(Minghui.org) Bonjour Maître, bonjour compagnons de cultivation.

Le Maître dit :

« Que tout le monde fasse bien ce qu'il reste à faire, avance vers le futur avec un processus de xiulian qui soit sans regret. J'espère que vous vous éveillerez tous, j'espère que vous réussirez tous ! » (Au Fahui du Canada)

Je me sens un peu anxieuse chaque fois que je vois les mots « sans regret » quand j'étudie le Fa, ou dans les articles de partage des pratiquants, parce que je ne pense pas avoir bien fait dans le passé. La seule chose qui me réconforte, c'est que j'ai persisté à faire des projets dans les médias.

Du bénévolat, au temps partiel, puis au travail à temps plein, du travail de vendeuse, d'assistante à la vente, puis de traductrice de nouvelles à temps plein, j'ai été impliquée dans des projets de médias pendant près de huit ans.

En repensant à ce parcours, je suis reconnaissante du fait que le Maître ait organisé un tel environnement, qui m'a empêchée de m'éloigner de Dafa. Je pense souvent à ce que le Maître a dit :

« Quelle que soit la chose que vous faites, il faut la faire jusqu'au bout si vous l'avez commencée et bien la faire, (...) » (Qu’est-ce qu’un disciple de Dafa ?, Enseignement de Fa dans les conférences XI)

Ainsi, lorsque je subis des tribulations dans mon xinxing, quitter les médias n'a jamais été une option pour résoudre mes problèmes.

Changements de personnel

Mon projet a fait l'objet d'un important changement de personnel peu de temps après que je sois devenue membre du personnel à temps plein.

En tant que nouvelle venue, je savais très peu de choses sur les conflits qui existaient entre les personnes qui travaillaient sur ce projet. Tout d'un coup, j'ai commencé à entendre beaucoup de rumeurs. Je ne me souviens de rien de tout cela en détail, mais je me souviens qu'à l'époque, cela m'avait beaucoup dérangée. J'ai pleuré deux fois après mon retour du travail et je me suis demandé comment le coordonnateur pouvait faire les choses citées dans les rumeurs.

Mais je me suis dit : « Je ne fais pas le projet pour lui. » Par conséquent, je me suis calmée. Le lendemain, lorsque le coordonnateur m'a parlé, je me suis ouverte de façon proactive pour partager avec lui. Il m'a fait part de ses réflexions sur certains problèmes qu'il avait rencontrés.

J'ai été soulagée d'entendre tout cela et j'ai compris qu'il y avait deux versions à chaque histoire. Nous ne pouvons pas écouter une seule des deux parties impliquées dans un différend. Lorsque nous assistons à des conflits entre les gens, nous devrions voir les choses du point de vue d'un pratiquant et ne pas nous laisser tromper par les signaux contradictoires des tribulations de différentes personnes ni analyser les problèmes en nous basant sur la sentimentalité humaine.

Ce coordinateur est aussi un pratiquant. Il cultive aussi en affrontant les conflits, apprend à gérer les autres en plus de diriger le projet. À première vue, il peut sembler manquer de considération avant de faire les choses et avoir une attitude dure, mais nous devons avoir une vue d'ensemble. J'ai aussi vécu de telles épreuves, mais j'ai chaque fois pris du recul par rapport au conflit, j'ai essayé de trouver mon égoïsme et mon attachement, et je me suis améliorée en fonction de ce que j'ai découvert. J'ai aussi remarqué que le coordinateur élevait également son xinxing et avait changé son style d'encadrement.

Une fois, j'ai fait un rêve dans lequel les problèmes se produisaient dans l'antiquité. Le coordonnateur et moi, ainsi que d'autres personnes, étions debout ensemble, vêtus d'une armure de combat. Je me souviens que dans le rêve, il était notre général.

Après ça, j'ai fait un autre rêve. Le coordinateur et moi prenions un vol pour l'Amérique avec d'autres.

Je me suis rendue compte que peu importe le projet, les membres qui y travaillent ont peut-être déjà établi des relations sacrées prédestinées dans l'histoire et ont vécu ensemble des épreuves de vie et de mort. Dans cette vie, chacun accomplit sa mission en tant que particule d'un seul corps. Nous devons chérir notre destin et obéir aux ordres du « général ».

Prête à devenir une « mauviette »

Je prends les choses au sérieux et il est relativement facile de me parler. Par conséquent, chaque fois qu'un supérieur hiérarchique me demande de faire quelque chose, je ne cherche pas d'excuses.

Mais quand j'ai commencé à considérer l'exécution des tâches comme la cultivation, et quand mon état n'était pas stable et calme, j'ai commencé à avoir du ressentiment. Une fois, j'ai entendu quelqu'un d'autre se plaindre de la responsable, la personne disait : « Elle ne peut pas continuer à s'en prendre à “mauviette”. » J'ai trouvé cette métaphore très intéressante à l'époque, mais comme je n'étais pas impliquée dans le conflit, je n'y ai pas trop pensé.

