(Minghui.org) Après plus de huit mois de détention arbitraire, un couple marié de la ville de Shizuishan a été jugé le 11 août 2016 pour leur foi.
M. Wang Desheng et son épouse, Mme Shan Jining, pratiquent tous deux le Falun Gong et ont été accusés d’avoir « utilisé une organisation sectaire pour saper l'application de la loi », prétexte standard utilisé par le régime communiste chinois pour servir ses manigances à l’encontre des pratiquants de Falun Gong.
Leurs deux avocats ont plaidé non coupable pour le couple. Ils ont fait valoir que les accusations portées contre leurs clients étaient à l’évidence fabriquées de toutes pièces.
Les avocats ont fait remarquer qu'aucune loi chinoise ne criminalise le Falun Gong et que leurs clients n’ont fait qu’exercer leur droit constitutionnel de croyance spirituelle. Il n'y avait aucune preuve que le couple ait violé une loi ou entravé l'application de la loi.
Les avocats ont en outre questionné la légitimité de la preuve, les témoins n’ayant pas comparu et le procureur ayant échoué à montrer les preuves utilisées pour accuser le couple.
M. Wang a déclaré que la police l’avait interrogé et torturé afin de lui soutirer des « preuves ».
Seuls huit des proches du couple ont été autorisés à assister au procès. Le reste des plus de 40 sièges dans l'audience était occupé par des responsables gouvernementaux. Deux caméras ont filmé la totalité des procédures judiciaires. Des policiers montaient la garde à l'entrée de la salle d'audience.
La non-apparition des témoins et la preuve brulée
Au cours du contre-interrogatoire, M. Zhao, un des avocats de la défense, a contesté la validité de la preuve.
Il a souligné que l'acte d'accusation indiquait que 11 personnes avaient témoigné avoir reçu du couple des documents liés au Falun Gong, mais seuls deux noms figuraient sur le document. Le procureur s’est tu lorsqu'on lui a demandé d’appeler les 11 personnes à venir témoigner durant le procès.
Les avocats ont également demandé au procureur de présenter les éléments de preuve qu’ils avaient recueillis contre le couple. Le procureur a répondu que ceux-ci étaient des documents interdits et ne pouvaient être montrés durant le procès. Les avocats ont répliqué qu'aucune loi n’a jamais établi que les documents de Falun Gong étaient illégaux ou interdits. Le procureur a alors répondu que les témoins avaient brûlé les documents.
Les avocats ont également soulevé des questions sur l'incohérence des éléments de preuve figurant dans l'acte d’accusation et les documents de l’affaire, et le fait que le Parquet avait fait authentifier la preuve par une agence interne, sans indépendance ni impartialité. Le procureur n'a pas répondu.
Interrogatoire
M. Wang a révélé au cours du procès que les policiers du Bureau de la sécurité intérieure l’avaient interrogé sous la torture pour tenter de lui extorquer des « aveux ».
Il a dit que les policiers l'avaient attaché sur le banc du tigre pendant six jours au poste de police. Plusieurs personnes se sont relayées pour le surveiller. Ils ne lui permettaient pas de dormir, limitant sa consommation de nourriture et d’eau, et lui refusant l’utilisation des toilettes.
Puis les fonctionnaires l'ont emmené à la base d’entraînement canin de la police de Shizuishan. Il a été attaché de nouveau au banc du tigre et n'a pas été autorisé à dormir pendant dix jours. « C’était vraiment terrifiant d'avoir autant de chiens policiers en face de moi. Si un entraîneur donnait le signal, les chiens me jetaient à terre. »
Mme Shan a également témoigné avoir été battue à plusieurs reprises pour son refus de coopérer avec la police au cours des interrogatoires.
Procès manipulé par le Bureau 610
Au cours du procès, un policier associé au Bureau 610 s’est soudainement approché du banc et a chuchoté quelque chose au juge président, Li Zhijun, pendant quelques minutes. Après son départ, Li a semblé sur le qui-vive et a interrompu la défense personnelle de M. Wang.
Quand ce fut le tour d'un autre avocat de parler, le juge Li a même tenté de le faire taire. Trois huissiers marchaient devant lui et l’intimidaient. L'avocat a fermement argumenté contre ces faits.
L'avocat a finalement été autorisé à parler trois minutes. Il a souligné une fois de plus qu'aucune loi n’avait jamais interdit le Falun Gong et que la liberté de croyance de ses clients devrait être protégée.
Il a déclaré que le procès lui-même était illégal et a averti que les fonctionnaires de la cour ayant jugé ses clients innocents aujourd'hui, seraient eux-mêmes traduits en justice dans l'avenir. Le juge Li a une fois de plus interrompu la défense de l'avocat.
Mme Shan s’est aussi brièvement défendue et a conseillé aux fonctionnaires et au procureur de la cour d'arrêter de participer à la persécution.
Persécutés à plusieurs reprises
M. Wang et Mme Shan ont été arrêtés en novembre dernier parce qu'ils pratiquent le Falun Gong. Ce n'est pas la première fois qu'ils sont ciblés pour leur foi. Mme Shan a écopé de deux peines de travaux forcés et a été condamnée une fois à la prison, ayant passé plus d'une décennie incarcérée. M. Wang a été emprisonné pendant huit ans.
Voir aussi :
Un couple du Ningxia détenu au-delà du terme autorisé par la loi
Informations de contact des malfaiteurs :
Li Jianguo (黎建国), chef du département de police du district de Dawukou : + 86-18995229777
Jing Ping (景平), chef de la Division de la sécurité intérieure : + 86-13995060836
Yang Qing (杨青), chef adjoint de la Division de la sécurité intérieure : + 86-15009520280
Tian Fengmei (田丰美), policier au poste de police de Shizuishan : + 86-18995280087
Yang Peigang (杨培刚), policier au Bureau 610 de Shizuishan : + 86-13909569182
(Plus de renseignements sur les malfaiteurs sont disponibles dans l'article original en chinois.)
Traduit de l'anglais en Europe
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