(Minghui.org) Mme Wang Jianqiao, âgée de plus de soixante ans, a été illégalement arrêtée devant un tribunal à Nanjing le 31 mai 2016. À ce moment-là, six pratiquantes de Falun Gong étaient jugées. Ses vertèbres lombaires ont été fracturées lors de l’arrestation et elle a fini par être détenue pendant vingt-trois jours.

Voici le récit de l’incident tel que raconté par Mme Wang :

Alors que je passais devant le tribunal du district de Xuanwu le 31 mai, Xiao Lingjian, un policier de la Division de la sécurité intérieure de Nanjing, m’a arrêtée et interrogée.

Il a demandé pourquoi j’étais là et a immédiatement contacté un autre policier. Une voiture s'est approchée quelques secondes plus tard et un autre policier m’a dit de monter. Je ne savais pas ce qui se passait et j'ai refusé de m'y conformer. Plusieurs hommes ont ensuite essayé de me pousser dans la voiture.

J’ai demandé : « Comment pouvez-vous m’obliger à monter dans cette voiture en plein jour ? »

Trois policiers ont tiré mes bras derrière mon dos et m’ont poussée dans la voiture. Mon torse était tordu et j’ai senti une douleur atroce au bas du dos. Ils ont également saisi mon sac à main et m'ont enlevé mes chaussures.

Deux hommes m’ont maintenue dans la voiture et j’ai été emmenée à la salle d’interrogatoire au poste de police de la route Hunan. Ils ont inspecté mon sac à main et ont trouvé un livre du Falun Gong et quelques dépliants d’information concernant la persécution.

Le bas de mon dos a commencé à me faire de plus en plus mal et je ne pouvais pas me lever debout le dos droit.

Ils m’ont interrogée sur la provenance des documents du Falun Gong, mais j’ai refusé de répondre.

Deux policiers sont entrés et m'ont prélevé du sang contre ma volonté.

La police a saccagé ma maison et celle de ma mère, et ils ont confisqué un certain nombre de livres du Falun Gong et d’autres objets personnels.

Ma mère a presque quatre-vingt-dix ans. Beaucoup de ses maladies ont disparu après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong il y a dix-neuf ans.

J’ai été détenue au poste de police pendant la nuit.

La police m’a dit le lendemain matin que je serais emmenée au centre de détention de la ville de Nanjing. Mon mari est venu et je lui ai parlé de mes maux de dos. Il a insisté pour que je sois emmenée à l’hôpital.

Trois policiers m’ont menottée et emmenée à l’hôpital de la police. Ils ont seulement demandé l’examen de santé pour l’admission à la détention, mais ils ont refusé de faire examiner le bas de mon dos.

J’ai été détenue au centre de détention de Nanjing pendant sept jours et ne pouvais pas prendre soin de moi à cause de mes maux de dos. Pan Jun et Xu, des policiers de la Division de la sécurité intérieure du district de Gulou, m’ont interrogée plusieurs fois au cours de cette période.

Parce que je refusais de révéler la source de mes livres et d’autres documents d’information, j’ai été emmenée au centre de lavage de cerveau du district de Gulou une semaine plus tard, le 8 juin.

Ensuite, mon mari a insisté pour que la police m’emmène passer une tomodensitométrie.

J’ai subi une tomodensitométrie le 13 juin et on m'a diagnostiqué une fracture de compression de niveau 2 dans les vertèbres lombaires. J’ai aussi passé une IRM le 19 juin qui a montré la même chose. Le médecin a recommandé que je reste alitée pendant trois mois avant d’avoir un autre examen.

Le personnel du centre de lavage de cerveau m’a ordonné d’écrire une déclaration de garantie pour renoncer au Falun Gong avant qu’ils me libèrent. J’ai refusé.

Ensuite, j'ai dû assister aux séances de lavage de cerveau et être interrogée par Pan Jun tous les jours.

On m’a dit que le nom du policier qui m’avait blessée lors de l’arrestation était Liu Jingbo. M. Liu a même blessé son propre dos lors de l’arrestation.

La police m’a interdit de communiquer avec d’autres pratiquants de Falun Gong et d'afficher quoi que ce soit sur ma blessure sur Internet.

Mes maux de dos étaient persistants et j’ai été libérée après avoir été détenue pendant un total de vingt-trois jours.

Histoire

Plus de cent policiers armés gardaient la cour à Nanjing le 31 mai, quand six femmes de la région étaient jugées pour avoir pratiqué le Falun Gong, une discipline spirituelle persécutée par le régime communiste chinois.

Le procès soi-disant « ouvert » était fermé au public. De nombreux pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés quand ils ont tenté d’entrer dans le tribunal pour montrer leur appui. Le nombre exact de pratiquants arrêtés doit faire l'objet d'une enquête.

Environ vingt autres pratiquants ont déjà été arrêtés le 13 mai, la date initiale du tribunal pour ces six femmes de Nanjing. Les autorités ont ajourné le procès et menacé d’arrêter quiconque se présentait au tribunal.

Voir aussi :

Des pratiquants harcelés lors d'un procès à Nanjing, des échantillons sanguins et autres données biométriques prises de force sur des pratiquants de la région

Traduit de l’anglais au Canada