Plus tard, pendant un certain temps, la supérieure m'assignait souvent du travail supplémentaire, ce qui est progressivement devenu une habitude. Un jour, en me demandant de traduire un article, elle m'a dit : « Tu dois faire des heures supplémentaires samedi. »

Je me suis sentie un peu mal à l'aise et je me suis dit : « Dans le passé, elle me demandait au moins si j'étais disponible pour faire des heures supplémentaires, mais maintenant quelque chose qui devrait être une demande est devenu un ordre. Elle n'a même pas demandé si j'étais prête à le faire. »

Bien sûr, j'ai quand même fait les heures supplémentaires, mais j'étais un peu réticente et pleine de ressentiment. Dans le passé, quand mes collègues n'avaient rien à faire, je les voyais naviguer sur le web et lire des histoires, et je me disais : « Nous avons le même salaire, mais nos charges de travail ne sont pas les mêmes. En raison de la nature de mon travail, j'ai toujours des tâches à faire, mais la charge de travail des autres fluctue, et ils ont du temps libre. »

J'ai aussi remarqué que certains collègues faisaient les choses superficiellement, et lorsque la responsable a signalé le problème, ils avaient l'attitude suivante : « C'est mon niveau de compétences : je ne peux faire les choses qu'à ce niveau ». Quand elle a vu qu'ils étaient contrariés, elle a essayé de les contenter et n'osait plus leur donner plus de travail. Alors elle m'a dit : « Soyez compréhensifs les uns envers les autres. Ce n'est pas facile pour tout le monde. »

Bien qu'ayant accepté, je me sentais un peu malheureuse et j'ai pensé : « Pourquoi la responsable est-elle si gentille avec ces gens : ils auraient déjà été licenciés dans une entreprise de gens ordinaires ? »

En fait, cela montrait que j'étais jalouse, mais plutôt que de rejeter ces pensées négatives, je n'ai pas réussi à regarder plus profondément en moi et à éliminer cet attachement.

Un jour, je discutais de cette situation avec une collègue. Au début, c'était du partage, mais ensuite, ça s'est transformé en plainte. Nous pensions toutes les deux que nous étions faciles à vivre, que nous étions des « mauviettes » et qu'on s'en prenait toujours à nous. Pendant que nous parlions, la compagne de cultivation a mentionné une scène dans un film dont elle avait entendu parler.

Dans le film, un homme qui avait une foi inébranlable en son dieu se faisait toujours intimider par un collègue de la compagnie. Il faisait tout le travail, mais ses collègues prenaient tout le mérite. À la fin, un collègue avait même volé sa petite amie. Alors qu'il éprouvait une grande tristesse, le dieu en qui il croyait lui a fait comprendre les choses - le dieu s'avérait être son collègue, qui en fait le mettait à l'épreuve.

Après avoir entendu cela, j'ai tout compris et je me suis réveillée de cette illusion. Je me suis posé la question : « N'est-ce pas l'arrangement du Maître pour m'aider à cultiver ? Je travaille dur et j'assume autant de responsabilités que possible. N'est-ce pas ce qu'on attend de moi ? Pourquoi est-ce que je me sens maltraitée ? La responsable essaie de tenir compte des sentiments de tous les membres de l'équipe, alors pourquoi suis-je mécontente ? »

Au fur et à mesure que je m'élève dans la cultivation, je deviens de plus en plus consciente de la raison pour laquelle le Maître insiste sur la nécessité pour les pratiquants de Dafa de renoncer à la jalousie. Parce que de nombreux attachements et pensées négatives sont un résultat de la jalousie.

Après avoir modifié mon état d'esprit, la supérieure est revenue à son état normal. Chaque fois qu'on me donnait du travail supplémentaire, elle me demandait poliment si j'étais en mesure de l'aider. L'attitude de mes collègues s'est également améliorée et ils ont accepté davantage de travail. J'ai vraiment compris le principe du Fa du Maître :

« Cultiver l’intérieur pacifie l’extérieur » (Cultiver l’intérieur pacifie l’extérieur, Points essentiels pour avancer avec diligence)

Célébrité, fortune, sentimentalité

L'an dernier, ma responsable m'a demandé si mon mari pouvait aussi se joindre au projet. Cette situation a mis au jour un grand nombre de mes attachements.

J'avais l'habitude de penser que mon attachement à la célébrité et à la fortune n'était pas très fort comparé à celui des pratiquants qui n'étaient pas disposés à abandonner leurs emplois bien rémunérés dans la société ordinaire. Je pensais que j'étais assez bonne.

Mais cette demande de la responsable a révélé beaucoup de choses dont je n'arrivais pas à me débarrasser. Avant mon mariage, mon mari et moi avions convenu que je me concentrerais sur le projet média et qu'il serait responsable de nos finances. Grâce à ses revenus, nous n'avions pas à nous soucier de l'argent.

À l'époque, mon mari changeait d'emploi et avait un revenu plus élevé. Nous parlions souvent d'acheter une maison et d'avoir des enfants.

S'il travaillait aussi sur le projet, les revenus seraient maigres, nos finances seraient très serrées, et si mon mari allait à New York, irais-je avec lui ? La vie des pratiquants à New York n'est pas facile. Pourrions-nous le supporter ? Devrions-nous renoncer à l'idée d'acheter une maison et d'avoir des enfants ? Ce sont des questions qui me sont venues à l'esprit.

