Rapport de Minghui : 325 pratiquants arrêtés en novembre 2019
(Minghui.org) Selon les informations compilées par Minghui.org, le mois de novembre 2019 a vu 325 pratiquants de Falun Gong en Chine arrêtés et 20 harcelés pour leur croyance. Au moins 207 restent en détention ou ont disparu au moment de la rédaction de ce rapport.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline de l’esprit et du corps basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, qui est persécutée par le régime communiste chinois depuis 1999.
Les arrestations et le harcèlement en novembre ont eu lieu dans 26 provinces et municipalités contrôlées par le gouvernement central. Dix des régions ont fait état d'arrestations à deux chiffres, avec la province du Liaoning qui a enregistré le plus grand nombre d'arrestations (58), suivie de la province du Jilin avec 44 cas.
Cinquante-cinq des pratiquants ont 65 ans ou plus, dont le plus âgé a 85 ans. Quatre de ces pratiquants âgés ont vu leur pension suspendue ou ont reçu l'ordre de rendre les pensions qu'ils avaient reçues durant leurs précédentes incarcérations pour leur croyance. La perte totale des pratiquants était d'au moins 368 599 yuans.
La police a confisqué à treize autres pratiquants 88 889 yuans en liquide, soit en moyenne, 6838 yuans par personne.
Vous trouverez ci-dessous un aperçu de certains cas d'arrestation et de harcèlement qui ont eu lieu en novembre. Compte tenu de la censure stricte en Chine, les cas de persécution ne peuvent pas toujours être signalés en temps opportun, toutes les informations ne sont pas facilement accessibles.
Cas d'arrestation
Une fois emprisonné pendant dix ans, un homme de Pékin est de nouveau arrêté pour sa croyance
M. Shi Shaoping, 48 ans, habitant Pékin, a été arrêté le 18 novembre 2019. On ne sait pas où il est actuellement détenu.
M. Shi Shaoping
À cause de sa pratique du Falun Gong, M. Shi avait été arrêté en 2001 et condamné à dix ans de prison.
Les gardes de la prison de Qianjin à Pékin ont sélectionné des prisonniers violents pour surveiller M. Shi dans le but de le forcer à abandonner le Falun Gong.
Les détenus le battaient et l'insultaient souvent, lui provoquant des ecchymoses. Ils ont également restreint son utilisation des toilettes pendant un mois entier, période pendant laquelle il a été incapable d'aller à la selle.
Les détenus ouvraient la fenêtre pendant l'hiver pour l'exposer au vent glacial. Il frissonnait violemment à cause du froid.
Les détenus ont souvent privé M. Shi de sommeil et l'ont forcé à s'asseoir sur un petit tabouret sans bouger pendant presque 20 heures chaque jour, pendant des années.
Suite à l'assise forcée prolongée, les muscles de ses jambes étaient atrophiés. Le manque de sommeil et l'énorme pression mentale ont également eu des conséquences sur sa santé.
Une femme de 79 ans arrêtée pour la 9e fois pour avoir maintenu sa croyance
Quand Mme Han Junyi de la ville de Kunming, province du Yunnan, est venue à la maison le 24 novembre 2019, elle était choquée de voir que sa maison avait été saccagée et que tous ses livres, photos et littérature du Falun Gong avaient disparu.
Elle est allée au poste de police local le lendemain pour s'enquérir de l'incident, juste pour être arrêtée et détenue pendant un jour.
Ma Yun, un agent du Bureau 610, a déclaré que Mme Han a violé la loi en distribuant des documents d'information sur le Falun Gong. Il a pris sa photo, ses empreintes digitales et l'a interrogée.
Quand la police locale a envoyé Mme Han au centre de détention de la ville de Kunming, les gardes là-bas ont refusé de l'accepter parce qu'elle n'avait pas réussi l'examen médical. Ensuite, Mme Han a été ramenée au poste de police. La police a appelé sa fille le 26 novembre pour qu'elle vienne la chercher. Ils ont aussi essayé de lui extorquer 1000 yuans d'amende, mais sa fille a refusé de payer.
Mme Han est visée depuis le début de la persécution en 1999. Sa maison a été saccagée à huit reprises et elle a été détenue deux fois. Elle a été détenue dans un centre de lavage de cerveau à deux reprises, une fois dans un camp de travaux forcés et deux fois dans la deuxième prison pour femmes du Yunnan où on l'a torturée.
Brutalité de la police contre des pratiquantes âgées
Mme Wang Meihua, 70 ans, habitant la ville de Hengyang, province du Hunan, a été arrêtée le 3 novembre 2019 pour avoir parlé du Falun Gong aux gens au marché local.
Mme Wang a été emmenée et interrogée au poste de police de la rue Qingshan. Elle a refusé de parler pendant l'interrogatoire. La police a aussi essayé de lui prendre ses empreintes et un échantillon de sang. Quand Mme Wang a refusé qu'on lui prenne ses empreintes et du sang, plusieurs agents lui ont tenu la tête contre un mur et lui ont menotté les bras dans le dos, lui blessant la tête et les mains.
