(Minghui.org) Une compagne de cultivation dans ma région appelée Wang a été libérée d'un centre de détention fin 2016. Elle nous a parlé d'une autre pratiquante nommée Yao qui était encore détenue au centre de détention. Le Bureau 610 local tentait de la faire condamner à un an et demi de prison et elle était très déprimée.
Yao ne pouvait pas étudier le Fa ni faire les exercices à cause de l'environnement hostile. Elle était si désespérée que pour être libérée plus tôt, elle avait plaidé coupable aux fausses accusations lors de son audience préliminaire.
J'ai dit à Wang que ce n'était pas une coïncidence que nous soyons informés de la situation de Yao.
Le Maître a dit :
« […] ses affaires sont vos affaires, vos affaires sont ses affaires. » (Enseignement de la Loi à la Conférence de Loi de Washington DC,-Conférences II)
Nous avons discuté de ce que nous pourrions faire pour venir en aide à la pratiquante Yao. Le Maître ne veut abandonner aucun disciple et nous sentions qu'il était de notre responsabilité d'aider à ce qu'elle soit libérée en toute sécurité.
Nous ne connaissions aucun pratiquant dans le district résidentiel de Yao. Nous avons alors contacté les pratiquants près de son district et leur avons demandé de découvrir pourquoi elle était détenue. Cependant, personne ne connaissait Yao ni quoi que ce soit au sujet de sa détention.
Nous avons décidé de contacter les parents de Yao et de partir en voiture vers leur village, mais nous nous sommes perdus en chemin. Une pensée m'a traversé l'esprit : trouver un chauffeur de taxi. Nous avons alors vu un chauffeur de taxi sur le bord de la route qui organisait le coffre de sa voiture. Il nous a décrit l'itinéraire en détail.
Nous avons roulé un bon moment et nous nous sommes perdus à nouveau. Une pensée m'a traversé l'esprit : allons à une station-service. Par hasard, nous étions justement tout près d'une station-service. Un tricycle motorisé allait partir alors que nous arrivions. Quand j'ai demandé au chauffeur notre chemin, il a souri et nous a dit : « Suivez-moi. Je vais là-bas. » Nous avons vraiment senti que le Maître était à côté de nous.
Nous sommes finalement arrivés au village des parents de Yao. Quand nous leur avons parlé du but de notre visite, ses parents étaient réticents à coopérer avec nous. J'ai dit : « Quoi qu'il arrive, Yao est votre fille. Vous n'avez jamais souhaité pour elle qu'elle soit détenue dans une cellule avec des douzaines d'autres, serrées comme des sardines. »
Le père de Yao a dit : « Laissez-la là-bas. Sinon, elle distribuera des documents d'information sur le Falun Gong dès qu'elle sera libérée. »
Nous avons parlé avec la mère de Yao qui est aussi une pratiquante de Falun Gong. Elle a dit en larmes : « Son père et moi sommes allés dans la ville où elle est détenue. Nous avons essayé d'aller dans les bureaux gouvernementaux concernés pour demander sa libération et nous avons dit au personnel gouvernemental que la Constitution stipule la liberté de croyance.
« Mais ces bureaux se sont dégagés de leur responsabilité et n'ont rien fait. Nous avons fait des va-et-vient pendant plus de quatre mois, mais nous n'avons jamais pu rendre visite à notre fille. Personne n'a parlé pour nous. Nous étions vraiment découragés et nous ne pouvions plus nous permettre de faire d'autres voyages. Nous nous sentons impuissants. »
Nous comprenions tout à fait leur souffrance. Nous avons dit à la mère de Yao que nous n'allions pas abandonner nos efforts d'essayer de secourir sa fille, peu importe combien ce serait difficile et que nous devions faire prendre conscience de la persécution pour demander sa libération.
Plus tard, nous avons contacté les pratiquants dans le district de Yao et dans le secteur de ses parents après avoir échoué à coordonner des actions pour la secourir. Les pratiquants de notre région se sont également joints à l'effort.
Aller de l'avant courageusement sous la direction du Maître
Nous avons partagé nos expériences de porter secours à Yao avec les pratiquants de son district. Ils ont tous été d'accord pour coopérer et émettre la pensée droite.
