières et les détruire physiquement.
La loi chinoise permet aux citoyens d'être plaignants dans les affaires pénales, et de nombreux pratiquants exercent maintenant ce droit de déposer des plaintes pénales contre l'ancien dictateur.
Traduit de l'anglais en Belgique
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