(Minghui.org) Son père étant toujours incarcéré pour son refus de renoncer à sa croyance dans le Falun Gong, le fils de Mme Liu Yanwei a encore une fois été dévasté le 1er octobre 2019, lorsque sa mère a également été arrêtée pour la même raison.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline spirituelle qui est persécutée par le régime communiste chinois depuis 1999.

L'arrestation de Mme Liu

Pour échapper à la police, Mme Liu, qui était recherchée, vivait dans la ville de Fujin, province du Heilongjiang, à environ 80 km de son domicile à Tongjiang, province du Heilongjiang. Elle y était depuis le mois d'août dernier.

Le matin du 1er octobre, lors d'un congé durant ses études universitaires, le fils de Mme Liu l'a brièvement rencontrée dans la ville de Fujin avant de se rendre à Tongjiang pour rendre visite à ses grands-parents. Ils pleurent tous la détention de son père, M. Zhang Baochun.

M. Zhang a été arrêté le 1er août 2019. Depuis lors, il est détenu au centre de détention de la ville de Tongjiang. Toutes les visites lui ont été refusées.

Lorsque le fils de Mme Liu est retourné à Fujin plus tard dans la journée, elle n'était plus là. Il a passé le reste de sa semaine de vacances à l'attendre à sa résidence temporaire, en espérant revoir Mme Liu. Ce n'est que lorsqu'il était sur le point de monter dans le train pour retourner à l'université qu'une connaissance lui a dit que vers 16 h 30 le 1er octobre, sa mère avait été arrêtée.

Deux semaines se sont écoulées sans que la police ne dise un mot au sujet du lieu où Mme Liu est détenue.

Mme Liu Yanwei et M. Zhang Baochun

Ce n'était pas la première fois que le couple était ciblé en raison de sa croyance dans le Falun Gong. Ils attribuent le renouveau de leur vie au Falun Gong. En 2008, ils ont été tous deux condamnés à la prison à dix mois d'intervalle, M. Zhang à six ans et Mme Liu à sept ans et demi. Ils ont survécu à des tortures inimaginables pour être restés fermes dans leur croyance et ils sont rentrés chez eux le cœur brisé.

On peut trouver plus de détails sur le sort de la famille dans la lettre suivante que Mme Liu a écrite au chef de la police de Tongjiang pour demander la libération de son mari.

Lettre de Mme Liu au chef de la police

« Beaucoup de personnes à Tongjiang savent que mon mari et moi, nous pratiquons le Falun Gong. Mais peu savent pourquoi.

« Avant de commencer à pratiquer le Falun Gong, je souffrais d'un œdème grave causé par un problème rénal. J'étais très faible. Je ne pouvais pas emmener mon fils à des activités parascolaires ou à des cours, mais seulement à l'hôpital, pour que je puisse y recevoir des médicaments ou une injection.

« Pour empirer les choses, mon mari avait une dépendance aux jeux et ne se souciait pas de nous. On se disputait souvent et parfois il me battait. À l'époque, ma vie était misérable.

« En 2004, j'ai découvert le Falun Gong. Cela a complètement changé ma vie. J'ai recouvré la santé en très peu de temps. J'étais pleine d'énergie. Mon corps était si léger et mon cœur était rempli de joie.

« Après avoir vu les changements en moi, mon mari a aussi commencé à pratiquer le Falun Gong. Il a arrêté de jouer et de me battre. La paix régnait dans notre famille.

« Je pensais que, quand ils verraient comme nous avions changé, mes beaux-parents nous soutiendraient dans notre croyance. Je voulais aussi leur présenter cette pratique afin qu'ils puissent également en bénéficier. Mais à ma grande surprise, ils étaient très réticents à cause de la propagande du régime communiste qui diabolise le Falun Gong et ils n'étaient pas d'accord.

« Lorsque nous leur avons rendu visite pendant le Nouvel An chinois 2005, mon beau-père a commencé à blâmer mon mari d'avoir appris le Falun Gong. Il s'est mis de plus en plus en colère et a même pris quelque chose pour me frapper. Il a dit à mon beau-frère de se tenir à la porte pour m'empêcher de fuir. Ce n'est qu'après que mon mari l'a arrêté que j'ai pu partir.

