(Minghui.org) Les pratiquantes de Falun Gong, Mme Deng Ruzhu, Mme Liu Fengmei et Mme Zhao Fengyuan ont été jugées au tribunal de la ville de Mengzi le 11 juillet 2018 pour avoir étudié les enseignements de leur croyance.

Le procès s'est déroulé de 9 heures à midi. Plus de 200 sièges au tribunal étaient occupés et d'autres personnes encore se trouvaient à l'arrière de la salle d'audience.

Les juges étaient Zou Weiwen, Zou Wen et Long Ye du canton de Jianshui. Cette affaire a été nommée par le procureur de la province de Yunnan, enquêtée par la Division de la sécurité intérieure du bureau de police de la ville de Mengzi, puis transférée du procureur de la ville de Mengzi au parquet du canton de Jianshui et jugée par le tribunal du canton de Jianshui.

Le 31 août 2017, Mme Liu Fengmei, Mme Zhao Fengyuan et Mme Liu Danhua lisaient le livre Zhuan Falun chez Mme Deng Ruzhu. Les agents de la Division de la sécurité intérieure du bureau de police de la ville de Mengzi et du poste de police de Xicheng sont arrivés sans prévenir, ont kidnappé les femmes et ont confisqué leurs livres.

Le procureur public a soutenu que Mme Deng Ruzhu, Mme Liu Fengmei et Mme Zhao Fengyuan avaient été condamnées lors d'une précédente arrestation et qu'elles se livraient (encore) à des activités du Falun Gong lorsque la police les arrêtées en juillet.

Les pratiquantes ont souligné que suivre leur croyance n'est pas illégal et qu'elles étaient innocentes de tout crime. Elles ont expliqué pourquoi elles avaient commencé à pratiquer le Falun Gong, qu'elles avaient grandement bénéficié de l'étude des enseignements et que le Falun Gong enseigne aux gens à suivre le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance.

Deux avocats de la défense ont présenté des réfutations aux accusations du procureur en discréditant la légalité de l'arrestation.

Le procureur diffame les accusées

Le procureur public a dépeint les pratiquantes de Falun Gong comme étant des illusionnées et sous l'influence d'un contrôle mental à long terme qui les avait rendues anti-Parti [Parti communiste chinois (PCC)] et anti-gouvernement ; qu'après avoir perdu à la fois de l'argent et le respect des gens, elles ont refusé de subvenir aux besoins de leurs parents ou de chérir leur famille et devraient donc être punies.

Un avocat de la défense a déclaré : « Les pratiquants de Falun Gong, y compris les trois femmes dans cette affaire, sont réprimés par le Parti et son gouvernement parce qu'ils refusent d'abandonner leur pratique et insistent à faire de bonnes actions, à ne rien faire qui ne soit pas compatible avec Authenticité-Bienveillance-Tolérance.

« Le Falun Gong n’a jamais collecté d’argent ni contraint les autres à y croire. Les trois accusées ont fait preuve d’une grande volonté malgré les fausses déclarations. Elles ont travaillé dur pour gagner leur vie, alors dire qu'elles ont perdu à la fois de l'argent et leur réputation n'est pas exact.

« Mme Zhao Fengyuan avait beaucoup de maladie et est devenue en bonne santé en pratiquant le Falun Gong et a élevé sa famille comme femme de ménage.

« Mme Deng Ruzhu a des problèmes de vue et de mobilité. Elle a dû utiliser un fauteuil roulant pour venir au tribunal. Mais aucune d'entre elles ne s'est plainte. Elles sont gentilles et ont respecté le tribunal du début à la fin. »

Un avocat de la défense milite pour la justice

Le procureur a affirmé que « l'État a classé le Falun Gong comme secte, par conséquent, il est illégal de croire au Falun Gong ou de participer à ses activités ».

Un avocat de la défense a répliqué : « Selon les principes modernes et civilisés, la séparation de la politique et de la religion, et le gouvernement et le pouvoir judiciaire laïcs ne devraient pas interférer avec la pensée et la croyance des gens.

« Quel pouvoir judiciaire punit les bonnes actions ? Les pensées n'ont jamais constitué de crimes. Dans le cas qui nous occupe aujourd'hui, Deng Ruzhu et les deux autres femmes lisaient des livres de Falun Gong chez elles, ce qui ne présentait aucun danger pour la société.

« Un procès légal devrait viser des comportements spécifiques et leurs préjudices pour décider d'une sanction, au lieu des convictions idéologiques d'une personne. Trois pratiquantes de Falun Gong qui lisent des livres dans une maison ne font rien de mal, alors elles n'ont commis aucun crime. »

Comportement illégal de la police

La défense a également souligné que, dans cette affaire, les procédures d’enquête, de perquisition et de détention étaient illégales. La loi stipule que la résidence d'un citoyen ne doit pas être violée.

Le jour de l’incident, les agents de la Division de la sécurité intérieure ne portaient pas leur uniforme et n’ont pas présenté de documents ni de mandat de perquisition. Ils sont entrés par effraction chez Mme Deng Ruzhu sans juste raison. Ils ont violé les règles de procédure pénale, ce qui constitue un abus de pouvoir.

La défense a appelé à la cessation de la discrimination judiciaire et du traitement injuste des pratiquants de Falun Gong.

Au cours de sa défense, l’avocat a également souligné que « le respect et la protection des droits de l’homme constituent un concept approprié dans notre pays. Dans ce cas, les agents de la Division de la sécurité intérieure de la ville de Mengzi n'ont pas montré leur identité, n'avaient aucun justificatif légal pour ce qu'ils ont fait et n'ont suivi aucune procédure légale de perquisition lorsqu'ils sont entrés chez une pratiquante de Falun Gong sans autorisation.

« Ils ont arrêté et voulu condamner trois pratiquantes de Falun Gong parce qu'ils ont trouvé des livres de Falun Gong sur la table. Un tel comportement viole les codes procéduraux et judiciaires. »

Au cours de l'enquête préliminaire, les avocats de la défense se sont vu refuser l'accès à des éléments de preuve ou à des dossiers d'interrogatoire.

Les avocats des accusées ont affirmé que toutes les preuves étaient donc illégales et non pertinentes.

Interrogé, le procureur a fait valoir qu'après que les avocats de la défense avaient examiné des copies des dossiers, la police avait passé du temps à corriger les éléments de preuve qui manquaient de signatures et de timbres. Il avait ensuite demandé au tribunal de les admettre comme preuves valables.

À la lumière du différend entre le procureur et les avocats de la défense concernant la validité douteuse des preuves, les juges n’ont pas prononcé de verdict ce jour-là. Ils ont déclaré qu'ils donneraient un jugement après le procès et choisiraient un jour pour annoncer leurs conclusions.

Traduit de l'anglais au Canada