Rapport de Minghui : 181 pratiquants de Falun Gong arrêtés en janvier 2019
(Minghui.org) Selon les informations recueillies par Minghui.org, en janvier 2019, 181 citoyens chinois ont été arrêtés et 65 ont été harcelés pour avoir refusé de renoncer au Falun Gong.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline de l'esprit et du corps basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Depuis que le régime communiste chinois a lancé sa campagne nationale contre la pratique, en 1999, les pratiquants de Falun Gong ont été harcelés, arrêtés, torturés et incarcérés pour leur croyance. Rien qu'en 2018, près de 9000 pratiquants ont été arrêtés et harcelés.
En raison de la difficulté à obtenir des informations de Chine, le nombre réel d'arrestations, d'incarcérations, de tortures, de harcèlements et de morts, parmi les pratiquants de Falun Gong, n'est pas encore connu. Les chiffres réels sont probablement beaucoup plus élevés que les cas documentés.
Parmi les pratiquants qui ont été visés en janvier 2019, la police a saccagé le domicile de 79 d'entre eux et extorqué 10 000 yuans chacun à deux pratiquants. Au moment de la rédaction du présent rapport, 117 des pratiquants qui ont été arrêtés sont toujours en détention.
Plusieurs pratiquants ont été battus par la police pendant qu'ils étaient en détention. Une femme de 82 ans, de la province du Shandong, est morte dans les heures qui ont suivi son arrestation pour avoir distribué des documents de Falun Gong. Ses avocats ont constaté une grande zone meurtrie à l'arrière de sa tête et projetaient d'enquêter davantage sur la cause de sa mort. Les avocats cependant, ont été menacés de voir leur permis de pratiquer révoqué et ils ont dû abandonner l'affaire.
Les pratiquants visés proviennent de 24 provinces et de municipalités contrôlées centralement. La province du Hebei a 42 pratiquants arrêtés et 28 pratiquants harcelés ; elle est la province ayant le nombre le plus élevé dans les deux catégories. La province du Shandong a enregistré 32 arrestations suivies des 26 dans la province du Sichuan. Chongqing s'est classée au deuxième rang de la liste des harcèlements, avec 11 cas.
Vingt des pratiquants arrêtés ont plus de 65 ans, dont 16 ont plus de 70 ans
Mme Guo Zhenxiang, une habitante de la ville de Zhaoyuan, province du Shandong, est morte dans les heures qui ont suivi son arrestation pour avoir distribué des documents d'information sur le Falun Gong, le 11 janvier 2019. Elle avait 82 ans.
Mme Guo a été kidnappée à la gare routière, par des policiers du poste de police de Mengzhi, tôt le matin du 11 janvier. Vers 10 heures du matin, sa famille a été sommée de se présenter au poste de police, où on leur a dit que leur être cher était décédé.
La police a affirmé que Mme Guo était tombée malade après avoir été emmenée au poste de police et qu'elle était décédée dans un hôpital local malgré des tentatives de réanimation. Mais quand les avocats de Mme Guo ont examiné son corps à la maison funéraire, ils ont découvert une grande zone meurtrie derrière sa tête. Quand ils ont questionné la police au sujet des meurtrissures, les policiers ont changé leur histoire et ont dit qu'elle était morte après être tombée.
Alors que les avocats étaient en train de préparer le dépôt d'une plainte contre les policiers pour la mort de Mme Guo, la police a employé tous les moyens pour les en empêcher. Ils ont surveillé et harcelé les avocats et la famille de Mme Guo.
Les avocats ont aussi été menacés de voir leur permis de pratiquer révoqué. Ils ont alors été contraints d'abandonner l'affaire.
La police a essayé de régler l'affaire avec la famille de Mme Guo en lui offrant une petite somme d'argent. Cette dernière a rejeté l'arrangement. Le corps de Mme Guo demeure à la maison funéraire.
La police de la province du Hebei arrête et harcèle des pratiquants à l'approche du Nouvel An chinois
Avant le Nouvel An chinois 2019, les pratiquants de Falun Gong de la province du Hebei ont eu à faire face à une intensification de la persécution envers leur croyance.
M. Wang Deyou, un habitant ducanton de Cang, a été arrêté le 4 janvier alors qu'il était en train de distribuer des peintures du Nouvel An chinois sur des thèmes du Falun Gong, à une foire, dans la ville voisine de Huanghua.
