(Minghui.org) Mme Wang Lianshuang, 66 ans, de la ville de Sanhe a été condamnée à une année de prison pour avoir « fait usage d'une secte pour entraver l'application de la loi », un prétexte standard utilisé par le régime communiste chinois dans une tentative de diffamer et emprisonner les pratiquants de Falun Gong, une discipline spirituelle basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance.
Mme Wang, arrêtée le 22 août 2016, est apparue devant la cour pour la première fois le 16 juin 2017. L'audience a dû être raccourcie, parce que Mme Wang a soudainement montré des symptômes de maladie sérieuse, même avant que le procureur eut fini de prendre connaissance du contenu de l'acte d'accusation. La session a repris le 22 juin et la juge présidente l'a condamnée une semaine plus tard.
Charges non-fondées
Dès que l'audience du 22 juin a commencé, la juge présidente, Ma Chenghe, a dit aux deux avocats de la défense : « Nous sommes des professionnels des lois et comprenons les problèmes légaux concernés. Je dirais qu'il n'y a plus de raison de parler concernant les affaires légales. »
Les avocats ont protesté et ont indiqué pendant le procès que toutes les charges contre la pratique de Falun Gong étaient totalement infondées. Les avocats ont argumenté qu'aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong et que leur cliente avait pleinement le droit d'exercer son droit constitutionnel à la liberté de croyance.
La mise en accusation contenait une liste de documents du Falun Gong confisqués qui servaient comme preuve contre elle. Les avocats ont argumenté que ces objets étaient des possessions légales de leur cliente qui ne nuisaient aucunement à qui que ce soit, ni à la société en général, et qui encore moins déstabilisaient le maintien de l'ordre public.
Violation des procédures judiciaires
Les avocats ont détaillé les nombreuses violations des procédures judiciaires qui ont été commises par la police de la localité, le parquet et la cour.
L'accusation stipulait : « Vers 20 heures, le 22 août 2016, la police de Sanhe a effectué une perquisition au domicile de l'accusée Wang Lianshuang après qu'ils eussent reçu une note qui disait que des personnes se réunissaient de façon illégale à son domicile. »
Cependant, l'accusation ne listait aucun nom ni infos de contact concernant le prétendu informateur. Il n'y avait pas d'hôtes au domicile des Wang quand la police est descendue pour l'arrêter. La police aurait dû se retirer car il n'y avait pas de justificatifs pour l'arrestation de Mme Wang.
La police n'a pas produit de mandat de perquisition lors de la mise à sac. Ils n'ont pas demandé à Mme Wang de vérifier les biens qui avaient été confisqués, comme requis par la loi. Ni elle ni sa famille n'ont reçu un inventaire des biens confisqués.
Mme Wang a également été gravement blessée pendant l'arrestation. Elle a été traînée au sol pendant plus de 100 m. Ses pieds étaient devenus engourdis et ses épaules et sa clavicule ont été blessées. Sa tension artérielle a grimpé en flèche jusqu'à des niveaux dangereusement élevés. Elle a été mise dans une cage dès qu'elle a été emmenée au poste de police. La police ne lui a offert aucune nourriture pendant le premier jour de sa détention. Plus tard, ils lui ont donné une petite bouteille d'eau après des demandes réitérées.
Le dossier de Mme Wang semblait initialement un dossier administratif, mais cela s'est empiré vers un dossier criminel le jour suivant son arrestation. Les avocats ont argumenté que la police manquait de preuves pour porter des accusations criminelles.
Les avocats ont également témoigné contre le juge Li Ying qui avait refusé de leur donner accès aux vidéos des interrogatoires par la police alors qu'ils préparaient les déclarations pour leur défense.
La mise en accusation listait Xiao Fengzhi et Shen Qianfang comme procureurs généraux, tandis que deux procureurs différents, Zhao Zefeng et Wang Cheng se sont présentés au tribunal. Les avocats ont argumenté que le parquet de la localité avait manqué d'émettre un avis de changement de procureurs.
Les avocats ont conclu que la police, le parquet et la cour ont tous commis un manquement au devoir dans le traitement du dossier de leur cliente. Ils ont prévenu la juge Ma qu'elle commettrait un crime supplémentaire si elle condamnait Mme Wang à la prison.
La juge Ma les a interrompus sous prétexte que les violations de procédure juridique n'avaient rien à voir avec le dossier.
Les avocats ont exigé l'acquittement de Mme Wang, pour la voir condamnée une semaine plus tard.
Voir aussi :
Un avocat dépose une demande pour rejeter un recours contre une pratiquante de Falun Gong
Un fils emprisonné, une mère détenue, un père paralysé et abandonné
Traduit de l'anglais en Belgique
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