(Minghui.org) Dans la vie, chaque personne veut avoir une vie heureuse et pouvoir jouir du bonheur. Ce genre de pensée n’est bien sûr pas faux. En fait, une vie heureuse et le confort sont deux concepts complètement différents. Une vie heureuse est basée sur le ressenti spirituel, alors que le confort est souvent lié à un plaisir physique.
Pour les êtres humains, le cœur est central et le corps est périphérique. La paix et le bonheur de l'âme sont fondamentaux. Si vous vous contentez de poursuivre le plaisir physique, c'est mettre les bœufs avant la charrue.
Voici une histoire à ce sujet intitulée « Le confort est pire que le vin empoisonné ».
Sous la dynastie Jin de l’est, il y avait un ministre, Tao Kan, de l’ethnie Xi, originaire de la commanderie de Poyang sous la dynastie Jin de l’est, qui est aujourd'hui au nord-est du district de Boyang, province du Jiangxi.
Tao Kan avait accompli des exploits militaires et avait été gouverneur de Jingzhou. Certains étaient jaloux et médisaient de lui pour le faire tomber en disgrâce. Tao Kan fut rétrogradé et transféré dans la région éloignée de Guangzhou. Dans les temps anciens, Guangzhou dans la province du Guangdong était une terre sauvage où on exilait les criminels.
Tao Kan n'avait pas grand-chose à faire à Guangzhou, la vie était tranquille, mais il ne se relâcha pas, et ne rechercha pas non plus à profiter du confort. Au lieu de cela, chaque matin, il déplaçait cent briques de son bureau vers l’extérieur de la maison. Arrivé au soir, il rapportait à nouveau les briques à l’intérieur. Tout le monde trouvait cela étrange et lui posa la question.
Tao Kan répondit : « Je suis résolu à récupérer les Plaines centrales (ndt : signifie souvent la région centrale de la Chine). Si je suis trop à l'aise et inactif de sorte que ma volonté se dégrade, je crains de ne pouvoir réaliser de grandes choses dans le futur. »
Par la suite, Tao Kan retourna à Jingzhou et les habitants de Jingzhou étaient tellement contents qu’ils célébrèrent cela entre eux. Bien qu'il fût très occupé à ses tâches officielles, il continuait à déplacer les briques pour forger sa volonté. Les générations suivantes l'appelèrent « Yun Pi Weng », le transporteur de briques.
Tao Kan disait souvent aux gens : « Yu le Grand (ntd : fondateur de la dynastie Xia, le premier pays dans l'histoire de Chine) était un grand sage, et même lui chérissait toujours chaque minute. Alors, nous les gens ordinaires, nous devrions encore plus chérir chaque minute de notre temps. Comment pouvons-nous nous livrer aux divertissements et vivre dans un état d’ivresse perdu dans nos rêves ? »
Aujourd'hui, dans la ville de Changsha, il y a un quartier appelé « Xi Yin Li » (Chérir le temps), dans le district de Kaifu, et on dit qu'il tire son nom de la célèbre phrase de Tao Kan.
Tao Kan, qui pouvait supporter le fardeau de l'humiliation, ne recherchait pas le confort et avait une volonté persévérante, fut ensuite promu grand général de l'expédition de l'Ouest et Préfet de Jingzhou, gouverneur des armées de huit États (Zhou) et Duc de la commanderie Changsha. Sa renommée était connue de tous.
Dans la période des Printemps et Automnes, le célèbre Premier ministre Guan Zhong conseilla au duc Huan du royaume Qi : « Les banquets et le confort, c'est comme le vin empoisonné, il ne faut pas les garder dans nos cœurs. » Nos ancêtres ont perçu que le confort nuisait plus aux hommes que le vin empoisonné, car il peut éroder la volonté des hommes, les empêcher d'avancer, leur fait perdre du temps. Il y a un ancien dicton qui dit : « Vivre dans les épreuves, périr dans le confort », cela fait référence au même principe.
Dans le Livre des Han (Han Shu), il est dit également : « Les anciens considéraient la recherche du confort comme du vin empoisonné et appelaient « malheur » le fait d'être riche mais de perdre les valeurs morales. La dynastie des Han a prospéré (206 av. J.-C.) jusqu'à l'empereur Xiaoping des Han (1 av. J.-C.). On pouvait compter par centaines le nombre de rois dans les différents royaumes. La plupart d'entre eux étaient arrogants, débauchés et avaient perdu les valeurs morales. Pourquoi ? Tombés dans un environnement de relâchement moral, c’est leur vie et leur position qui les poussaient à sombrer dans cet état. » Les nouvelles générations devraient vraiment en retenir des leçons.
Les anciens disaient : « Qui se ressemblent s'assemblent. » Il en est de même pour les bonnes valeurs morales, elles sont étroitement liées. La vertu travailleuse sensibilise les gens aux difficultés de la vie, ils apprennent ainsi à être économes, à chérir des choses et à développer ainsi la bienveillance. Mais lorsque la vie est trop facile et confortable, alors naîtra la débauche, une vie sans retenue alors nous perdrons la bienveillance. Si nous perdons la bienveillance, les mauvaises pensées vont naître. C’est pourquoi rechercher une vie de confort et d'aisance, mais ne pas faire attention à la vertu est extrêmement dangereux.
En fait, du point de vue des pratiquants, tant que l'on existe dans le monde, vie après vie nous créons beaucoup de karma en faisant beaucoup de mauvaises choses. Les épreuves de la vie, les contrariétés du cœur ne sont en fait que le résultat de la rétribution karmique. C’est comme une dette que nous devons rembourser. Si une personne a accumulé trop de karma et ne le rembourse pas, sa prochaine vie risque d'être encore plus horrible. Vu d'un niveau plus élevé du xiulian des écoles bouddhistes et taoïstes, le but de la vie d’une personne n’est pas de prendre du plaisir, mais de retourner à son origine.
Traduit du chinois
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