Nous avons aussi appris que les pratiquants du district de Yao avaient contacté son mari, un non-pratiquant, de nombreuses fois. Pour tenter d'obtenir la libération de sa femme plus tôt, le mari de Yao avait engagé un avocat pour déposer un plaidoyer de culpabilité en son nom, en espérant que la cour lui accorderait une peine réduite. Son mari avait cherché des contacts et avait dépensé beaucoup d'argent pour cela. Mais il n'avait pas de nouvelles depuis près d'un an.
Un pratiquant âgé de 80 ans dans ma région a décidé d'aller dans la ville où Yao était détenue avec la mère de Yao pour demander sa libération. La mère de Yao à accepté, mais à contrecœur. Ils sont arrivés dans cette ville après deux jours de voyage. Ils sont allés au poste de police, au parquet, au tribunal, au centre de détention et dans d'autres départements concernés, mais ils n'ont été reçus dans aucun des bureaux. Ils ont parlé de la persécution aux gardiens de la sécurité.
Désemparée, la mère de Yao a dit : « Je vous l'avais dit, nous n'aurions pas dû venir. Je suis venue ici tellement souvent. Nous n'avons même pas eu l'autorisation d'entrer dans les bureaux. Personne ne peut nous aider. »
Il y avait aussi des plaintes parmi les autres pratiquants. Certains pensaient que c'était une perte de temps et inutile. Certains pratiquants de ma région ont dit que c'était le problème d'une autre région et que nous avions à nous occuper de beaucoup de choses. Certains m'ont même conseillé de ne pas coordonner les efforts dans les autres districts.
Après avoir réfléchi, la pratiquante Wang et moi sommes allées rendre visite à nouveau aux parents de Yao. Il ventait fort et neigeait beaucoup pendant que nous roulions et nous pouvions difficilement voir le chemin devant nous. Puis le temps s'est éclairci après avoir conduit pendant un temps.
Après une certaine distance, nous avons rencontré de nouveau la neige, puis le temps s'est éclairci à nouveau. Je me suis éveillée au fait que le Maître était en train de nous donner un indice pour que nous puissions aller de l'avant plutôt que reculer et que même si c'était difficile, il y aurait un résultat lumineux. Nous avons rencontré les parents de Yao et leur avons offert notre encouragement.
Nous avons demandé à une avocate locale d'aller voir Yao au centre de détention. Nous avons transcrit quelques enseignements de Maître Li et avons demandé à l'avocate de les lui apporter. L'avocate était contrariée, elle avait peur de perdre son emploi si les documents de Dafa étaient découverts.
Nous nous sommes alors mis d'accord avec l'avocate pour qu'elle n'apporte que quelques mots simples à Yao : Détermination, pensée droite et nier les arrangements des forces anciennes. » Nous avons parlé à l'avocate du Falun Dafa et de la persécution et elle a accepté de retirer son adhésion au Parti communiste chinois et à ses organisations affiliées.
Après que l'avocate soit allée voir Yao au centre de détention, nous lui avons donné de l'information sur la liberté de croyance et sur le crime de la persécution perpétré par le PCC du point de vue légal. Nous espérions qu'elle puisse comprendre les enjeux.
Comme nous continuions de rencontrer l'avocate, nous lui donnions chaque fois différentes informations, y compris comment d'autres avocats avaient défendu avec force des pratiquants de Falun Gong. La deuxième fois que nous avons demandé à l'avocate d'aller voir Yao, elle était ravie d'apporter les enseignements de Maître Li que nous lui avions initialement demandé de lui apporter.
Pendant ce temps, Yao, au centre de détention était en train de développer une forte pensée droite après plusieurs visites de son avocate. L'avocate m'a alors appelée et a dit que le tribunal suspectait que les changements de Yao étaient dus à ses visites et elle a exprimé son inquiétude.
C'est alors seulement que j'ai commencé à voir les choses du point de vue des besoins de l'avocate, et je lui ai dit que nous nous inquiétions de sa sécurité et de toutes les conséquences que son implication allaient peut-être avoir dans sa carrière professionnelle aussi. Une fois, quand elle est revenue de sa visite au centre de détention, je lui ai demandé des informations sur la situation difficile de Yao. Je me suis soudainement demandé en moi-même pourquoi je ne prenais soin que de la pratiquante qui était incarcérée et non de l'avocate. Je lui ai alors demandé : « Est-ce que ça va ? Le centre de détention vous donne-t-il du fil à tordre ? »
Je me suis éveillée au fait que l'altruisme est une manifestation de l'élévation d'un pratiquant dans le Fa.