Un des agents lui a dit : « Je ne crains pas d'aller en enfer en vous persécutant. »
Mme Wang a été retenue au poste de police jusqu'à 20 h ce soir-là.
Deux femmes du Gansu arrêtées pour avoir exhorté des fonctionnaires locaux à démissionner du Parti communiste chinois
Mme Tan Xiuhua et Mme Li Xiuzhen du faubourg de Wangcun, ville de Pingliang, province du Gansu, ont été arrêtées le 18 novembre 2019, quelques jours après qu'elles ont exhorté les responsables locaux à démissionner du Parti communiste chinois (PCC).
Au début novembre 2019, les responsables étaient en route pour aller superviser la persécution du Falun Gong dans un canton voisin quand ils ont passé par le faubourg de Wangcun et ont demandé à voir Mme Tan Xiuhua et Mme Li Xiuzhen.
Les responsables du faubourg les ont trouvées et les ont emmenées voir les autorités.
Les autorités ont ordonné à Mme Tan de renoncer au Falun Gong. Elle a refusé et par contre, elle les a exhortés à démissionner du PCC et à arrêter de participer à la persécution. Les autorités ont demandé à Mme Tan de s'excuser, mais elle a maintenu qu'elle n'avait rien fait de mal.
Quelques jours plus tard, elle et Mme Li ont été arrêtées. La police a saccagé les domiciles des deux pratiquantes et ont rempli deux camionnettes avec les affaires confisquées.
Mme Tan est toujours détenue au centre de détention du district de Kongtong et Mme Li est détenue au centre de détention du canton de Huating. Un responsable du gouvernement a menacé de condamner les pratiquantes entre cinq à huit ans de prison.
Mme Tan et Mme Li ont toutes deux été arrêtées avant d'aller à Pékin pour demander au gouvernement de respecter leur droit constitutionnel de pratiquer leur croyance. Mme Li a été détenue pendant trois mois et Mme Tan a été condamnée à un an de travaux forcés.
Une ingénieure de la protection incendie arrêtée pour sa croyance
Mme Zhao Yanhua, 38 ans, une ingénieure de la protection incendie à Pékin a été arrêtée à son travail le 15 novembre 2019. La police l'a menottée devant ses collègues et l'a emmenée.
Quand un de ses collègues a essayé d'appeler la famille de Mme Zhao pour les informer de son arrestation, la police a crié contre le collègue.
La police a confisqué les deux téléphones portables et l'ordinateur de Mme Zhao. Ils l'ont forcée à les emmener chez elle en menaçant de cibler son fils si elle refusait.
Le lendemain, la police a convoqué le mari de Mme Zhao au poste de police local et l'y ont retenu pendant deux heures. Quand la mère de Mme Zhao est allée au poste de police le même jour pour demander sa libération, la police lui a dit qu'ils avaient arrêté Mme Zhao parce qu'elle avait été vue par une caméra de surveillance en train de distribuer des documents d'information sur le Falun Gong.
Deux cousines arrêtées pour leur croyance
Deux habitantes de la ville de Fuzhou, province du Fujian, Mme Huang Bixian et Mme Weng Meichai ont été arrêtées le 21 novembre 2019 après qu'on a signalé qu'elles avaient parlé du Falun Gong aux gens.
Mme Huang a été envoyée le 6 décembre 2019 dans un centre de lavage de cerveau de la ville de Minqing, à plus de soixante kilomètres, sans que sa famille le sache, après avoir été détenue quinze jours au centre de détention de Fuzhou. Deux personnes l'ont surveillée 24 h sur 24. Elles lui ont dit qu'elle risquait d'être condamnée à trois ans de prison si elle ne renonçait pas au Falun Gong.
Mme Huang fait une grève de la faim pour protester contre la persécution.
Bien que sa cousine ait été libérée après cinq jours de détention, les autorités la harcèlent continuellement, essayant de la forcer à signer une déclaration de renoncement au Falun Gong. Quand elle a refusé d'obtempérer, ils l'ont menacée de l'envoyer aussi au centre de lavage de cerveau de Minqing.
Cas de harcèlement
Des responsables locaux menacent un professeur d'université de suspendre son salaire
La Commission des affaires politiques et juridiques du canton de Yi, province du Hebei, a publié un document en août 2019, demandant à toutes les entreprises et organisations locales de forcer leurs employés qui pratiquent le Falun Gong à écrire une « déclaration de garantie » pour renoncer à leur croyance.
Les pratiquants sont menacés de perdre leur emploi ou de voir leur salaire suspendu s'ils refusent de s'y conformer.
En octobre 2019, Mme Zhao Limei, professeur à l'Université libre du canton de Yi, province du Hebei, a reçu un appel du directeur adjoint Wang Zheng. Wang a dit à Mme Zhao que son salaire serait suspendu si elle refusait d'écrire une déclaration indiquant qu'elle renonçait au Falun Gong.