Une peinture typique du Nouvel An chinois distribuée par les pratiquants de Falun Gong. Les phrases se lisent : « Falun Dafa est bon » « Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon. »
La police a signalé l'affaire au Bureau de la sécurité intérieure de la ville de Huanghua, qui a, à son tour, informé les autorités de la ville de Cangzhou.
Les responsables de la ville de Cangzhou ont donné l'ordre au canton de Cang et à la ville de Huanghua, tous les deux sous l'administration de la ville de Cangzhou, d'intensifier la persécution des pratiquants de Falun Gong locaux.
Le 7 janvier, M. Wang a été interrogé sous la torture. La police a essayé de le forcer à révéler l'origine de ces peintures du Nouvel An. Sa femme, qui est en dialyse et dépend de son mari pour s'occuper d'elle, a été désemparée après avoir appris son arrestation. Elle s'est rendue au poste de police à de nombreuses reprises pour demander la libération de son mari, mais en vain.
Avec des écoutes téléphoniques et d'autres technologies, la police du canton de Cang a suivi M. Teng Yiquan et une pratiquante nommée Zhuang, tous deux de la ville de Huanghua, ainsi que trois pratiquantes septuagénaires du village de Junmazhan. Les cinq pratiquants ont été arrêtés à 16 heures, le 10 janvier, dès leur arrivée au domicile d'un autre pratiquant dans le village de Junmazhan. Ils sont actuellement détenus au centre de détention de la ville de Cangzhou.
Le jour où ces cinq pratiquants ont été arrêtés, la police a arrêté la circulation sur l'autoroute vers Junmazhan et a inspecté les véhicules à la recherche de pratiquants de Falun Gong.
Plus tard, en soirée, les policiers ont harcelé de nombreux pratiquants à Junmazhan et dans les villages avoisinants. Ils ont confisqué les livres en lien avec le Falun Gong et les peintures du Nouvel An. La camionnette de M. Teng a aussi été saisie par la police.
Quinze autres pratiquants de Falun Gong dans la ville de Shenzhou, située à environ 130 kilomètres de la ville de Cangzhou, ont aussi eu leurs domiciles mis à sac et cinq autres pratiquants ont été arrêtés entre le 9 et le 11 janvier 2019.
La police a saisi des biens personnels, incluant des ordinateurs, des imprimantes, des lecteurs MP3, des livres de Falun Gong et des dépliants d'information.
Un homme de 83 ans emprisonné après son arrestation
M. Li Peigao, 83 ans, de la ville de Kunming, province du Yunnan, a été emmené à la prison no 1 de la province du Yunnan, en janvier 2019.
M. Li a été condamné à quatre ans de prison pour sa croyance, le 8 octobre 2016, par le tribunal du district de Xishan, ville de Kunming. Il a reçu l'ordre de purger sa peine à son domicile.
M. Li a été arrêté deux fois, en septembre et en novembre 2018, à cause de ses efforts continus pour sensibiliser les gens à la persécution du Falun Gong. La police a saccagé son domicile les deux fois et a confisqué ses livres de Falun Gong et des documents en lien.
La police a emprisonné M.Li après sa dernière arrestation, pour purger le reste de sa peine.
Une femme de 67 ans arrêtée trois fois en moins de dix mois pour sa croyance
Mme Zhou Yufang, 67 ans, une habitante de la ville de Fushun, province du Liaoning, a été arrêtée le 4 janvier 2019, pour sa croyance dans le Falun Gong. C'est la troisième fois en dix mois. Elle avait été préalablement arrêtée le 21 mars et le 10 décembre 2018.
Après sa première arrestation, Mme Zhou a été libérée en quelques heures, après que le centre de détention local a refusé de l'admettre en raison de sa mauvaise santé.
Elle avait de la difficulté à respirer et a perdu connaissance après avoir été emmenée au centre de détention de Nangou, à la suite de sa deuxième arrestation.
Les autorités ont envoyé Mme Zhou dans un hôpital local pour un traitement d'urgence. Les médecins ont envoyé un avis de condition critique à sa famille. L'avis indiquait que la cause de son étourdissement restait incertaine et qu'elle pourrait mourir à tout moment. Sa famille a été avertie qu'elle pouvait développer une attaque ou tomber dans un état de choc.