La pratiquante Wang et moi sommes allées rendre visite aux parents de Yao deux jours avant le Nouvel An chinois. C'était notre sixième voyage. Cette fois, nous avons roulé sous un mélange de pluie et de neige. La route était glacée. Wang ne pouvait pas conduire et ne se rendait pas compte de l'état de la route. Elle me donnait les directions le long d'une route montagneuse pleine de collines escarpées. Je conduisais les deux mains serrées sur le volant et demandais l'aide du Maître dans mon esprit. Mes jambes étaient engourdies et tout mon corps était contracté. Finalement, après une demi-heure, nous nous sommes retrouvées sur des routes plates.
Les parents de Yao ont été surpris de nous voir. Nous leur avons encore dit que nous n'avions jamais rencontré Yao en personne, mais que les pratiquants de Dafa sont un seul corps et que nous devrions essayer de la secourir. Nous avions besoin de travailler tous ensemble pour assurer la libération de Yao. Son père a été ému et il a dit : « Il n'y a que les pratiquants de Falun Dafa qui peuvent agir ainsi de nos jours. ! »
Il neigeait quand nous sommes rentrées à la maison cet après-midi-là. Alors que nous nous approchions de la maison, le soleil était haut dans le ciel bien qu'il aurait dû être en train de se coucher à ce moment-là. Je me suis soudainement rappelé le poème du Maître :
« Le ciel est clair, le corps transparent, l'univers rectifié,
L'immense kalpa a passé, l'univers brille.
(« Après le kalpa », Hong Yin)
Je savais que c'était l'encouragement du Maître pour nous, pour aller de l'avant et ne pas lâcher.
Les pratiquants coopèrent comme un seul corps et la pratiquante Yao est libérée
La mère de Yao a commencé à téléphoner au directeur du centre de détention où elle était détenue. Elle l'a sensibilisé au sujet de la persécution. Elle a été disputée et insultée. Nous avons partagé nos expériences et nous nous sommes encouragés les uns les autres.
Les pratiquants de ma région ont appelé le juge pour qu'il révise le dossier de Yao et pour lui parler du Falun Gong et de la persécution. Le juge a commencé par avoir une attitude négative et ne permettait pas aux pratiquants de lui parler. Sous le champ d'énergie de compassion et de persévérance des pratiquants, le juge a graduellement changé son attitude. Une fois, le juge a écouté l'explication d'un pratiquant attentivement et patiemment pendant six ou sept minutes. Il a dit qu'il demanderait bientôt une nouvelle audience.
À la mi-février, la seconde audience du premier procès a eu lieu au tribunal local dans le district de Yao. De nombreux pratiquants de son district, aussi bien que de ma région et de la ville où vivent les parents de Yao sont allés montrer leur soutien et émettre la pensée droite à proximité du tribunal.
Durant l'audience, le juge a demandé à Yao de plaider coupable pour pouvoir être libérée plus tôt. L'avocat que le mari de Yao avait engagé lui a aussi fait la même recommandation. Yao n'a pas été touchée. Elle avait retrouvé sa pensée droite après avoir partagé avec les pratiquants et étudié le Fa que nous avions demandé à l'avocate de lui apporter lors de ses visites.
Yao a dit avec droiture et dignité devant la cour : « Liberté de croyance. Il n'y a pas de mal à croire dans le Falun Gong. » Peu importe les accusations pour lesquelles le juge a tenté de lui faire plaider coupable, Yao était ferme et les a complètement niées.
Après l'ajournement de l'audience, les pratiquants des trois régions ont partagé une compréhension commune : nous ne devrions pas laisser tomber mais nous devrions continuer à coopérer ensemble pour poster des lettres, téléphoner et émettre la pensée droite. Les pratiquants de ma région ont de nouveau téléphoné au juge président. Le juge a demandé aux pratiquants de ne pas lui envoyer de lettres, ni de lui téléphoner. Les pratiquants se sont éveillés au fait que les facteurs pervers dans l'autre dimension ne pouvaient pas supporter la pression.
La pratiquante Yao a été libérée quelques jours plus tard sans aucune accusation contre elle. J'avais les larmes aux yeux quand j'ai vu Yao sortir du centre de détention. Elle ne nous a pas parlé puisque nous ne la connaissions pas. Mes seules pensées ont été une profonde reconnaissance envers le Maître !
(Quatorzième conférence de partage d'expériences par Internet de Minghui pour les disciples de Dafa de Chine continentale)
Traduit de l'anglais au Canada
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