(Minghui.org) Sept habitants de la ville de Tongjiang, province du Heilongjiang, qui pratiquent le Falun Gong, ont été arrêtés entre fin juillet et début août 2019. Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline spirituelle persécutée par le régime communiste chinois depuis 1999.

Comme certains policiers travaillent avec des gangsters pour exploiter la population et que les disciples de Falun Gong sont l'un des groupes spirituels les plus visés en Chine, la police arrête régulièrement les pratiquants au lieu des gangsters pour remplir leurs quotas.

Cinq des pratiquants visés sont toujours en détention au moment de la rédaction du présent article. Ils ont tous été placés en détention criminelle et font l'objet de nouvelles poursuites.

Deux des cinq pratiquants détenus ont réussi à engager leurs propres avocats pour défendre leur innocence, mais les autorités n'ont pas autorisé les avocats à les rencontrer.

La police est en train de travailler avec le tribunal local pour assigner des avocats aux trois autres pratiquants. Ils ont menacé la femme de l'un des pratiquants pour qu'elle n'engage pas un avocat pour lui. Sa crainte est que l'avocat commis d'office reçoive pour instruction de plaider coupable pour son mari contre sa volonté.

Visés par la répression des gangs du régime communiste

M. Sun Zhongyu, son épouse Mme Zhou Guizhen et M. Cheng Guilin ont été arrêtés le 17 juillet 2019.

Deux semaines plus tard, quatre autres pratiquants, M. Liu Yanchang, M. Zhang Baochun, Mme Mou Tianju et Mme Liu Shuying, ont été arrêtés chez eux vers 4 heures du matin le 1er août 2019.

La police a saccagé le domicile de tous les pratiquants et confisqué le matériel relatif au Falun Gong. Les voitures personnelles de M. Zhang et de Mme Mou ont également été confisquées.

La police a menacé le fils de M. Zhang et l'a exhorté à demander à sa mère, Mme Liu Yanwei, qui pratique également le Falun Gong et a échappé à son arrestation, de se présenter à la police.

La mère alitée de M. Liu est restée à la maison, en difficulté pour trouver des soins après son arrestation.

Mme Zhou et M. Cheng, dans la cinquantaine et handicapés, ont été libérés le lendemain de leur arrestation. Les cinq autres pratiquants sont restés en garde à vue et ont été placés en détention pénale.

La police a affirmé qu'elle avait visé les pratiquants dans le cadre d'une campagne de « lutte contre les bandes criminelles » et pour atteindre leur quota.

Lorsque la femme de M. Liu, Mme Tong Guiying, s'est rendue au poste de police pour signer les documents une fois son arrestation approuvée, elle a dit à la police qu'elle allait engager un avocat pour représenter son mari.

Un agent de la Division de la sécurité intérieure lui a dit : « Vous n'avez pas le droit d'engager un avocat. C'est une affaire très importante pour combattre les gangsters. Je vais leur assigner des avocats [à M. Liu, M. Sun et Mme Liu], et vous n'aurez pas à dépenser un sou. » (Les familles de M. Zhang et de Mme Mou avaient plus tôt déjà engagé des avocats sans en informer la police.)

Mme Tong a répondu, furieuse : « Vous trouvez un avocat à notre place ? Alors cela ne voudrait-il pas dire que vous ferez ce que vous voulez de nous ? » Elle craignait que l'avocat ne soit chargé de plaider coupable pour son mari.

Deux avocats se sont vu refuser le droit de rendre visite à leurs clients

L'avocat de M. Zhang Baochun s'est rendu au centre de détention de Tongjiang pour lui rendre visite le 19 août 2019. Les gardes ont exigé que l'avocat enregistre d'abord sa représentation de M. Zhang auprès de la Division de la sécurité intérieure.

Toutefois, lorsque l'avocat s'est rendu à la Division de la sécurité intérieure, les agents ont refusé de le rencontrer. L'avocat a porté plainte contre eux, en vain.

L'avocat est retourné au centre de détention le 2 septembre 2019 et s'est vu refuser à nouveau la visite.

Il a ensuite appelé la Division de la sécurité intérieure. Les agents ont répondu à l'appel cette fois-ci, mais ils n'ont pas voulu reconnaître sa procuration sous prétexte qu'il avait été engagé par la femme de M. Zhang, qui était un suspect recherché.

Pour répondre aux exigences de la police, l'avocat a signé un nouveau contrat avec le père de M. Zhang. Lorsqu'il s'est rendu avec le père à la Division de la sécurité intérieure, un agent a tenté de faire pression sur le père pour qu'il renvoie l'avocat en lui promettant une visite et une peine plus légère pour son fils. Le vieil homme a refusé.

L'avocat et le père se sont également adressés à différents organismes gouvernementaux pour obtenir justice, mais ils ont été renvoyés d'un service à un autre et n'ont pas pu avancer sur la question.

L'avocat de Mme Mou a rencontré des obstacles similaires lorsqu'il s'est rendu au centre de détention de Jiamusi le 31 août 2019 pour la rencontrer. Le directeur du centre de détention a rejeté sa visite et a déclaré qu'il devait d'abord signaler sa procuration au Bureau 610.

L'avocat a porté plainte contre la police auprès du parquet de la ville de Jiamusi. Après avoir pris connaissance de la plainte, la police de la ville de Tongjiang a appelé l'ex-mari de Mme Mou, qui avait engagé l'avocat pour elle, et lui a dit : « Comment osez-vous engager un avocat et travailler contre nous ? »

Pour l'ex-mari de Mme Mou, la police a voulu essayer de lui extorquer de l'argent par la tromperie.

Il a dit à un correspondant de Minghui qu'il avait reçu un appel de la police de Tongjiang le 15 août 2019, lui demandant d'envoyer 2000 yuans et quelques vêtements à Mme Mou au centre de détention de Tongjiang.

Cependant, lorsqu'il s'était rendu là-bas, on lui avait dit de déposer l'argent et les vêtements sans avoir l'autorisation de la rencontrer.

Il a appris plus tard d'un informateur que Mme Mou avait déjà été transférée au centre de détention de Jiamusi (à environ 240 km de là) au moment où il s'y était rendu.

Le matin du 31 août, juste avant de se rendre au centre de détention de Jiamusi avec l'avocat pour rendre visite à Mme Mou, il avait reçu un autre appel de la police de Tongjiang, lui demandant d'aller au service de police de Tongjiang pour lui livrer de l'argent et des vêtements, alors qu'elle n'était plus là.

Traduit de l'anglais