« Si je n'avais pas appris le Falun Gong, je ne leur aurais plus jamais rendu visite. Mais maintenant, je vis en suivant le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. J'ai compris qu'ils étaient simplement mal informés et trompés par le gouvernement.

« Mais du fait de cet incident, j'ai développé un fort désir de faire connaître les faits à propos du Falun Gong à plus de gens et d'expliquer pourquoi le régime communiste le persécute et fabrique des mensonges pour tromper le public.

« Cependant, en raison de nos efforts de sensibilisation à la persécution, mon mari et moi avons tous deux été ciblés par le gouvernement. Nous avons été arrêtés et notre domicile a été saccagé plusieurs fois.

« En 2007, après l'arrestation de mon mari, j'ai été forcée de vivre loin de chez moi. La police a saccagé notre domicile et confisqué nos ordinateurs, nos livres et nos documents de Falun Gong. La perte financière a été désastreuse.

« J'ai envoyé mon fils, qui n'avait que 9 ans, vivre chez ses grands-parents. La police l'a harcelé et menacé à son école et a tenté de le forcer à leur parler de nous. Il était terrifié.

« Quand je suis rentrée chez moi pour aller chercher quelque chose, mon fils, qui venait d'avoir 10 ans, m'a dit : « Maman, tu me manques tellement ! Mais s'il te plaît, ne reviens plus. Ils sont toujours à ta recherche. Tu devrais prendre soin de toi quand tu es dehors. Quand il neige en hiver, assure-toi d'avoir chaud et de trouver un abri. »

« En regardant mon fils, je n'ai pas pu retenir mes larmes.

« J'ai été arrêtée le 4 mai 2008 puis condamnée à sept ans et demi de prison, dix mois seulement après que mon mari a été condamné à six ans de prison.

« Nous pratiquons le Falun Gong et nous nous efforçons d'être de bonnes personnes. Nous réfléchissons constamment à notre propre comportement. Je ne m'attendais pas à ce que cela me mette un jour en prison.

« Lorsque les gardes du centre de détention ont tenté de me prendre en photo, j'ai refusé de coopérer. Ils m'ont battue avec un fouet.

« Lors de mon premier jour à la prison pour femmes de la province du Heilongjiang, les gardes ont ordonné aux détenues de m'enrouler de ruban adhésif de la tête aux pieds. J'avais du mal à respirer. Le lendemain matin, elles m'ont réveillée à 5 h 30 et m'ont forcée à m'asseoir sur un petit tabouret sans bouger jusqu'à midi. Mes fesses étaient meurtries.

« Quand j'ai protesté, les détenues m'ont de nouveau enroulée de ruban adhésif. Quand j'ai crié « Falun Dafa est bon ! », elles m'ont bourré la bouche de vieilles chaussettes. Pour empêcher les autres d'entendre ce qu'elles me faisaient, elles ont monté le volume de la télévision au maximum.

« Fin 2015, après avoir survécu à des années de torture, je suis finalement rentrée chez moi.

« Mon mari a également été torturé en prison. Il a été gavé, souvent battu et pendu par les poignets. Les gardes ont également tenté de le forcer à écrire des déclarations renonçant au Falun Gong.

Comme beaucoup d'autres pratiquants de Falun Gong, ce que nous avons vécu est difficile à décrire et à imaginer. Je n'aurais jamais survécu sans la force que me donne ma croyance.

« Maintenant, mon mari a de nouveau été arrêté. J'ai peur qu'il soit torturé. Mais je m'inquiète aussi pour les auteurs de ces crimes, de ce qui leur arrivera lorsqu'ils seront, un jour, tenus pour responsables des crimes qu'ils ont commis. »

Voir aussi :

Des pratiquants de Falun Gong visés par la campagne de « répression des gangs », les avocats se voient refuser le droit de visite

Traduit de l’anglais