(Minghui.org) J’ai commencé à pratiquer le Falun Gong en 1998, alors que j’avais une vingtaine d’années. Mes parents se sont débarrassés de mes livres de Falun Gong l’année suivante alors que le régime communiste chinois débutait sa persécution de cette discipline spirituelle.

Lorsque j’ai recommencé la pratique en 2004, j’ai fait beaucoup d’efforts pour faire comprendre à mes parents que la persécution est illégale et que le Falun Gong ne fait de mal à personne. Mes parents, cependant, me réprimandaient pour le stress que je leur causais parce qu’ils s’inquiétaient constamment de ma sécurité.

Il leur a fallu dix ans avant de finalement changer d’avis et de soutenir le Falun Gong. Ma mère a commencé à pratiquer en 2014 et rapidement sa santé s’est améliorée.

Le Maître a dit :

« Mais lorsque vous vous cultivez réellement vous-mêmes, la société avec laquelle vous êtes en contact est justement l’environnement de votre cultivation et pratique. Votre environnement familial et de travail sont tous deux votre environnement de cultivation et pratique, c’est le chemin incontournable que vous devez parcourir, ce à quoi vous devez faire face et que vous devez traiter correctement, rien de cela ne doit être traité avec négligence. Si vous réussissez à aller jusqu’au bout, comment aurez-vous parcouru ce chemin que le Maître a préparé pour vous ? Tout cela on ne peut pas ne pas le prendre en compte à la fin. Même au cours du processus de la cultivation et pratique, on ne peut pas ne pas prendre en considération cela, donc vous ne devez négliger aucun aspect. Quant au fait que ce soit commode, certes un homme peut cultiver et pratiquer sans entrer dans un monastère, sans aller dans une montagne reculée ou sans se séparer du monde séculier, mais d’un autre côté, tout cela crée une autre difficulté. Si vous voulez avancer et sortir, vous devez bien faire tout cela et bien faire dans chacun de ces aspects. » (« Enseignement de la Loi au Canada 2006 », Enseignement de Fa dans les conférences [VII])

Je me suis dit à moi-même que peu importe à quel point le chemin de cultivation est difficile, il s’agit de mon chemin et je ne dois pas m’en écarter.

Mes premières années

Je suis enfant unique et mes parents ont tout fait pour moi. Je n’ai jamais fait de travaux ménagers, car ils voulaient que j’utilise tout mon temps pour étudier. J’étais tellement habituée de me fier à eux que chaque fois que je devais prendre une décision, je demandais simplement à ma mère quoi faire. Pour finir, je faisais tout ce que ma mère disait, et je n’avais aucune idée qui m’était propre. Ma mère était ma conseillère, mon assistante et ma gardienne — je ne pouvais pas vivre sans elle.

Dans les années 1980, le qigong est devenu de plus en plus populaire. Depuis que j’étais petite, j’avais vu ma mère pratiquer différentes formes de qigong. Au printemps 1998, ma tante m’a donné un exemplaire du Zhuan Falun et j’ai commencé à pratiquer le Falun Dafa. J’en ai bénéficié mentalement, mais pas physiquement. Ma tante a montré à ma mère comment faire les exercices, mais ma mère n’a pas commencé à pratiquer.

Trompés et effrayés par le Parti communiste chinois

Le 20 juillet 1999, le Parti communiste chinois (PCC) a officiellement commencé la persécution du Falun Gong. Mes parents ont cru à la propagande et ont été trompés par les médias. Ils ont jeté tous mes livres de Dafa « pour mon bien ».  Ils m’empêchaient de lire ou de faire les exercices. J’étais isolée et déconnectée des autres pratiquants.

En 2004, lorsque j’ai contacté d’autres pratiquants, j’ai commencé à lire avec passion les conférences du Maître et à faire les trois choses qu’un pratiquant doit faire. Toutefois, j’étais encore très effrayée du Parti communiste et je ne savais pas comment nier les arrangements des forces anciennes. J’ai été signalée aux autorités plusieurs fois pour avoir dit les faits aux gens sur le Falun Gong.

Mon supérieur a parlé à mes parents et a donné mes renseignements à la police locale en 2008. C’est ainsi que le comité de la rue a entendu parler de moi et a appelé mes parents.

Mes parents ont eu peur et n’ont pas osé reprocher au Parti communiste de m’avoir harcelée. Au lieu de cela, ils ont commencé à détester le Falun Dafa. Chaque fois que ma mère voyait des documents de clarification de la vérité ou des affiches, elle les retirait. Je ne savais pas comment l’affronter. J’avais l’habitude de toujours faire ce qu’elle disait, je me sentais faible devant elle.

De 2011 à 2014, la santé de ma mère s’est dégradée de plus en plus. Elle passait la majeure partie de son temps au lit. Quelquefois, elle avait très mal et elle me demandait ce qu’elle devait faire. Je lui disais toujours de réciter dans sa tête : «  Falun Dafa est bon, Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon. »

Ça la fâchait et elle me disait : «  Tu crois que ça va marcher ?! » Elle m’a même dit qu’elle aimerait mieux que je ne lui dise pas cela, peu importe à quel point elle avait mal, parce que ma suggestion lui faisait encore plus mal. J’étais très triste. J’étais également déprimée parce que je ne réussissais même pas à aider ma propre famille.

