(Minghui.org) Une femme de Tianjin a comparu devant le tribunal pour la seconde fois pour répondre aux accusations d’« avoir utilisé une secte pour attenter au maintien de l’ordre », un prétexte standard utilisé par le régime communiste chinois pour tenter de prendre en faute les pratiquants de Falun Gong et les emprisonner.
Mme Yu Fuyan attribue au Falun Gong la guérison de sa neurasthénie et de son insomnie. Plus important encore, elle est devenue d’humeur égale et a pu s’entendre avec sa belle-mère, qui a vécu avec elle pendant plus de deux décennies jusqu’au décès de la dame.
La quête de santé et de bonheur de Mme Yu l’a amenée en garde à vue policière. Elle a été arrêtée le 17 octobre 2017 et son domicile a été saccagé. Son avocat a demandé sa libération, mais n’a reçu aucune réponse des autorités.
Sa famille a rencontré le policier Li Songlin, qui était responsable de l’affaire, le 11 novembre et s’est fait dire que son dossier avait été transmis au parquet local. Sa famille se demandait si le parquet retournerait l’affaire, citant des preuves insuffisantes, et Li a répondu : « Je rassemble davantage de preuves contre elle. J’ai envoyé plus d’un pratiquant de Falun Gong en prison ! »
Mme Yu a d’abord comparu devant le tribunal le 15 janvier 2018. Seuls six membres de la famille ont été autorisés à être présents dans la salle d’audience. Son avocat a plaidé non coupable, car aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong ni le qualifie de secte. L’avocat a soutenu que sa cliente n’aurait jamais dû être poursuivie en justice pour avoir exercé son droit constitutionnel à la liberté de croyance.
Le procureur Sui Liwei a cité deux éléments de preuve. Premièrement, il a allégué que Mme Yu avait été vue en train de distribuer des documents de Falun Gong dans le complexe résidentiel de son entreprise. Deuxièmement, des livres de Falun Gong et des documents promotionnels avaient été découverts chez elle.
Mme Yu a réfuté ses allégations et déclaré n’avoir jamais distribué de documents de Falun Gong sur son lieu de travail. Elle a également témoigné contre la police qui l’a interrogée. Ils ont menacé de l’envoyer directement au centre de détention local quand elle a refusé de répondre à leurs questions.
Son avocat a poursuivi en disant que les dossiers d’interrogatoire ne portaient que la signature d’une personne, alors que toutes les parties concernées devaient signer leur nom comme l’exige la loi. De plus, le témoin à charge mentionné dans le document d’inculpation ne s’est jamais présenté au tribunal pour accepter le contre-interrogatoire.
Le procureur Sui a dit qu’il avait une vidéo de surveillance pour montrer que Mme Yu avait effectivement distribué des documents de Falun Gong. Cependant, il n’a pas été capable de passer la vidéo, tous les lecteurs vidéo du tribunal ne fonctionnant pas ce jour-là.
Sui a cité une interdiction concernant les livres et documents du Falun Gong publiée par l’Administration chinoise de la presse et des publications. L’avocat a répliqué que l’administration avait levé l’interdiction en 2011 et qu’il était tout à fait légal de posséder et de distribuer des livres et des documents de Falun Gong. En tant que tel, sa cliente n’avait rien fait qui était susceptible d’attenter au maintien de l’ordre.
Le juge Guo Jian a prévu une deuxième audience le 5 février 2018. Mme Yu a développé de l’hypertension artérielle avant la nouvelle audience, mais elle n’a pas été autorisée à apporter ses médicaments à l’audience.
Seuls cinq membres de la famille ont été autorisés à assister à la seconde audience. Le témoin à charge allégué était introuvable. L’avocat de Mme Yu a réitéré que sa cliente n’avait enfreint aucune loi en restant fidèle à sa croyance dans le Falun Gong. Il a de nouveau souligné que les éléments de preuve à charge, obtenus illégalement, devraient être irrecevables. Il a demandé l’acquittement de sa cliente.
Le procureur Sui a recommandé une peine de prison pour Mme Yu. Le juge Guo a dit qu’il les convoquerait à une autre audience pour annoncer un verdict.
Pendant que Mme Yu est détenue, son mari et ses deux enfants luttent pour mener une vie normale. Son mari a été tellement traumatisé par son arrestation qu’il a du mal à garder la nourriture et a souvent le vertige. Leur fils a été renvoyé de son poste de maréchal de l’air en raison de l’arrestation de sa mère.
Voir aussi :
En français :
Un agent de police de Tianjin essaye de fabriquer des preuves après avoir arrêté une pratiquante
En chinois : 天津河西法院开庭
Traduit de l’anglais en Europe
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