(Minghui.org) Le système judiciaire chinois comporte cinq composantes principales : l'application de la loi, les procureurs, les tribunaux, les bureaux de justice et les organes de sécurité nationale. Les trois premiers volets ont joué un rôle important dans la persécution des pratiquants de Falun Gong, la police procédant aux arrestations, le parquet s'occupant des actes d'accusation et le tribunal donnant les peines d'emprisonnement.
Les bureaux de justice sont en train d'accroître leur participation à la persécution. Le plus haut Bureau de justice de la Chine est le ministère de la Justice, qui supervise de nombreux Bureaux de justice de niveau inférieur. L'une des principales responsabilités des Bureaux de justice est de réglementer la profession juridique. En Chine, tous les avocats sont soumis à un système de renouvellement annuel de leur droit d'exercer. Les Bureaux de justice, et non les Associations de barreaux, sont chargés de déterminer si une personne satisfait aux exigences d'obtenir un permis d'avocat ou de faire renouveler son permis.
Sous la direction de la Commission des affaires politiques et juridiques (CAPJ), un organisme extrajudiciaire chargé de passer outre au système judiciaire dans la persécution du Falun Gong, de nombreux Bureaux de justice ont menacé de révoquer ou de ne pas renouveler le permis des avocats des droits de l'homme qui osent de défendre les pratiquants de Falun Gong ou discuter ouvertement des cas du Falun Gong sur diverses plateformes, y compris les médias sociaux.
Les avocats qui refusent de renoncer à représenter les pratiquants de Falun Gong trouvent leurs droits violés. Les fonctionnaires du Bureau de justice se sont présentés chez certains d'entre eux pour menacer les membres de leur famille et eux-mêmes. Les fonctionnaires du Bureau appellent parfois les juges, leur demandant d'empêcher les avocats de plaider non coupables au nom de leurs clients. Certains fonctionnaires ont même assisté à des audiences judiciaires pour surveiller les avocats et menacé de révoquer définitivement leur permis.
Cas typiques
Lorsque l'avocat Wang Yonghang a défendu les pratiquants de Falun Gong et plaidé non coupable en leur nom, le Bureau de justice de la province du Liaoning a enquêté sur lui et lui a confisqué son permis en mai 2008. Le directeur adjoint du Bureau de la justice de Dalian a également rencontré Wang, le critiquant et menaçant de l'arrêter. Des policiers de la ville de Dalian, dans la province du Liaoning, ont ensuite arrêté Wang en juillet 2009 pour son refus de cesser de représenter les pratiquants de Falun Gong.
Ces cas ne sont pas isolés. Avant qu'un autre avocat ne défende un pratiquant de Falun Gong, quatorze membres de la famille du pratiquant voulaient également entrer dans la salle d'audience pour observer le procès. Comme les fonctionnaires du tribunal ont rejeté leur demande sans explication, l'avocat a déclaré : « S'ils ne sont pas autorisés à entrer, je ne vais pas entrer non plus. » Un policier a menacé l'avocat : « Si vous cherchez des ennuis ici, je vous dénoncerai au Bureau de la justice et vous ferai arrêter. »
L'implication des Bureaux de justice dans la persécution du Falun Gong va au-delà de l'ingérence avec les avocats. Après que Mme Gao Rongrong, une pratiquante de Falun Gong dans la ville de Shenyang, dans la province du Liaoning, a été défigurée par des décharges électriques et emmenée à l'hôpital, plusieurs pratiquants ont réussi à l'aider à s'échapper le 5 octobre 2004. Le Bureau de la justice de Shenyang a ensuite envoyé un « avis d’assistance dans le but d'enquêter » dans les villes et les communautés voisines pour localiser Mme Gao. L'avis ne mentionnait pas les mauvais traitements et la défiguration de Mme Gao, qui a été finalement arrêtée de nouveau et est décédée en détention le 16 juin 2005.
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Traduit de l’anglais
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