Pendant cette période, chaque fois que je me rendais à la maison d’une compagne de cultivation, elle me demandait toujours : « Comment va ta mère ? » Chaque fois, je lui répondais la même chose : « Pareil. Pas de changement.  » J’étais très déprimée et j’enviais ces jeunes pratiquants dont les parents pratiquent le Falun Gong.

M’élever

Mais je n’ai jamais cessé d’essayer et je me suis souvenue que le Maître a dit :

«  La compassion peut faire fondre Ciel et Terre en printemps

Les pensées droites peuvent sauver les gens de ce monde  »

(« La Loi rectifie l’Univers », Hong Yin Volume II)

Lorsque je distribuais les exemplaires du Minghui Weekly, je conservais ceux qui me semblaient pertinents pour que ma mère les lisent.

J’essayais de comprendre ce qui empêchait ma mère d’accepter la vérité. J’ai pensé qu’elle était profondément empoisonnée par la culture communiste, donc je devais l’aider à voir le vrai visage du Parti pervers.

J’ai lu les Neuf Commentaires sur le Parti communiste du début à la fin et j’ai commencé à mémoriser le livre. Lorsque j’ai dit à ma mère ce que j’avais mémorisé, ça n’a pas semblé la toucher. Une fois, quand j’ai essayé de persuader ma mère de pratiquer le Falun Gong, elle s’est énervée et a crié : « N’es-tu pas déjà un exemple de pratiquant de Falun Gong ? Si tu étais une bonne pratiquante, j’aurais déjà commencé ! » J’ai eu honte de moi et n’ai pas osé ajouter quoi que ce soit.

Pendant ces années, je lisais toutes les conférences du Maître chaque année. Le Maître a dit :

«  Certains de nos élèves n’ont pas bien traité les choses au départ et ont négligé cela. La raison principale, c’est que vous pensez : il est mon parent, il est mon père ou ma mère, il est mon enfant, puisque cultiver Dafa est une grande et bonne chose, c’est moi qui prends la décision, je vais leur dire de cultiver absolument. Le résultat, c’est que vos paroles ont été perçues comme coercitives ou comme si les gens devaient vous écouter absolument. Au moment crucial de la vie d’un être, personne ne peut se substituer à lui  ; ce que vous dites ne compte pas. » (« Enseignement de la Loi donné à Manhattan », Enseignement de Fa dans les conférences [X])

J’ai lu ce passage encore et encore et graduellement j’ai réalisé mon problème. Chaque fois que je clarifiais la vérité à ma mère, je n’étais pas ferme. Parfois, si ma mère semblait fâchée, ça me faisait peur et j’arrêtais. D’autre fois, peu importe la réaction de ma mère, je décidais que je devais gagner et finissais par prononcer des paroles qui semblaient hostiles et agressives. Puis ma mère refusait de m’écouter.

En 2012, j’ai épousé un pratiquant de Falun Dafa. Il me rappelait toujours que je ne devais pas me contenter de juste faire des choses, que je devrais toujours chercher à m’élever. Cela m’a inspirée. Lorsque je lisais des articles à propos de comment les pratiquants utilisaient bien leur temps pour faire les trois choses, j’essayais de suivre leurs suggestions et de faire mieux. J’utilisais souvent mon temps passé dans les transports en commun pour distribuer des documents de clarification de la vérité aux gens que je rencontrais dans l’autobus.

Si j’avais un peu de temps libre, je mémorisais Hong Yin et Points essentiels pour avancer avec diligence. Le Maître a dit :

« Utiliser la raison pour valider le Fa, utiliser la sagesse pour clarifier la vérité,

utiliser la compassion pour que le Fa soit immensément répandu.  » (« Rationalité  », Points essentiels pour avancer avec diligence [II])

Clarifier la vérité avec l’aide des compagnons de cultivation

En m’élevant, je suis devenue plus sage et j’ai su comment clarifier la vérité à ma famille.

Fin 2012, j’ai engagé plusieurs compagnes de cultivation pour faire les travaux ménagers pour ma mère. L'une d’elles a discuté avec ma mère et lui a dit qu’elle espérait qu'elle commencerait à pratiquer le Falun Dafa. Ma mère était assise dans un fauteuil roulant et écoutait. Puis elle a dit en souriant : « Différentes personnes ont des notions différentes.  » J’ai remarqué qu’elle n’avait plus autant de résistance au Falun Dafa qu’avant.

Les pratiquantes ont nettoyé tous les sols et les meubles, la salle de bain et la cuisine. Elles ont même enlevé les rideaux, les ont lavés et les ont remis en place. Mes parents étaient très satisfaits. Plus tard, j’ai dit à ma mère que toutes les personnes qui étaient venues faire le ménage étaient des pratiquantes de Falun Dafa. Elle a répondu : « Exactement ce que je pensais. »

Ça lui a fait réaliser à quel point les pratiquants de Falun Dafa sont gentils.

