(Minghui.org) J’enseigne l’anglais en France en lycée ; mes élèves ont de 15 à 18 ans environ et j’ai eu l’occasion de d'éveiller la conscience d'élèves de terminale au sujet de la persécution du Falun Gong en Chine.

Avant d’être pratiquante, j’ai du arrêter provisoirement d’enseigner pour des raisons de santé et j’ai obtenu le Fa pendant cette période. Lorsque j’ai repris mon poste d’enseignante, ma façon d’envisager mon métier avait changé. Par exemple en littérature, j’ai changé les œuvres que je faisais étudier à mes élèves, car ce que je travaillais avant ne me semblait plus approprié pour transmettre les valeurs d'Authenticité, de Bienveillance et de Tolérance à mes élèves.

Je ne voulais pas aller trop vite ni recopier ce qu'avaient fait d’autres enseignants, et je savais que je devais rester dans la culture anglo-saxonne, mais je voulais absolument parler de Dafa et de la persécution, et ainsi, expliquer les faits aux élèves.

J’avais entendu parler d’Anastasia Lin, et je trouvais que cette jeune femme si lumineuse ne pouvait que retenir l’attention de mes élèves, j’ai donc commencé à me documenter davantage sur elle. Comme elle avait quitté la Chine avec sa mère pour émigrer au Canada anglophone, cela convenait parfaitement. La difficulté majeure pour moi était de construire un cours qui semble être comme un autre, avec une progression et une évaluation finale, comme pour tous mes autres cours. Je ne voulais surtout pas rater cette occasion magnifique de faire prendre conscience à des adolescents de la situation en Chine ; le biais de la défense des droits de l’homme a donc été un moyen efficace pour leur faire découvrir Dafa tout en étant en accord avec les exigences de mon métier. Je me suis dit que ce serait extraordinaire si mes élèves pouvaient arriver à communiquer avec elle via une vidéo dans laquelle ils lui poseraient des questions relatives à son engagement.

J’ai cherché à joindre Anastasia Lin de différentes façons, mais en vain. Je n’arrivais pas à établir le contact ; en attendant je travaillais sur d’autres thèmes avec mes élèves, car je ne voulais pas commencer à travailler sur ce sujet si je ne pouvais pas aller jusqu’au bout.

Faire les choses dans le bon ordre

Je me suis alors rendu compte que je n’avais pas fait les choses « dans le bon ordre » et plutôt que de m’impatienter, j’ai compris que je devais d’abord en parler à mon directeur, car sans cela j’aurais eu l’impression de faire ce travail avec mes élèves en cachette, comme si ce que je faisais était mal. Cela m’a aidée à être plus déterminée et claire vis-à-vis de mon engagement envers Dafa. J’ai dû affronter un attachement à la peur de ne pas être entendue, or mon directeur a été très attentif. J’ai compris que le Maître m’encourageait à poursuivre ce travail. Et donc, après en avoir informé mon directeur, les choses se sont enchaînées très vite et j’ai obtenu l’adresse mail d’Anastasia, qui a accepté de répondre aux questions de mes élèves.

J’ai subi alors de nombreuses interférences, ce qui m’a poussée à intensifier ma pensée droite ; j’ai compris que je ne pourrais valider Dafa qu’en étant vraiment diligente.

Mes élèves ont été stupéfaits de découvrir ce qui se passe en Chine à l’encontre des pratiquants de Falun Gong, et ils se sont investis de façon remarquable dans ce travail : un des élèves, autiste, a tenu à lire sa question devant la caméra ; une autre élève, qui n’aimait pas du tout l’école et qui passait la plupart de son temps à dessiner ou à somnoler en classe est devenue attentive et a voulu elle aussi lire sa question et prononcer comme il fallait, pour être comprise par Anastasia (la vidéo était en anglais). Tous les élèves ont été très enthousiastes et investis ; je n’ai pas eu de cours plus vivant de toute l’année ; ils étaient vraiment intéressés et voulaient tous bien faire. Certains élèves avaient également veillé à leur tenue vestimentaire pour la vidéo (tenues sobres et classiques, différentes des jeans parfois un peu déchirés et des tee-shirts).

