(Minghui.org) Une femme du canton de Xuyong, province du Sichuan, a purgé deux peines de prison pour un total de sept ans et demi pour avoir maintenu sa croyance dans le Falun Gong.

Alors qu'elle purgeait sa deuxième peine d'emprisonnement, on a injecté à Mme Wang Manqun des substances inconnues et sa pension a été suspendue. Bien que sa pension ait été rétablie en 2018, les autorités locales ne lui ont jamais restitué les prestations de retraite suspendues représentant plus de 100 000 yuans.

Apprendre le Falun Gong

Mme Wang a commencé à apprendre le Falun Gong en juillet 1999 et le même mois, le régime communiste a lancé une persécution totale de cette discipline méditative et spirituelle.

Mme Wang n'a pas été dissuadée par la terreur et a persévéré. En même temps, elle était ravie de voir disparaître son épuisement nerveux à long terme, son anémie, son arthrite et ses problèmes avec ses multiples organes. Non seulement elle est devenue en bonne santé, mais elle a aussi cessé de jouer et a assumé la responsabilité de s'occuper de ses beaux-parents et de ses enfants.

Première arrestation

Le 4 avril 2006, la police locale est entrée par effraction chez Mme Wang et, sans s'identifier ni présenter de mandat, a fouillé les lieux. Ils ont confisqué sa documentation sur le Falun Gong et ses biens personnels. Elle a été conduite de force dans une voiture de police et emmenée au centre de détention de la ville de Luzhou.

Un policier l'a interrogée trois fois et l'a menacée de la mettre dans un camp de travail et d'arrêter sa pension.

Condamnée à quatre ans de prison

Mme Wang a été jugée par le tribunal du canton de Xuyong le 20 septembre 2006. Elle a témoigné pour sa propre défense et a soutenu qu'elle n'avait violé aucune loi en pratiquant le Falun Gong.

Le 21 novembre 2006, le juge l'a condamnée à quatre ans de prison. Elle a fait appel du verdict devant la Cour intermédiaire de Luzhou, qui a décidé de confirmer le verdict lors d'une audience tenue le 9 février 2007.

Mme Wang a été emmenée à la prison pour femmes de Longquanyi en avril 2007.

La police paie des gens pour fabriquer des preuves contre Mme Wang

Mme Wang a été arrêtée une deuxième fois pour avoir distribué de la documentation sur le Falun Gong le 16 septembre 2014. La police a payé 20 yuans à chacun des quatre témoins présumés pour fabriquer des preuves contre elle.

Au cours de l'interrogatoire, la police a retenu Mme Wang et a relevé ses empreintes digitales et ses empreintes de pied. Un policier a marché sur son pied droit pendant le processus.

Mme Wang ne recevait pas assez de nourriture au centre de détention local, alors qu'elle devait payer le prix fort pour en avoir. Les gardiens ont également retenu des marchandises envoyées par sa famille. Elle a donc dû acheter des produits de première nécessité à des prix beaucoup plus élevés au centre de détention.

Les gardiens lui ont ordonné de donner des échantillons de sang pour des tests de dépistage du SIDA. Elle a résisté, soupçonnant qu'ils pourraient être utilisés pour trouver des groupes sanguins compatibles en vue de prélèvements d'organes.

Condamnée à trois ans et demi

Mme Wang a comparu devant le tribunal du canton de Xuyong le 7 janvier 2015. Elle a plaidé non coupable et a soutenu qu'aucune loi ne criminalise le Falun Gong en Chine.

Le 17 juin 2015, cinq mois plus tard, le juge la condamnait à trois ans et demi de prison. Elle a déposé un autre appel auprès de la Cour intermédiaire de Luzhou.

Le 1er décembre 2015, un juge de la cour d'appel a tenu une audience secrète dans une salle d'audience de fortune du centre de détention du district de Naxi. Aucun membre de sa famille n'a été autorisé à assister à l'audience.

Quelques jours plus tard, le juge confirmait son verdict.

Torturée en prison

Mme Wang a été emmenée à la prison pour femmes de Longquanyi, à Chengdu, le 20 janvier 2016. Trois gardiens ont prélevé de force un échantillon de son sang ce jour-là.

Pendant les trois premiers mois, elle n'avait pas le droit de quitter sa cellule. Les gardiens ont incité les prisonniers à la torturer et à lui laver le cerveau pour tenter de la forcer à renoncer à sa croyance. Les prisonniers l'ont également forcée à nettoyer la cellule et à faire d'autres tâches pour eux.

La santé de Mme Wang s'est détériorée et elle a été hospitalisée. Un médecin lui a donné des substances inconnues qui ont aggravé son état. Elle ne pouvait pas avaler de la nourriture ni marcher. Malgré son état, d'autres prisonniers la transportaient jusqu'à son travail.

Un jour, Mme Wang a parlé à un chef de division pour défendre le Falun Gong et a été placée sous « gestion stricte » pendant trois mois. Elle a dû travailler pendant la journée et rester assise sans bouger après son retour dans sa cellule jusqu'à minuit. Les gardiens ont jeté ses vêtements chauds et sa couette, la laissant avec des vêtements minces et des draps de lit pendant l'hiver glacial.

En plus de la torture par le froid, les gardiens ont également rationné sa nourriture, la laissant affamée en permanence.

Un gardien portant le nom de Zhong lui a dit un jour : « Tu as dit que je te persécutais. Maintenant, je te persécute vraiment. »

Après trois mois de traitement rigoureux, la santé de Mme Wang a continué à se détériorer. Elle souffrait d'un gonflement grave des jambes, vomissait constamment et présentait des symptômes de leucémie. Elle s'est évanouie une nuit d'avril 2017 et a été hospitalisée de nouveau.

Pension suspendue

Mme Wang a été libérée en mars 2018, mais elle a appris que le bureau local de sécurité sociale avait suspendu sa pension depuis octobre 2014, un mois après sa deuxième arrestation. Bien que ses versements de pension aient repris en novembre 2018, l'écart de quatre ans a entraîné pour elle des pertes de plus de 100 000 yuans.

La police et les autorités locales ont continué de la harceler chez elle de temps à autre.

Voir aussi :

La police croit de faux témoignages pour condamner une pratiquante de 68 ans du Sichuan

Traduit de l'anglais