Wang a dit qu'il suivait les ordres de ses supérieurs, qui ont également appelé le fils de Mme Zhao et lui ont ordonné de persuader sa mère de renoncer à sa croyance.
Le 29 novembre 2019, Mme Zhao a été convoquée à l'école. Un autre directeur adjoint, Yang Limeng, a tenté de la filmer. Après que Mme Zhao l'a stoppé, le directeur a à nouveau essayé de l'enregistrer en plaçant le téléphone dans sa veste.
Cet après-midi-là, Mme Zhao s'est rendue au bureau local de l'éducation pour se plaindre de l'incident, mais on lui a dit : « Le Parti communiste nous paie, alors nous ferons tout ce qu'ils nous demandent de faire. »
Les habitants de la province du Gansu harcelés avec des moyens méprisables
À partir de novembre 2019, les fonctionnaires locaux et les policiers de la ville de Jiuquan, province du Gansu, ont lancé un programme à grande échelle de harcèlement des pratiquants. Le même type de harcèlement de masse a également eu lieu à Tianjin et dans la province du Shandong.
La police, après être entrée au domicile des pratiquants, a pris leur photo et les a enregistrés sur vidéo sans leur consentement. Elle a menacé les pratiquants de faire licencier leurs enfants ou de renvoyer leurs enfants et petits-enfants de l'école.
Parmi les personnes qu'on sait avoir été harcelées, on peut citer Mme Jia Yanxia, Mme Xie Hongying, Mme Song Lanying, Mme Ru Huiqin, Mme Xu Liying, Mme Zhao Jinying et un pratiquant nommé M. Zhang et sa femme.
Des dizaines de fonctionnaires tentent d'arrêter une femme âgée
Le 11 novembre 2019, plus de trente fonctionnaires de la ville de Dandong, province du Liaoning, se sont présentés au domicile de Mme Wang Shuhua pour tenter de l'emmener pour un examen médical avant de la mettre en détention.
Mme Wang a refusé de coopérer et a dit à la police que la persécution était une erreur et qu'elle n'avait aucune base légale.
L'agitation a attiré l'attention des voisins de Mme Wang, qui se sont portés à sa défense : « Pourquoi faites-vous cela à une femme âgée ? Elle pratique simplement le Falun Gong et est une bonne personne. Pouvez-vous prendre la responsabilité si quelque chose lui arrive ? »
L'affrontement a duré jusqu'à 18 h. Les agents sont finalement partis sans emmener Mme Wang avec eux.
Un homme de 85 ans harcelé à plusieurs reprises
Entre septembre et novembre 2019, la police a harcelé à trois reprises M. Ding Zeshu de la ville de Xinglong, à Chongqing, et âgé de 85 ans.
Le 27 septembre 2019, M. Ding a été arrêté pour la première fois dans la rue par des agents du poste de police de Xinglong. Les policiers l'ont forcé à les emmener chez lui. Ils ont saccagé son domicile et ont confisqué toute la littérature de Falun Gong qu'ils ont trouvée.
Le 8 octobre et le 1er novembre, la police est revenue et a fouillé à nouveau le domicile de M. Ding. Ils ont fouillé sa maison de fond en comble, essayant de trouver d'autres choses liées au Falun Gong comme preuve pour l'inculper, mais sans succès.
Une femme du Gansu forcée de donner un échantillon de sang
Le 19 novembre 2019, alors que Mme Sun Bingyu se rendait à sa boutique de tailleur dans la ville de Hezuo, province du Gansu, la police l'a arrêtée et l'a forcée à monter dans un véhicule. Un des agents portait un masque facial.
Au service de police de la ville de Hezuo, Mme Sun a été retenue par sept ou huit policiers qui tentaient de relever les empreintes de ses paumes et de lui prélever du sang « pour des examens médicaux ». Mme Sun s'est débattue alors que six agents lui tenaient les deux bras et que l'un d'eux lui appuyait sur la tête pour la maintenir en bas. L'un d'eux a essayé d'utiliser des pinces pour saisir les doigts afin de scanner ses empreintes digitales.
La police a confisqué les clés de Mme Sun et a emmené son mari, qui est en mauvaise santé, lorsqu'ils ont saccagé leur domicile et leur boutique de tailleur. La police a endommagé la machine à coudre de Mme Sun, dont elle se sert pour assurer la subsistance de toute la famille.
La police a essayé d'emmener Mme Sun pour un examen médical, qui est obligatoire avant de l'envoyer dans un centre de détention. Ils ont fini par abandonner, car Mme Sun résistait avec persistance.
Après que Mme Sun a été renvoyée chez elle, ses deux mains étaient enflées, ses bras étaient blessés et contusionnés et elle ne pouvait plus marcher toute seule.
Pour aggraver les choses, son fils avait besoin d'environ 80 000 yuans (environ 10 000 dollars US) pour les frais de scolarité et son mari est tombé malade et il a dû être opéré d'urgence. L'état physique de Mme Sun l'a rendue incapable de travailler. La famille vit depuis une crise financière.
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Traduit de l’anglais