(Minghui.org) Lorsque la police de Changchun est allée chez une femme au foyer visée pour sa croyance dans le Falun Gong et que les policiers ne l'ont pas trouvée, ils ont arrêté son mari à la place, le détenant dans de multiples lieux de détention pendant des mois.
Après un procès récent aux procédures douteuses, il pourrait être condamné à une peine de prison et à une séparation supplémentaire d'avec sa famille.
Le 21 juin 2018, la police du poste de la rue Jilin s'est précipitée à l'improviste chez M. Feng Biao, 52 ans, alors qu'il était à la maison. Comme ils l'avaient déjà fait avant, les agents visaient son épouse, Mme Li Hongyan, parce qu'elle est une pratiquante de Falun Gong. Elle n'était pas à la maison à ce moment-là.
Pour protéger sa femme, M. Feng – qui n'est pas pratiquant – a déclaré que lui aussi était un pratiquant de Falun Gong. La police l'a arrêté, promettant de le relâcher quand son épouse se livrerait d'elle-même à la police.
M. Feng a été détenu dans le centre de détention de Zizigou pendant cinq jours avant d'être emmené au poste de police de la rue Jilin. C'est là-bas que tout à coup ses conditions de libération ont changé. On lui a dit qu'il serait libéré s'il écrivait une déclaration garantissant qu'il ne pratiquerait plus le Falun Gong, une pratique de l'esprit et du corps persécutée par le régime communiste chinois depuis juillet 1999.
M. Feng a écrit la déclaration, pour se retrouver immédiatement envoyé au Troisième centre de détention.
Le 21 septembre 2018, l'épouse de M. Feng, Mme Li Hongyan, est allée au Troisième centre de détention pour vérifier s'il allait bien et lui apporter des vêtements propres. Elle a été immédiatement arrêtée.
Après cinq jours au centre de détention de Zizigou, elle a été transférée au Quatrième centre de détention, son dossier a été soumis au parquet du district d'Erdao le 22 octobre.
Elle est toujours en détention, son sort est incertain.
Inquiétudes concernant la santé, le dossier est suspendu
Selon la famille de M. Feng, ils ont été contactés en septembre par Guo Qifeng du poste de police de Jilin, les pressant de se rendre le lendemain à la Division préventive du Bureau de la sécurité publique, section du district d'Erdao, pour parler avec le chef de division.
Guo a prétendu qu'il contactait la famille concernant la santé de M. Feng. Au cours des mois précédents, personne n'avait reçu d'information quant à l'état de M. Feng.
Mais quand ils ont contacté le chef, Jin Chenglong, celui-ci a déclaré qu'il n'avait aucune connaissance du dossier ni de M. Feng. Cela n'a fait qu'augmenter l'inquiétude des membres de sa famille, car ils ne savaient pas ce qui lui était arrivé.
L'avocat de M. Feng a appris le 10 octobre que le dossier de son client avait en réalité été soumis au parquet plus d'un mois auparavant. Lorsqu'il a tenté de revoir les documents du dossier, il a sans cesse rencontré des obstacles.
Lors de sa première rencontre avec le procureur Tian Yuan, on lui a dit que les documents du dossier étaient auprès du procureur en chef, qui n'était pas au bureau à ce moment-là.
Lorsque la famille est allée voir Tian la semaine suivante, le procureur leur a dit que le dossier finirait mal, à cause de l'avocat assigné à sa défense. Puis il les a renvoyés chez eux et leur a dit d'attendre d'être tenus informés.
L'avocat de Feng est retourné au parquet le 26 octobre, demandant l'accès au dossier, mais il a été bloqué par la sécurité en entrant dans l'établissement.
Il a appris plus tard que la cause était maintenant soumise au tribunal. La défense devait pourtant revoir les documents du procureur, mais n'y avait toujours aucun accès.
L'avocat de M. Feng est allé directement voir Wang Dixun, le juge en charge du dossier, dans une tentative finale d'avoir accès au dossier. Wang a rejeté la demande, disant que la cause avait été déplacée à la phase préventive et était maintenant dans le processus d'entrer dans le système judiciaire.
L'avocat a plus tard essayé de voir M. Feng, mais on lui a refusé une rencontre avec son client. Après avoir déposé une plainte formelle, il a reçu un appel du directeur du centre de détention, lui disant qu'il serait autorisé à rendre visite à M. Feng.
Il n'a tout simplement pas été autorisé à le défendre devant le tribunal.
Procès par vidéo
La famille de M. Feng a été d'abord notifiée de son procès dans la nuit du 23 janvier 2019 – quelques heures avant que celui-ci ne commence le lendemain à 9 h. De par la loi, le tribunal aurait dû annoncer la date du procès trois jours à l'avance.
Au lieu de pouvoir être dans la même pièce que M. Feng, les membres de la famille ont dû le regarder ainsi que la conduite des procédures par vidéoconférence.
Les participants étaient la mère de M. Feng, ses deux sœurs et quelques amis.
Au cours du procès, le ministère public a demandé deux fois à M. Feng s'il plaidait coupable par rapport aux accusations contre lui, ce qu'il a refusé, ajoutant qu'il n'avait commis aucun crime.
Il a clarifié que c'était seulement sa femme qui lisait les livres de Falun Gong chez lui et que ni lui ni elle n'avaient fait circuler les livres.
Le juge, le procureur et l'avocat commis d'office n'ont cessé de rappeler à M. Feng que sa peine serait réduite s'il plaidait coupable.
Après des mois de détention et de séparation d'avec sa famille, sous une intense pression, M. Feng s'est finalement effondré au cours des procédures. Il a ouvertement pleuré et plaidé coupable.
Une fois que M. Feng a plaidé coupable, le juge lui a demandé s'il ferait appel, alors qu'un verdict n'avait pas encore été rendu.
Le procès a duré une heure et été ajourné à 10 h, sans que le juge rende de verdict.
En se basant sur le ton et la conduite du procès, les membres de la famille de M. Feng suspectent que le verdict de « culpabilité » était prédéterminé et sera annoncé dans un futur proche.
Personnes impliquées dans la persécution de M. Feng :
Wang Dixun, juge au tribunal pénal, district d'Erdao : +86-431-88559448
Zhao Junfeng, président du tribunal pénal, district d'Erdao : +86-431-88559449, +86-431-84612775, +86-176-43107033, +86-135-96088838
Tian Yuan, personne en charge du dossier au tribunal du district d'Erdao : +86-185-84308062
Guo Qifeng, agent, poste de police de la rue Jilin : +86-153-04302992
(Les coordonnées d'autres personnes impliquées sont disponibles dans l'article chinois original.)
Traduit de l'anglais en Suisse
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