Après avoir été renvoyée chez elle, Mme Zhou s’est graduellement rétablie en faisant les exercices de Falun Gong et elle a été de nouveau arrêtée trois semaines plus tard parce qu'elle distribuait des documents de Falun Gong.
Cette fois-ci, elle a été admise au centre de détention de Nangou. Sa famille a dû courir d'un bureau à l'autre quand ils ont essayé d'obtenir sa libération. Ils sont maintenant très inquiets de sa sécurité, mais n'ont nulle part où aller pour obtenir de l'aide.
Alors que la famille de M. Wang Wenqing pleurait encore la perte récente de son épouse, ils ont eu la tristesse d'apprendre que cet habitant de 76 ans de la ville de Wuhan, province du Hubei, avait été arrêté pour sa croyance dans le Falun Gong, le 11 janvier 2019.
Les policiers ont saccagé son domicile, ils ont confisqué deux exemplaires de l'Hebdomadaire Minghui (une publication sur la pratique du Falun Gong) et ils l'ont fait rentrer de force dans la voiture de police.
Les policiers ont interrogé M. Wang au poste de police de Yaojijie et l'ont emmené à l'hôpital populaire du district de Huangpi pour un examen physique. Sa tension artérielle se trouvait à un niveau élevé critique.
La police a tenté de le maintenir en détention. Le centre de détention de Bali a toutefois refusé son admission en raison de son âge avancé et de son hypertension artérielle.
La police a libéré M. Wang après avoir demandé à sa famille de payer une caution de 2000 yuans. La police a ordonné à un voisin de le surveiller. Elle a également installé une caméra de surveillance devant son domicile.
Les policiers de la Division de la sécurité intérieure du district de Huangpi et du poste de police de Yaojijie ont souvent harcelé M. Wang Wenqing au cours des dernières années. Ils ont souvent fouillé son domicile, pris sa photo et l'ont interrogé au poste de police.
Un homme de Shenyang torturé et interrogé au poste de police
Après son arrestation du 2 janvier 2019, M. Cui Rishao, de la ville de Shenyang, province du Liaoning, a été victime de mauvais traitements, notamment : être congelé, des interrogatoires et des passages à tabac.
Les policiers ont dévêtu M. Cui de presque tous ses vêtements, ont ouvert une fenêtre et l'ont soumis à une température de congélation de -20 °C.
Après presque deux heures de cette torture, la police a interrogé M. Cui pendant une heure avant de partir dîner. M. Cui a été enfermé dans la même pièce et a continué de subir la torture de la congélation.
Les policiers sont revenus saouls. Ils ont frappé le visage de M. Cui plus de vingt fois et lui ont asséné des coups à la poitrine et dans le ventre. Quand sa bouche a été remplie de sang, les policiers ne l'ont pas autorisé à cracher, mais l'ont forcé à l'avaler.
Plus tard, la police a saccagé son domicile, confisqué ses livres de Falun Gong et a saisi plus de 2000 yuans en liquide.
M. Cui a été détenu au centre de détention du canton de Kangping pendant plus de vingt jours avant d'être libéré. Il éprouve actuellement un malaise dans la tête.
La police bat une femme du Shaanxi jusqu'à lui faire perdre conscience
Mme Xue Lulian, une habitante de la ville de Baoji province du Shaanxi, a été arrêtée le 3 janvier 2019 après avoir été signalée à la police pour sa pratique du Falun Gong.
Elle a été battue, jusqu'à perdre conscience, au poste de police pour avoir refusé de coopérer à l'interrogatoire de la police. Les policiers ont versé de l'eau froide sur elle et l'ont ensuite emmenée à l'hôpital pour un traitement médical. Mme Xue a été envoyée au centre de détention no 2 de la ville de Baoji, le lendemain et elle a été détenue pendant sept jours.
Voir aussi :
Rapport de Minghui : Près de 9000 pratiquants de Falun Gong arrêtés ou harcelés en 2018 en raison de leur croyance
Une femme de 67 ans arrêtée trois fois en moins de dix mois pour sa croyance
Voir aussi en anglais :
Police in Hebei Province Persecute 15 Practitioners Within Three Days
Traduit de l'anglais au Canada