Quand mon mari a été informé de l'offre d'emploi, il a voulu l'accepter. Dans cette perspective, j'ai dû lâcher mes attachements et le soutenir.

Il a dit qu'il expliquerait la situation à la responsable du projet, en espérant qu'elle pourrait nous donner un salaire combiné qui serait suffisant pour vivre. De plus, il n'allait pas abandonner son projet informatique. Si cela réussissait, nous aurions des revenus supplémentaires.

Mon besoin de confort personnel a ainsi été comblé et je me suis sentie plus en sécurité. Pendant que mon mari changeait d'emploi, il a été sans travail pendant deux mois. Puis, après avoir commencé à travailler pour le projet, ses revenus ont beaucoup diminué. Comme je voyais que nos économies diminuaient graduellement, mes attachements étaient constamment provoqués.

Deux mois après qu'il a rejoint le projet, le département des ressources humaines a soudainement mis fin à l'emploi de mon mari en raison d'une charge de travail insuffisante et d'un manque de communication.

Étant un nouveau pratiquant, mon mari a été très déprimé pendant plusieurs jours. J'ai essayé de le réconforter au début et de le convaincre que tout irait bien, mais mon cœur n'était pas calme.

J'ai pensé : « Pourquoi l'as-tu invité avec enthousiasme à se joindre à nous à l'époque, et pourquoi l'as-tu soudainement laissé partir ? » Nous avons vécu beaucoup de luttes psychologiques autour de cette question. Nous avons changé nos plans de vie. Comment cela pourrait-il en être le résultat ?

Alors que ces pensées tournaient dans ma tête, l'enseignement de Fa du Maître me vint à l'esprit :

« Le xiulian c'est cultiver le cœur de la personne, c'est se cultiver soi-même, lorsqu'on rencontre des problèmes, des conflits, des difficultés et des traitements injustes, on peut encore chercher la cause en soi et regarder à l'intérieur de soi, c'est ça le véritable xiulian, seulement ainsi on peut s'élever sans cesse, seulement ainsi on peut avancer droit sur le chemin du xiulian, seulement ainsi on peut aller vers la plénitude parfaite ! » (« Mots de félicitations au Fahui de Taïwan »)

À ce moment-là, mes yeux se sont remplis de larmes.

Oui, il semblait que mon mari avait été traité injustement, mais pourquoi étais-je si mal à l'aise ? Même dans le passé, je me souciais beaucoup de la façon dont les autres voyaient et traitaient mon mari. N'est-ce pas un attachement à l'intérêt personnel et à la sentimentalité ? En outre, il y avait aussi l'attachement à la célébrité dans cela. Lorsque mon mari s'est joint au projet, il était très apprécié en raison de ses qualifications. En tant qu'épouse, j'étais très fière. Maintenant que son emploi avait soudainement pris fin, j'avais l'impression qu'il n'avait plus la cote, et j'avais l'impression d'avoir perdu la face.

De plus, toute cette situation a mis en évidence mon fort attachement à l'argent. Quand mon mari n'a pas eu de revenu pendant quelques mois, je n'arrivais pas à le supporter, et j'exprimais constamment mes inquiétudes au sujet de notre situation financière.

Pourquoi est-ce que j'étais obsédée par les revenus de mon mari ? C'était parce que je ne voulais pas sauter hors de ma « zone de confort » et vivre une vie plus dure - j'avais certainement touché ma limite face à la souffrance.

Je n'avais pas abandonné ma quête d'une vie heureuse et confortable. J'ai toujours voulu avoir ma propre petite maison, que je pourrais aménager à volonté, et où je pourrais avoir une vie stable. J'étais constamment troublée par cet attachement. Je me suis récemment demandé : « Veux-tu rester dans la société humaine ordinaire pour vivre une bonne vie, ou retourner au paradis ? »

Bien que la réponse soit évidente, je sens clairement que ma détermination à quitter ce monde ordinaire n'est pas assez forte. J'avais essayé de me motiver en écoutant « L’histoire de cultivation du Bouddha Milarepa » et en lisant des histoires de cultivation et des expériences de torture écrites par d'autres pratiquants. Cependant, cela ne m'a pas suffi pour rester diligente.

J'ai réalisé que j'étais toujours tournée vers l'extérieur. Maintenant, quand les attachements surgiront, je réciterai le Fa du Maître :

« D’autres disent : “Ma venue dans la société des gens ordinaires est comme un séjour à l’hôtel, j’y passe quelques jours, puis je me hâte de repartir.” Mais certaines personnes s’accrochent trop à cet endroit et oublient leur propre foyer. » (Neuvième Leçon, Zhuan Falun)

Je sens vraiment que cet attachement obstiné s'affaiblit sous le pouvoir du Fa. Je suis reconnaissante pour l'environnement de cultivation que les médias m'ont fourni au cours de ces années, et je suis reconnaissante envers le Maître pour tous ses arrangements.

Merci Maître, et compagnons de cultivation !

(Présenté au Fahui d'Australie 2019)

Traduit de l'anglais