En 2013, juste avant la Fête des Mères, nous avons installé le poste NTDTV pour mes parents. Le 13 mai, la journée internationale du Falun Dafa, je retournais toujours chez moi pour visionner le défilé à la télévision avec mes parents. Ma mère a beaucoup changé après avoir regardé NTDTV pendant un temps.

De plus, je leur amenais toujours des DVD de clarification de la vérité et des vidéos à propos de pratiquants qui recouvraient la santé après avoir commencé la pratique du Falun Gong.

Ma mère a changé

Au cours de l’été 2014, ma mère a appelé une des pratiquantes qui avait nettoyé la maison et lui a demandé si elle accepterait d’être son aide à domicile. La pratiquante a accepté.

Fin juillet, la pratiquante m’a dit en secret qu’elle avait passé les conférences du Maître pendant deux jours, et que ma mère avait déjà écouté les neuf conférences. J’étais tellement contente. Plus tard, ma mère a même commencé à apprendre comment faire les exercices.

J’ai été très reconnaissante envers cette pratiquante ! Sa gentillesse et sa sincérité ont changé mes parents. J’essaie aussi de satisfaire mes parents, et je veux qu’ils sachent que je les aime et que j’aime m’occuper d’eux.

Une fois, alors que mon mari et moi étions allés voir une amie de ma mère, j’ai donné à leur fille un logiciel pour contourner le pare-feu Internet. Peut-être parce que le père travaillait dans un ministère, ils étaient très inquiets et ont appelé ma mère. Ils ont dit qu’ils étaient inquiets pour moi. Ma mère a dit : «  Pas de problème. Beaucoup de jeunes surfent sur le net avec un tel logiciel.  »

Un jour, ma mère parlait à sa sœur au téléphone et sa sœur a dit que sa fille était toujours tellement occupée et toujours sous grande pression, donc elle était souvent malade. Ma mère lui a dit avec fierté : « Ma fille ainsi que mon gendre pratiquent le Falun Gong et ils sont en excellente santé ! »

Me mettre à la place des autres

Durant la deuxième moitié de l’année 2016, le Maître a publié plusieurs conférences. J’ai copié chacune d’elle et les ai mémorisées. Je sentais alors que je pouvais mieux comprendre le Fa et je suis devenue plus calme et pure.

Au mois d’octobre 2016, mon mari et moi sommes sortis de la ville pour rendre visite à des parents. Nous sommes allés faire savoir aux gens que la persécution du Falun Gong est injuste et illégale. Avant de partir, j’ai préparé des documents de clarification de la vérité chez mes parents. Ma mère est venue dans ma chambre et a tout vu. Elle était en colère et a dit : «  S’il te plaît, fais ça chez toi, pas chez moi.  » Elle se plaignait qu’elle subissait une pression intense parce qu’elle craignait toujours que je sois arrêtée à cause de ma croyance et parce que je clarifiais la vérité.

Je pouvais entièrement comprendre. Chaque fois elle se plaignait : «  Tu es une fonctionnaire, tu n’es pas comme ces personnes âgées distribuant des documents du Falun Gong dans les rues.  » Je n’essayais jamais d’expliquer, et je faisais de mon mieux pour l’éviter.

Cette fois, par contre, j’ai regardé à l’intérieur et découvert mes attachements à la famille, à la renommée et à la peur. Je lui ai dit : «  Je fais quelque chose de vraiment bien. Je vais continuer à le faire que vous soyez d’accord ou non. Tu es sous la pression du Parti communiste et de sa persécution brutale du Falun Gong, pas sous la pression du Falun Gong ! »

Ma pensée droite a corrigé les pensées de ma mère et elle dit : «  Oui, tu as ta propre croyance. Je ne vais peut-être jamais comprendre tout ce que tu fais, mais notre relation ne devrait pas en être affectée. »

Lorsque j’ai partagé plus tard mon expérience avec des compagnons de cultivation, j’ai réalisé que je devais prendre en compte les sentiments de mes parents quand je fabriquais des documents chez eux. En tant que pratiquante, je devrais penser aux autres, y compris aux membres de ma famille. Je devrais bien équilibrer ma relation avec ma famille et ma croyance, afin que mes parents se sentent en sécurité.

Maintenant, ma mère fait les exercices tous les jours. Mon père écoute souvent l’émission radiophonique Sound of Hope. Ils sont en très bonne santé. Ma mère me dit souvent : « Nous pouvons nous occuper de nous-même, fais ce que tu as à faire. Si tu es occupée, tu n’as pas à revenir la fin de semaine.  »

En rétrospective, lorsque je pense à ma cultivation ces dernières années, je sais que je peux faire mieux et qu’il y a de nombreuses personnes qui m’attendent pour être sauvées.

Traduit de l’anglais au Canada