Interview Skype avec Anastasia Lin

L’élève chargé de faire le montage de la vidéo m’a envoyé la vidéo le soir même ; cette vidéo montrait mes élèves face caméra, posant des questions vraiment pertinentes à Anastasia. Je l’ai envoyée à Anastasia qui m’a répondu aussitôt, proposant une interview Skype avec mes élèves ! Je sais que malgré son emploi du temps très chargé, elle a tout de même su se rendre disponible pour parler à mes élèves, ce qui m’a en quelque sorte renforcée : son engagement m’a montré à quel point le fait de sauver les êtres est crucial, quel que soit l’environnement de chacun.

Malgré le décalage horaire de 6 heures, nos heures disponibles coïncidaient, et j’ai eu une semaine pour préparer cette interview en direct. Tous les membres du lycée (directeur, directeur adjoint, responsable informatique, responsable des salles de cours, collègues ou élèves), bien que non-pratiquants, ont coopéré pour faire en sorte que cette rencontre Skype soit réussie. Certains élèves sont même venus sans leur professeur, car ils avaient simplement envie d’entendre Anastasia. L’interview, tout en anglais, a duré 25 minutes. Certains élèves avaient un bon niveau d’anglais, mais d’autres avaient un niveau très faible, et pourtant pendant cette interview chacun était attentif si bien que je n’ai pas eu une seule remarque de discipline à faire. À la fin de l’interview, tout le monde a remercié et applaudi Anastasia pour la générosité dont elle a fait part ; merci Maître d’avoir ainsi touché mes élèves et tout l’auditoire grâce au témoignage d’Anastasia.

Les élèves, le directeur et les collègues présents ont été très impressionnés par le message et la simplicité d’Anastasia Lin. Elle a mis en garde chacun contre le fait de se laisser influencer par les médias ou réseaux sociaux sans être réellement sûr des faits et a donc invité chacun à faire ses propres recherches sur chaque sujet qui lui semble important et ne pas prendre tout ce qu’on entend pour argent comptant. De même, elle a dit que parfois il était difficile de se battre lorsque les émotions étaient présentes et qu’il fallait donc agir sans se laisser dominer par ses émotions.

Cette interview a été filmée, éditée et mise sur Youtube, avec l’autorisation d’Anastasia, permettant ainsi à mes élèves de la regarder ou de la montrer à leurs familles ou amis, et également de l’utiliser pour leur examen du baccalauréat, car ils devaient choisir et présenter des documents à un examinateur sur un sujet étudié dans l’année, leur permettant ainsi d'expliquer la situation à leur tour à leur examinateur.

De plus, mon directeur a pris contact avec le journal régional local et un article a été écrit au sujet de cette interview et de Dafa (article ci-dessous). Quelques jours plus tard, deux élèves se sont portés volontaires pour écrire un article dans le journal du lycée, ce qu’ils ont fait de façon très sérieuse et investie.

Comme évaluation finale, j’ai demandé à mes élèves d’écrire et prononcer un discours en jouant le rôle d’Anastasia Lin devant une instance internationale visant à faire respecter les droits de l’homme. Chacun a pu alors prendre la voix d’Anastasia et parler à l’auditoire. À l’issue de ce travail, les élèves étaient unanimes pour dire que tout ce chapitre avait été celui qu’ils avaient préféré faire de toute l’année scolaire et ce, malgré les difficultés rencontrées. C’est comme si ce travail avait été « facile » pour eux.

Ce travail m’a permis de trouver les mots pour expliquer la situation du Falun Gong à mes élèves, tout en restant dans les exigences de mon métier. J’ai remarqué que la défense des droits de l’homme était un sujet qui parlait aux jeunes. Par ailleurs, cela m’a demandé beaucoup de concentration et m’a incitée à mieux m’engager pour faire les trois choses.

Je remercie le Maître qui m’a aidée à chaque étape de cette clarification.

J’ai compris que je devais veiller à rester diligente pour bien faire ce travail, que je devais faire attention à ne pas être exaltée ni à désirer me faire valoir. Le Maître m’a permis d'expliquer les faits à mes élèves et également à mes collègues, au directeur du lycée, au journaliste qui a écrit l’article, ainsi qu'à toute personne qui a coopéré pour que ce travail puisse être réalisé.

Merci Maître de m’avoir donné cette chance.

Ci-dessous, l’article publié le 4 avril 2019 dans le journal local Le Dauphiné Libéré

http://fr.minghui.org/u/article_images/2019/1120/journal_A.Lin_2019.jpg